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Chapitre 4

4

Bonne lecture !

***Rick 

C'est aujourd'hui que mon ami Alfred rentre au pays. Il m'a promis une surprise mais je ne sais la deviner.  Je l'imagine déjà près de moi, me racontant des histoires drôles et toute sa vie de l'étranger.  

J'essaye de me souvenir un instant, de tous nos bons moments passés ensembles. Je me souviens quand on se chamaillait, on se battait pour des choses que je trouve actuellement inutiles. On se faisait toutes les filles du collège, même quand nous étions à l'université. Mais malgré tout cela, me voici aujourd'hui l'objet de moqueries et des déceptions pour toute femme.

 J'ai toujours été brave et courageux durant toute ma vie, même quand mon père avait perdu son job. Je travaillais dur, je ne me décourageais pas. Alfred est mon ami de longues dates et notre histoire d'amitié a toujours été si longue que personne n'en sait l'origine... Et connaissant bien mon ami, j'espère qu'il me réserve quelque chose de très époustouflant. Je sais qu'il aime beaucoup les filles et qu'il va créer une aventure d'amour-là, surtout avec les unes à la peau blanche.

  Le carillon indique sept-heures lorsque je quitte la maison pour me rendre à l'entreprise. Quelques minutes plus tard, j'y débarque et l'un de mes employés vient m'accueillir.  J'entre dans mon bureau et commence mon travail. La sonnerie de mon téléphone retenti. Je n'ai pas envie de décrocher vu mes occupations. L'appelant insiste et je décroche enfin. À ma grande surprise, c'est mon ami Alfred qui m'annonce son arrivée dans quelques heures. Je me réjouis un instant avant de me donner dans mon travail. Ma porte s'ouvre violemment sur ma secrétaire en compagnie d'une jeune femme aux allures des femmes d'affaires. Je la trouve assez belle et si séduisante que mon cœur ne peut s'empêcher de l'apprécier. Elle a un teint que j'ai toujours voulu chez une femme ; des beaux yeux et des jolies cuisses qui se laissent voir à travers sa muni jupe. Elle me fait penser aux choses que j'ai toujours détestées.  

  -      Monsieur ! Cette dame veut vous voir ; Je lui ai parlé plusieurs fois que je vous contacte d'abord mais elle n'a pas voulu. Me dit-elle secrétaire au bord de la crise.

 Elles se sont disputés avant leur entrée dans mon bureau 

  

  -      D'accord. Tu peux sortir, je vais régler cette situation moi-même. Dis-je en demandant à la dame en question de prendre place. 

Ma secrétaire sort et je fixe cette dernière afin qu'elle me dise l'objet de sa visite dans mon entreprise.

  -      Jeune dame, que me vaut l'honneur de votre présence ici ? 

Elle parait être très jeune. D'après mes estimations, elle pourrait avoir une vingtaine ou plus. Elle prend une profonde inspiration avant de me dire ce qu'elle gardait au cœur 

  -      Monsieur, je me sens intéressée par l'un de vos produits exposés au marché. J’aimerais faire l'achat en gros pour aller vendre également dans notre entité. Au fait, c'est ma meilleure amie qui m'a indiqué ici. Elle vit en France. Alors, vous êtes prêt à me vendre vos produits ? 

  -      Pourquoi pas ! Votre discours est vraiment intéressant. Nous sommes là pour satisfaire tous nos clients, sans exception. Vous n'allez pas regretter vos choix, faites-nous confiance ! 

  -      Je vous fais confiance, monsieur. 

  

Je sors avec elle et la laisse dans notre salle d'achats et elle prend ce qu'elle voulait.  Elle vient me remercier avant son départ. Je profite de cette occasion pour faire sa connaissance. Elle est sociable et aussi une bonne cliente. 

  -      Je compte rentrer monsieur, merci pour votre accueil chaleureux et aussi pour votre meilleure organisation dans l'entreprise. 

  -      Ne me remercie pas, nous le faisons pour vous nos clients. Alors, c'est quoi ton prénom ? 

  -       Alvine 

  -       Moi c'est Rick 

  -       Heureuse de faire ta connaissance, monsieur Rick.

  -       Le plaisir est  partagé. Bonne journée ! 

  -        Merci pareillement. 

           Elle sort de mon bureau et je reste à penser sur elle jusqu'à ce que la sonnerie de mon téléphone vienne m'enlever de mes pensées. C'est le nom d'Alfred qui s'affiche dès mon regard. Je décroche 

-      Allô ! Tu es déjà arrivé ? 

