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Chapitre 1

Chapitre 1

Je remarque avec stupeur que c'est le corps du taximan. Il était inerte et ne bougeait plus. Ils l'ont tué? Prise de terreur je crie et l'un des bandits m'attrape soudainement en me mettant un couteau sous la gorge.

Moi: c'est bon je ne crie plus. Mais s'il vous plaît lâchez nous(en pleurant et en les suppliant)

Un autre homme tenait Joëlle et j'eus un pincement au cœur en voyant ce spectacle. Ce dernier prit la parole.

Bandit : donnez moi tout ce que vous avez

Moi: nous n'avons rien, je vous en prie épargnez nous. 

Je vois maman sortir de la voiture et venir vers nous,en pleurant,je crois qu'il ne l'avaient pas vu. 

Maman : s'il vous plaît,lâchez mes enfants. C'est le cœur d'une mère qui vous...

Tout est arrivé très vite. Elle ne termina pas ce qu'elle disait. Un des quatres hommes s'était tourné vers elle et lui avait tiré une balle en pleine poitrine.

Une balle en pleine poitrine

Une balle en pleine poitrine

L'information avait du mal à passer dans mon cerveau,et pourtant l'image je la voyais sous mes yeux. Je venais d'assister au meurtre de ma mère,elle avait été tuée sous mes yeux.

Je crie à m'en rompre les cordes vocales, j'appelle ma maman, j'avais espoir qu'elle se réveille même si au fond de moi je savais que ça n'arrivera plus. Je n'entendais plus rien autour de moi,je la voyais couchée là,inerte et ne respirant plus. Non c'était un cauchemar. J'allais me réveiller d'un moment à l'autre, je serai à la maison,je verrai les femmes s'occuper de la cuisine,maman sera la et me fera des reproches comme tous les jours.

Un des hommes : merde les gars vous avez déconné, vous l'avez tué!

Le gars qui me tenait me lâche soudain et je tombe au sol. Je roule jusqu'à ma mère.

Moi: maman,lève toi s'il te plaît. On doit partir. 

Les gars commencent à s'enfuir,l'un d'entre eux prend Joëlle et il commence à les suivre.

Moi: NON!(je me lève d'un bond)

...: Ça suffit maintenant ! Tu la fermes

Il me prend et me jette violemment dans la voiture à l'arrière. Je me débats et essaie de me lever mais il commence à me frapper. Je crie et essaie de me protéger comme je peux. Il commence à se déshabiller comme un possédé. Je crie à l'aide. Non non non! Je ne peux pas être violée.

Moi: pas ça.Je ferai ce que vous voulez mais ne me faites pas ça (pleurs)

D'un coup ma robe est déchirée. Je deviens folle,je le mords bien fort. Il crie de douleur et me gifle,non il m'a littéralement donné un coup de poing en plein visage. Je m'écroule, j'ai envie de mourir.

Je le sens enlever ma culotte. Dans un dernier élan d'espoir,je le supplie

Moi: laissez moi partir..(faiblement)

Jordan tu es où ? Pourquoi tu ne viens pas me sauver ? Je suis ta femme bon sang. 

J'ai crié au secours, mais il n'en était rien. Personne ne viendrait...

Mon agresseur avait l'air possédé. Il avait consommé de la drogue et de l'alcool c'était clair. Il me pénètre d'un coup sec et l'enfer commença pour moi. Chaque seconde qui passait m'était plus infernale que la précédente et je me demandais pourquoi Dieu me gardait toujours en vie.

Si c'est pour rester en vie et subir ça je préférais mourir sur le champ. Pourquoi ne m'a t'il pas tué. Il m'a souillé,il s'est vidé en moi,je n'arriverai jamais à exprimer avec des mots le dégoût que j'ai ressenti ce jour là. Pendant plus d'une heure il m'a violé,il m'a sodomisé,je me suis évanouie deux fois. Je préfère ne pas donner de détails pour ne pas choquer les âmes sensibles.

A présent je me fais trainer au sol,je ne sais pas où on m'emmène,je n'ai pas envie de savoir. J'avais juste envie de mettre fin à mes jours. Ma mère n'est plus de ce monde, ils ont enlevé ma petite sœur,il m'a violé et m'a souillé à jamais.

Nous sommes dans une maison inachevée, il ya juste la construction qui a été faite. Je suis faible je gémis de douleur pendant qu'il me traîne dans la maison. J'ai mal aux fesses je pleure de douleur,je me fais jeter à terre et ma tête cogne le sol. Ça y est. Je suis partie. Je me sens bien pour une fois je vais rejoindre ma mère,je ne vais plus souffrir. 

Mes yeux se ferment à moitié et je vois des flashs,je ne sais pas ce que c'était exactement je voyais flou d'ailleurs.

-MAIS QU'EST CE QUE TU FAIS MEC? 

