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Chapitre 2

Avant même que le choc de la mort de mon amie n'ait pu me passer, je m sens soudain empoignée par l'un des hommes. Je crie mais on me tire vers une autre chambre. Je crois qu'ils nous ont séparé.

Moi: pourquoi vous nous séparez ? Pourquoi vous faites ça? Pourquoi ?(je le frappe)

Je me fiche qu'on me tue. J'en avais assez de tout ça 

Moi: vous êtes incapable de répondre ? Pourquoi tuer toutes ces filles innocentes? Vous ne regrettez pas? Vous n'avez pas ça sur la conscience ? RÉPONDEZ !

Quelle audace j'avais ! Il est resté de marbre sans répondre, à croire que c'était de la honte ou je sais pas trop.

La porte s'ouvre et je vois entrer un autre homme. Ils sont tous infentiques ici, je ne sais pas trop ce qui les différencie. Peut être leur nom?

- Tu vois bien qu'il ne va pas répondre non? Pourquoi tu continues à crier? Khaled viens le boss veut te voir

Ils sortent tous les deux et ferment la porte. Me voilà encore seule, face à mes peurs.

Si j'avais écouté mes parents et si j'avais collé mes fesses dans mon pays tout ça ne serait pas arrivé.

Tout ce dont j'ai envie c'est de retourner dans mon pays, retrouver ma famille, retrouver ma chambre, mon lit douillet. J'ai envie de retrouver Tecia et lui raconter mes histoires de cœur, en rigoler avec elle. 

Tout ça c'est désormais un rêve car je suis maintenant une détenue. Et cela pour combien de temps, avant qu'on me tue?

**

Une faible lumière entre par la fenêtre, il fait jour je crois. Je me lève péniblement, moi même je suis étonnée d'être toujours en vie. Hier en dormant j'ai fait mes dernières prières.

En me réveillant, je vois un des hommes arrêté à mon chevet, je sursaute.

Mais c'est quoi tout ça? Je sens que je vais péter un câble bientôt.

Mais je vois à côté du lit sur la table de chevet une bouteille d'eau, et aussitôt j'oublie ma colère. J'ai tellement soif que je me précipite dessus pour boire. J'avale l'eau à grande gorgées et en moins de trente secondes la bouteille est vide.

Moi: j'ai encore soif...(murmurant)

Comme si ils étaient là pour me servir.

A ma grande surprise je le vois sortir, quelques temps après je le vois revenir avec une bouteille d'eau.

C'est sûrement un piège.

Il me tend la bouteille, je la prend super méfiante. Sur la table de chevet il y a aussi à manger, ça il est hors de question que j'en touche. On ne peut pas savoir ce qu'ils y ont mis.

Bon il est parti, je suis assise, je médite. Je n'arrête pas de penser à mes parents, ils ont été informés de ma disparition? Et même si c'est le cas ils ne pourront rien faire, ils ont beau être puissants et riches, ces gens étaient imbattables.

Je reste là à penser à ma vie, a profiter de mes derniers instants.

**

Ça fait une semaine que nous sommes enfermées dans cet enfer. 

Chaque jour j'entend des cris, des bruits de fouet et des pleurs de jeunes filles. Je sais très bien ce qui se passe, cet endroit c'est la terreur, il faut y être pour le croire.

Souvent l'homme qui m'avait donné a boire vient rester dans la chambre avec moi. Vous vous demandez sûrement comment j'ai su que c'était lui?

Il a la peau claire, il est torse nu c'est tout ce que je sais. Leurs visage est entièrement recouvert avec des foulard bizarres, en plus avec l'obscurité je n'arrive pas à voir leur visage.

Lui il a un truc particulier : il ne parle pas. J'ai vu les autres parler, crier mais lui il ne parle pas, il me donne à manger et se tait.

Je passe donc mon temps à dormir, je n'ai rien d'autre à faire.

