Calypso sentit une bouffée de chaleur monter en elle. Elle fronça les sourcils et le dévisagea d'un air ahurissant.
- Tu réalises ce que tu me demandes ? S'enquit-elle. Tu me demandes de tuer mon bébé ?
- Je ne te demande absolument rien. Je te l'ordonne tout simplement. Tu ne donneras pas vie à ce bâtard. Tu aurais quand même bien douté que je n'aurai jamais accepté cette grossesse, non ? Qu'est-ce que tu croyais ?
- Tu n'as aucun droit sur lui à ce que je sache, déclara-t-elle en lui assenant une gifle.
Surpris, il écarquillait les yeux et tenait sa joue en feu.
- Qu'est-ce que tu viens de faire là ? Tu as osé porter la main sur moi ? Fit-il en la regardant de travers.
- Oui, et je le referai si possible, admit-elle en tenant tête.
Pour son bébé, elle était prête à tout.
- Surtout pas, Jamais je ne laisserai Calypso te suivre. J'en mourrai et toi tu ferais mieux de dégager d'ici ou tu préfères que je te renvoie aux urgences, siffla-t-il en fronçant les sourcils. Je n'hésiterai pas à t'affliger des blessures sur ton joli visage. Crois-moi, je le ferai au point où ton cher fiancé ne pourrait même plus te reconnaître et je doute fort qu'après ça qu'il décide de t'épouser. Quel homme serait assez fou pour traîner une femme avec un visage écorché devant l'autel ? Ne m'oblige pas à refaire ta face.- Je n'ai pas peur de toi.- Eh bien tu devrais. D'abord laisse-moi en douter. Il y a à peine une demi-heure, tu tremblais devant un canif.Blair s'attarda sur le sachet en plastique qu'il tenait en main.- Qu'est-ce que c'est ? S'enquit-elle en prenant un air suspicieux.&nb
— Mon bébé !Blair se retourna et trouva Calypso en éveil qui s'agitait dans le lit. Les mains posées sur son ventre, elle n'arrêtait pas de répéter le mot '' bébé ''. Elle accourut vers elle et la forçait à rester tranquille.— Tout va bien ma belle. Ne t'en fais pas pour le bébé. Vous en êtes sortis tout les deux, la rassura-t-elle.— Phin ?— Ce merdier est en prison.— Quoi ? Pourquoi est-il en prison ? S'enquit-elle en plissant le front— Et elle ose me demander ça, soupira-t-elle. À voir la tête que tu fais on dirait que ça ne te réjouit guère.Calypso secoua la tête. Lorsqu'elle voulut se redresser, elle gémit de douleur ce qui alarma son amie.— Fais attention, Arrête de faire trop de mouvements.—
Huit mois passaient vite, mais pour elle, c'était comme une éternité. Comme pour toutes les femmes, son ventre n'avait cessé de gagner en grosseur. Toutes celles qui avaient pris par là en savaient quelques choses : les nuits blanches, les courbatures, les envies irrépressibles. Et si le temps semblait long, ce n'était certainement pas à cause des douleurs qu'elle éprouvait. Elle avait hâte de laisser un baiser sur le front de l'être fragile qu'elle portait, le tenir, l'embrasser, le cajoler, le serrer fort quoique tendrement contre elle. Elle était impatiente, telle une mère à l'aéroport attendant son fils qui d'une heure à l'autre descendrait de l'appareil volant.Elle avait attendu ce moment depuis sept ans ! Sept longues années à espérer le fruit des entrailles. Les deux années précédant sa grossesse &e
Durant tout le trajet, Calypso n'avait cessé de se plaindre de la situation dans laquelle elle se trouvait. Elle était partagée par la joie et une immense frayeur qui la tiraillait au point où elle avait du mal à se tenir dans l'habitacle. Heureusement son amie était là, elle se demandait ce qu'elle allait faire si elle était seule face à cette situation.Une fois à l'hôpital, elle fut directement emmenée dans la salle d'accouchement. Une salle moyennement éclairée par une lumière tamisée, dans laquelle était disposée une longue table, une couveuse et des matériels chirurgicaux. Blair enfilait rapidement son blouson et fit appel à deux sages-femmes qui fient irruption d'une minute à l'autre dans la salle. Calypso commençait à sentir des contractions régulières qui lui faisait tordre de
