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Tome 1, partie 2

***CHÉRIFA DIOP***

À peine que Chérif ait ouvert la porte, Ta Khady me donna deux gifles et je tombai automatiquement par terre vu que j'étais encore faible.

J'ouvris les yeux et je vis Ta Khady qui pleurait de chaudes larmes. Je ne comprenais absolument rien. Je ne voulais pas pleurer mais je ne pouvais pas m'en empêcher, les filles me tiraient leurs langues.

C'était de l'humiliation pure et dure.

Momar: mais maman que se passe-t-il?

Elle: suivez-moi !

Ils s'exécutèrent tous mais j'avais du mal à me lever alors Chérif m'aida à me lever. Le contact de nos corps me donna des frissons interminables et il les a ressenti vu qu'il a un peu attardé son regard sur le mien.

Je me levai et il tînt fermement ma main. Je le suivis comme s'il était mon père. Je ne savais pas pourquoi mais j'avais l'impression d'être en sécurité.

Arrivée à ma chambre, je vis ma tante qui criait et m'insultait comme jamais. Elle me regarda mechamment avant de me jeter des pillules contraceptives ainsi que des objets trop obscènes. Je ne savais plus quoi dire.

Mes larmes coulaient à flot, mon père me regardait méchamment et je ne comprenais rien. Mon père enleva sa ceinture et me poussa au sol.

Je fermai doucement les yeux pour subir ce qu'il allait me faire. Un coup, deux, trois, quatre et puis c'était ma fête. La douleur était tellement insupportable que je ne pouvais pas pleurer.

À chaque fois que je pensais que c'était fini, ça recommençait encore et encore. Ma peau était ensanglantée.

Je me mis à penser à ma mère et je savais bien que si elle était là, je n'aurais pas ces problèmes. Après mon père, ma tante prit la ceinture et me tabassa avec férocité. Ils suivaient tous la scène sans me défendre.

Chérif: ASSEZ! C'EST BON! VOUS NE VOYEZ PAS QU'ELLE SOUFFRE LA?

Je remerciais chérif de tout mon cœur car je ne pouvais plus supporter la douleur.

Ta khady: elle est une fille de bonne famille. Je me suis occupée d'elle depuis ses sept ans et je lui ai inculqué de bonnes valeurs. Donc pourquoi se comporter comme ça? Si elle était tellement pressée de passer à l'acte alors pourquoi ne nous a-t-elle pas dit qu'elle veut se marier ? Mais pourquoi se donner aux hommes comme ça?

Moi: NDÈYE KHADY TOURÉ JE PEUX TOUT SUPPORTER, TU ENTENDS ? JE PEUX TOUT, ABSOLUMENT TOUT SUPPORTER MAIS JE N'ACCEPTERAI JAMAIS QUE TU ME TRAITES DE PUTE. J'EN AI MA CLAQUE ! J'EN AI MA PUTAIN DE CLAQUE QUE TU ME TRAITES TEL UN ANIMAL ALORS QUE JE VAUX MIEUX QUE TES DEUX POURRIES GÂTÉES ! CE N'EST PARCE QUE JE ME TAIS TOUJOURS ET QUE JE SUPPORTE TOUT QUE TU TE PERMETTE DE ME TRAITER DE PUTE !

Elle ouvrit grandement sa bouche, choquée par ma réplique. Pour dire vrai, je ne savais même pas d'où cette force m'était venue.

-FERME LA CHÉRIFA DIOP, SINON..

-Hum sinon quoi ? Tu vas encore me frapper ? Hey bien...

Avant que je ne termine ma réplique, mon père m'asséna une gifle qui me fit taire.

Mon père(en sortant): c'est comme ça que tu t'adresses à ta tante ? Ok ! À demain insha'Allah. Je sais ce que je vais faire d'une pute comme toi.

-Abdou tu ne devais même pas la laisser la nuit ici !

