Share

.4.

__ Hey !__

....

Au compteur, il me restait encore vingt-quatre jours et quelques heures.. oui quelques heures.

Ces heures qui ont tout changé..

Après le départ des parents de Thierry, j'étais dans le salon en tenant compagnie à mon père qui s'enjaillait pour mon mariage.

- À te voir, je penserais que tu ne m'aimes pas.

Poua : Tu aimes penser des choses bizarres aussi.

- Mais en fait c'est quoi le but de me précipiter ?

Poua : Tu sais que j'ai toujours dit qu'à partir de dix-huit ans je cherche un homme pour mes filles.

- C'est vrai et je n'avais rien contre mais ce n'est pas si simple non plus. Et puis c'était pourquoi même ?

Poua : Pour éviter des surprises désagréables.

Je rigole.

- Non mais, je ne suis pas idiote non plus et je connais les limites. Et ces surprises peuvent bien arriver avant dix-huit ans.

Poua : Ces choses là ne se préviennent pas c'est vrai. Mais c'est génial pour une fille de se marier tôt. Les mariages tardives, ce n'est pas trop ça et puis c'est mal vu surtout pour une femme. C'est vrai que nous ne sommes pas mariés très tôt aussi avec ta mère mais je ne te conseille pas le tardive.

- Pour moi, il n'y pas d'histoire de mariages tardives, c'est chacun son tour et puis mieux vaut prendre son temps que de se précipiter pour finir par regretter.

Poua : En tout cas, pour toi il est grand temps.

- Espérons.

Poua : Ne gâche pas ta chance. Tu sais, je le fais aussi pour toi.

- Pour moi ? Je n'en suis pas si convaincue. Et puis je pense qu'il y'a une autre raison derrière tout ceci.

Poua : Thierry est quelqu'un de bien, tu ne trouveras pas deux comme lui.

- Je n'en disconviens pas.

Poua : Il saura t'épauler quand ça sera dur et au cas où on serait en désaccord toi et moi.

- Nos désaccords ne vont jamais loin, j'écoute le chef de famille malgré tout.

Poua : Tu essaies oui. Bon j'arrive. _en se levant

- Je dois moi-même appeler Thierry.

Poua : Ok.

Je m'en vais l'appeler dans la chambre et lui narre dans les moindres détails ce qui venaient de se passer.

- C'est aller trop loin, j'ai failli m'évanouir avec tout ce qu'ils disaient. Je pense tout dire à poua demain, en plus tes parents sont impliqués maintenant.

Thierry : Ou laisse les choses se faire, dans une semaine comme ça, on simulera une rupture et je t'aiderai à ramener ton père à la raison.

- Hum ?

Thierry : Oui.

- Mais imagine qu'ils organisent les fiançailles officielles avant ceci ?

Thierry : Ça ne risque pas d'arriver à mon insu car j'ai été clair avec eux, le panier de cola devrait être acheté par moi donc pas moyen que les fiançailles aboutissent sans moi.

- Ah oui, au moins on contrôle encore la situation.

Thierry : Oui, attendons encore une semaine pour voir ce qu'on fera par la suite.

- D'accord. Merci pour tout mon poumon, tu es hyper méga génial.

Je rigole et il me suit.

Thierry : Folle va.

- Comme toi hein, tu es fou, je suis folle donc tu n'as rien à dire.

Thierry : Bah si, vu que je fais le fou pour te faire plaisir.

- Ce qui fait que tu l'es beaucoup plus.

Thierry : Hum ?

- Toi-même tu sais.

Thierry : Bon dis-moi, tu fais quoi demain soir ?

- Rien.

Thierry : Rien de prévu avec Adam ou des amies ?

- Rien rien. Pourquoi ?

Thierry : Alors bien, je passerai te récupérer pour qu'on sorte prendre l'air. Ça fait longtemps que nous ne sommes pas sortis ensemble surtout que nous deux.

