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.6.

__ Hey !__

....

Je la fais traîner puis saisis mes affaires en me dirigeant vers la porte.

- Tu vas sagement me suivre et gare à toi si tu essaies de faire quoi que ce soit.

..

Au bout de quelques minutes on arrive à destination.

- Cette maison, tu la reconnais ?

Elle relève la tête et regarde où nous sommes.

Naïda : Mais.. mais c'est la maison là.

- Pourquoi faire semblant d'être surprise ?

Naïda : Tu te trompes sur moi, je ne sais même pas ce que tout ça veut dire.

- Parce que tu vas me dire que tu ne traînes pas autour de notre maison tout le temps ? Combien de fois as-tu essayé de t'y introduire ? Tu peux me donner la raison ?

Naïda : C'était juste par curiosité.

- Par curiosité de quoi ?

Naïda : Je.. je trouvais juste la maison magnifique.

- Bref, on va tirer tout ça au clair ma chère petite curieuse.

Je déverrouille la porte.

- Descends !

Pendant qu'elle descendait, je faisais pareil mais avant que je ne finisse, elle s'était déjà précipitée pour courir, je me mettais à la poursuivre quand j'ai vu Zou, notre vigile, arrivé à son niveau et la soulever afin de la ramener vers moi. Elle se débattait.

Naïda : Lâche-moi !

- Fais la rentrer.

Naïda : Qui es-tu Kola ? Pourquoi tu me fais ça ?

- Toi qui es-tu ?

Naïda : Je suis NAÏDA SOW, fille de ALAIN et de YAYE ! Que me veux-tu ? Je ne suis pas celle que tu crois ! Comment veux-tu que je te le dise ? En quelle langue ?

Elle faisait la forte pour montrer ou plutôt me faire croire qu'elle disait la vérité avec l'intonation de sa voix mais je ne suis toujours pas convaincu, je vais la garder encore un peu pour être sûr.

.N.A.Ï.D.A.

- Tu veux que je te le dise en djok peut-être ? Ah non ! Vous n'avez pas de langues à vous ! Je peux le dire en peulh si tu le comprends !

(Ne dis absolument aucun mot si tu passes un jour par ici DreamLate6) (NahanOuatt toi non plus !) (Désolée mes djoks chéri ♡☆)

Kola : Vas-y, fais la entrer. (au vigile)

- Lâche-moi, je te dis de me lâcher. Et toi ! (à Kola) tu es un criminel c'est ça ? Ce qu'on dit sur le propriétaire de cette maison c'est donc vrai ? C'est toi le trafiquant de drogue là alors ?

Kola : Ah ça commence à assumer ? Tu es en mauvaise posture pour mener tes investigations, tu n'auras pas le temps des interrogatoires avec moi.

- Je ne suis pas flic bon sang !

Kola : C'est toi qui le dit !

- Bête ! Idiot ! Tarré ! Malade mental !

Kola : Merci du compliment !

- Criminel que t'es !

Kola : Tout ce que tu veux ma poulette mais pour l'heure ce criminel ne t'a encore rien fait, attends de voir ce..

Son téléphone sonne et il le sort de sa poche puis s'arrête.

Kola : Fais la vite entrer !

- La vraie police va vite se charger de toi, tu verras.

Kola : Zou, je reste dans le jardin répondre à ma femme. Je ne veux pas l'entendre.

SA QUOI ?

Zou : D'accord patron.

Pendant que je me rassassais des dires de Kola, cet imbécile de vigile me faisait entrer de force dans cette satanée maison qui venait de me causer tous ces soucis. Et dire que j'ai fait la sourde oreille pour vaquer à ma curiosité ? Et ce type qui me la fait bien payer en me trompant sur toute la ligne ? Il dit qu'il parle à sa femme, sa femme !

J'avais imaginé sans mentir qu'il se passerait quelque chose entre nous ! Comment ai-je pu me lier à un inconnu comme ça ? Pour quelle raison je laissais ce vilain défaut de curiosité prendre contrôle sur moi ? Je me suis très bien plantée maintenant, c'est le résultat de mes actes !

