Share

5 : Panique et diable.

Charlotte était assise avec un verre devant son ordinateur au comptoir de la cuisine, Alex face à elle mangeait un pancakes. Il était près de minuit, l'enfant dormait, elles avaient regardé un film, et la blonde, à la fin, avait dit avoir faim, alors elles s'étaient mise au comptoir. Alex étalait de la pâte à tartiner sur les pancakes, les roulait et croquait dedans, alors que la brune sirotait un verre en étudiant ses mails de fin de week-end.

-Oh mon dieu. Souffla soudainement la brune, la main crispée sur son verre, les yeux écarquillés, la mâchoire du bas tombée.

-Quoi? S'inquiéta Alex face à elle, ne voyant pas l'écran.

-J'ai..J'ai..un..un mail de...de ma..oh mon dieu.. Bégaya Charlotte.

-De qui poupette? Demanda la blonde, en posant son pancakes pour concentrer toute son attention sur la jeune femme, voulant lui montrer qu'elle était là pour elle.

-Ma..ma mère. Lâcha finalement la brune, qui ne bougeait pas, fixant l'écran.

-Et alors? Pourquoi tu fais cette tête? De ce que je me souviens elle n'est pas affectueuse, coincée et te veut riche, snob et dans une vie clichée et parfaite, donc vous avez jamais été hyper proche mais votre relation était posé non? Se souvint Alex, qui réalisait en cet instant qu'elle était si peu intéressée par le personnage de Vivian Miller que depuis qu'elle avait retrouvé la brune, presque un an avant, elle n'avait pas posé de question, donc cela faisait huit mois qu'elles sortaient ensemble et elle ne savait rien de la mère de la brune, puisque qu'elle n'en avait pas parlé.

-Disons que ça a un peu changé ces dernières années. Bredouilla la brune, mal à l'aise.

-Explique moi mon amour. Souffla Alex.

La chirurgienne soupira, relevant le regard vers elle, se tordant les doigts, mal à l'aise, et en même temps elle avait une petite étincelle dans le regard sous le surnom. Alex m'appelait si rarement mon amour, mais elle le faisait à chaque fois qu'elle sentait sa petite amie dans une posture compliquée, quand elle la voyait triste ou mal à l'aise. Elle faisait ça depuis quelques mois, presque depuis qu'elles s'étaient remise ensemble, mais elle le faisait un peu plus depuis l'emménagement ensemble il y a cinq mois.

-Après mon internat j'ai annoncé à ma mère que je me spécialisais en ortho' parce que c'est que j'aimais, que j'aime ça, alors je voulais cette spécialité. Commença Charlotte.

-T'as toujours voulu faire ça Gina. Quand je t'ai connu tu parlais toujours de ça, j'ai même cru que tu aimais plus les os que moi à un moment. Remarqua la blonde.

-Mais toi je te disais tout c'est pas le cas de ma mère. Remarqua la brune. Elle est une chirurgienne cardio-thoracique reconnue, elle et mon beau père qui est chirurgien cardio-thoracique aussi, sont tellement connus que j'ai fais en sorte que le nom Murphy n'apparaisse pas dans mon dossier. Heureusement je porte le nom de mon père. Bref, en tant que chirurgienne reconnue et snob, ma mère estime qu'on a de valeur que si on est chirurgien cardio-thoracique comme elle ou neurochirurgien, alors imagine sa déception et sa colère quand sa fille, son sang, ses gênes, lui annonce qu'elle va devenir chirurgienne orthopédiste. Argua-t-elle, douloureusement moqueuse dans son ton malgré des propos plus que réel.

-Que t'a-t-elle dit Gina? Demanda la blonde qui commençait à comprendre que Vivian avait dû être blessante au vu de la réaction de la brune.

-Elle m'a dit que si je m'obstinais dans cette voie, je ne représenterais plus rien pour elle, qu'elle me déshériterait -mais je m'en fiche de ça, j'ai déjà l'héritage de mon père grand neurochirurgien qui est bien trop grand- et me renierait. Soupira Charlotte. Comme tu dois t'en douter, je me suis obstinée et elle m'a reniée. Ajouta-t-elle en pinçant le haut de son nez, fermant les yeux.

