Cela faisait une dizaine de minutes que Daniel était parti. Je repensais au baiser, comment se faisait-il que je n'ai pas détesté cela ? Je ne peux tout de même pas l'aimer, si ? C'était encore un inconnu pour moi.
Je restais silencieuse sur mon lit, à entendre la pluie tomber dehors. J'entendis gratter à la porte, je me suis levée pour ensuite ouvrir la porte au chat noir.
-Est-ce que c'est toi, Daniel ?
L'animal miaula.
Il y avait bel et bien un chat. Mais aussi un faux.
-Bon, ce n'est pas lui. Allez, entre.
Je le pris dans mes bras. Je lui fis un gros câlin, j'en avais de besoin. Surtout lorsque l'on venait de se faire agresser par trois hommes et qu'après, un autre nous plaque dans un coin et nous embrasse pour nous faire taire. Trop de choses s'était produites aujourd'hui, je me suis ensuite endormie.
Une petite patte noire me réveilla. Timo jouait avec une de mes mèches de cheveux. Je le mis sous les couvertures. Je rigolais en le voyant se débattre comme si sa vie en dépendait. La petite bosse se déplaça sous les couvertures jusqu'à ce qu'il tombe, au bout du lit. J'éclatais de rire.
-C'est fou comme les chats peuvent être aussi ridicules !
Timo sortit par la fenêtre. Il était bouder on dirait. Je me suis levée, habillée et coiffée. Je partis avec mes produits nettoyants chercher une pièce à nettoyer. Pourquoi pas la cuisine? Arrivée à cet endroit, je déposais les produits sur le comptoir. Je commençais par le frigo pour finir avec le lavabo. Après une bonne heure, la pièce était propre. Les comptoirs brillaient ainsi que tout le reste.
-Alicia ?
Je sursautais, je ne l'avais pas entendu arriver. Je me suis retournée et il était juste devant moi.
-Je peux te parler, une petite minute? Me demanda-t-il.
Si c'est à propos d'hier, alors oublie ça.
-Euh... oui, répondis-je tout simplement.
-Désolé pour hier, je n'aurais jamais dû réagir ainsi. Mais tu n'arrêtais pas de parler ! Tu ne voulais pas te taire, alors on peut oublier ça?
-Ça serait une bonne affaire, lui répondais-je.
-Tout est réglé maintenant.
Je souris en coin.
-Non.
-Tu ne vas tout de même pas recommencer !? S'exclama-t-il. Ne penses même pas à ouvrir ta grande bouche, car je vais trouver un autre moyen de te faire taire !
-Tu vas me frapper, c'est ça? Alors vas-y, mais saches qu'on n'a pas le droit de frapper les femmes. Oh ! Mais tes yeux sont devenus rouge, tu es fâché à cause de moi Danioubinouchou, c'est ça?
Faire marcher les gens m'a toujours plu, mais pas quand cela m'attirait des ennuis, alors un peu moins.
-Tu as peur des araignées, n'est-ce pas?
-Je suis capable de les écraser alors non, je n'ai plus peur d'elles.
-On va voir si tu es capable d'écraser celle-là.
Tout à coup, une énorme brume l'envahit pour ensuite se trouver devant moi une araignée grosse comme une voiture.
Je n'aurais jamais dû le provoquer !
Je me suis mise à courir et à crier dans tout le manoir. Daniel, ou plutôt l'araignée, me suivait. Je me suis retrouvée ensuite dans un cul-de-sac. Je me suis accroupie dans un coin.
-S'il te plaît, Daniel arrête, je suis désolée ! T'as gagné, je vais arrêter de tout le temps parler.
Il reprit sa forme initiale en souriant.
-Excuse acceptée, me dit-il.
-Mais ne te transformes plus jamais en ça ! Lui suppliais-je.
-Eh bien, ne me provoque plus, c'est aussi simple que cela.
J'hochais la tête en ne disant plus rien, toujours tremblante.
-Tu sais quoi ? Me dit-il.
Je levais la tête vers lui.
-Je te trouve courageuse. Normalement, une fille comme toi se serait enfuit en hurlant à la police qu'un monstre vit ici. Mais toi, tu fais comme si de rien n'était.
-Je devrais appeler la police pour qu'elle me traite ensuite de folle ? Hah ! Non merci...
Il souffla.
-Tu n'es pas tout le temps obligé de répondre à tout ce que je dis.
-Désolée...
-C'est bon.
Je le regardais de nouveau.
