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.7.

__ Hey !__

...Très bonne lecture mes darliings...

S.père : Tu veux tout gâcher maintenant ? Elle est où ? Qu'est-ce qui t'a pris bon sang de l'emmener ici ? Il faut qu'on sache ce qu'elle sait vraiment. On doit nous occuper d'elle !

Je presse les pas pour retourner dans la pièce car si je me montre docile, je sortirais indemne de tout ceci. Pour une fois, calme ton jeu Naïda !

J'entends des pas et m'assieds tranquillement en voyant Kola entrer.

Kola : Si je te libère, que ferais-tu de suite ?

- J'irai retrouver mon amie qui se trouve au carré d'à côté pour dormir chez elle, ce sont vos voisins.

Kola : Nos voisins ?

- Oui !

Kola : Donc c'est pour cela que tu traînais par ici ?

- Oui.

Kola : Je me suis sérieusement planté !

- Ce n'est rien de le dire ! Depuis le temps que je te le dis.

Kola : Maintenant que sais-tu sur moi ?

- Rien.

Kola : Rien ?

- Oui.

Kola : Alors pourquoi me traitais-tu de criminel ?

- Parce que tu as peur de la police. Seul les criminels en ont peur ! En plus tu m'as enlevée !

Kola : Je te signale que tu m'as appelé ma chère. Et puis arrête de faire la maligne, je vais te libérer mais sache que je sais tout de toi. Ton père, ta sœur, j'en sais beaucoup sur eux aussi, donc reste tranquille.

- Tu me menaces ?

Kola : Non, c'est pour entretenir ta vie et celle de tes proches. Parce qu'à te voir chi b'i la mais entretien de t'hala ! (Tu as de la vie mais sans entretien)

C'est mieux que je me taise.

Kola : Je te déposerai chez ton amie pour être sûr.

- Je ne suis pas comme toi !

Kola : Merci du compliment ma belle ! Je reviens te chercher dans cinq minutes. _en sortant

Donc c'est fini comme ça ? Cet épisode de Kola prend fin ? Qu'est-ce que je comprends même dans ça ? La curiosité est un vilain défaut ? Ne pas se fier à un inconnu ? Ne pas donner accès à un inconnu à sa vie aveuglément ? Ne pas se créer des idées dans la tête à l'égard de tout beau-parleur ?

Kola me servira bien de leçon !

Comme il l'a dit, cinq minutes plus tard il est venu me chercher et on a pris sa voiture. À moins d'une minute nous étions devant la porte de chez les Adam.

Kola : Tiens ton téléphone, tu ne sais rien de celui qui habite dans la fameuse maison. Tu vis tranquillement ta vie avec tes proches et c'est tout. Et ciao pour la prochaine ma belle !

Je retire mon téléphone de ses mains et ouvre sa portière pour sortir.

- Sale kidnappeur !

Kola : Ça t'étonne pour un djok ?

Je ferme avec fracas sa portière en tchipant.

Je rentrais dans la maison quand il m'attrape.

Kola : Calme tes manières chérie.

- Adieu ! _en n'essayant de me retirer

Kola : Tu es sûre que tu pourrais attendre tout une vie pour me revoir ? _en rigolant

- Tu te crois pour qui ? Bref lâche-moi ! _en me retirant

Kola : Mais tu vas me manquer hein !_en prenant ma main

- Tchrr

Kola : Allez avoue que..

.. : Naïda !

Je me tourne et vois Thierry descendre d'une moto.

- Je suis sérieusement fatiguée de vous. -en soupirant

Kola se tourne aussi et se met à côté de moi en tenant mon bras.

Kola : C'est ton pote là non ? J'ai vu ses photos !

- Non je rêve ou tu as fouillé de fond en comble mon téléphone ? _en le poussant

Kola : Et alors ?

Thierry : Qu'est-ce qui se passe Naïda ? Pourquoi tu n'es pas rentrée à la maison ? On avait peur pour toi.

- Je n'ai aucune envie de vous voir encore moins vous parler donc oubliez-moi ce soir.

Thierry : Ok tu peux nous en vouloir maintenant à ton père et à moi mais pense à ta sœur qui t'attend à la maison. Rentre avec moi, je ne dirai aucun mot durant le trajet. S'il te plaît.

- Retourne chez toi Thierry !

Thierry : Adam n'est pas là, viens on rentre.

Kola : Elle dit qu'elle ne veut pas. Qu'est-ce que tu veux enfin ?

Thierry s'approche et prends mon autre bras.

Thierry : Vas-y on rentre. Si tu veux ne me parle plus jamais mais laisse-moi te ramener auprès des tiens.

