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Amour empoisonné
Amour empoisonné
Auteur: Linda

Prologue

Je ne dois surtout pas être en retard à l'ambassade, il faut que j'en finisse avec cette histoire.

Je dois quitter ce pays, je n'en peux plus d'être aussi dépendante de mes parents, ils me surprotègent et dirigent beaucoup trop ma vie. J'ai besoin de ma liberté.

Vous allez peut être me trouver trop injuste mais vous ne savez pas ce que j'ai vécu depuis toutes ces années.

Mes parents je les aime à en mourir, mais je n'ai jamais pu placer un seul mot dans toutes les décisions qui étaient prises à propos de moi. J'ai fréquenté les plus grandes écoles, ils choisissaient tout pour moi. J'ai toujours tout refoulé, je n'avais pas à m'imposer car je me disais que ce sont mes parents et que je ne devais jamais les contredire. Et quand il m'arrivait quand même de vouloir choisir, ils commençaient leurs leçons de morale.

Et vous savez ce qui est pire? Je ne suis même pas libre de mes mouvements, au moment même où je vous parle il y a deux gardes à mes trousses. C'est une vie ça?

Je ne connais pas du tout les raisons, je sais que dans le passé maman était beaucoup en danger, bref je ne connais pas l'histoire.

Tout ce que je sais c'est que je dois être suivie constamment tant que je serai ici.

Cette fois ci c'est bien différent. Je viens d'être diplômée en licence et j'ai été catégorique avec eux, je veux voler de mes propres ailes. Cela a été difficile mais avec l'aide de ma tante Joëlle j'y suis arrivée. C'est ma complice si on peut le dire ainsi. Vu qu'elle est un peu jeune elle me comprend.

Pourquoi les parents sont aussi protecteurs ? J'ai envie d'être libre moi, je dois découvrir la vraie vie et ses réalités.

Je sais que les parents je leur fais de la peine mais souvent il faut savoir sortir de son mutisme et dire les choses.

Dans un mois, je m'en vais en France, j'irai continuer les études là-bas.

Bref j'ai oublié de me présenter, je me nomme kristal, j'ai 20 ans, diplômée en architecture.

J'ai deux frères et sœurs, Alfred et Stéphanie, des jumeaux. Ils aident maman dans son entreprise.

Ma mère est une très grande femme d'affaires, elle a son entreprise ici mais je ne m'y intéresse pas trop, moi ce que j'aime c'est l'architecture.

Papa quant à lui, passe tout son temps à voyager.

Côté caractère, je suis une dure à cuire, je ne me laisse pas faire et je sais m'imposer. Mon entourage me dit tout le temps que ce caractère me vient de maman.

Une fille à papa? Pourrie gâtée ? Peut-être.

Mais bon, tout ça c'est de leur faute après tout.

J'appelle mon amie Tecia.

Moi: enfin tout est réglé

Tecia: donc tu vas vraiment t'en aller? Tu vas beaucoup me manquer (avec une voix toute triste)

Moi: oh non tu ne vas pas pleurer, je vais m'y mettre aussi. Tu sais quoi attend moi je te rejoins à la maison

Moi: amenez moi chez mon amie Tecia

Aussitôt dit, aussitôt fait. 

Moi: bonsoir tata(je fais la bise à sa mère)

Aïcha : coucou ma belle. Tu vas bien ?

Moi: oui je viens de l'ambassade, j'ai fini de faire tous mes papiers. Si tout va bien je vais aller en France dans un mois

Aïcha : c'est une bonne nouvelle..Tecia est dans sa chambre

Je trace directement ma route. J'entre dans la chambre et je me jette immédiatement dans le lit. Elle est en train de dormir, en y pensant j'avais aussi envie de dormir donc je l'ai rejoint.

Deux heures après j'étais réveillée, elle n'était pas là, je l'ai trouvé au salon avec Tata Aïcha.