-Dit-moi, tu peux vraiment te transformer en ce que tu veux?
-Tout ce que contient la faune. Quel est ton animal préféré ?
Je réfléchis un petit moment avant de lui répondre.
-La panthère. Mais ne te transformes pas en ça pour me courir encore après !
-Promis.
Puis il se transforma en mon animal préféré. Au début, c'était flippant, mais après j'étais habituée. Il se mit à faire des cercles autour de moi.
Pouvait-il se contrôler? Parce que je n'avais pas envie de me faire dévorer maintenant.
-Montes, m'ordonna-t-il.
-Quoi ? Non, lui dis-je.
-Allez, montes sur mon dos.
-Hors de question.
-T'as pas confiance en moi, c'est ça ? Me demande-t-il.
-C'est difficile d'avoir confiance en quelqu'un qui n'arrête pas de nous faire peur en se transformant en énorme araignée ! Et pourquoi tu veux que je monte sur toi ?
-Pour te montrer quelque chose.
Je soupirais en acceptant finalement.
-D'accord.
Je montais sur lui, cela faisait vraiment étrange, mais j'ai voulu lui faire plaisir.
-Accroche-toi bien.
-Avec quoi?
Il se mit à courir rapidement sur ses quatre pattes. J'ai failli tomber à quelques reprises. Il passa par la porte qui menait au jardin.
-Voilà ce que je voulais te montrer.
Dehors, Il faisait noir. Mais des milliers d'étoiles brillaient dans le ciel. La lune était vraiment plus grosse que d'habitude. Je vis des étoiles filantes, c'était magnifique. Je ne pus m'empêcher de sourire.
-C'est beau, lui dis-je.
Daniel se remit en humain. La lune nous éclairait tous les deux. Je pouvais voir dans son visage qu'il était content de me montrer ça. Il avait toujours son sourire sexy.
-Est-ce que tu es né avec ça ? Lui demandais-je.
-Je ne sais pas... Un jour j'ai découvert que je n'étais pas comme les autres. J'entendais plein de choses qui étaient à des kilomètres de moi, comme une respiration ou des pas. Je ne sais même pas comment une personne pourrait obtenir ces dons-là. Ma famille ne m'avait jamais parlé de ça.
-Ça restera un mystère alors...
Il me regarda en croisant les bras.
-Cela m'étonne encore que tu ne me craignes pas.
-Si, je te crains, mais pas assez pour m'enfuir. Je ne suis pas une chochotte.
-Peut-être.
-Merci...
-Pourquoi tu me remercies ?
-Pour m'avoir sauvé des trois hommes, et puis pour ça.
Je lui pointais le ciel.
-Il n'y a pas de quoi.
Je lui souris. À part mon père, aucun homme n'avait été gentil avec moi. Même s'il est mystérieux, Daniel avait pu me redonner de l'espoir concernant mon père. Je croyais que sa situation allait toujours s'aggraver, mais quand je l'ai vu dimanche, il paraissait en forme.
Soudain j'eu une envie folle de jouer à cache-cache, surtout dans le noir. Quand j'étais petite, c'était mon jeu préféré. Le jardin de Daniel était parfait pour cela. J'étais doué pour me cacher dans les plus petites cachettes. Je me suis mise à courir dans le jardin à la recherche d'une bonne cachette. L'endroit était grand.
-Mais qu'est-ce que tu fais? Me demanda Daniel.
Je ne lui ai pas répondu. Je venais de trouver ma cachette : En haut d'un grand chêne. Je suis très doué pour escalader les arbres. Je ne fis aucun bruit puis je montais. Je me suis couchée sur une branche, j'étais très bien camouflée. J'entendais Daniel me dire de revenir. Je retins un rire. J'aperçus sa silhouette près de l'arbre.
-Alors comme ça, tu veux jouer à ça hein ?
Désormais, il était tout juste en-dessous de moi. Mais au mauvais moment, la branche céda sous mon poids. Daniel eu tout juste le temps de m'apercevoir et de me rattraper avant que je ne tombe sur le sol rocheux.
-Trouvé, me dit-il.
Je crois que mon cœur avait cessé de battre pendant deux longues secondes lorsque la branche avait cassé. Daniel me déposa au sol.-Mais qu'est-ce qui t'a pris ? Me demanda-t-il.Je baissais la tête.-Je ne sais pas trop, une petite envie de jouer probablement...Il soupira, mais avec un petit sourire en coin.-T'es bizarre.-C'est plutôt toi qui l'est, fis-je. Mais je vais prendre ça pour un compliment. Maintenant, je crois que je vais dormir avant de tomber dans les bras de Morphée.-Alors bonne nuit, Alicia.