- Tu m..

Kola : Oh mais elle ne veut pas être avec toi, lâche-la !

Thierry : En quoi ça te regarde toi ? T'ai-je sonné une fois pour voir ?

Kola : Mdr donc je suis fait pour être sonné.

À peine qu'il finisse qu'il me lâche pour se placer devant Thierry.

Thierry : Passe ton chemin c'est mieux.

Kola : Sinon tu vas faire quoi ?

Thierry : Naïda parle lui ! Et puis c'est qui ?

Kola : Ah tu veux qu'elle me parle ! Vraiment je n'ai jamais vu une tapette comme toi.

- Oh tu vas loin là, va-t-en maintenant.

Kola : N'est-ce pas lui qu'au lieu d'assumer ses sentiments se cache derrière une ruse comme un lâche ?!

Thierry se met à me regarder.

Thierry : Tu me fais quoi là Naïda ?

- Kola arrête et fais-moi je t'en supplie le plaisir de dégager de mon champ de vision.

Kola : Ah tu veux maintenant défendre ton "traite d'ami" comme tu le dis si bien.

Thierry : C'est..

- Et puis quoi ? Ça te regarde peut-être ? Vas-y sors de ma vie. Adieu ! Bon débarras sans regrets !

Il me fixe bien en souriant.

Thierry : Tu as bien entendu ? Dégage !

Il regarde une seconde Thierry avant de se tourner vers moi puis me tient fermement le bras, pousse Thierry et me traîne avec lui.

- C'est quoi ton problème ?

Je résistais et Thierry l'attrape en voulant retirer sa main de moi, il s'arrête et donne un coup de poing à Thierry qui l'a vite rétorqué. Ils se sont fixés une minute, Kola m'a poussé et ils allaient sûrement entamer avec les coups quand je me suis vite mise entre les deux en entourant de mes bras Thierry tout en le repoussant et lui demandant d'arrêter, de ne pas entrer dans le jeu de ce fou de Kola.

Kola : Pourquoi tu l'éloignes Nadia ?

- Retourne chez-toi s'il te plaît, je vais dormir avec Adam. _en me détachant

Thierry : D'accord mais j'attendrai qu'Adam rentre.

- Ne m'énerve pas plus !

Kola : Tu as peur que j'amoche ton petit canard peut-être ?

Il est sérieux lui ? En plus Thierry le dépasse en taille et semble bien plus costaud s'il vous plaît !

Thierry voulait avancer mais je l'arrête.

- Si tu veux que je pense à te reconsidérer plus tard, ignore-le et va t'en.

Thierry : ..

- Tu m'écoutes non ?

Thierry : D'accord.

- Bien.

Il voulait poser sa main sur mon épaule ou je ne sais pas quoi avant de s'arrêter quand j'ai reculé d'un pas.

Thierry : Prends soin de toi.

- Merci.

Je tourne les talons pour enfin entrer dans la maison.

Kola : Tu sais quoi, je sens qu'on se reverra plus tôt que prévu !

- Dans tes rêves !

Kola : Et dans tes cauchemars ma belle !

Je ne me retourne même pas pour le regarder, j'entre de suite et ferme la porte derrière moi. Heureusement pour moi qu'il n'y avait personne dans la cour sinon nos boucans auraient déjà alerté quelques personnes outre que de simple passants.

Je m'apprêtais à taper à la porte du salon quand je tombe sur leur aide ménagère qui m'a faite entrer et m'a servie de l'eau. J'étais encore assise à réfléchir quand je vois le frère d'Adam passer dans le couloir, il me voit, revient sur ses pas et entre dans le salon.

Bekaye : Oh la petite sœur ! Comment ça va ?

- Bien et toi ?

Bekaye : Bien Dieu merci. D'où viens-tu ? Il se fait très tard. Ta copine est sortie avec maman.

- Oui, elle m'a dit qu'elle est en route.

Bekaye : Ah bien ! Sinon comment ça bouge ?

- Pas mal.

Bekaye : I show le tè bi deih, moun b'i la ? (Tu es bien calme aujourd'hui, qu'est-ce que tu as ?)

- Rien de grave, t'inquiète.

Bekaye : D'accord, je te laisse.

- Ok.

Bekaye : Tu ne risques pas de trop t'ennuyer seule quand-même ?

- Non, tu peux y aller.

Bekaye : À plus alors. _en partant

- Oui.

Au moment où je tourne la tête, mon téléphone se met à sonner en affichant le visage de mon père. Je coupe le son et le renverse. Demain il me restera vingt-trois jours pour relever son soi-disant défi afin qu'il puisse être enfin tranquille avec celle qu'il prévoit d'épouser.