-Poupette..Soupira la blonde en contournant le comptoir pour venir l'enlacer, un baiser sur sa tempe. Elle a toujours été naze, c'est pas nouveau. C'est elle qui y perd dans cette situation.

-Je sais, mais j'y suis fait tu sais. Ça fait presque cinq ans maintenant. Marmonna la brune en venant passer un bras autour de la taille de la jeune femme, laissant sa tête reposer sur la poitrine de sa petite amie.

-Pourquoi elle reprend contact? Demanda alors Alex, les ramenant à l'instant présent.

-Elle veut me voir, elle ne dit pas pourquoi. Souffla Charlotte. Faut que je lui dise que je suis rentrée ici, à Seattle. Remarqua-t-elle en se redressant.

-Quoi? T'as rien dis? Mais ça va faire un an dans moins d'un mois que tu es ici en poste. Remarqua la blonde.

-Oui, et ma mère ne le sait pas, elle travail dans l'hôpital qui est en rivalité avec nous sur les résultats, mais comme tu as pu le comprendre ma mère pense que la chirurgie orthopédique c'est naze, sans intérêt ni valeur, donc elle ne s'y intéresse pas, je n'avais donc aucun risque qu'elle sache mon retour. Expliqua la brune. Bref, écrire un mail. Je sais pas quoi mettre.

-Je sais pas un truc genre, "Bonjour maman-

-Mère. Rectifia Charlotte en notant.

-C'est vrai tu l'appelles comme ça. Se souvint la blonde. Donc, "Bonjour mère, je suis à Seattle, viens me voir si tu as besoin de quoi que se soit." Et tu peux préciser l'hôpital et ton rôle si tu veux. Titulaire et chef de ton service ça claque quand même. D'ici quelques années tu seras chef de chirurgie. Remarqua-t-elle.

La brune nota alors quelques mots dans ce genre, signa et envoya à sa mère. Elle attrapa ensuite son verre, le vida d'une traite avant de se laisser tomber contre son amante qui l'enlaça.

-Je la hais. Soupira Charlotte.

-Certes elle est dure, méchante et vraiment nulle avec toi, mais elle ne mérite pas qu'on s'attarde à la haïr. Remarqua Alex. Et puis elle revient vers toi, c'est peut-être pour se rattraper.

-Oh non, je pense qu'elle prépare un plan foireux ou alors c'est purement égoïste son retour. Argua la brune. C'est le diable, Alex, le diable ne dit pas pardon et ne fait d'effort, le diable vit pour lui. Vivian Miller est le diable.

La blonde soupira, n'ayant aucun argument. Son regard fut attiré par un mouvement sur l'écran.

-Le diable a déjà répondu. Souffla-t-elle.

Charlotte se tourna, et lentement, angoissée, elle cliqua sur le mail, pour l'ouvrir.

-Elle va venir me voir. Elle dit pas quand ni où, mais elle va venir. Bredouilla-t-elle morte de trouille, se redressant, tendue.

-Okay, okay, on se calme, ça va bien se passer. Assura Alex en prenant ses mains pour l'obliger à lui faire face. T'es plus un enfant, t'es femme forte et indépendante, qui a réussi sa vie. Et l'avis de ta mère, on s'en tamponne, d'accord?

-Okay. J'aurais besoin de toi pour me remettre d'aplomb après, tu en es consciente? S'assura Charlotte.

-Tout ce que tu voudras ma poupette. Promit la blonde en venant l'embrasser, caressant ses joues. Maintenant, on va aller se coucher. Décida-t-elle en fermant l'ordinateur avant de tendre le bras pour attraper le pancakes abandonné plus tôt et le mettre dans sa bouche.

-Attend viens là. Souffla la brune, comme si quelque chose clochait. Sa petite amie lui fit face et Charlotte croqua dans le pancakes roulé. Merchi. Gloussa-t-elle.

-Eh, c'était le mien. Gronda la blonde en avalant ce qui restait.

-Si tu m'aimes tu partages. Rétorqua Charlotte, comme un argument.