Je tournais la tête en sa direction après qu'il ait dit ces paroles.-Comment ça ?Je me suis dirigée vers la fenêtre et j'ai pu remarquer qu'il avait raison, la fenêtre était grande ouverte. Mais qui s'en prendrait à un vieil homme malade ?-Tu vas faire quoi de lui maintenant ? Me demanda Daniel.J'haussais les épaules en gardant le silence.-Tu veux qu'on l'enterre ? Me proposa-t-il.Il était hors de question que mon père se fasse dévorer par de vulgaire vers dans la terre.Je secouais alors l
Le vampire partit rapidement à la recherche de la jeune femme. Il ne perdit pas de temps à suivre les traces de pas dans le sable. Il dût ensuite se rendre sur la route où il y avait des traces de pneus. Afin d'être plus rapide, mais aussi plus subtile, il s'envola en prenant la forme d'un corbeau.Le ton de voix de l'homme me donna des frissons dans le dos. Je voulais m'enfuir d'ici, mais c'était malheureusement impossible.-Pourquoi je suis ici ? Demandais-je. Pourquoi moi ?-Tu veux la version courte ou longue de l'histoire ?Je ne répondis rien. Je mis trop de temps à réfléchir.
L'homme remit le sac sur ma tête et je me retrouvais pour une seconde fois aveugle de ce qui se passait autour de moi.-Toi, tu ne bouges pas d'ici, je vais voir si ton ami est arrivé, dit l'homme.J'entendis la porte métallique se refermer puis ce fut le silence. La seule chose que j'entendis, c'était une mouche voler. Elle semblait tourner autour de moi puis elle entra sans gêne par une fissure du sac.-Va-t'en, saleté de mouche ! M'exclamais-je, juste avant de comprendre...Je cessais de bouger.-Oh, Daniel ? Chuchotais-je ensuite.-Je suis démasqué, me répond-t-i
Le vampire prit Alicia sur ses épaules après lui avoir fait un garrot à la cuisse. Si les loups ne s'occupaient pas de John, alors il le ferait plus tard.Arrivé au manoir, il la déposa sur son lit et prit le nécessaire pour la guérir. Il ne devait pas perdre de temps pour retirer la balle car si elle se réveillait avant, elle allait avoir un mal de chien. Daniel appliqua un peu d'alcool avant de la retirer, mais comme il s'y attendait, elle se réveilla en même temps.-Aïe ! Cria-t-elle.-Chut, calme-toi. Ça va faire mal, mais si tu penses à autre chose, ça va être moins douloureux.
Ce que Daniel venait de me dire me mit légèrement mal à l'aise. Il n'y avait que moi qui pouvait le faire sourire? En même temps, j'étais la seule personne ici...Le sourire de Daniel disparut.-Alicia, ça va ? Tu ne dis plus rien.Effectivement, je ne savais pas quoi répondre.-Quoi ? Euh, oui, oui ça va, bégayais-je.-T'es sûre ?-Eh bien, à part le fait que mon père a été tué et qu'un connard m'a tiré dessus, oui tout va bien.-Je sais que ce n'est pas facile d'oublier &
Je me retournais pour voir ce qui était derrière moi puis je ne vis rien. Au contraire, on m'arracha mon oreiller et on me frappa avec.-Là, c'est moi qui t'as eu ! Me dit-il en riant.Je pris l'autre oreiller sur le lit et une guerre d'oreiller éclata. C'est fou comment notre point de vue sur une personne pouvait changer lorsqu'on la connaissait mieux. Au début, je percevais Daniel comme un homme froid et distant mais là, c'était totalement le contraire. Il agissait presque comme un enfant de cinq ans avec son oreiller dans les mains. Cela me fait penser à une phrase que mon père me disait souvent:Ne jamais juger une personne sans la connaître.Et il avait
Le vampire ne sut quoi répondre, il ne la pensait pas aussi... Intelligente.-Je retire ce que j'ai dit, tu n'es pas stupide.-Tu ne trouve pas la réponse ?-Non.-Alors réfléchis.Elle lui tourna le dos puis partit. Elle le boudait vraiment juste pour ça ? Il n'allait jamais comprendre les femmes. Tout ceci juste parce qu'il l'avait traité de stupide.Daniel partit en sens inverse et se dirigea vers la bibliothèq