Un jour j'étais dans la chambre et il était là, d'un coup la porte s'est ouverte et deux hommes m'ont saisi par les cheveux. Ils m'ont bâillonné et sont sortis avec moi. Je ne faisais que crier, je crois que je me suis pissé dessus tellement je m'attendais à mourir.

Ils ne m'ont pas tué. Ils m'ont amené dans une salle pour me torturer.

- C'est celle qui a essayé de fuire?

- Oui

Je suis attachée, les bras en l'air. D'un coup je sens qu'on me verse un seau d'eau dessus. Tout d'un coup j'ai froid, je ne sais pas du tout ce qu'ils préparent.

Moi: AHHHH...AAHHHH!!!

Ils étaient en train de m'électrocuter. Le courant me traverse et je tremble. Je ne peux pas compter le nombre de fois où je me suis évanouie, mais aussi le nombre de fois où j'ai été à nouveau réveillée par un jet d'eau, qu'on m'a jeté à la gueule.

Moi:....

Je n'ai plus de force. Ils me détachent. Je croyais que c'était fini mais non. Après ça ils m'ont déshabillé et ils m'ont fouetté. Je n'avais même pas la force de crier, je subissais en pleurant en silence. Pourquoi torturer des êtres humains à ce point ? N'est ce pas mieux de les tuer en même temps ?

J'avais tellement mal, je voulais mourir pour que ma souffrance prenne fin. Si c'était la punition pour avoir tenté de m'enfuir je préferais mourir sur le champ. Ils me font porter une robe ample, je ne faisais que crier de douleur ça fait tellement mal.

On m'amène après dans la chambre, j'ai le corps entier qui brûle. A peine entrés dans la chambre je suis jetée au sol et la porte se referme derrière moi. Et c'est tout.

Je reste au sol, à pleurer. Je suis pleine de regrets , si je n'avais pas été aussi avide de liberté tout ça ne serait pas arrivé. J'aurai du surtout écouter ma mère, son intuition est toujours la bonne.

Moi: tuez moi, je veux mourir !

Voici les mots que je ne cessais de dire. L'homme qui était dans ma chambre essaie de s'approcher de moi.

Moi: ne vous approchez pas de moi( je rampe en m'éloignant légèrement).

Moi: vous êtes pareils! Vous les avez laissé me faire du mal alors n'essayez pas de faire le gentil maintenant. Avez vous une conscience ? Ça vous donne quoi tout ça? Je sais que vous voulez jouer aux sadiques et que ça vous plaît de voir vos détenues souffrir mais je vous en prie faites ce que vous avez à faire... Tuez moi, ou alors laissez moi partir. Je n'en peux plus...

Il s'était stoppé et n'avait rien dit, comme d'habitude. Il va s'arrêter à la fenêtre et regarde dehors. Moi je suis restée au sol à pleurer jusqu'à m'endormir.

Le lendemain je me réveille dans le lit, pourtant je ne me rappelle pas m'être couché sur le lit. En plus je suis couverte je n'ai pas eu froid de toute la nuit.

Je regarde autour de moi, l'homme est toujours arrêté, mais lui vraiment... Il a pas de vie ou quoi?

Moi: c'est toi qui m'a amené ici?(j'ai un peu de mal à y croire)

Je commence un peu à m'habituer à parler seule. D'un geste de la main il me montre des vêtements sur le lit.

Moi: pourquoi autant de gentillesse ? Je ne vous demande rien moi, je veux juste partir d'ici!

Néanmoins je prends les vêtements et je vais dans la salle de bain, je me douche j'ai super mal, je pleure en me lavant, les douleurs avaient redoublé, j'avais encore plus mal que la veille car je n'avais pas été soignée.

Quand j'ai fini, je suis allée m'asseoir. Je l'observe il est adossé à un mur, il a une arme. J'aimerais bien voir à quoi il ressemble.

Moi: pourquoi tu ne parles jamais ?Contrairement aux autre? Je peux au moins voir ton visage ?

Il ne répond pas. Il est sûrement muet, c'est la seule explication pour moi. 