  -      Oh oui. Je t’attends à l'aéroport dans quelques minutes car ma famille est présente

  -      Patiente d'ici là j'arrive. 

 Je quitte mon bureau et prend ma voiture pour l'aéroport. Alfred ne faiit que m'appeler pour me dire qu'il veut déjà rentrer. Je me mets à piloter mon véhicule si vite que je n'ai même pas vu quand j'ai tamponné une fille qui partait je ne sais où. C'est l'encerclement des roulages à ma voiture qui me réveille. Le corps de la fille jaillit du sang. Je ne sais plus quoi faire. Oh mon Dieu ! voilà ce que je viens de commettre. Depuis quand je commets des tels actes ? Ça doit être un rêve ça ! 

Je descends de ma voiture suite à la foule qui nous entoure. Je prends peur. Les roulages prennent les clés de voiture et on emmène la fille à l'hôpital le plus proche. Je prends mon petit téléphone de secours vu que le gros est dans la voiture, et j'appelle Alfred pour l'informer de mon incident. Il doit regretter et être déçu à tout prix. Je le sais. 

Après quelques minutes, je décide de suivre la fille à l'hôpital et savoir son état. Je prie intérieurement, et je ne transpire goutte que goutte. Ma chemise est mouillée, cette cravate qui est à mon cou m’étouffe. J'ai envie de l'enlever mais c'est irresponsable pour une personne comme moi de le faire. Les chaussures qui me font mal aux pieds, tout simplement parce que je ne suis pas habitué à marcher à pied. Voilà ce que j'assume aujourd'hui. Je poursuis ma marche jusqu'à arriver dans cet hôpital où tout me parait sombre. Des infirmiers et infirmières qui font des sorties sans suite, ne cherchant même pas à me connaître. Ce genre d'attitude m'énerve.

 Cependant, je suis sans oublier que j'ai mis toute une vie en danger, la pauvre fille qui traversait de manière attentionnée la route. C'est moi le problème, je pensais obstinément en ce temps-là. Je compte monter le premier étage qui mène à la salle d'urgences quand un homme vient me chuchoter à l'oreille. Il vaut une cinquantaine d'après mes estimations et est trop robuste que moi. Il est très noir et me paraît en un commando. Il me tapote l'épaule droit avant de me dire : "Tu as osé faire ça, dans ma famille ? Tu ne sais pas qui je suis mais garde dans ta tête là que je ne te laisserai pas vivant si cette fille meurt. Je ne peux jamais". 

Il continue sa route. 

Je reste à me questionner sur plusieurs choses à la fois. Pourquoi c'est lui le père de la fille en question ? Je pressens qu'il va ruiner ma vie. Je le vois disparaître de ma vue, et je sais qu'il doit être dans cette salle d'urgence. C'est quelqu'un qui éternue dans mon dos. Je me tourne et aperçois un homme qui a presque mon âge. Il est vêtu en blouson, tête rasée et des gants de couleur blanche aux mains. Il doit être le docteur. Me dis-je intérieurement. J'ai envie de lui parler mais j'ai peur qu'une personne de mon âge me ridiculise. Je lui laisse me devancer de quelques mètres avant que je ne prenne la parole.

  -      Svp monsieur ! Doc... Docteur ! 

Il se tourne vers moi d'un regard que je traite souvent de moquerie. Voilà ce que je me suis dis il n'y a pas deux minutes. Il a l'air de quelqu'un qui ridiculise trop les autres. Pendant ce temps, il m'observe sans suite. Il veut partir quand j'ajoute 

  -      J'aimerai juste savoir comment se porte la patiente de la chambre douze. En fait... 

Je n'ai même pas fini ma phrase quand il me coupe  

  -      Ce n’est pas le moment pour vous de bégayer. Ouvrez votre bouche et parler moi comme un homme ! Je suis en plein travail maintenant. C'est une question de vie ou de mort.

Je place copieusement mes deux mains sur ma tête. Une question de vie ou de mort ? Eh, ce docteur essaye de me tuer indirectement ou quoi.

  -      Bon, on se voit plus tard. Je suis très occupé maintenant. Désolé. 

Il s'en va.