Après avoir pris une grande inspiration, il descendit, accompagné de sa mère ainsi que sa sœur, voir ses journalistes pour en finir une bonne fois pour toutes.— Alonzo, réfléchit bien à ce que tu leur diras, déclara Graziella dans son dos.— Pourquoi ne pas tout simplement leur dire la vérité, intervint Andréa.— Écoute-moi bien petite insolente. Tu ne sais peut-être pas l'erreur que tu as commise en racontant tout à Diogo mais crois-moi, tu en as déjà fait assez comme ça. Alors une fois qu'on serait devant ces journalistes tu ne diras absolument rien et tu me laisses parler. Cela va de soi pour toi aussi maman. Est-ce que je me suis fait bien comprendre ?Andréa lui jeta un de ces regards et poussa un juron.— Écoute Alonzo, avant que nous sortions, d
Quatre ans plus tard...Frappée par la pluie, Calypso manquait de glisser sur les pavés avec ses hauts escarpins. Elle en avait déjà eu assez avec cette pluie qui n'arrêtait pas de tomber. Comme si ça ne suffisait pas, au bon milieu du chemin sa voiture était tombée en panne. Elle allait devoir continuer à pied. Elle se déchaussa en essayant de retenir ses larmes. Elle se servit d'un mouchoir pour essuyer le mascara qui coulait sur ses joues. Ensuite elle balayait du regard la rue et remarquait qu'il n'y avait personne même pas un endroit où elle pourrait se réfugier de cette pluie torrentielle. Elle jeta un regard sombre à sa voiture et y entra pour se mettre à l'abri attendant que la pluie cesse. D'un geste maladroit, elle retira de la poche de sa veste la feuille sur laquelle elle avait notée l'adresse de la maison dans laquelle vivait sa fille.. Elle
Elle pénétra la somptueuse demeure avec la boule au ventre. Elle avait l'impression de voyager dans les années 80, car l'intérieur était richement décoré avec des meubles antiques et des objets d'arts ayant une valeur exorbitante.— Je vais faire part de votre présence, l'informa-t-il avant de prendre les escaliers.Elle hocha de la tête et focalisa son attention sur le feu de la cheminée tout en étant pensive.— Bonsoir !Calypso resta figée sur place. Cette voix, elle la reconnaissait. Sa poitrine se soulevait à un rythme irrégulier dans le même moment qu'un flot de souvenirs la submergeait. Non ! Ça ne pouvait pas être lui. Peut-être qu'elle se trompait. Elle faisait toujours face à la cheminée, incapable de se retourner de peur que ses doutes soient v
Calypso s'éloigna de la résidence avec une expression alarmée sur le visage. Quant à ses yeux, ils n'arrêtaient pas de faire pleuvoir des larmes. Le cœur alourdit par la douleur, elle s'adossa contre un arbre et sanglota amèrement tandis qu'une peur panique s'empara d'elle. Qu'allait-elle pouvoir faire à présent ? Puisqu'il était fort probable qu'elle n'ait pas la garde de sa fille. Elle le savait, s'était perdu d'avance.- Mlle Duran ?Calypso leva les yeux et croisa le regard de cet homme. Celui-là qui l'avait conduit jusqu'à la résidence des Perez. Elle essuya rapidement ses larmes.- Diogo, c'est bien ça ? Fit-elle avec un sourire forcé.- Ravi que vous aillez pu retenir mon prénom.- Que faites-vous là ?- Normalement je ne devrais pas être dans les environs de cette résidence. Je vous ai