Après que Ta Khady et les autres fûrent dehors, je me suis affaissée au sol en enveloppant ma tête entre mes mains.

(...)

Le lendemain, je me suis réveillée avec une forte fièvre, j'avais trop mal à la tête. Je rassemblai toutes mes forces avant de me lever pour faire mes ablutions. Après avoir prié, je me suis recouchée...

Je dormais paisiblement quand je sentis le parfum de mon père. J'ouvris les yeux et mon regard croisa le sien. Il tenait une ceinture et avait les yeux rouges de colère. Je n'avais même pas la force de me lever vu que j'étais malade.

Lui: maintenant tu refuses d'obéir aux ordres de Ndeye Khady? Pourquoi as-tu refusé de préparer le déjeûner et de recharger le gaz ?

Moi: je n'ai pas encore vu ma tante. Je suis malade papa....en plus je ne peux vraiment pas tenir un gaz de 9 kilos.

Je n'ai pas pû terminer ma phrase qu'il me donna un violent coup qui me fit échapper un cris aiguë. Je me couchai et le laissai faire. Les coups étaient trop violents et je criais pour que momar me vienne en aide mais c'était en vain.

Pourtant Momar prétend être un frère protecteur mais il n'est jamais là quand je souffre.

Pourtant il avoue d'être contre le comportement de sa mère mais quand on me frappe, il reste coi.

Pourtant, pourtant..

À cet instant là, l'envie de crier au monde entier, mon amertume, me submergeait.

Je voulais que Ta Khady et sa famille sachent que je ne suis plus une gamine pour qu'elles se permettent de me frapper et de m'humilier à chaque fois que l'occasion se présente.

Je voulais juste qu'elle me laisse vivre ma vie en paix.

Maman où es-tu ?

Pourquoi tu m'as laissée seule dans ce monde submergé de personnes cruelles ? dans ce monde où des personnes qui sont sans cœur, règnent ?

Tandis que j'étais là à réfléchir, mon père devenait de plus en plus brutal !

Je me demande comment un père peut se comporter ainsi avec sa fille, son sang !

Fatiguée d'en recevoir, je me levai de justesse et pris fuite. Malgré le fait que j'étais malade, je courais de toutes mes forces.

Allah sait que je n'en pouvais plus de me faire brutaliser.

Mais il était plus vite que moi. Une fois dans le jardin, je vis chérif qui parlait avec sa mère. Les filles y étaient également. Je voulais prendre refuge dans ses bras mais Abibatou se leva de justesse.

Quand nos regards se sont croisés, elle m'a violemment poussée sur la piscine.

Cerise sur le gâteau, je ne savais pas nager !

Le contact de l'eau avec mes plaies, me faisait un mal atroce.

Je n'ai pas essayé de sortir de la piscine car je voulais mourir une bonne fois pour toute.

Je ne sais même pas à quel moment j'ai perdu connaissance...

                         ****

Je me suis réveillée dans la cave où je me trouvais il n'y a même pas quelques jours.

Rien qu'en me souvenant de tout ce que j'ai eu à endurer là-bas, mes yeux s'inondèrent de larmes.

Oh Mon Dieu pourquoi moi ?

Pourquoi les belle-mères sont méchantes avec les orphelines comme nous ?

Pourquoi ne nous considèrent-elles pas comme leur enfant ?

Pourquoi tant d'injustice ?

Je suis restée là-bas des heures sans que mes larmes ne puissent tarir...

Quelques instant après, mon père entra dans la cave. Il avait une ceinture en main.

Sans me laisser le temps de parler, il plaqua deux paires de gifles.

Je me levai automatiquement et le fis face.

-J'EN AI MARRE PAPA !

Il me poussa rudement et j'atterris de nouveau à même le sol.

Lui:Espèce de Salope ! Je me demande bien si tu es ma fille.

Moi:Même...sniff...si....sniff..je...suis ta fille, tu ne me considères pas en tant que telle.

Il m'en donna une autre encore.