Je prends place dans l'une des chaises de la salle d'attente. Je prie intérieurement afin que rien de mal n'arrive à cette fille. Si non, son père va me tuer. J'essaye de raisonner un moment mais les bruits de ceux qui sont à mes côtés m’entravent. Je parviens à fermer mes yeux pour deux heures et les ouvrir avec les cris d'un papa qui s'est soulé. Je me lève pour voir sa réaction vu qu'il est à mes côtés. C'est le père de cette fille que j'ai tamponné. Il me fixe droit dans les yeux, profitant un peu de sa bière pour quelques secondes. Il doit être un grand buveur, ce monsieur. Comment peut-il s'autoriser de boire n'importe où, même dans un hôpital. Soudainement je l’entends me verser le reste de la bière. Je me lève avec la rage, je veux le gifler mais je respecte son âge. Je regarde ma chemise qui est mouillé du côté gauche. Ce n’est pas vrai ! Cet imbécile me met dans un mauvais état pourquoi ? En ce moment, il recommence par boire sa bière en me parlant ; 

  -    Que ma fille ne rencontre aucun problème sinon tu vas mourir...

 Il me verse encore la bière. 

Cette fois-ci il me lance la bouteille vide d'alcool. Heureusement, je l'esquive. Si non, il allait créer des problèmes à ma tête. Ce phénomène attire l'attention de tout le monde. Chacun cherche à savoir ce qui est à la base de cette rancune. Les gens se mettent à me poser plusieurs questions à la fois, mais je ne réponds à aucune d'elles. Je ne fais que rincer mes dents en passant mes deux mains sur ma tête jusqu'à ce qu'ils nous quittent.

 C'est le retour de ce docteur qui me donne l'occasion de quitter cet endroit. Je me dirige vers le docteur, en même temps je vois une dame, suivi de ce papa soul et d'autres personnes auxquelles je n'avais pas accordé mon attention. Nous sommes tous curieux de connaître l'état de la fille. Le docteur ne veut pas s'arrêter, pour calmer cette tension qui est en nous avec une bonne réponse. 

  -      Docteur, s'il vous plaît, comment se porte ma fille ? demande cette dame qui est à mes côtés.

 Elle doit être la femme de ce soulard. Dis-je intérieurement.

Le docteur fait un demi-tour avant de nous dire

  -      Monsieur, madame, je ne sais vraiment pas quoi vous dire mais, si vous savez prier ; c'est le moment de le faire car votre fille est en danger. Je compte appeler un autre docteur afin qu'il me vienne en aide.

C'est tout ce qu'il nous dit. Les deux tournent leurs regards sur moi, je ne sais quoi leur dire. J'entends cet homme parler dans mon dos. Il me menace de mort. Il a raison de me faire ainsi, peut être que cette fille est son unique enfant. Je sens l'odeur que dégage ma chemise qui n'est pas du tout bonne, suite à l'alcool. Une demi-heure plus tard, je vois un autre docteur faire son entrée. Il a un bon air et paraît être un docteur senior. L'autre doit être un junior vu sa façon de faire les choses. Celui-ci nous saluent et me demande de le suivre. 

  -      C'est quoi ton prénom, jeune homme ? 

  -      Rick 

  -      Ok. Rick, te rappelles-tu comment tu es parvenu à faire l’accident ? 

  -      Non monsieur. J'étais tellement embrouillé. Je ne savais plus que j'étais en route jusqu'à ce que j'ai commis cet accident

  -      Tu as quel âge ? 

  -      J'ai 28 ans 

  -      Que fais-tu dans la vie ?

  -      Je suis responsable d'une entreprise des produits cosmétiques. 

  -      Es-tu marié ? 

  -      Non, je suis célibataire sans enfants.

  -      D'accord. C'est tout ce que je voulais chez toi. Tu sais ce que nous allons faire maintenant ? 

Je fais un non de la tête. Il continue 

-     Tu dois me suivre dans mon hôpital et tu vas m'aider à conduire ma voiture. Cette fille a besoin des grands soins, sinon nous allons la perdre.

Des frissons traversent tout mon corps. Je commence par trembler 

  -      Cesse de trembler. Rien de grave ne se produira. Calme-toi, monsieur Rick. Alors suivez-moi... 

Je l'aide à transporter la fille jusque dans sa voiture. Son visage ne se laisse même pas voir. Elle est blessée partout. J'entre dans la voiture avec le docteur, puis je démarre. Cette fois ci je conduis comme il faut. Quelques minutes seulement nous permettent d'arriver à l'hôpital de ce docteur. Les infirmiers viennent vite prendre la fille pour la conduire dans la salle d'urgences. Je reste dehors avec sa famille. Le docteur nous revient après plus d'une heure passée à l'intérieur. Il a un petit sourire aux lèvres. Mon cœur s'apaise d'un coup et j'espère que cette fille est épargnée du mal. 