D'un mouvement, je remplis ma bouche de la main de ce brut en la mordant comme jamais. Surpris, blessé et ayant le réflexe de retirer sa main, je me suis libérée en courant pendant qu'il auscultait sa main. Je regagne le jardin et trouve Kola, je le pousse violemment de telle manière que son téléphone tombe et lui a deux doigts de le rejoindre à terre.

- Imbécile doublé de trompeur, tu vas me le payer.

Je cours vers la porte et trouve qu'elle est fermée, verrouillée, cadenassée ! J'exagère il y'avait juste le crochet mais pendant que je le retirais, je me fais saisir de derrière. Je donne un coup de pied sans me retourner mais mon coup de pied est complètement parti à côté donc n'bina n'da kan (je suis tombée sur le visage).

J'ai craqué à terre, on dirait que mon corps et mon âme ne voulaient que ça ! Tomber sur ma face pour me rappeler de mes malheurs, la trahison de mon père et celle de mon meilleur ami, que j'avais oublié un moment avec tout ce qui m'arrivait avec ce Kola, ce soi-disant homme qui s'est intéressé à moi pour tout autre raison que celle que je m'étais imaginée. Sur le sol froid, ma joue contre le gravier, je laisse échapper toutes ces larmes qui ne demandaient qu'à être libérées, qui agonisaient au dedans de moi à force d'être retenues.

Visage contre terre, je sentis ma faiblesse se faire entendre. Je finis par doucement pleurer pendant qu'ils se demandaient quoi faire de moi.

Kola : Non laisse la ! Ferme bien la porte seulement. Quand elle aura terminé ses jérémiades, elle se relèvera d'elle-même et tu me la conduiras dans ma chambre.

Zou : Madame rappelle !

Kola : Donne.

Kola : Oui chérie.

J'ai regardé d'un œil vers lui avant de le détourner.

Kola : Non, ce n'était rien. Une folle qui se disputait avec son gars.

.. : ..

Kola : Mais non, mon téléphone est tombé c'est pour ça. Cette dingue l'a frappé près de moi et il m'a bousculé.

.. : ..

Kola : Oui, ne t'en fais pas. C'est toi et rien que toi enfin toi et notre princesse qui règnez dans mon coeur.

Son regard se croise avec le mien.

Pourquoi m'a-t-il regardé en disant cela ? Et pourquoi justement à cet instant précis il a fallu que je me tus pour le regarder ?

Pourquoi mon père m'abandonne pour une arriviste ? Mon arriviste de tante ? Pourquoi Thierry m'aime ? Pourquoi tout ceci ? Pourquoi moi ? Et pourquoi pourquoi ?

Je ferme les yeux et pleure de plus belle. À l'espace de quelques minutes ma vie avait chamboulé, j'étais trahie de tous les côtés.

Quelques minutes plus tard

Mes yeux s'ouvrirent peu à peu, parce que oui je m'étais endormie sur ce sol froid. Mon esprit et mon corps avaient besoin de repos. Et dans ces moments je peux dormir n'importe où et n'importe quand.

Je regarde autour de moi, pas d'ombre d'un idiot dans les parages donc je me relève doucement et m'en vais vers le mur car la porte est toujours fermée. Je regarde comment prendre ce mur et effectivement il est grand. Je contourne la maison et c'est pareil partout, je vois un grand pot de fleurs non loin à côté et monte dessus pour prendre appui mais même là c'était difficile.

J'étais à fond pour m'échapper quand des grognements me firent figer sur le coup. Je tourne doucement le visage et là apparaît un chien, un grand berger allemand.

- Maman !

Il continuait à grogner en ne me quittant pas du regard, j'étais crispée, ce qui m'aidait sinon si je cours, il ne se dérangerais pas à me sauter dessus et si je crie, ça n'arrangeait rien sauf l'autre vagabond qui se pointera devant moi. Je ferme les yeux en priant.

