Dans le train j'étais assise juste à coté d'Iris. Il y avait assez de monde alors on devait se tasser et je sentais sa cuisse frôler la mienne. Il m'arrivait aussi de frôler la cuisse de Lucas dans les transports et je ne ressentais rien c'était juse normal quand on avait pas assez de place de se tasser. Alors pourquoi est-ce que avec Iris mon cœur se mettait à battre plus vite que d'accoutumée?
Sentant que j'étais gênée Iris se contenta de faire la conversation tandis que je fixais sa cuisse avec insistance. J'hésitais à me lever plusieurs fois pour mettre fin à cette gêne mais je n'osais pas bouger. J'avais beau ne plus arriver à parler je voulais rester à côté d'Iris encore des heures.
Je fus même à moitié déçue quand nous arrivâmes à destination mais l'excitation à l'idée d'être au salon du livre reprit vite le dessus. Je décidais d'oublier pour ne serait ce que quelques heures ce qui allait se passer ce soir et profiter à fond de cette sortie avec ma nouvelle am
Théo était mort. Il n'y avait pas de doute à cela. Mathieu et Manoé l'avaient tous les deux vus de leurs propres yeux à l'hôpital. Personne ne s'était attendu à ce que quelqu'un puisse le tuer surtout que personne à part nous ne savait qu'il allait à l'hôpital alors à part des menottes il n'avait pas été placé sous surveillance. Visiblement les menottes avaient eu sa perte. Mathieu et ses collègues étaient débordés et la télé ne parlait que de ça. La mort brutale d'une des stars préférées du pays. Personne ne savait qui il était vraiment. Il n'allait jamais pouvoir se repentir en prison. Il était mort. C'était fini. Personne ne comprenait ce qu'il s'était passé. D'après la police ça aurait été une fane dérangée de Théo qui en l'ayant aperçu dans l'hôpital en avait profité pour le tuer. Mais la question se posait de comment elle avait bien pu faire. Aucune caméra n'avait capturé le moment du meurtre et pourtant la scène de crime était assez brouillonne. Mathieu avait
La personne agenouillée était l'homme de tout à l'heure. Quant à celle qui le surplombait ce n'était autre qu'Iris. Tandis que l'homme s'écroulait à terre elle tourna la tête vers moi et quand nos yeux se croisèrent je me mis à pleurer. Des larmes de frustration. J'étais frustrée que celle en qui j'avais le plus confiance était une toute autre personne et que je ne m'en étais pas rendue compte alors que je l'avais eu sous le nez tout ce temps. J'étais frustrée parce que maintenant toutes les pièces du puzzle se mettaient en place toutes seule. Cette soirée où Iris s'était absentée alors que j'étais bourrée, Théo assassiné dans l'hôpital et maintenant ça... J'aurais dû me douter. Peut-être pas le deviner mais au moins me douter de quelque chose. Mais non. Je n'avais rien vu. J'étais aveugle. Moi qui avais été tant traumatisée par ces meurtres j'avais fréquenté la meurtrière. Toutes ces vérités me frappèrent en plein visage et je les intégrais en l'espace d'une seconde