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Chapitre 1

Je croise son regard noir. Ses yeux sont singuliers, l'un est noir et l'autre est marron. C'est la première fois que je vois des yeux aussi bizarres, mais en même temps ça me fascine.

- Prochainement fais attention à où tu jettes tes objets, et où tu mets les pieds (froidement)

Moi:je n'ai pas fait exprès

Son ton m'a fait froid dans le dos. Mais bon à quoi je m'attendais ? Je viens de lui lancer un objet en pleine gueule.

Sans rien ajouter, il me prend comme si j'étais un pot de fleur et me pose à côté. Il passe et commence à partir. Il a quoi bon sang ?

Je retourne à la fête, la tête remplie de questions.

Je ne l'ai plus revu de toute la soirée, et tant mieux. Je commence tellement à être obsédée par son air triste que j'aurai été capable d'aller le voir pour lui demander ce qui ne va pas. Je sais, c'est insensé mais c'est plus fort que moi.

Je suis restée avec les filles, aux environs de minuit nous nous sommes décidées à rentrer. 

Immédiatement je me suis mis au lit, je tombais déjà de fatigue.

Le lendemain, il y avait encore une autre fête d'après les dires des filles. C'était le samedi et donc on a fait le ménage, il n'y avait pas de cours.

Depuis que je suis ici j'ai été victime de racisme deux fois. La première fois c'était dans un bus, une jeune dame, qui m'a lancé une de ses piques. La deuxième fois ce fut avec un enfant. Mais bon je n'en fais pas cas.

Je prends mon pc et j'appelle ma mère en vidéo.

Maman: ma chérie

Moi: Bonjour maman

Maman: comment tu vas? Tu te plais là-bas ? Et tes cours?

Moi: c'est génial ici, je me suis fait de nouveaux amis. Hier je suis allée à une fête et je me suis beaucoup amusé.

Nous causons pendant au moins une trentaine de minutes. Je suis beaucoup proche de ma mère par rapport aux autres membres de ma famille, vous l'avez sûrement remarqué. Pas que je ne les aime pas de la même manière mais je vois en moi un mini elle, on a beaucoup de choses en commun en plus. Je me confie beaucoup plus à elle, papa étant tout le temps absent.

Je décide de raccrocher car elle avait du travail à faire.

Maman: ma chérie?

Moi: oui maman

Maman: fais beaucoup attention à toi(avec un ton grave)

Moi: maman tu ne vas pas commencer

Maman: j'ai un mauvais pressentiment. J'espère que je me trompes

Moi: ne t'inquiètes pas maman il ne va rien m'arriver

Je raccroche et je sors au salon. 

Binta: mon Dieu c'est effroyable !

Moi: quoi? Qu'est ce qu'il ya?

Célia : (augmentant le volume de la télé). Écoute s'il te plaît

Journaliste : <<...Nous demandons à tout un chacun de faire attention ces derniers temps, limitez vos sorties surtout. Ces gens sont dangereux et sans aucune pitié. Plusieurs corps ont déjà été retrouvés, vidés de leur sang>>

Un silence de mort plane dans la pièce. Nous sommes toutes les trois effrayées. Un enlèvement de jeunes filles ? Ça fait froid dans le dos dis donc.

Moi: eh arrêtez moi ces têtes d'enterrement là ok? Suivons bien les conseils du journaliste. S'il plaît à Dieu on va arrêter ces malfrats.

Célia: tu ne comprends pas kristal ! Ils sont dangereux et tellement habiles qu'on ne peut pas mettre la main sur eux. D'après ce que j'ai entendu c'est une secte. Ils sont partout dans le monde, et le réseau est tellement grand que même la CIA n'a pas été capable de les attraper. Que Dieu nous protège ( faisant un signe de croix). Plus de fête

Binta : on ne va quand même pas rester à la maison à cause de ça! Hier nous sommes bien allées à cette fête et rien ne s'est passé. Alors aujourd'hui on va y aller, et on reviendra saines et sauves. N'est ce pas kristal ?

Moi: elle a raison Célia. On devrait sortir et profiter du weekend, ne soyons pas négatives

Célia : bon...

Le reste de la journée s'est passé sans encombres. 

Le soir, comme prévu nous avons bougé pour la fête. J'espérais revoir le type d'hier, cette fois ci j'étais décidée à l'approcher pour lui demander ce qui n'allait pas. Même si il allait m'envoyer balader.

A ma grande surprise il n'était pas là, il doit sûrement être dans un autre coin, je ne sais pas. Dans un coin des jeunes fumaient la chicha, d'autres buvaient de l'alcool. Il y avait de la musique à fond. 

Je commence soudain à penser aux mots de ma mère, Célia et Bintou s'étaient levées et j'étais seule. Les mots de ma mère me trottent en tête, je repense aussi aux mots du journaliste. Pourquoi ? Moi même je ne le sais

Alors que tout le monde était concentré de son côté, moi je les voyais. Je voyais ces ombres autour de la foule. J'eus à peine le temps de crier

Moi: AAAHH

Les coups de feu commencent à pleuvoir. Partout il n'y a que des cris, la foule s'est dispersé en un temps record. Je vois des hommes et aussi des femmes cagoulés saisir des filles et les amener de force vers une voiture, un camion je dirai. Je les vois porter kristal et Binta et les jeter dans la voiture.

Moi: LÂCHEZ...

Je sens un mouchoir pressé sur mes narines et 

Trou noir.

