La personne agenouillée était l'homme de tout à l'heure. Quant à celle qui le surplombait ce n'était autre qu'Iris. Tandis que l'homme s'écroulait à terre elle tourna la tête vers moi et quand nos yeux se croisèrent je me mis à pleurer. Des larmes de frustration. J'étais frustrée que celle en qui j'avais le plus confiance était une toute autre personne et que je ne m'en étais pas rendue compte alors que je l'avais eu sous le nez tout ce temps.
J'étais frustrée parce que maintenant toutes les pièces du puzzle se mettaient en place toutes seule. Cette soirée où Iris s'était absentée alors que j'étais bourrée, Théo assassiné dans l'hôpital et maintenant ça... J'aurais dû me douter. Peut-être pas le deviner mais au moins me douter de quelque chose. Mais non. Je n'avais rien vu. J'étais aveugle. Moi qui avais été tant traumatisée par ces meurtres j'avais fréquenté la meurtrière.
Toutes ces vérités me frappèrent en plein visage et je les intégrais en l'espace d'une seconde
Je marchais dans une ruelle sombre. Il faisait nuit et il pleuvait. Je ne sentais pas les gouttes mais les entendais tomber sur les pavés. Je resserrais mon manteau autour de moi pour ne pas avoir froid mais je n'arrivais pas à arrêter de frissonner pour autant. Il n'y avait pas de vent et il ne faisait pas vraiment froid. Je tremblais parce que je me sentais suivie. J'accélérais donc le pas et m'interdisais de regarder derrière moi. Je devais me calmer. Je n'étais pas suivie. Tout allait bien. Soudain j'entendis une semelle claquer derrière moi. Je fus parcourue d'un frisson. J'étais suivie. Il n'y avait pas de doute. Je croyais avoir semé la personne que j'entendais marcher derrière moi mais visiblement elle m'avait suivie dans la ruelle. Que devais-je faire? Devais-je courir? Mes jambes refusaient de bouger. Je ne m'étais pas rendue compte mais je m'étais arrêtée. Si je criais on allait p
Les deux heures finirent par prendre fin et Lucas et moi prenions le train pour aller manger chez lui. Ses parents étaient au travail alors nous avions la maison rien que pour nous tous les mercredi. Nous aurions aussi pu aller chez moi mais il ne restait pas grand chose à manger. Nous fîmes chauffer des pâtes puis les mangions devant la télé. Une fois rassasiés nous fîmes la vaisselle puis sortîmes tous les ingrédients nécessaires pour faire deux pizzas. Nous mîmes dessus toutes sortes de fromages puis la découpâmes une fois qu'elle était prête et mîmes les parts dans différentes boîtes. Nous laissâmes quatre parts pour les parents de Lucas puis prîmes le train de nouveau pour aller à la station de police où travaillait l'aîné de mes frères. Il lui arrivait d'oublier de prendre avec lui le repas que lui préparait sa copine. Nous avions pris l'habitude de lui apporter un petit quelque chose les mercredis pour lui faire plaisir. Les employés nous connaissaient à prése
Mon réveil sonna plus vite que je ne l'aurais voulu. Je sautais cependant sur mes jambes pour être prête le plus vite possible espérant que la salle de bain ne soit pas occupée. Personne ne se levait aussi tôt que moi cependant le temps que je mange et que je prenne le chemin de la salle de bain pour me brosser les dents, ce qui était la dernière étape pour que je sois prête, la salle de bain était toujours occupée. Vivement que la deuxième salle de bain soit réparée. Évidemment ce matin ne fut pas une exception. Le temps que je mange Manoé s'était enfermé dans la salle de bain. Il aurait très bien pu laisser la porte ouverte. On aurait eu la place de se préparer à deux mais il aimait trop m'embêter. Je toquais à la porte exaspérée. «Je t'en supplie Manoé dis moi que tu es presque prêt...-Je suis navré de te dire cela sœurette mais cela fait seulement deux minutes que je suis ici.» Je me dirigeais donc vers la chambre de Marcus et enfonçais la por
Je marchais dans une rue animée en plein après-midi. Je portais une robe légère qui se soulevait à chacun de mes pas. Je souriais aux passants et ces derniers me rendaient mes sourires avec bienveillance. Cependant d'un coup le Soleil se cacha derrière les nuages. Un frisson me parcoura tandis que ma robe légère ne me protégeait plus de la température externe. Les passants ne me souriaient plus quand je passais à côté d'eux. Ils baissaient le regard et leurs yeux ne croisaient même plus les miens. Je me sentais seule. Invisible. Isolée. Je me mis à marcher en baissant le regard à mon tour. Je levais cependant vite mon regard et me retournais car je me sentais épiée. Je balayais la foule du regard et mon cœur se serra. Parmi les têtes baissées une me fixait. Je n'arrivais pas à voir son visage mais il n'y avait pas de doute la personne me regardait. Je me retournais et accélérais