- Oui c'est vrai. Il n'y a pas de problème, je préviendrai juste poua, quand c'est Adam et toi, c'est sûr qu'il ne passera pas son temps à me sermonner après.

Thierry : Surtout maintenant que je suis son futur gendre.

Je rigole.

- Sérieux quoi, j'ai mal pour lui quand il comprendra qu'on ne va pas se marier. Il t'apprécie vraiment.

Thierry : Je sais, moi aussi.

- D'ailleurs je vais retourner près de lui.

Thierry : Ok, après on se rappelle.

- Oui mon chéri coco.

Thierry : Prends soin de toi.

J'ai pouffé de rire.

Thierry : Quoi ?

- Depuis quand c'est des "prends soin de toi" dis directement comme ça entre nous ?

Thierry : Depuis que je suis ton fiancé ma belle.

- Cette histoire t'as rendu encore plus fou qu'avant.

Thierry : Je le constate aussi hein.

- Va te faire soigner oh.

On finit et je repars au salon. Sissi y était seule. Elle a rigolé dès qu'elle m'a vu. Je fais mine de rien.

- Et poua ?

Sissi : Dans sa chambre.

- Tu étais où tout à l'heure ?

Sissi : Dans la cuisine. _en rigolant

- Tu peux arrêter de rigoler non ?

Sissi : Non, c'est trop marrant ta situation.

- Ok continue.

Je n'avais pas à le dire vu que c'est ce qu'elle fit pendant trois minutes au moins.

Sissi : Je vais te sortir de là.

- A be ne kônon k'e be na chi yèlè de la oh ! (Je pensais que tu allais passer la nuit à rigoler !)

Sissi : J'envisageais mais il faut que j'aide ma sœur.

- C'est toi qui vas m'aider ?

Sissi : Oui, on va faire venir poua pour lui parler toutes les deux, chacun dira ce qu'il a à dire et ce qu'il doit dire et on arrangera les choses sans aucunes contraintes enfin juste un peu.

- Madame a bien treize ans ?

Sissi : Quatorze en décembre.

- Dis plutôt l'année prochaine.

Son anniversaire c'est le 30 décembre.

Sissi : Bon laisse tout ça et écoute-moi. Tu dois vraiment parler avec poua, c'est vrai qu'il a toujours voulu que tu te maries mais cette fois il a une autre raison. On va le voir pour qu'il t'en parle lui-même et s'il te plaît écoute le, ne t'emporte pas et ne crois rien surtout, tu sais bien qu'il nous aime.

- Je ne te suis pas là. Qu'est-ce que tu essaies de me dire ? Qu'est-ce qu'il y'a ?

Sissi : ..

- Tu termines ce que tu as commencé.

Sissi : On va le voir.

- Raconte- moi d'abord tout, après on ira le voir.

Sissi : Naïda !

- Tu veux m'aider non ? Si oui raconte sinon poua pourrait me mener en bateau parce que je vois bien qu'il ne compte rien me dire.

Sissi : ..

- Alors ?

Sissi : Il compte se remarier.

- Anh ?

- Tu as dit quoi ?

Sissi : Il prévoit de bientôt se marier.

- Ok.

- Je vois.

- Je vois très bien.

Je tournais en rond dans le salon en parlant.

Sissi : Naïda ?

Je prends la direction de la chambre de mon père

- Donc pour te marier, il faut que tu te débarrasses de moi ?

À l'entente de ma question, il enlève le téléphone de son oreille et se tourne vers moi, il était en communication.

Poua : Qu'est-ce que tu racontes ?

- Je sais tout poua, donc quand tu disais faire de la place c'était pas que dans le sens figuré, tu veux coûte que coûte me faire sortir de la maison pour faire de la place à ta future femme ? Je représente quoi pour toi ? C'est me voir ici qui t'empêchera de te remarier ? Je n'arrive pas à croire que tout ceci c'était pour vraiment te débarrasser de moi, moi ta fille..