**

Je me réveille, j'ai atrocement mal partout. En regardant autour de moi, je vois que nous sommes toutes des filles, entassées les unes sur les autres. Nous sommes au moins 100 dans cette pièce, d'ailleurs cette pièce est bizarre et terrifiante. 

Moi: Binta... Célia (gémissant de douleur)

J'espère qu'elles vont bien.

Mais que se passe t'il ici? Et si ces gens sont ceux dont les journalistes parlaient ? Je crois que nous allons toutes mourir ici alors.

Je suis la seule consciente, je creuse ma tête à la recherche d'une issue pour fuire mais aucune ne se présente. En plus je suis attachée.

Au bout de trente longues et interminables minutes j'arrive enfin à détacher la corde qui liait mes mains. J'ai des crampes et mes poignets sont endoloris. Vite il faut que je me lève. 

A peine debout, je perd aussitôt l'équilibre et je tombe sur des filles. Elles sont inconscientes apparemment car je n'ai pas entendu un cri de douleur. Je me relève à nouveau. Il faut que je sorte d'ici. Vivante ou morte, je dois quitter cet endroit.

Je marche sur les filles, je n'ai pas le choix, j'essaie de ramper pour leur faire moins mal. J'atteins le mur, je commence à en faire le tour pour trouver la porte. Il fait tellement noir.

Au bout de cinq minutes je touche une porte, je ne dois pas vite crier victoire, elle est sûrement bouclée. 

Je tourne la poignée et elle s'ouvre. Je suis tellement étonnée. Je sors dans le couloir, cet endroit est tellement bizarre. C'est le silence total, les portes sont fermées. Je commence à marcher en essayant de faire le moins de bruit possible, je boîte légèrement. 

Mon Dieu dans quoi suis je? J'aurai du ecouter ma mère. Comment est ce que je vais sortir de cet enfer. Mes heures sont comptées sur terre.

J'entend soudain une conversation. C'est deux hommes.

Au lieu de poursuivre ma route, l'envie d'écouter me prit. Je colle mon oreille à la porte pour écouter ce qu'ils disaient.

-Elles sont toutes inconscientes.

- Très bien. Le boss veut du sang en très grande quantité donc nous n'avons pas intérêt à les laisser fuire

J'écoute et j'ai l'impression d'être dans un film d'horreur. Ça existe en réalité ça?

- Tout est déjà prêt. À leur réveil nous allons les égorger et en faire

Je pousse un hoquet de horrifiée, je n'ai pas pu me retenir. Ils cessent soudain de parler, ils ont entendu mon bruit. Le cœur battant la chamade je fais quelques pas en arrière mais je cogne un bouquet de fleurs qui tombe à terre. Je dois partir d'ici.

- QUI EST LA?

Je descends les escaliers à toute vitesse, j'ai tellement peur, je n'ai jamais eu autant peur de toute ma vie.

Avec un grand élan ouvre la porte du rez de chaussée qui n'est pas bouclée heureusement, et je commence à courir. Je ne sais pas où je vais mais c'est sauve qui peut.

Je me retrouve dans une forêt, il fait nuit. Je ne sais même pas où je suis.

Je vais mourir.

Si jamais ils ne me rattrapent pas, je vais quand même mourir ici

Moi: A L'AIDE!

Si jamais une bête me croise ça en est fini de moi.

Mais je ne dois pas abandonner. Je vais me sortir de là. A chaque fois que tout va mal et que j'ai envie d'abandonner, je repense aux mots de maman. Cette femme nous a toujours appris à nous battre et à ne jamais abandonner. C'est mon modèle.

Je décide donc de continuer mon chemin, mais le destin en avait décidé autrement. Un main glaciale me saisit par la taille me faisant hurler.

- Viens par là toi!

Moi: Lâchez moi!(pleurs) Laissez moi partir s'il vous plaît ! Je vous jure que je resterai tranquille. Ne me tuez pas!

Trop tard pour pleurer on était déjà dans la maison bizarre.

Ils vont me tuer. Je me sens projetée dans une chambre, et avant que la porte se referme j'entend.

- Tu as essayé de t'enfuire, tu ne sais pas l'erreur que tu viens de commettre. Le boss viendra s'occuper de ton cas 

Je tremble d'effroi j'ai soudainement froid.

Ça fait tellement peur. Tellement peur.

Dans quoi je me suis fourré?

Au fait c'est tellement surréaliste, si c'est un rêve je veux me réveiller maintenant !

Je regarde autour de moi, il y a une fenêtre. Mais en regardant de plus près, je vois qu'elle est barricadée, aucun moyen de s'enfuir.

ARGHH!!

Je bouillonne à l'intérieur de moi. J'ai tellement négligé ces gens.

La porte s'ouvre et je vois entrer... Binta!

Je cours dans ses bras, nous pleurons sans nous arrêter.

Moi: ils ne t'ont rien fait ?(la touchant). Je vous ai cherché. Tu vas bien ?

Binta :(les larmes inondent son visage, elle n'arrête pas de pleurer). Oui c'est un miracle, je vais bien mais Célia...

Moi: quoi Célia? Où est-elle?

Binta: tu la connais très bien, elle est têtue comme toi, elle a voulu leur tenir tête et...( Pleurs)

Moi: et? Parle s'il te plaît Binta sinon je vais faire une crise là

Binta: ils l'ont tué. ILS L'ONT TUÉ!

 

J'ai poussé un hurlement si grand, que la porte s'ouvrit sur des gars cagoulés, ils étaient armés.

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