Je commençais même à avoir l'habitude de recevoir des coups à chaque fois que je riposte.

Lui: puisque tu es une salope, je vais te traiter de la même manière qu'on vous traite.

Il enleva sa ceinture suivie de son pantalon. Il ne lui restait que son caleçon qu'il enleva d'un trait.

Moi: S'IL TE PLAÎT PAPA NE ME FAIS PAS ÇA. PAPA JE SUIS TA FILLE ! NE ME PRENDS PAS MON INNOCENCE S'IL TE PLAÎT. JE T'EN SUPPLIE....POUR L'AMOUR DU CIEL.

Lui:FERME TA GUEULE ET ARRÊTE DE MENTIR, NOUS SAVONS TOUS QUE TU N'ES PAS VIERGE.

Il commença par enlever brutalement mon tee-shirt avant de faire de même avec mon pantalon.

Ce que je ressentais était juste indescriptible. J'étais en souvêtement devant mon père et il n'éprouvait même pas une once de honte.

Dieu du ciel !

Il allait s'enfoncer en moi quand on lui donna un coup qui le fit automatiquement tomber.

Je cachai immédiatement ma nudité....

Pendant que Chérif frappait mon père, je me suis mise à remettre mes habits. Je me sentais mal, mal au profond de toute mon être.

C'est presqu'en courant que je regagnai ma chambre. La-bas, j'ai craqué !

J'avais perdu le goût de cette vie submergée d'injustice....

Croyant que c'était fini, mon père revint dans ma chambre toujours avec sa ceinture.

-A cause de toi, Un jeune homme a osé lever la main sur toi. Mais sache que tu vas payer pour tous les coups que j'ai reçu.

Je me levai du lit par reflexe avant de courir de nouveau vers la porte où je vis chérif. Je me suis automatiquement mise dans ses bras.

Lui: que se passe-t-il encore princesse ? Même après les coups que je lui ai donnés ce matin, il s'obstine à te faire du mal ? Non mais quel genre de père as-tu ? En plus tu as de la fièvre là et tes habits sont entachés de sang.

Moi: dis-lui de ne pas me frapper s'il te plaît, je suis malade.

Au même moment, mon père vint. Il était très en colère.

Lui: chérifa, prends tes bagages et sors de ma maison !

Ta bouchoura( la mère de chérif): quoi? Tu oses mettre ta fille dehors ? Je ne te reconnais plus.

Lui(en s'en allant): je ne vais pas garder une pute chez moi.

Moi: Bien sûr que je vais m'en aller. Je suis maltraité ici oui, mais je serai traîtée comme une princesse là où je vais ! Chérif prêtz-moi ton téléphone s'il te plaît.

Il me le donna et j'appelai ma grand-mère pour lui dire que je veux venir vivre chez elle et elle a accepté en disant qu'elle allait m'envoyer son chauffeur. Je remerciai Chérif avant d'aller faire mes valises. Le chauffeur vînt après quelques heures. Je fis mes salutations avant de partir.

Dans la voiture, je ne faisais que de pleurer. Je pensais trop à chérif en plus je n'avais même pas son numéro pour l'appeler sur le téléphone de Mame dès que je serai aux Maristes.

Je me mis à penser à toutes les choses que j'ai enduré là-bas.

Une fois aux maristes. J'ai tout raconté à Mame.

Mame: Je te promets que tu ne retourneras jamais là-bas. Ndèye Khady sait très bien de quoi je suis capable. Abdou aussi il me connait. Pourquoi tu n'as essayer de m'appeler?

Moi: je n'ai pas de téléphone Mame.

Elle: quoi? À ton âge? Mais avec quel téléphone m'as-tu appeler?

Moi: Celui de chérif.

Elle ouvrit grandement les yeux !

Mame: quel chérif? Celui de bouchoura?

Moi: oui. Comment tu la connais ?

Elle: Dieu du ciel !!!

Quelques semaines plus tard..

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