Poua : Laisse-moi parler.

- Je suis un obstacle à ton..

Poua : Ce n'est pas pour me débarrasser de toi, je le fais pour ton bonheur, si je..

- Plutôt ton bonheur à toi, pas le mien. Et si maman était toujours vivante tu ne m'aurais pas tant pousser à me marier.

Une larme, deux, voulaient se frayer un chemin mais je ne les ai pas laissées faire. Je ne suis pas du genre à les laisser couler facilement, je me force toujours à les retenir.

Poua : Si je veux que tu te maries avec Thierry, c'est pour t'éviter certaine tristesse et maux après mon mariage. Tu seras bien plus heureuse avec lui en fondant ta famille plutôt que de rester ici à mal te sentir et à te dispu..

- Pourquoi penses-tu que je vivrai mal ton remariage ? J'ai grandi poua, je ne suis plus contre, tu aurais juste dû le dire et non vouloir me sortir de ta vie. Je l'aurais compris mais là non.

Poua : Te sortir de ma vie ? Mais ça c'est impossible ma fille. C'est ton bien-être que je voulais.

- Pourquoi tu as fait ça poua ?

Poua : ..

- Pourquoi m'éloigner ? Qu'est-ce que je t'ai fait ?

Poua : Ta tante Tina, c'est avec elle que je vais me marier.

Les yeux grands ouverts j'ai regardé mon père dans les yeux pendant une minute avant de me retourner pour aussi regarder ma sœur qui était derrière moi à la porte. Je suis restée des secondes comme ça, mon téléphone me tombe de la main, je le saisis en me reprenant puis sors de la chambre de mon père ensuite du salon avant de sortir de la maison même.

Dans ma tête j'étais perdue, je venais de tomber sur la tête. Qu'est-ce que tantie Tina m'avait fait ? Rien, rien à part vouloir être la femme du mari de sa cousine. Mais ce rien pour moi était tout car je faisais confiance à tantie Tina mais elle se servait de moi pour avoir mon père. Et voilà maintenant que mon propre père cherche à se débarrasser de moi pour elle ! Comment l'accepter ?

_19h49_

L'horloge affichait déjà dix-neuf heures quand je quittais la maison de mon père et maintenant après avoir déambulé dans les rues toute seule, je venais de m'aventurer dans la maison de mon confident.

Je pensais trouver refuge chez lui quand je suis tombée sur une conversation qui était un autre coup pour ma personne.

.. : J'espère pour toi qu'avant la fin de la semaine Naïda veuille finalement t'épouser pour de vrai mon fils. Je le souhaite vraiment, vous êtes bien ensemble et ça plairait énormément à Alain (mon père). Pour lui tu es le gendre idéal.

- Thierry ?

T.Vicky/Thierry : Naïda ?

- Thierry qu'est-ce que tantie Vicky vient de dire ?

T.Vicky : ..Euh viens t'asseoir ma fille.

- Désolée ma tante mais je veux des explications Thierry.

Il vient près de moi et pose sa main sur mon épaule, je l'enlève.

Thierry : Viens avec moi, je vais tout expliquer.

Je ne dis plus rien et le suis sur leur terrasse. L'appel de mon père s'affiche sur mon téléphone et je l'éteins.

- Tu as cinq minutes pour tout me dire car je ne compte pas rester une minute de plus avec toi.

Thierry : ..comment t'expliquer ?

- Tu trouveras bien vu que tu me piégeais.

Thierry : Écoute-moi.

- Parle alors.

Thierry : ..

- Vas-y oui.

.T.H.I.E.R.R.Y.

- ..

Naïda : Vas-y oui.

- En fait l'autre jour, je n'étais pas venu chez vous pour toi. C'est ton père qui m'avait appelé.

Naïda : Continue.