Donc j'abandonne je ne dis plus rien. J'avais beaucoup mal je gémissais de douleur, il est sorti de la chambre, je l'ai vu revenir après avec de l'eau et des comprimés.

Ça suffit ! Pourquoi il fait tout ça? Je suis sûre que les autres ne savent pas qu'il fait tout ça.

Il avance et met le comprimé de force dans la bouche. Je suis etonnée par la douceur de ses doigts et de ses gestes. Je le regarde, j'hésite puis je crache sur lui. 

Moi: allez-vous faire foutre ! Allez tous vous faire foutre!

Je ne sais pas comment il a réagi, vu que son visage est caché et qu'il fait sombre, je me couche super énervée. Du coin de l'œil je le vois sortir de chambre, revenir et déposer un autre comprimé.

Quelques heures plus tard.

Je me lève, je prend le comprimé et je l'avale avec le verre d'eau, mes larmes dévalent mes joues.

Moi: je suis désolée

Moi: j'avais tout. Je ne manquais de rien. Sauf d'une seule chose : ma liberté. Je voulais quitter mes parents et être libre, je trouvais qu'ils dirigeaient beaucoup trop ma vie. Et donc j'ai décidé de partir, de voler de mes propres ailes. Je n'ai pensé qu'à moi. Ils m'ont laissé partir. Je ne savais pas que ça se terminerait comme ça. Je voulais juste ma liberté, juste ma liberté...

C'est quand même incroyable je suis en train de me confier à l'un de mes bourreaux ! Je ne sais pas du tout ce qui me prend pour faire ça, une force invisible me poussait à lui parler.

Moi: en quelques jours ma vie a pris tout un tournant différent. Je voulais devenir libre mais au final je suis devenue une fugitive. Tu t'en rend compte, quelle ironie ! Tout ça c'est peut être le coup du sort . Je mérite sûrement ce qui arrive, je n'ai pas écouté mes parents.

Il ne dit rien et ça ne m'étonne pas du tout.

Moi: alors comprend ma réaction. Je vous en veux, je vous déteste tous. Si il arrive que je sorte d'ici saine et sauve je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour vous détruire et détruire votre secte de merde.

J'essuie mes larmes.

Moi: j'ai une dernière faveur à demander. J'ai une amie ici et j'aimerais la voir, je veux me rassurer qu'elle va bien, si vraiment tu es un peu différent des autres alors montre le et fais preuve d'un peu d'humanité. Laisse moi la voir.

Je ne m'attends pas à ce qu'il le fasse mais j'aurai au moins essayé. Je le vois sortir.

En levant les yeux je vois devant moi Binta, elle est dans un sale état et a des cernes.

Je me jette dans ses bras.

Moi: Binta j'ai envie de mourir et d'en finir une bonne fois pour toutes avec cette souffrance

Binta: ne dis plus jamais ça, ils n'auront pas ce qu'ils veulent, on va sortir d'ici..on va sortir d'ici(essayant de se convaincre elle même)

Moi: on va sortir...

Je n'ai pas pu terminer la phrase car je venais de m'écrouler à terre, inconsciente.

          ***Stéphanie***

Moi: maman calme toi

Je lui donne un verre d'eau pour la calmer. La situation est complètement hors de contrôle.

J'espère que kristal va bien, oh mon Dieu protégez là.

Comment est ce possible que trois jeunes filles puissent disparaître du jour au lendemain sans aucune trace? Il y a anguille sous roche 

Depuis 24 heures kristal et ses colocs ont disparu.

Tout porte à croire qu'elles ont été victimes d'un enlèvement.

Alfred : Elles ont été enlevées

Maman : PAR QUI ? PAR QUI?

Moi: maman calme toi( je commence a pleurer)

Maman: COMMENT VEUX TU QUE... SEIGNEUR PROTÉGEZ MON ENFANT ! Ça ne peut pas encore arriver. Ça ne peut pas arriver à nouveau

Elle a l'air bouleversée, nous la regardons Alfred et moi sans comprendre.

Hein, quoi ? Comment ça arriver à nouveau?

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