.. : Très bien Zeus, bon chien !

J'ouvre les yeux et c'était Kola, il caressait ce monstre de chien en lui parlant.

Kola : Passe devant moi ! (à moi)

- ..

Kola : Ne m'énerve pas Nadia !

- Naïda !

Kola : Ça n'engage que toi !

Je ne bouge pas et il me regarde longtemps avant de laisser voir un sourire narquois.

Kola : Zeus ! _en regardant le chien

Kola : Et si je lui disais de t'attaquer ?

- Non non,ne fais pas ça !

Kola : Alors bouge !

- ..

Kola : Zeu..

- C'est bon ! C'est bon !

Kola : Bien !

- Mais éloigne ce chien.

Il l'éloigne puis me met devant lui en me dirigeant vers la porte d'entrée de la maison. On entre et il m'emmène dans une pièce.

Kola : Je ferais mieux de tâcher les pieds !

- ..

Kola : Et les deux mains !

Je ne dis rien et m'assieds sur le canapé devant moi.

Kola : T'ai-je dit de t'asseoir ?

- ..

Kola : Tu as perdu ta langue ou quoi ?

- ..

Kola : Bref je sors et si tu tentes encore une fois quelque chose je te bâillonne en t'attachant et là tu verras mon vrai visage. Compris ?

- ..

Kola : Oh je te parle !

Il s'approche furieusement de moi et relève ma tête avec sa main sans aménagement.

Kola : Tu me réponds quand je te parle !

Je le regarde droit dans les yeux sans broncher.

Kola : D'accord, tu veux la jouer ainsi ! Bien ! Attends mon retour.

Il me pousse et se met à partir.

-Tu es marié ?

Il se retourne et sourit.

Kola : Avec une magnifique femme ! Pourquoi ?

- ..

Kola : Tu as cru que tu me plaisais vraiment ?

Il rigole et sort de la pièce.

Je dois m'enlever toute idée le concernant. Il n'est pas digne de confiance, c'est un trafiquant de drogue, un criminel qui mérite de pourrir en prison, c'est pour cela qu'il a peur de se faire espionner par la police. Depuis des lustres, cette maison est pointée comme appartenant à un baron de la drogue, tout le monde en parle et tout le monde le sait, même la vraie police je dirais. Peut-être que personne n'avait de preuves pour les incriminer ou juste parce qu'ils ont ou ils sont eux-mêmes des personnes haut-placées. Aujourd'hui je sais que tout ce qu'on dit est vrai car le comportement de Kola me le prouve. Mais comment peut-on être aussi bête pour penser que je fais partie des forces de l'ordre, je n'en ai aucunement l'air et ce n'est pas cette curiosité que j'ai qui m'en donne l'air.

De toute façon, je ne compte pas rester les bras croisés, c'est la nouvelle que j'ai appris de lui qui me rendait taciturne et nonchalante, dès qu'il reviendra je lui montrerais k'a be kei den mina o te ne ye ! (Je ne suis pas l'enfant à qui on la fait comme ça).

.

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....

..

.

Adam : "Tu es encore avec lui ?"

Adam : "Dis, vous sortez déjà ensemble ?"

- "Tu sais que je l'apprécie bien. Que penses-tu de lui ?

Adam : "Oui je sais que tu l'apprécies beaucoup mais je te l'ai déjà dit tu ne le connais pas et encore moins moi pour penser grand chose de lui."

- "D'accord."

Adam : "Je rentre à la maison, dis lui de te déposer là-bas."

- "Je dois d'abord passer à la police pour une affaire, je ne te garantis pas d'aller chez toi."

Adam : "Quelle affaire ! Tu as quoi à avoir à la police ? Qu'est-ce qui se passe Naïda ? On t'a fait du mal ?"

- "Mais je travaille là-bas."