Je ne peux même pas discuter avec Tecia en paix,vu que sa mère est là. Heureusement qu'elle s'est levé pour se rendre dans la cuisine.

Tecia: tu comptes rompre avec Andres ?

Moi: je ne sais pas(soufflant)

Je suis vraiment perdue, mon petit ami Andres m'en veut pour mon départ. Je ne sais même pas si notre relation a de l'avenir. 

Tecia : tu devrais le faire..je n'ai jamais aimé ce gars. C'est un gigolo et...

Moi: tu ne vas pas recommencer ! Tu t'entends parler? T'es en train de parler de mon petit ami là

Je me lève super énervée. Elle a peut être raison, voilà pourquoi je suis autant en colère contre elle. Il faut savoir qu'Andres est un peu, comment dire... Il n'a pas assez de moyens et je l'aide à chaque fois que je peux. Cependant mon entourage ne le prend pas d'un très bon œil. Évidemment je m'en fous de l'avis des gens mais ça commence à m'agacer tout ça et je me demande si ils n'ont pas raison au final . Et si Andres n'était là que pour profiter de moi?

Mon Dieu.

Je tourne les talons sans calculer Tecia et je sors.

Tecia: je veux juste ton bien

Je l'ignore royalement et je décide d'aller voir Andres.

Moi: bonsoir

Andres : tu n'as pas une bonne mine

Moi: j'ai une nouvelle. Mais je ne sais pas comment tu vas le prendre

Andres: tu me fais peur là

Moi: en fait je viens de l'ambassade et tout est réglé. Je vais en France le mois prochain

Il semble déçu, je le vois très bien. Je me sens soudain mal.

Moi: Écoute ne fais pas cette tête (je vais me blottir contre lui). La distance ne doit pas nous séparer

Andres: kristal ne me demande pas une chose pareille. Je suis désolé mais...

Moi: mais? (Apeurée)

Andres : on ne peut plus rester ensemble

Moi : comment est ce que tu peux me dire ça? Ne me fais pas ça. On peut surmonter ça 

Andres: (se dégage)et comment dis moi? Tu sais très bien que je n'ai pas les moyens pour me déplacer et te rejoindre là-bas. Je préfère qu'on en arrête là avant qu'on en souffre tous les deux

Moi: parce que tu crois que je ne souffre pas là ? Tu n'as pas de cœur. Tu sais quoi? C'est ta décision et je la respecte

Je tourne le dos , complètement anéantie, sans pour autant le montrer. Cependant il me retient par le bras.

Andres: attend. Avant de partir j'aimerais te faire mes adieux

Nos lèvres sont très proches, il met fin à la distance qui nous séparait. Je m'attendais à un baiser chaste mais il commençait à être pressant et me touchait exagérément partout

Moi: arrête

Il ne m'écoute pas et essaie de me déshabiller. Je crie.

Moi: Au secours

Andres : tu es à moi, je dois graver ça en toi

Moi: à l'aide

J'ai beau crier il ne m'ecoutait pas, il a réussi à enlever mon haut mais avec un élan de force, je lui mets un coup bien placé dans ses parties intimes. Il crie.

Andres: sale garce

Pas le temps de lui répondre, je m'enfuis mais arrivée sur la terrasse il m'attrape par les cheveux

Andres : viens par ici toi!

Il rabat sa main sur ma bouche pour m'empêcher de crier.

Je me retrouve à hurler, à crier , à pleurer et le supplier de me lâcher mais il allait me violer c'était clair.

Non ! Maman m'a appris à me défendre et il est hors de question que je laisse cet imbécile abuser de moi. Tout à coup je le mords, j'ai mordu sa bouche, jusqu'à ce que je sente mes dents se toucher. Il hurle de douleur et me lâche.

Le goût salé du sang se fait sentir dans ma bouche. Je ne l'ai pas raté.

Moi: va te faire foutre imbécile. Plus jamais tu poses tes sales pattes sur moi compris ?

Andres:...