-Je partage mon lit, mon appart', ma vie, mon fils, je dois aussi partager les pancakes de minuit? Soupira Alex défaitiste.

La brune l'entraina dans la chambre avec un sourire, touchée d'entendre d'elle que Léonard était en quelque sorte un peu son fils aussi. Elle la tira dans le lit, et rapidement elles se couchèrent, la brune au chaud dans les bras de son amante qui la couva pour qu'elle s'endort heureuse.

Le lendemain, Léonard à l'école, les deux femmes partirent à l'hôpital, s'embrassant dans le hall, partant chacune à leur poste. Charlotte parti alors avec son interne du jour faire ses visites pré et post opération. Alors qu'elle sortait d'une chambre, son biper résonna, elle l'attrapa et fronça les sourcils.

-On me demande, vous finissez les visites, et vous ne faites pas n'importe quoi merci. Gronda -t-elle à son interne.

Elle se rendit alors un étage plus bas à l'accueil du service de chirurgie, sans faire attention aux gens présents, elle prit appui sur le comptoir. Pourquoi m'a-t-on bippée ici? Demanda-t-elle à l'infirmière présente.

-On vous a demandée. Expliqua timidement la jeune femme en montrant une personne.

Avant même que Charlotte ne se tourne, elle se tendit au premier sons de la voix qui résonna.

-Bonjour Charlotte.

La concernée déglutit et se tourna doucement, tout ceux présents attentifs à la scène.

-Docteur Murphy. Salua la brune.

-Oh pourquoi tant de froideur pour accueillir ta mère Charlotte? Rétorqua Vivian, un sourire hypocrite et presque terrifiant au coin des lèvres.

-Parce que tu m'as élevée ainsi mère, et reniée. Gronda Charlotte.

-Et tu es rentrée à Seattle dans un hôpital concurrent au mien, pas loin de la maison sans rien me dire, nous sommes quittes. Argua la plus âgée. Montre moi ton...comment ça s'appelle dans ta branche?

-Dans mon service. Je fais de la chirurgie au même titre que toi. Soupira la brune.

-Oh s'il te plaît, je répare des coeurs alors que tu fais joujou avec des os. Rétorqua Vivian dans un profond soupir.

-Non, mais je- Charlotte se coupa en réalisant qu'on les écoutait. Suis moi. Décida-t-elle.

Elle traversa quelques couloirs, les mains enfoncées dans ses poches, priant pour que la blonde qu'elle aimait tant et espérait toujours croiser, ne soit pas par là pour une fois, elle ne tenait pas à faire les présentations, préférant protéger Alex des possibles mots acerbes de sa mère. Elle emmena cette dernière dans la salle des titulaires qu'elle trouva -heureusement- vide. Elle fit deux tasses de café et en donna une à la femme.

-Bien. Que me veux tu? Demanda-t-elle clairement cette fois.

-D'abord, j'aimerais savoir depuis combien de temps tu es rentrée à Seattle? Rétorqua Vivian.

-Bientôt un an. Soupira la brune.

-Et tu n'as pas trouvé bien de m'informer? Demanda sa mère, un sourcil arqué mauvais, agacée.

-Aux derniers échanges que nous avons eu, tu dis clairement que si je deviens chirurgienne orthopédiste tu ne me considère plus comme ta fille, je ne voyais donc pas l'intérêt de te prévenir n'étant plus rien à tes yeux. Rétorqua Charlotte.

-Peux tu arrêter de jouer la victime à la vie tragique. Soupira Vivian en levant les yeux au ciel. Où vis tu? Ton ancien appartement? Demanda-t-elle.

-Non un autre. Marmonna la brune, qui n'avait jamais parlé d'Alex à sa mère, même pas au début. Je-

-Gina! S'exclama une voix chaude qui fit se tendre la concernée. J'ai besoin de bisous pour l'énergie! S'écria Alex en fermant la porte avant de se tourner et de voir les deux femmes. Oh pardon, je ne pensais pas que tu étais avec quelqu'un. Je vais vous-

-Vous êtes qui? Demanda durement Vivian.