-Elle est trop bonne cette meuf il faut que j'immortalise le moment. Rien qu'à voir la photo je bande.

Ce furent les dernières paroles que j'ai entendu je venais de sombrer.

          ***Joëlle***

Je n'aurai jamais cru qu'un jour aussi beau se transformerait en une tragédie. Je ne sais pas où est ma sœur ils nous ont séparé aussi brutalement, ils sont sans cœur. Je suis dans un camion et les hommes qui m'ont amené sont à l'avant. Ils conduisent. Je ne sais pas où nous allons. Je n'arrête pas de couler des larmes. Maman est partie. Elle nous a laissé,ils l'ont tué. J'ai perdu ma mère,je me croyais dans un rêve.

Moi: Maman! Je veux voir ma mère vous m'entendez? Ouvrez moi. 

Je tapais depuis des minutes la portière arrière du camion mais personne ne me répondait.

A un moment nous sommes arrivés au péage. Ils ont demandé les papiers du véhicule et ensuite ils ont demandé à fouiller le conteneur. La porte s'ouvre.

-Cest quoi ça? Elle fait quoi ici cette petite ?

Enfin je suis sauvée. Je vais être relâchée et je vais partir.

-On peut vous expliquer monsieur l'agent

-il n'y a rien à expliquer. Hey,sors et viens (s'adressant à moi)

Je me lève mais un de mes ravisseurs m'attrape violemment. L'autre sort soudain une liasse de billets et la tend au policier. Ce dernier nous regarde à tour de rôle et prend la liasse de billets. Je n'arrive pas à le croire. Que des corrompus dans ce fichu monde. A croire que pour réussir il faut être impitoyable.

Je retombe au sol et pleure. C'était mon seul espoir de m'en sortir.

          ***Erica***

Mes yeux s'ouvrent et la lumière m'aveugle. Mon mariage ! Vite je dois me lever..je me lève d'un élan mais une douleur aveuglante me prend au bas ventre. C'est horrible. Je hurle de douleur et je me souviens tout à coup de tous les évènements récents. Mes envies de suicide refont surface aussitôt. Je suis dans une maison abandonnée ou inachevée,un chantier je dirai. Je suis complètement nue. Juste un pagne recouvre mon corps. Je ne sais pas quelle heure il faisait exactement mais c'était le crépuscule. Ce qui veut dire que j'ai passé au moins 20heures dans les vapes. C'est quand même bizarre que j'aie survécu dans une maison abandonnée, avec toutes sortes de bestioles et après tout ce qui m'est arrivé.

Moi: maman !

Je me lève en grimaçant de douleur. Même m'arrêter sur pied était tout un  problème. J'attache le pagne autour de ma poitrine et sors de la maison. Je marche difficilement, j'ai toujours mal. Je ne sais pas où nous étions exactement mais il n'y a plus aucune trace ni de la voiture,ni des corps. Ça me fait mal de dire ça ainsi mais c'était fait. Des corps.

Je fais un peu le tour en pleurant et je ne vois rien. Je décide de retourner dans la maison lorsque je vois une femme passer.

Moi: S'il vous plaît aidez moi. J'ai besoin de boire sinon je vais mourir.

Elle me regarde et s'arrête. Elle m me tend un sachet d'eau et je commence à boire. Ça m'a  rafraîchi.

-Vous êtes sûrs que ça va ? Vous êtes dans un grave état quand même.

Moi: nous sommes quel jour aujourd'hui ?

-le 5 Mars pourquoi ?

Seigneur ! J'ai donc passé deux jours en étant inconsciente. Ils doivent tous me chercher partout.

Moi: merci beaucoup.. j'étais dans cette maison.

Elle me regarde et a de la peine

-N'est ce pas mieux que je vous emmène à l'hôpital ?

Je ne pus lui répondre car je tombe et elle me rattrape de justesse. Mes yeux se ferment à nouveau.

A mon réveil je suis dans un lit d'hôpital. Je regarde autour de moi.

-elle est réveillée.

C'était les paroles d'un médecin qui s'adressait à sa collègue. Mes jambes étaient écartées, elles étaient couvertes d'un drap blanc et ils m'examinaient, bref comme chez le gynéco.

-les analyses montrent que vous avez été violée.

Il est tellement cru ce docteur. Je ferme les yeux.

- Nous allons vous prescrire des produits pour vous soigner et pour ne pas avoir des infections

Il croyait vraiment que j'avais envie d'entendre tout ça? Tout ce que je voulais c'était mourir.

          _______________________

Je sors de l'hôpital. Ils m'avaient mis une robe fleurie volante,je ne savais pas d'où elle venait mais l'essentiel c'est que j'étais habillée. J'ai envie de remercier la dame qui m'a aidé mais elle est introuvable, elle est partie sûrement. C'est rare de trouver des personnes de bonne volonté comme ça de nos jours. Le monde est devenu si méchant. Qu'ai je fait au bon Dieu pour mériter ça?