Il est incapable de parler. La douleur doit être trop forte pour lui

Gardes: madame vous allez bien ?

Ils débarquent dans la maison et empoignent Andres. Ils commencent à le frapper. Toujours en retard eux. Il aurait fallu de peu pour que je sois violée.

Moi: amenez le dans la voiture, je ne veux pas le voir. Ne lui faites pas de mal. Juste amenez le au commissariat et dites qu'il a essayé de me violer

Gardes: on ne peut pas vous laisser seule ici

Moi: je vous ai donné des ordres alors faites le, je vais très bien. Je vais bien...(essayant de me convaincre moi même)

Andres: ne me fais pas ça s'il te plaît...

D'un geste de la main je le fais taire et je sors. J'ai tellement mal.

Je croyais le connaître, c'était mon grand amour mais je me rends compte qu'en fait, il a été une erreur. Quand je pense que je m'en prenais à mes proches pour le défendre.

Je pleure et ça n'en finit pas, j'ai trop mal 

Moi: Tecia..sniff

Tecia: oh mon Dieu tu vas bien ? T'es où j'arrive

J'essaie de lui expliquer un peu et elle arrive soudain paniquée.

Tecia: mon Dieu que se passe t'il ici?

**

Tecia: quoi? Mais il n'a pas osé ! Allons le dénoncer

Moi: ce n'est pas la peine on l'a déjà amené

Tecia : ce n'est pas suffisant il faut que tu fasses une déposition

Moi: non! Je... Je l'aime

Tecia :(souffle) tu l'aimes ? Tu l'aimes toujours après ce qu'il t'a fait ?

Moi: oui

Nous sommes rentrées chez moi. Ma mère était dans tous ses états, elle tremblait de tous ses membres, je n'ai rien compris du tout. Elle m'a serré fort contre elle et n'a pas arrêté de pleurer. Et elle m'a traîné de force au commissariat j'ai déposé une plainte contre Andres. Ce dernier a été enfermé.

Les jours sont passés à une vitesse fulgurante, le jour de mon départ était arrivé. J'étais triste de les quitter, mais aussi j'avais tellement rêvé de cette liberté que je ne pouvais pas me plaindre. À moi la liberté !

Maman: surtout fais bien attention à toi ma chérie, tu es sûre que tu ne veux pas être accompagnée ? Je le sens pas du tout...(elle a des intuitions)

Maman : s'il te plaît reviens sur ta décision, je ne veux pas qu'il t'arrive un malheur. J'ai un pressentiment

Je souffle. Elle est trop protectrice

Moi: mamannn(me plaignant)

Maman : bon. D'accord. À la moindre difficulté tu nous appelles on atterrit directement là-bas. Sois sage surtout

Moi: je t'aime maman

Les autres n'ont pas pu venir m'accompagner à l'aéroport, ils sont super occupés et en plus papa est en déplacement, comme d'habitude.

Je sers ma mère fort contre moi, soudain une envie de rester me prit mais je me ressaisis. Il est trop tard et j'ai beaucoup trop rêvé de ça pour faire marche arrière.

Moi: au revoir maman

Je l'embrasse une dernière fois et j'avance. Je retiens mes larmes. La liberté oui. Mais la liberté à quel prix?

Quelques heures après je suis arrivée en France, précisément à Marseille. Que c'est beau mon Dieu. Malheureusement je ne suis pas à Paris, j'aurai bien aimé voir la tour Eiffel.

Un taxi est venu me chercher pour me conduire à mon appartement, ou je dirai plutôt notre appartement. En effet depuis le pays, j'avais déjà reservé une maison, j'ai des colocataires, deux filles d'après ce que j'avais entendu. Je les ai eu au téléphone. J'espère qu'on va s'entendre. Je suis trop surexcitée.

Donc nous arrivons et il m'aide à emmener mes valises dans ma chambre. Pas de trace d'humain ici, apparemment elles sont toutes sorties.