-Heu.. La blonde jeta un oeil à son amante qui hocha la tête. Alex Wilson, je suis chef des urgences ici. Informa-t-elle.

-Chef des urgences..Marmonna la plus âgée avec dégoût. Minable.

-Un plaisait de vous rencontrer, ironisa Alex, madame...Laissa-t-elle entendre, ne reconnaissant pas la femme.

-Murphy. Vivian Murphy, chirurgienne cardio-thoracique, et si vous ne connaissez pas mon nom c'est qu'en plus de faire un travail minable vous n'êtes pas sérieuse, ni réellement impliquée dans la médecine.

-Je connais votre nom, pas votre visage, car ce n'est pas ce qui m'intéresse. Vos travaux, opérations, et connaissances m'intéressent, votre visage absolument pas, et encore moins depuis que je sais qui vous êtes. Gronda la blonde, ne se laissant pas démonter.

-Je vous demande pardon? S'exclama Vivian, outrée.

-Mère. Souffla la brune, intervenant enfin en venant se placer aux côtés de la blonde. Alex est ma compagne, c'est d'ailleurs avec elle que je vis. Elle est donc au courant de notre relation à toi et moi, ou plutôt notre absence de relation. Argua-t-elle en emmêlant ses doigts à ceux de son amante.

-Tu te fiches de moi? Gronda la femme. Je suis venue ici pour te dire que je t'ai trouvé un bon parti, un chirurgien, un vrai qui plus est.

-Bien sur je ne suis pas une vraie chirurgienne moi, je repars les membre, créer des os à partir de rien, je suis la meilleure dans mon domaine malgré mon jeune âge, mais je ne suis pas une vraie chirurgienne. Se moqua Charlotte. Quant à la partie sur le mariage que tu envisages pour moi, oublies mère. Je ne me marierais pas pour te faire plaisir, je suis amoureuse et heureuse avec Alex, je ne changerais pas ça. Pour finir vous ne pouvez pas choisir pour moi, ma vie je la dirige, et si elle ne vous vas pas rien ne vous oblige à être dedans. Argua-t-elle.

Vivian soupira lourdement, en serrant les dents, attrapant son sac à main posé sur la table plus tôt, et se prépara à sortir avant de regarder une dernière fois sa fille et Alex qui ne s'étaient pas lâchée.

-Tu me déçois terriblement. Termina Vivian avant de les contourner.

Elle quitta la pièce, laissant la porte claquer derrière elle. Le couple soupira, et Alex regarda sa petite amie, lâchant sa main pour enlacer sa taille.

-Ça va poupette? Murmura la blonde.

-Je t'avais dit que c'était le diable. Marmonna Charlotte en enlaçant paresseusement les épaules de la jeune femme.

-Tu n'avais pas tord comme toujours. Souffla Alex en caressant son dos. Je t'aime. Rappela-t-elle.

-Oh Alex..Murmura la brune en glissant une main sur sa joue. Moi aussi je t'aime. Je en sais pas ce que je ferais sans toi. Admit-elle en posant son front contre elle.

-Je serais toujours là pour toi Gina. Mais je dois retourner aux urgences m'assurer qu'une autre cata n'arrive pas. Ta mère est partie, et maintenant elle devrait te foutre la paix. On se retrouve ce soir pour partir et on fera une petite soirée famille pour te remonter le moral. Proposa la blonde avec un sourire, venant poser un baiser sur ses lèvres.

-Tu es merveilleuse. Sourit Charlotte.

Son amante l'embrassa plusieurs fois, avant de la laisser pour repartir vers les urgences, sans lui laisser un petit clin d'oeil qui fit rayonner la brune. Elle avait presque oublié sa mère, et l'opération d'un patient qui suivit lui permit de l'oublier totalement. Le soir, elle quitta l'hôpital avec sa petite amie et elles passèrent chercher l'enfant à la garderie, avant de faire une escale à un restaurant pour prendre à emporter et de rentrer se vautrer dans le canapé tout les trois devant une émission pour se détendre. Les deux femmes couchèrent Léonard avant de se glisser dans le lit, juste elles deux, sans rien, dans le noir, la blonde enroulée autour de son amante pour la rassurer, lui rappeler qu'elle n'était pas seule et était aimée. 

