CHAPITRE 65
Les larmes d’une épouse
Encore une journée qui trouve sa trêve dans une joie effective pour Akpénè et Ehli. Ils sont si fiers d’eux. L’opération des yeux du sieur LIASSIDJI est d’un éclat de succès et les remplit d’enjouement, de satisfaction absolue. L’homme recouvre sa vue et redécouvre de nouveau la lumière qui éblouit la nature et toute la beauté qui jaillit de tout ce qui la compose. Quelle fierté pour ce couple d’avoir offert encore la vue à cet homme et surtout de lui redonner de l’espoir. Comme ils l’ont pris sur eux de lui apporter le leur, ils ont financé intégralement son opération. Aujourd’hui, la bande est enlevée sur les yeux et LIASSIDI a pu poser avec enchantement un visage sur ces bienfaiteurs de nulle part que la fortune lui a envoyés.
CHAPITRE 64Retour de l’hôpitalCe soir, le ciel affiche un air beau, jovial et souriant: un croissant de lune est peint sur son visage, donnant un coup de pied enchanteur dans sa monotonie lugubre, lassante, telle une étincelle qui scintille au fond des ténèbres affreuses pour allumer l’espoir. 19 heures sont déjà bien absorbées par les heures suivantes. Ce, est le moment choisi par Amézado pour rentrer chez lui après des semaines à l’hôpital afin que son retour ne soit connu vraiment par le voisinage qu’au lever du jour; un retour nocturnement clandestin programmé.La porte de son séjour s’ouvre. La lumière de la torche creuse du trou dans l’épaisse obscurité qu’y siège céans pour la dissiper. Lorsque le living-room s’éclaire enfin vivement sous le coup de ma
Elle se lève et va chagrinée, les bras croisés sur son buste à la fenêtre. Elle monte le store pour jeter du regard dehors, guettant le retour de son mari. Ainsi la énième fois elle mène la même intrigue anxieusement. Elle se retourne pour jeter du regard à l'horloge murale. Les aiguilles lui indiquent une heure à laquelle elle ne croit pas, qu'elle se soit avancée autant encore déjà. Elle va vérifier sur son Smartphone, la pendule est très bien à l'heure. Donc, c'est elle qui n'a pas perçu filer le temps dans son attente désespérée.Sur la table à manger, le dîner est, et a bien refroidi. C'en est devenu un devoir pénible pour elle depuis un certain temps sous ce toit : rester angoissée dans la nuit, guetter sans cesse le retour de son mari ; un homme qui trouve plaisir à rester dehors les soirs pour
CHAPITRE2Allée dans les toilettes pour se passer de l’eau au visage et rincer la bouche, Akpénè ressort dans la chambre reprendre le lit. Mais elle ne se couche plus. Elle s’assoit, adossée au chevet, les pieds par terre.Le jour, déjà, se prépare à petites lumières pour bientôt, commencer par chasser les brumes et les ombres du ciel sans lune. L’heure se tend vers les quatre. Akpénè émet un léger bâillement comme si le sommeil l’engourdissait encore. Cependant, elle n’en a pas connu de bon. Elle n'a fait que rêvasser, et est plutôt en proie à la fatigue. Une grande fatigue. Qu’elle soit physique ou mentale. Avec toutes ses préoccupations morales.Elle tourne fixer son mari. Avec hésitation, elle lève la main pour l’appeler. Ce dernier, émet de légers grognements
CHAPITRE3Akpénè n'expose jamais ses problèmes de couple à quiconque. Même pas à sa daronne. Elle a toujours cet instinct-là, de la « bonne épouse » qui n'exhibe pas son toit à l'extérieur. Pis, à sa famille, comme si, jetant son mari en pâture et s'exposer soi-même, pour ne jamais le faire. Sauf, bien évidemment, à une seule personne : Enyovi, à laquelle, elle pouvait se confier encore des fois lorsqu’elle sentait le besoin de s'épancher avec le changement brusque de son mari qui la prenait en plein visage ; bien qu'elle soit de nature renfermée.Enyovi était la meilleure amie d'Akpénè. Les deux femmes pouvaient se filer leurs secrets sans aucune crainte, ce, depuis les bancs. Akpénè est l’amie, la meilleure, de jeunesse de monsieur KPOMEGBE Ehli aussi. Grâce à elle d&rsqu
