Elle m'avait écris une histoire! J'étais aux anges à ce moment précis. Rien n'aurait pu m'effacer mon sourire. J'avais l'impression que même Maxence qui bloquait la salle de bain n'aurait pas pu m'énerver. Iris avait pensé à moi et cela me rendait heureuse. Je ne pus attendre et m'asseyais pour lire la nouvelle.
C'est l'histoire d'une fille et de son ombre. Ces dernières sont inséparables. La fille illumine l'espace où qu'elle aille tandis que l'ombre la suit et l'admire en secret. L'ombre ne serait rien sans la fille et il est naturel pour la fille que l'ombre soit à ses côtés même si elle ne l'est pas toujours. Quand il fait sombre la fille s'assoit croyant que personne ne peut la voir. Mais l'ombre est toujours là cachée dans les ténèbres. Elle ne l'a jamais dis à la fille mais c'est dans l'ombre qu'elle la trouve la plus belle. C'est quand elle est libre qu'elle peut entrevoir ses ailes. Un dilemme se pose pour l'ombre. Laisser la fille briller dans l'ombre ou la ret
Dans le train j'étais assise juste à coté d'Iris. Il y avait assez de monde alors on devait se tasser et je sentais sa cuisse frôler la mienne. Il m'arrivait aussi de frôler la cuisse de Lucas dans les transports et je ne ressentais rien c'était juse normal quand on avait pas assez de place de se tasser. Alors pourquoi est-ce que avec Iris mon cœur se mettait à battre plus vite que d'accoutumée? Sentant que j'étais gênée Iris se contenta de faire la conversation tandis que je fixais sa cuisse avec insistance. J'hésitais à me lever plusieurs fois pour mettre fin à cette gêne mais je n'osais pas bouger. J'avais beau ne plus arriver à parler je voulais rester à côté d'Iris encore des heures. Je fus même à moitié déçue quand nous arrivâmes à destination mais l'excitation à l'idée d'être au salon du livre reprit vite le dessus. Je décidais d'oublier pour ne serait ce que quelques heures ce qui allait se passer ce soir et profiter à fond de cette sortie avec ma nouvelle am
Théo était mort. Il n'y avait pas de doute à cela. Mathieu et Manoé l'avaient tous les deux vus de leurs propres yeux à l'hôpital. Personne ne s'était attendu à ce que quelqu'un puisse le tuer surtout que personne à part nous ne savait qu'il allait à l'hôpital alors à part des menottes il n'avait pas été placé sous surveillance. Visiblement les menottes avaient eu sa perte. Mathieu et ses collègues étaient débordés et la télé ne parlait que de ça. La mort brutale d'une des stars préférées du pays. Personne ne savait qui il était vraiment. Il n'allait jamais pouvoir se repentir en prison. Il était mort. C'était fini. Personne ne comprenait ce qu'il s'était passé. D'après la police ça aurait été une fane dérangée de Théo qui en l'ayant aperçu dans l'hôpital en avait profité pour le tuer. Mais la question se posait de comment elle avait bien pu faire. Aucune caméra n'avait capturé le moment du meurtre et pourtant la scène de crime était assez brouillonne. Mathieu avait
La personne agenouillée était l'homme de tout à l'heure. Quant à celle qui le surplombait ce n'était autre qu'Iris. Tandis que l'homme s'écroulait à terre elle tourna la tête vers moi et quand nos yeux se croisèrent je me mis à pleurer. Des larmes de frustration. J'étais frustrée que celle en qui j'avais le plus confiance était une toute autre personne et que je ne m'en étais pas rendue compte alors que je l'avais eu sous le nez tout ce temps. J'étais frustrée parce que maintenant toutes les pièces du puzzle se mettaient en place toutes seule. Cette soirée où Iris s'était absentée alors que j'étais bourrée, Théo assassiné dans l'hôpital et maintenant ça... J'aurais dû me douter. Peut-être pas le deviner mais au moins me douter de quelque chose. Mais non. Je n'avais rien vu. J'étais aveugle. Moi qui avais été tant traumatisée par ces meurtres j'avais fréquenté la meurtrière. Toutes ces vérités me frappèrent en plein visage et je les intégrais en l'espace d'une seconde