Une fois n'est pas coutume je fus réveillée en sursaut à cause d'un énième cauchemar. C'était toujours la même trame. Moi qui fuis parce que je me sens suivie. Je commençais à avoir l'habitude. Regardons le bon côté. Au moins je n'avais pas besoin de réveil. Cette fois ci je fus réveillée à quatre heures et j'essayais de me rendormir pendant quelques minutes sans résultat. Je finis donc par me lever et descendais à la cuisine me prendre un verre d'eau. Même Mathieu n'était pas encore réveillé alors je décidais de remonter dans ma chambre pour me changer. J'enfilais un jogging et un gros pull et plaçais mes clefs dans ma poche avant de sortir en faisant le moins de bruit possible. Mathieu m'avait dit de ne pas sortir seule mais il était quatre heures du matin un dimanche. Il n'y avait jamais personne dans les rues à cette heure. Je voulais simplement courir un peu à l'air frais pour me changer les idées. Je marchais un peu pour m'éloigner de la maison et atteindre la
Mon réveil sonna une heure plus tard que d'habitude. Je n'avais pas fait de cauchemar ou du moins pas que je me souvienne. Je m'habillais tranquillement avant de descendre manger à la cuisine. La plupart de mes frères étaient déjà partis a présent il ne restait plus que Manoé à la maison. Ce dernier s'était assis dans le canapé avec sa guitare et il chantonnait tout en faisant quelques accords. Je ne reconnus pas la chanson. Je m'approchais sur la pointe des pieds afin de ne pas le déranger. La mélodie qu'il jouait était très douce et agréable. Quoi que il y avait quelque chose de mélancolique et une certaine solitude derrière toute cette beauté. J'aimais regarder Manoé jouer ou chanter. Quand il se laissait emporter par la musique tout changeait. Il était comme parti. Dans un autre monde. Son visage devenait détendu d'un coup et il avait l'air en paix. Pas qu'il soit torturé en règle général mais la musique avait un effet magique sur lui. Il aimait vraiment ça et c'
J e me réveillais en pleine forme et m'habillais en vitesse avant de descendre prendre mon petit déjeuner. Une fois mon assiette lavée je remontais en croisant les doigts pour que la salle de bain ne soit pas verrouillée. Je me figeais prise de court quand la porte s'ouvrit. Une seconde de surprise suffit pour que Maxence se glisse dans la salle de bain sous mon nez et verrouille la porte. «Non! MAXENCE!» Je tapais sur le porte folle de rage. Pour une fois que je pouvais aller dans la salle de bain sans problème. Ils devaient arrêter de verrouiller la porte. Il y avait suffisamment de place pour que je me brosse les dents en paix. «C'est pas fini ce boucan...» Manoé apparut les cheveux en bataille de derrière une porte. «T'entendre crier me réveil tous les matins Mal...» Sur ce il bailla puis redisparut dans son antre pour profiter de ses dernières secondes de repos avant que son réveil ne sonne. «En fait vous voulez to
Je décidais de mettre mon réveil plus tôt de dix minutes histoire d'avoir plus de chances avec la salle de bain. Cette idée se révéla être bonne parce que une fois avoir fini mon petit déjeuner je trouvais bel et bien la salle de bain vide et décidais de m'enfermer dedans pour embêter mes frères. Je n'avais même pas eu le temps de mettre du dentifrice sur ma brosse à dents que quelqu'un tenta d'ouvrir la porte. Je souris satisfaite et disais que c'était occupé. Mon sourire s'élargit encore plus quand j'entendis Manoé crier de l'autre côté de la porte: «Dépêche toi Mal!-Mais oui bien-sûr...» C'était décidé. J'allais prendre touut mon temps. Je me brossais donc les dents en écoutant ma musique et en me balançant au rythme de cette dernière. Je venais de finir mon brossage de dents, j'étais entrain de me rincer la bouche, quand quelqu'un s'acharna de nouveau sur la poignée. «Occupé!-Putain Mal! se plaigna Manoé. Grouille!» Je ris et metta