Le lendemain Charlotte prit la décision de reprendre son quotidien comme si sa mère n'était jamais apparue dans sa vie de nouveau, et il ne fallut pas longtemps pour que sa mère lui sorte de la tête, les patients et opérations occupant son temps. Heureuse, quand elle rentra le soir elle trouva Alex et Léonard en train de faire les devoirs de l'enfant, et les embrassa longuement avant de se mettre à la conception d'un bon repas pour eux. Les devoirs finis, Alex envoya son fils à la douche avant de venir dorloter sa petite amie qui en profita avant de lui demander de mettre la table. 

-Comment tu vas ce soir? Demanda la blonde en mettant les couverts sur le comptoir autour des assiettes déjà posée.

-Bien poussin, très bien. Mais là tu inverses les fourchettes et les couteaux. Quand retiendras tu? Gloussa Charlotte en la voyant faire la moue. Fourchette à droite, couteau à gauche, c'est pas compliqué.

-Oh mais tout le monde s'en fou de ça. Marmonna Alex qui se retrouvait sans argument.

-C'est important, c'est esthétiquement plus joli. S'amusa la brune.

-Mais on s'en fou de l'esthé- La blonde se coupa en entendant la sonnette de l'entrée. Les deux femmes regardèrent vers la porte. On attend quelqu'un?

-Pas du tout. Enfin pas à ma connaissance. Répondit Charlotte, les sourcils froncés. 

Alex alla alors ouvrir, étonnée. Elle se retrouva nez à nez avec Vivian Murphy dans une robe et des talons qui la rendait presque aussi impressionnante que sa fille, son sac dans le creux du coude, le menton relevé, elle avait l'air prétentieuse, hautaine et méchante, tout ce qui la différenciait de Charlotte.

-Madame Murphy, un plaisir de vous revoir. Ironisa Alex.

-Ce n'est pas mon cas. Rétorqua la femme. 

-Ravie de l'apprendre. Fit la blonde. Qu'est que vous faites chez moi? 

-Comment as tu eu l'adresse? Gronda Charlotte qui était arrivée dans le dos de son amante en entendant le nom de sa mère.

-Avec mon nom et ma reconnue, j'obtiens ce que je veux. Tu devrais le savoir Charlotte, j'obtiens toujours ce que je veux. Argua sa mère.

-Étrangement c'est un trait de caractère que votre fille a aussi, elle obtient toujours ce qu'elle veut, la différence c'est qu'elle n'écrase pas les autres pour ça. Défendit Alex, avant de sentir une main reconnaissant caressant timidement son dos.

-Que viens tu faire ici? Je croyais t'avoir déçu une fois de plus. Argua Charlotte. 

-En parlant avec Rumple, je me suis rendue compte que cette femme était juste une erreur de parcours, que tu reviendrais rapidement à la raison. Commença Vivian en entrant dans l'appartement, sans laisser le choix aux deux femmes. Et vu cette boite à chaussures dans laquelle vous êtes, ce minable petit endroit, fit-elle en touchant le dossier du canapé avant de frotter ses doigts comme si ils étaient sales, je ne doute plus du tout du fait qu'elle est une erreur juste pour m'agacer. 

-Mère. Grogna Charlotte avant d'être coupée.

-Tu as réussi à m'agacer, maintenant suis moi, j'ai organisé un diné avec Rumple, ton prétendant, Léopold, et moi. Fit la femme en ignorant sa fille.

-Et ça se passe où se diner? En enfer? Provoqua la brune recevant un regard dur. Je ne partirais mère, quoi que tu penses, tu te trompes, j'aime Alex plus que toute personne dans ce monde, et je refuse de la laisser. Ma vie est ici, et je ne la quitterais pas pour rentrer dans vos bonnes grâces. Gronda-t-elle, affirmée. 

-Charlotte tu-

-Maman je suis propre! S'exclama Léonard en sortant de la salle de bain, enfilant son sweat sur son pyjama, les coupant. Gina on mange quoi? Demanda-t-il en sortant la tête du pull avant de les voir. Oh pardon. Fit-il tout gênée. 