J'ai peut-être tort pour certains d'agir comme ça ! Mais est-ce que mon père a-t-il bien agi à mon attention ? Est-ce comme ça qu'il devait faire les choses ?

Je dépose ma tête sur le rebord du fauteuil et des centaines de pensées se bousculaient dans ma tête.

.. : Tu m'entends ?

Je cligne des yeux en fronçant les sourcils pour être sûre d'entendre quelqu'un parler.

.. : Naïda !

Je tourne le visage et vois Bekaye.

Bekaye : Tu n'entends pas ton téléphone sonner ?

- Euh oui.

Bekaye : Alors qu'est-ce que tu attends pour répondre ?

Je prends mon téléphone et réponds à l'appel de mon père.

- Oui allô poua, je vais bien, je suis chez Adam. Bonne nuit.

J'ai raccroché et à la seconde près mon téléphone résonne, cette fois c'était Thierry. Je réponds.

- Ne force pas. _en raccrochant

Je redépose le téléphone.

Bekaye : Ne ma fein famou i ka bi paw la deih ! (Je n'ai rien compris à tes agissements d'aujourd'hui)

- E yèrè ba don ko don bei na dougou djé kan, je n'ai pas le moral aujourd'hui. (Toi-même tu sais qu'à chaque jour, un nouveau récit).

Bekaye : Ça se voit. Vas-y raconte !

- Une autre fois.

Bekaye : Hum ?

- Oui.

Bekaye : D'accord.

.. : Bonsoir.

C'était Adam et sa mère qui venaient de rentrer, je me lève pour saluer tantie Nènè et tout, à la voir ne pas me poser des questions Adam a dû la prévenir que je passerai la nuit chez eux. On reste une minute à se regarder puis Adam me tire avec elle dans sa chambre.

On a passé des heures à parler avant de s'endormir, elle voulait que je reconsidère mes pensées vis-à-vis de mon père. Les choses sont bien ce qu'elles sont lui ai-je dit.

Au milieu de la nuit mon téléphone se fit entendre, je l'ai coupé sans même regarder. Ça insistait tellement qu'Adam m'a supplié de me réveiller pour répondre ou de l'éteindre. À peine que je le touche qu'un message entre.

"Tu as intérêt à dormir très profondément pour ignorer mon appel"

Donc quand il parlait de mes cauchemars, c'était parce qu'il ne me laisserait pas dormir aussi keih.

- "Et toi tu ferais mieux d'aller t'occuper de ta femme."

Kola : "Ça sent de la jalousie ou quoi ? Bon ne te fais pas des idées, cet appel c'est juste un rappel pour ta personne. Tu ne sais rien sinon tu ne dormiras plus paisiblement crois-moi. Ciao, ma femme a besoin de moi."

Cet homme n'a vraiment rien à faire quoi ? Que des balivernes pour me déranger. Son "ciao" là me passe en plus tellement sur la tête! Tchrr.

J'éteins le téléphone et me recouche.

_Le lendemain, 11h52_

Si je n'arrête pas ces mauvaises habitudes à me réveiller au milieu de la journée, je n'arriverais décidément à rien accomplir de ma vie !

Heureusement que tantie Nènè me laisse dormir des heures sinon j'aurais eu honte d'aller les souhaiter bonjour à midi. Mais cela dit d'habitude je me réveille au moins à neuf heures pour les saluer donc c'est assez abusé pour aujourd'hui. Je prends vite fait une douche et tout et descends saluer. Y'avait les parents d'Adam dans le salon et son frère Ali. On passe quelques minutes de salutations et je vais retrouver Adam qui apparemment faisait la cuisine.

- Ça cuisine ici.

Adam : Je croyais que tu en avais encore pour des heures. Sinôgô chou inh.*

*Aidez-moi à le traduire oh (morte endormie ah ? Endormeuse mortelle ? Dormeuse compulsive ? (Quand-même sinôgô = dormir et chou = mort) 😂 je suis dead, je n'en peux plus de moi 😭

- Ce n'est pas de ma faute si mon corps réclame plus d'heures de sommeil.

Adam : Ayiwa. Tu as vu maman ?

- Oui.

Adam : Elle voulait te parler.

- Ah oui ?

Adam : Oui. J'ai fait un peu de commérages. _en faisant une grimace

- Encore ?

Adam : ..

- Ça ne m'étonne pas de toi, qu'est-ce que tu ne racontes pas à maman ? Mais qu'as-tu vraiment dit ?

Adam : Le défi, le mensonge avec Thierry, le retournement de situation et le mariage de poua.