Je longeais le mur de l'hôpital lorsque des jeunes filles commencèrent à mal me dévisager.

-ce n'est pas la fille des photos ?

-si c'est bien elle ! A sa place je me serait suicidé. Quelle honte.

Je ne fais pas trop attention sur le moment à leurs mots. Tout ce qui m'importe c'est d'aller à la maison et assister aux funérailles de ma mère. Je lui dois bien ça.

Je prends mon courage à deux mains et appelle un taxi. J'ai pas de sous sur moi mais arrivé à la maison je me débrouillerai. Il accepte et nous démarrons. Je le regarde et tout à coup les images du corps du taximan de hier défilent dans ma tête. On l'a tué et c'est de notre faute. J'ai la mort d'un parfait inconnu sur la conscience.

Nous sommes arrivés chez moi. Je descends et entre à la maison. Aussitôt je suis attaquée de tous les côtés par mes oncles,mes tantes et mes cousines. Ils me frappaient tous,je ne comprends pas ce qu'il se passe. Je me protège comme je peux.

- comment elle ose se pointer ici cet enfant indigne ? Tu fais honte à la famille. Sors d'ici 

-Prostituée! Tu cachais bien ton jeu.

-désormais cette maison est à nous

-Sors d'ici. Sors d'ici!! Ce n'est plus chez toi

Tous ces mots étaient pour moi,accompagnés de coups. Je ne comprends même pas pourquoi je suis traitée de prostituée. J'étais obligée de m'enfuir. En sortant j'entends des mots de ma cousine.

-Elle croyait que quoi? Je vais me marier demain nanani nanana.(ricane) Elle jouait à la grande dame qui a eu un mari riche et voilà que tout se retourne contre elle. La roue tourne(ricane). En plus maintenant ses photos circulent sur le net actuellement. C'est le karma je vous dis

-chut Farida! Un peu de tenue. Elle me fait de la peine, n'oublie pas aussi que nous sommes à des funérailles.

-Je m'en fous,elle me tapait trop sur le système cette fille. Elle n'a plus personne désormais

-le karma est une salope(rires)

Je suis abasourdie. De quelles photos parlent t-elles?

Un flashback me revient soudain. Quand ils m'ont traîné dans la maison j'ai senti des flashs d'un appareil photo. Non. J'espère que ce n'est pas ce que je crois,je ne veux plus vivre. Ça en est trop pour moi. Je veux mourir.

Aymar!

Je cours m'enfermer dans le taxi et j'ordonne au chauffeur de me conduire jusqu'à chez lui. Je sais qu'il ne me rejettera pas lui. Je n'ai plus que lui. Je sais très bien que notre mariage est tombé à l'eau avec les évènements mais à deux nous serons plus forts. Notre amour va survivre à tout ça.

Arrivée j'essaie d'ouvrir la porte mais tout était bouclé. Je vais voir la voisine,elle m'ouvre et me regarde super mal.

-Aymar est parti définitivement. Il a vendu la maison hier et il s'est envolé pour le Canada(sèchement)

Mon cœur s'émiette. Tout le monde pouvait me faire ça  mais pas lui. Je croyais que nous étions des âmes sœurs mais il n'a pas hésité à partir lui aussi à la moindre impasse... Il ne me reste plus que lui il ne peut pas m'abandonner. Il a vu les photos. Je ne vois pas d'autre explication. Il est parti. Je n'ai plus personne. Je marche pour aller dans sa grande famille, leur maison n'est pas loin de celle de Jordan.

Je sonne au portail. Le gardien ouvre,il me regarde.

-vous n'êtes plus autorisée à entrer ici.

Moi: quoi? Comment ça? Mes beaux parents vivent ici.

-les patrons ne veulent plus vous voir ici. Excusez moi je dois faire mon travail.

Il ferme la porte sur moi. 

À quoi bon vivre? La vie n'a plus de sens pour moi. Plus rien ne me retenait dans ce monde. Et même si je continuais à vivre, je serai pointée du doigt désormais dans les rues, mes photos nues font le tour du monde. Qui voudrait d'une déshonorée? De futur mariée heureuse je suis passée à une mendiante,une opprimée, je suis désormais la honte elle même. Je préfère la mort à ça.

J'avais toujours les produits qu'ils m'ont donné à l'hôpital. Je regarde dans le sachet,il y a du paracétamol,des crèmes réparatrices et pleins d'autres comprimés. J'enlève trois plaquettes de paracétamol et commence à les avaler. Je vais m'asseoir dos contre un mur et attends ma mort. Je me sens partir, j'ai des douleurs abominables au ventre mais je serai bientôt libérée. De la bave coule de ma bouche,je sens que la fin est proche. Je suis partie. Je ne suis plus.

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