Akpénè se réveille sous des chatouillements de main sentie sur elle, mais ne voit pas son mari à ses côtés comme elle pouvait l'imaginer [...]Suite à de « disputes » la veille pour de vétilles, elle a dû prendre des cachets. Ceci, pour éviter des maux de tête et l'insomnie à force de se fourvoyer dans sa mélancolie. Cette autre nuit, elle ne voulait aucun de ces malaises outre mesure. Apparemment, les produits ont fait effets. Elle en a pris en quantité suffisante. Elle ne pouvait pas se passer de son amertume malgré elle. Ce faisant, le marchand de sable a mis du temps à passer. Même avec les comprimés. Toutefois, il a fini par être là et à jouer son rôle : lui jeter du sable aux yeux. Et à ce que l’on peut juger, sous la force de sa consommation, il lui en a jeté abondamment, au point de ne pas se
Akpénè sort ouvrir le portail. Devant elle, se tient Ehli. Un accueil de bienvenue, Ehli appuie la commande à sa voiture, et les deux rentrent.« Tonton ! » exulte Sitsopé devant la télé, à la vue de leur visiteur à leur arrivée au salon. Elle se lève pour aller se jeter dans ses bras, toute joviale.-Ma petite chérie ! lui répond celui-ci aussi.Il la soulève à son arrivée à lui, cachant son abîme dans un sourire de façade, pour ne pas atténuer sa bonne humeur.-Comment ça va, jolie princesse de tonton ? lui demande-t-il.-Ça va très bien, tonton. Et Selom ? Pourquoi il n'est pas là ?Selom il s'appelle, le petit garçon d'Ehli. Et d'après lui, demande Sitsopé. Toujours masquant son désarroi, bien que pincé encore plus au cœur par la demande, E
CHAPITRE6Elle était belle, heureuse, sa vie, pleine de promesses quand tu la rencontrais. En ma compagnie. Quand je lui parlais pour toi pour que tu trouvasses faveur à ses yeux. Jeunes lycéens, nous fûmes tous. Elle a fini par s’ouvrir à toi ; elle t’a dit oui. J’ai eu droit de lire un sourire gai sur ton visage ce jour quand je t’apportais son message agréable à ton cœur et à tes sens. Tu étais heureux, qu’elle acceptât d’aller avec toi. J’étais fier pour toi. Fier pour nous, car par elle, ses soins, j’avais gagné son amie en sa compagnie pour me plaire. Et toi mon ami, par mes soins minutieux, tu venais de la gagner aussi, elle, ma meilleure amie d’alors. Elle finit aussi amoureuse. Tout était mis en œuvre pour qu’elle n’eût pas d’autre choix. Et, elle a dû sacrifier des princip
CHAPITRE7Restaurant chic au bord du boulevard du Mono. Il sonne à peu près 19 heures. Le cadre est doux, sensuel. De lumières tamisées comme toujours. Amézado et Massogblé y sont, pour un dîner romantique dans un besoin de casser encore un peu la routine ce soir. Le temps que l’on leur serve leurs mets, ils s’occupent en sirotant du jus de fruits.Repas servis quelques instants après, regards libidineux, sourires enchanteurs, Amézado et Massogblé causent agréablement et consomment calmement. La partie, pour eux, est bien plaisante.Dehors, les va-et-vient des véhiculent sont continuels encore à cette heure. Et les bruits de leurs moteurs, et de leurs klaxons, absorbent le calme vespéral qui devrait commencer par régner. Cependant, ils ne parviennent pas à dompter les « vacarmes » des vagues ma