- Adam ! Donc la totale quoi ?!

Elle me regarde avec des yeux de petite fille.

- Non mais merci.

Adam : Désolée.

- Donc maintenant je dois aller discuter de tout ça avec maman ?

Adam : Apparemment !

- Tu me revaudras ça.

Adam : Pas si maman nous sort de là.

- Finis ta cuisine c'est mieux.

Je m'en vais pour sa chambre, dès que je monte, je saisis mon téléphone et avant de l'allumer mes yeux se fixent sur les rideaux de la fenêtre qui bougent sous l'action du vent. Je m'y dirige, les tire et reçois une bouffée d'air sur le visage. Je souffle en regardant partout jusqu'à ce que mes yeux restent figer sur cette demeure, cette demeure que j'ai presque parcouru à mon encontre au lieu d'assouvir ma curiosité. Au bout de deux minutes d'observation, je le vois, je le vois traverser leur cour, les lunettes noires aux yeux, le téléphone à la main, une démarche qui se veut.. bref le cliché du parfait beau gosse. Je remets de suite les rideaux à leur place en me retournant croyant voir quelqu'un me fixer.

.. : Kon kon.

Je sursaute.

T.Nènè : Tu as peur de quoi toi ?

- Ah maman ! Rien rien.

T.Nènè : D'accord. Bon assieds-toi on va parler.

Je m'assieds un peu gêné, oui je suis gênée. Elle a commencé à me parler de l'importance de la relation parents-enfants et l'amour inconditionnel qui y existe. Elle m'a fait savoir que mes réactions ne sont pas tout à fait les bonnes et que je ne dois pas prendre en compte le remariage de mon père peu importe avec qui. Elle voulait à tout prix que je comprenne et prenne les choses d'un angle positif. Que je ne devais pas prendre mon père et Thierry pour des traites et qu'en plus ils m'aiment énormément tous les deux.

T.Nènè : Tu sais que j'ai mainte fois demandé à Adam si tu étais en couple avec Thierry.

J'avoue que je le savais et elle n'est d'ailleurs pas la seule à le demander souvent.

T.Nènè : Vous sembliez très bien ensemble.

- Mais c'est comme un frère pour moi.

T.Nènè : Je sais bien ma fille. Tu peux toujours y réfléchir, c'est comme un frère et non ton frère.

- ..

T.Nènè : Mais laissons tomber tout ça, après on ira ensemble parler à ton père. Cette histoire de délai doit prendre fin. Il a eu tort sur ce coup.

- Ce n'est pas la peine maman. Ce délai n'est pas un problème.

T.Nènè : Tu as un prétendant caché ? Il veut t'épouser ce type ?

- Je n'ai pas de prétendant.

T.Nènè : Et hier celui avec qui tu étais ? N'est-il pas intéressé lui ?

Je vais la tuer Adam !

Mais si seulement elle savait tout ce qui s'était passé hier soir avec lui!

- Maman ! C'est juste une connaissance de rien du tout.

T.Nènè : Une connaissance de rien du tout, vous les enfants là, vous êtes bien mystérieux. Il ne te plaît pas c'est ça ?

- Pas du tout.

T.Nènè : Onh d'accord, j'arrête de te fatiguer. Après le déjeuner on ira chez vous.

- D'accord.

...

Une heure plus tard, j'étais à la boutique avec Adam près de chez eux quand je me sens observer.  Je me tourne mais personne à l'horizon. Je crois que je me fais des idées avec mon mini-kidnapping là.

À quatorze heures, nous sommes allées chez nous. Poua était dans le salon et Sissi sûrement dans la chambre. Après les salutations et tout je suis allée voir ma sœur qui était heureuse de me revoir.

Sissi : Je n'aurais rien dû te dire.

- Tu as bien fait maintenant oublie tout ça.

Sissi : Poua t'aime tu sais. Il a passé toute la nuit à tourner en rond.

- Vas-y viens saluer la maman d'Adam.

Ainsi on retourne au salon pour entendre le débat autour de ma personne. Quand ils finissent, on dit aurevoir à Tantie Nènè et Adam. Je partais dans ma chambre quand mon père me dit de revenir m'asseoir.

Poua : Tu vas bien ?

- Oui.

Poua : Tu peux oublier cette histoire d'ultimatum.

- Non poua ! Oublier quoi ? Il reste vingt-trois jours et je compte bien me marier ce jour-ci ou bien je quitterai la maison, c'est simple. Tantie Tina et toi vous serez très bien à l'aise, ne t'inquiète pas.

Poua : Naïda !

- J'honore juste ton défi. Je vais dans ma chambre.

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