Je marchais dans une ruelle sombre. Il faisait nuit et il pleuvait. Je ne sentais pas les gouttes mais les entendais tomber sur les pavés. Je resserrais mon manteau autour de moi pour ne pas avoir froid mais je n'arrivais pas à arrêter de frissonner pour autant. Il n'y avait pas de vent et il ne faisait pas vraiment froid. Je tremblais parce que je me sentais suivie. J'accélérais donc le pas et m'interdisais de regarder derrière moi. Je devais me calmer. Je n'étais pas suivie. Tout allait bien. Soudain j'entendis une semelle claquer derrière moi. Je fus parcourue d'un frisson. J'étais suivie. Il n'y avait pas de doute. Je croyais avoir semé la personne que j'entendais marcher derrière moi mais visiblement elle m'avait suivie dans la ruelle. Que devais-je faire? Devais-je courir? Mes jambes refusaient de bouger. Je ne m'étais pas rendue compte mais je m'étais arrêtée. Si je criais on allait p
Les deux heures finirent par prendre fin et Lucas et moi prenions le train pour aller manger chez lui. Ses parents étaient au travail alors nous avions la maison rien que pour nous tous les mercredi. Nous aurions aussi pu aller chez moi mais il ne restait pas grand chose à manger. Nous fîmes chauffer des pâtes puis les mangions devant la télé. Une fois rassasiés nous fîmes la vaisselle puis sortîmes tous les ingrédients nécessaires pour faire deux pizzas. Nous mîmes dessus toutes sortes de fromages puis la découpâmes une fois qu'elle était prête et mîmes les parts dans différentes boîtes. Nous laissâmes quatre parts pour les parents de Lucas puis prîmes le train de nouveau pour aller à la station de police où travaillait l'aîné de mes frères. Il lui arrivait d'oublier de prendre avec lui le repas que lui préparait sa copine. Nous avions pris l'habitude de lui apporter un petit quelque chose les mercredis pour lui faire plaisir. Les employés nous connaissaient à prése
Mon réveil sonna plus vite que je ne l'aurais voulu. Je sautais cependant sur mes jambes pour être prête le plus vite possible espérant que la salle de bain ne soit pas occupée. Personne ne se levait aussi tôt que moi cependant le temps que je mange et que je prenne le chemin de la salle de bain pour me brosser les dents, ce qui était la dernière étape pour que je sois prête, la salle de bain était toujours occupée. Vivement que la deuxième salle de bain soit réparée. Évidemment ce matin ne fut pas une exception. Le temps que je mange Manoé s'était enfermé dans la salle de bain. Il aurait très bien pu laisser la porte ouverte. On aurait eu la place de se préparer à deux mais il aimait trop m'embêter. Je toquais à la porte exaspérée. «Je t'en supplie Manoé dis moi que tu es presque prêt...-Je suis navré de te dire cela sœurette mais cela fait seulement deux minutes que je suis ici.» Je me dirigeais donc vers la chambre de Marcus et enfonçais la por
Je marchais dans une rue animée en plein après-midi. Je portais une robe légère qui se soulevait à chacun de mes pas. Je souriais aux passants et ces derniers me rendaient mes sourires avec bienveillance. Cependant d'un coup le Soleil se cacha derrière les nuages. Un frisson me parcoura tandis que ma robe légère ne me protégeait plus de la température externe. Les passants ne me souriaient plus quand je passais à côté d'eux. Ils baissaient le regard et leurs yeux ne croisaient même plus les miens. Je me sentais seule. Invisible. Isolée. Je me mis à marcher en baissant le regard à mon tour. Je levais cependant vite mon regard et me retournais car je me sentais épiée. Je balayais la foule du regard et mon cœur se serra. Parmi les têtes baissées une me fixait. Je n'arrivais pas à voir son visage mais il n'y avait pas de doute la personne me regardait. Je me retournais et accélérais
Une fois n'est pas coutume je fus réveillée en sursaut à cause d'un énième cauchemar. C'était toujours la même trame. Moi qui fuis parce que je me sens suivie. Je commençais à avoir l'habitude. Regardons le bon côté. Au moins je n'avais pas besoin de réveil. Cette fois ci je fus réveillée à quatre heures et j'essayais de me rendormir pendant quelques minutes sans résultat. Je finis donc par me lever et descendais à la cuisine me prendre un verre d'eau. Même Mathieu n'était pas encore réveillé alors je décidais de remonter dans ma chambre pour me changer. J'enfilais un jogging et un gros pull et plaçais mes clefs dans ma poche avant de sortir en faisant le moins de bruit possible. Mathieu m'avait dit de ne pas sortir seule mais il était quatre heures du matin un dimanche. Il n'y avait jamais personne dans les rues à cette heure. Je voulais simplement courir un peu à l'air frais pour me changer les idées. Je marchais un peu pour m'éloigner de la maison et atteindre la