  Flashback 

T.Alain : Pourquoi tu es rentré dans ce mensonge ? Et ne me dis pas que ce n'est pas un mensonge, je ne suis pas né de la dernière pluie. Ça sentait le plan à des kilomètres.

Donc depuis le début, il ne nous a pas cru. On aurait dû le penser, il n'est pas facile à convaincre et là il nous avait fait croire le contraire. Alors pourquoi ?

T.Alain : Elle te fait faire tout hein ma fille ? Et tu me donnes la raison de ce contrôle sur toi ?

La raison ! La raison pour laquelle je fais tout et n'importe quoi pour elle ?

- ..

T.Alain : Ah les jeunes et l'amour ! Tu sais que ça fait longtemps que j'attends que tu lui dises enfin la vérité sur tes sentiments.

J'ai levé les yeux une seconde pour le regarder.

T.Alain : Oui je sais, je l'ai toujours su, d'ailleurs c'est toi que je voulais plus secouer durant ce mois pour que tu te décides.

- Pour elle, je suis et resterai son meilleur ami voire son frère.

T.Alain : Tu la connais bien plus que personne, essaie de t'en servir pour l'avoir. Tu es quelqu'un de bien et c'est avec toi que je la vois, j'en serais nettement plus rassuré, serein, et par-dessus tout, joyeux.

- Ça sera difficile pour qu'elle me voit autrement. Et si elle s'éloigne au contraire ?

T.Alain : Pour commencer sois optimiste. En plus je suis de ton côté. On va accélérer vos fiançailles et ça serait pour de vrai. Tu as juste à continuer de jouer le jeu qu'elle t'a demandé sauf que tu en profiteras pour qu'elle te voit bien plus qu'un ami en l'avouant l'aimer vraiment.

- Elle croira que je plaisante.

T.Alain : Bah tu lui diras que non. Faut savoir te secouer bon sang.

Fin flashback 

Quand je finis de lui raconter le plan que j'avais décidément élaboré avec son père, elle resta bouche bée à me fixer.

- Comment te le dire ?

Je m'arrête une seconde puis pose ma main sur son épaule. Elle la regarde en revenant à elle puis me fixe encore.

- Comment te dire que je t'aime Naïda ? Que je t'aime pas comme un ami mais comme un homme qui rêve de passer le reste de sa vie avec toi ? Comment ? Demain soir, j'avais prévu de tout t'avouer c'est..

Naïda : Non Thierry, non ! Tu ne peux pas m'aimer comme ça. C'est impossible, tu ne peux pas enfin pas toi..

Elle ne termine pas qu'elle se dégage pour partir, je la suis et la rattrape.

- Crois-moi mes sentiments sont sincères, je n'aurais peut-être pas dû faire volte-face avec ton père mais je..

Naïda : Tu m'as trahie !

Elle me pousse et s'en va.

Je suis resté immobile à la voir partir, je l'ai trahie m'a t-elle dit. Pour elle je venais de lui planter un poignard dans le dos en la trahissant.

Ce sont mes sentiments qui nous ont trahi tous les deux.

.N.A.Ï.D.A.

C'est faux, c'est archifaux ! Je n'y crois pas du tout ! Comment peut-il m'aimer enfin m'aimer vraiment ? Jusqu'à comploter derrière mon dos avec mon père ? Il ne peut pas me faire ça Thierry. Il ne peut pas. Je suis son amie, sa meilleure amie depuis plus de dix ans. C'est impossible !

J'avais un nœud dans la gorge, les deux hommes en qui j'avais une confiance aveugle me prenaient pour l'idiote du village.

...

Il me répond à la cinquième sonnerie de mon deuxième appel.

- Allô. On peut se voir s'il te plaît ?

.. : Tu es où ?

.?.?.?.

Et si on finissait avec tout ce manège ce soir ?

Il est temps de tirer les choses au clair !

______________

Related chapter

Latest chapter

DMCA.com Protection Status