  -      Enfin une bonne nouvelle, dit-il en souriant. La fille est épargnée du mal. J'ai pu tout faire pour qu'elle se rétablisse, le mal avait affecté sa tête mais comme Dieu est là, rien de grave ne lui est arrivée. 

  -      Alors docteur, pouvons-nous la voir ? Demanda la mère de la fille 

  -      Oui docteur, on peut la voir même pour dix minutes. Ajouta son père 

  -        Non. Ce n’est ne pas possible pour le moment. Après quelques heures, vous la verriez.

 Cette réponse parvient à calmer tout le monde. Je regarde ma montre qui indique dix-sept heures. Il se fait tard, je dois rentrer à la maison et chercher à récupérer ma voiture à la commune.

J'arrive chez moi après une si longue journée pleine des mauvais événements. Je profite dans peu de temps pour expliquer toute la situation à mes parents. Papa décide de s'en charger.

Il me promet de tout faire pour récupérer ma voiture et faire sortir la fille de l'hôpital. Je n'ai même pas envie de manger. Tout ce que je veux est que cette fille se rétablisse et que je continue mes affaires au calme.

C'est dans cette situation que je m'en dors pour me réveiller le matin avec les vibrations de mon téléphone. 

J'ouvre difficilement mes yeux et je prends le téléphone. C'est un message. J'entre dans la boite de réception et je trouve le message de mon premier secrétaire, Franck. Je me mets à le lire pour savoir ce qu'il veut me dire.

"Bonjour mon patron. Vous êtes bien réveillé j’espère ! C’est juste pour vous rappeler que c'est aujourd'hui le jour de mon mariage. Le mariage sera célébré à l'hôtel ÉLITES-UNION à partir de 16h. J'attends impatiemment votre part et j'espère vivement votre présence. Portez-vous bien, mon patron. Bonne journée et bonne suite de programme a vous. Merci bien !". 

Je dépose mon téléphone et me recouche. Une heure de temps après, je me réveille. Je sors de ma chambre après avoir pris mon bain. Comme je n'ai pas de voiture aujourd'hui, j'emprunte le moyen pédestre pour habituer également mon organisme. Je sors de ma maison et me concentre dans ma marche. À quelques pas je constate que mon pantalon est taché de la poussière. Je jette un coup d’œil autour de moi et j'aperçois un zem qui vient dans mon sens. Je lui fais signe de la main et il s'arrête. Je marche vite et arrive où il est. Je monte et il démarre.

 Quelques minutes après, il me dépose devant mon entreprise. Je descends et introduit ma main dans ma poche pour lui donner son argent quand je réalise que mon portefeuille n'est plus. Il est tombé en cours de route. J'essaye de l'expliquer cela, mais il ne comprend pas. Même pour entrer et prendre pour lui l'argent, il ne veut toujours pas.

Je manque quoi faire. Je n'ai rien sur moi en plus mon téléphone est déchargé. Maintenant je ne sais même pas où j’ai fait tomber mon portefeuille. Je me questionne sous la pression de ce dernier, avec mes deux mains sur ma hanche. Soudainement je vois une fille qui vient vers le zem, pauvre parait-elle, tendant un billet de cinq cent à ce dernier. J'ouvre grand mes yeux et demande à la fille de me suivre et prendre son argent mais elle refuse. J'essaye d'insister mais elle refuse toujours. Elle essaye d'esquiver toutes mes propositions d'une façon intellectuelle. Je la remercie et elle continue son chemin. 

Je ressens une honte en moi suite à cette situation. J'entre dans l'entreprise tête baissée. Je me dirige sans entremise dans mon bureau. Je fais ma petite prière et commence mon travail avec plusieurs documents à signer, d'autres à lire. Ma nouvelle secrétaire entre et me laisse toute une tonne d'autres documents. Je me contente à jeter un coup d’œil dans chacun d'eux. Je tombe accidentellement sur un document laissé par les responsables de l'entreprise TerryART. 

Le fond contient la date du contrat, qui est dans deux semaines. Je prends un peu mon jus et je souris en raclant ma gorge. 

Ce contrat qui me fait battre le cœur.  

Je n'imagine pas ma joie. 

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