-Qui est il? Demanda Vivian, les sourcils relevés, ahurie, avec un air légèrement dégoûté. 

-Bonsoir madame. Je suis Léo, Léonard Wilson. Se présenta poliment le brun, rendant ses mères très fières, même si Charlotte savait que ça n'aiderait pas avec sa mère.

-Léo est le fils d'Alex. Ajouta la brune.

-Et un peu celui de Charlotte aussi. Rétorqua la blonde, faisant battre le coeur de son amante plus vite en l'entendant dire ça.

-Tu te fiches de moi Charlotte? Tu préfères ça à un mariage parfait? Une vie minable, dans un appartement ridicule et minuscule, avec une...elle grimaça en regardant la blonde. Une femme de bas étage, aux moeurs discutables, en élevant un petit bâtard.

-Eh! S'exclama Alex. Que vous m'insultiez c'est une chose, je me contre fiche de ce que vous pensez de moi, mais je ne vous autorise pas à parler ainsi de mon fils, vous ne savez rien de qui il est. 

-Vous ne vivez pas avec le père, n'êtes pas mariée puisque pas d'alliance, et comme je le disais vous avez des moeurs discutables, il est donc un petit bâtard. Argua Vivian. 

-Sors. Intervint Charlotte qui bouillonnait. Fous le camp de chez nous et ne revient jamais! Tu n'es plus rien pour moi, et eux, eux sont toute ma vie, je ne veux plus jamais te revoir. Gronda-t-elle, agressive, prête à mettre sa mère dehors à coups de pied au fesse si il le fallait.

Vivian la fixa durement, essayant de la faire faiblir, mais Charlotte ne bougea pas, après les commentaires que la femme venait de faire à l'égard du garçon qu'elle considérait comme son fils et de la femme de sa vie, elle n'était pas prête à baisser. C'est avec un nouveau commentaire acerbe que Vivian quitta l'appartement, et dans un geste théâtral Charlotte fit claquer la porte derrière elle. Puis Charlotte alla au comptoir de la cuisine et fit s'installer les deux, les servant pour le repas, avant de s'asseoir de son côté avec son plat. 

-C'était qui? Demanda finalement Léonard, mal à l'aise.

-Ma mère. Mais on la verra plus jamais. Répondit la brune. C'est le diable en personne.

-On peut ne pas aimer ses parents? Questionna le brune.

-Oui on peut chéri, quand ils se conduisent mal, sont blessants, méchants ou nocifs, on peut cesser de les aimer. Mais c'est compliqué, tu comprendras en grandissant. Assura Alex.

-Moi je vous aimerais toujours, je le sais. Affirma Léonard avant de prendre une grosse bouchée de son plat.

-J'espère mon amour. Murmura la blonde en caressant sa tête. 

Ils finirent le repas, et l'enfant au lit, Alex alla dans la chambre, mais elle trouva le lit vide. Comprenant que son amante était dans la salle de bain, elle s'y rendit.

-Je peux te rejoindre poupette? Demanda-t-elle, le rideau les séparant.

-Oui. Accepta Charlotte. La blonde se déshabilla et entra dans la douche, venant rapidement enlacé le corps trempé de sa petite amie. Celle ci se serra contre elle sous l'eau chaude et l'embrassa doucement avant de laisser un silence. Alex, tu voulais vraiment dire ça? Demanda-t-elle tout bas.

-De quoi tu parles? Questionna Alex.

-Quand tu as dis que Léo était un peu mon fils aussi, tu le pensais? Précisa la brune.

-Je t'aime ma Gina, toi et Léo êtes toute ma vie, et tu t'occupes de lui, tu l'aimes comme si il était ton fils, je le vois quand tu le regardes. Alors oui, aujourd'hui je pense que tu es aussi la maman de Léo. Sourit tendrement la blonde. 

-Je t'aime. Je vous aime tellement. Marmonna Charlotte en laissant quelques larmes couler. 

Alex la serra un peu plus, embrassant son visage, la rassurant, lui rappelant qu'elle était là pour elle, et aimée.

Related chapter

Latest chapter

DMCA.com Protection Status