Je range mes affaires dans mon dressing, après avoir fini je reste dans la chambre à discuter par téléphone avec Tecia.

**

Une semaine que je suis ici. Et mes colocs Binta et Célia, sont géniales, on s'entend à merveille. On est vendredi, c'est le weekend, les cours sont finis et qui dit Weekend dit? Fête bien sûr !

Au pays je n'étais pas libre de mes mouvements, mes sorties étaient surveillées et j'avais même un couvre feu(une heure à laquelle je devais impérativement être à la maison). Cette fois ci je suis libre, oui libre!

Célia: la fête c'est à 20 heures, dépêche toi

Moi: oui j'arrive

Je mets une dernière couche de gloss sur mes lèvres et je cours pour les rejoindre. Heureusement que les gardes ne me suivent pas beaucoup ici pff.

La fête se passe à la plage des Catalans, j'y ai déjà fait un tour avec les filles.

Lorsque nous sommes arrivées il y avait déjà du monde, des jeunes de tous les coins du monde. Je vais m'asseoir dans un coin, nous papotons avec les filles.

Il y avait un barbecue, l'odeur de la viande me chatouille les narines j'ai soudainement faim.

Binta: tu bois quoi?

Moi: Sprite s'il te plaît

Elle se lève et s'en va. Je regarde autour de moi, chacun fait la fête. Tout le monde est gai. 

Sauf lui.

Lui? Il est assis dans un coin, seul et ça m'étonne. Il est beau comme un dieu, comment peut il être seul ? Et ce n'est pas le plus choquant, le plus choquant c'est son regard. Il a l'air triste et abattu je ne sais pas trop. Les yeux rivés droits devant lui, il est dans ses pensées. 

Je viens à peine de le remarquer mais j'ai déjà du mal à détacher mes yeux de lui. 

Qu'a t'il ? Pourquoi peut on être aussi triste ? Et surtout à une fête ? Qu'est ce qu'il fout ici? Mon Dieu ces questions commencent a trotter dans ma tête. Un aussi beau visage ne pouvait pas refléter autant de tristesse, c'est tellement contradictoire.

Binta: hehoo kristal(claquant des doigts, je redescends sur terre). Je te parle depuis...

Moi: euh désolé, merci...( Prenant ce qu'elle me donnait)

Je commence à boire, sans pour autant arrêter mon manège. Je continue à le regarder, ses traits sont fins, il a la peau claire, c'est sûrement un métisse. Très musclé. Et ses yeux, il a des yeux particuliers...

Tout d'un coup, son regard rencontre le mien, il vient de me surprendre en train de le regarder et ceci depuis 15 minutes, oh mon Dieu la honte.

Mais bon, je veux juste savoir ce qu'il a car je suis intriguée. On est à une fête !

Son regard est tellement froid que ça me fait peur, et dans ses yeux je vois aussi de la tristesse. Comme si il essaie de paraître dur aux yeux des gens.

Je baisse le regard. Je ne supporte pas ses yeux sur moi, je n'assume plus du tout.

Célia : poulet et bananes plantain frites, je ne vais pas vous attendre hein.

Elle était allée se servir.

Moi: Binta ramène moi une assiette s'il te plaît

Binta: d'accord

La fête continue. Je risque un regard vers son coin et je me rend compte qu'il n'est plus là. Où est il passé?

Je me lève et je jette ma canette au loin, espérant qu'elle atteigne les vagues.

-AHH

C'était un cri, je ne sais pas qui avait crié mais le bruit venait de là où j'avais jeté ma canette. J'ai surement blessé quelqu'un 

Moi: oh mon Dieu

Je me lance en direction du bruit, il faisait un peu sombre donc je n'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un.

Moi: je suis désolée, je ne...

Je lui entre dedans de plein fouet, c'est lui. Je m'attendais à tout le monde sauf à lui. Je lève les yeux, le cœur battant la chamade et je croise ses yeux noirs.

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