Adam : "Ne ko tu ne peux pas être sérieuse un moment deh, tu plaisantes trop, je n'aime pas ça ou si c'est pour te remonter le moral, fais-toi plaisir. J'avais eu peur une seconde. Imagine-toi travailler comme policière, j'en meurs de rire."

- "Ciao."

Adam : "Comment ça ciao ?"

.....

...

..

.

À l'ouverture de la porte, je m'apprêtais à écraser le vase sur sa tête quand il l'esquive en prenant ma main.

Kola : Mais tu es malade !

- Tu me laisse partir criminel.

Kola : Détends-toi, je viens pour te parler.

- On n'a rien à se dire, tu me séquestres et à ma sortie je porterai plainte contre toi, là tu verras à quoi ressemble un vrai policier.

Kola : Ton père, il va se marier et ton pote veut l'aider à se débarrasser de toi parce qu'il t'aime alors que toi non ?

Je me suis bien arrêtée pour le regarder.

Kola : J'ai lu ton message avec ta pote.

- Mon téléphone est verrouillé.

Kola : Donc ce n'était que ça ton problème ? La raison pour laquelle tu sembles perdue ? Tu es une vraie tarée toi !

- Ça ne te regarde pas.

Kola : C'est plutôt le mariage de ton père qui ne te regarde pas. Peu importe avec qui.

- Mais de quoi tu te mêles ?

Kola : Je m'en mêle et alors ? Et ton ami là, s'il t'aime c'est peut-être que tu lui as ouvert les portes ! Après c'est pour te plaindre en faisant les innocentes, n'importe quoi !

- Comment ça je lui ai ouvert les portes ? Ne parle pas de ce que tu ne sais pas.

Kola : J'en sais bien des choses, si tu es tout le temps avec, entrain de rigoler bêtement et vous appeler n'importe comment entre appels et messages sourire et tout, il ne peut que tomber amoureux de toi oui ! Tu l'as provoqué ma chère, comme tu le commençais avec moi.

- Pardon, moi te provoquer ? Tu délires là ! Tu as oublié que c'est toi qui n'arrêtait pas de me coller ces deux jours, à me dire que tu vas m'épouser, patati patata, mdr, aucune honte !

Kola : Bref, je m'en fous de toi et de ta vie de toute façon, je sais maintenant que tu es une fouineuse de rien du tout.

- Ah tu le sais maintenant !? Enfin ! Depuis le temps que je te le dis.

.. : Kola !

Kola : Attends là toi, j'arrive.

Il sort et juste quelques secondes après je le suis, donc je vais rester ici pour qu'il revienne m'enfermer pour rien. Je reste donc derrière le mur.

.. : C'est à propos de la fille en question.

Kola : Oui papa.

Son père : Tu perds complètement ton temps, elle n'a aucun lien avec la police, et on m'a assuré d'en haut qu'il n'y'a aucune enquête sur nous. Tu peux être tranquille.

Kola : Je viens de le savoir aussi.

S.père : Ah oui ?

Kola : Oui, j'ai parlé à quelques uns de son entourage.

S.père : Tu devais y penser plutôt.

Kola : J'ai merdé, maintenant elle sait des choses.

S.père : Elle sait quoi exactement ?

Kola : Elle soupçonne juste des choses, vu les rumeurs en rapport avec la maison.

S.père : Quoi avec la maison ? Parce qu'elle connaît ici ?

Kola : Je l'ai emmenée pour en savoir plus, elle se trouve actuellement dans la chambre près de la cuisine.

S.père : Mais qu'est-ce que tu as fait ? C'est complètement illogique tous tes raisonnements ! C'est du n'importe cette histoire Kola ! Tu réfléchissais comment là ?

Kola : Je saurai m'occuper d'elle.

S.père : Tu veux tout gâcher maintenant ? Elle est où ? Qu'est-ce qui t'as pris bon sang de l'emmener ici ? Il faut qu'on sache ce qu'elle sait vraiment. On doit nous occuper d'elle !

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