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Chapitre 2

Nous parlâmes de nos animes préférés et aussi de ceux que nous n'avions pas aimé. Puis la conversation dériva sur le groupe de musique sur son t-shirt et ensuite sur les livres.

"Y a-t-il d'autres livres qui t'ont beaucoup plût?me demanda Simon.

-Oui pas mal de livres à vrai dire. J'adore lire. Le Petit Prince par exemple. J'ai dû le lire une fois en sixième pour les cours. J'avais détesté. Je l'ai relu pendant les vacances quelques années plus tard et c'était le coups de foudre. J'ai pleuré comme un bébé.

-C'est vrai que Le Petit Prince est un livre très intéressant. L'enfant en question est tellement sage que je me sens débile à côté.

-Moi aussi. Mais j'ai de la peine pour lui malgré tout... Si petit et si sage... Il ne devrait pas avoir à être mature à cet âge.

-Oui c'est touchant...

-Mais les messages sur le fait d'apprivoiser quelqu'un sont tellement beaux. J'ai pleuré quand il a dû dire au revoir au renard. Et la fleur ne se rend compte à quel point le prince est important qu'une fois qu'il part... De plus sa fleur est unique pour lui même si il y en a tant sur Terre et ça c'est... Wow. Je n'ai même pas les mots.

-J'imagine que tu as pleuré quand il s'est fait mordre par le serpent.

-Oui..."

Il rit tandis que je baissais les yeux.

"Pas moi. J'étais content pour lui à vrai dire. Il était si courageux. Il était prêt à mourir pour faire ce qu'il voulait: rejoindre sa fleur. Ça c'est un véritable acte d'amour.

-C'est pour ça que j'ai pleuré c'est tellement beau. Mais même s'il est très courageux, il avait horriblement peur du serpent. Il reste humain malgré tout et c'est surtout grâce à ça qu'on l'apprécie tant. Il posait pleins de questions au serpent avant de se faire mordre c'était une torture pour moi. Et quand il a demandé à l'écrivain de l'accompagner... Je voulais juste le prendre dans mes bras."

Simon se contenta de sourire.

"C'est fou je pensais pas qu'on pouvait à ce point être touché par une histoire."

Je souris.

"Mes amis disent que je suis légèrement sensible."

Simon rit en entendant le mot: légèrement.

"Je trouve ça bien. C'est mieux que de ne rien ressentir du tout face à un livre. Au moins tu es transportée.

-Ah ça c'est le cas de le dire."

Comme il faisait chaud, nous nous assîmes à l'ombre sous un arbre.

"Tu lis juste ou tu écris aussi?me demanda-t-il."

Je laissais échapper un rire.

"J'écris aussi.

-C'est impressionnant. Quel genre de livres?"

J'allais répondre mais voyant que je prenais du temps Simon balbutia:

"Je ne veux pas te forcer à le dire! On peut changer de sujet si tu veux!

-Non c'est pas ça. C'est juste que... Je veux être écrivaine depuis... Depuis toujours. J'ai commencé à écrire de nombreux livres. J'aimais aussi beaucoup inventer des histoires que je racontais à mon frère ou que j'envoyais par mail à mon amie Isabelle que tu as vu. J'ai fini un de mes livres. Je n'ai fini que le tome 1 mais ce livre est très très important pour moi. Il parle de moi en quelque sortes. Fin. Dans tous mes livres il y a des anecdotes vraies mais dans celui dont je parle je suis l'héroïne. Mais en même temps ce n'est pas moi entièrement. Il y a beaucoup de ressemblance mais pas à 100% on va dire 99."

"Tous les écrivains sont des âmes sensibles. Je te vois donc bien réaliser ton rêve. C'est ce qui les rend aussi talentueux. Ils voient de l'art partout.

-Tu écris aussi non?

-Oui. Tout comme toi je n'ai réussi à finir qu'un seul livre.

-Tu veux bien me dire de quoi ça parle?demandais-je presque en chuchotant.

-D'un jeune homme figure toi. Il en a marre et décide de partir faire sa vie ailleurs. Mais il se rend vite compte qu'il n'est pas aussi fort que ce qu'il croyait.

-Je suis sûr qu'il est très fort."

Il me sourit.

"Il y a une histoire d'amour dans ton livre?demandais-je.

-En quelques sortes..."

Je le fixais décidée à en savoir plus. J'étais trop curieuse. Simon comprit et rit de manière joueuse puis dit:

"Je te propose un marché. Je te fais lire mon livre et tu me fais lire le tien.

-Ça marche. Mais je te préviens il fait environ deux cent trente pages.

-Le miens aussi."

Je lui souris. Je regardais cependant mon téléphone pour être sûr que j'étais dans les temps.

Nous parlâmes de tout et de rien. De nos matières préférées, de nos passions, des pays que nous voulions visiter... La conversation venait naturellement et j'avais l'impression de connaître Simon par cœur.

Simon s'allongea dans l'herbe rêveur. Je prenais mon téléphone pour vérifier l'heure. Je m'allongeais ensuite à ses côtés. Nous restâmes quelques secondes à contempler le ciel qui filtrait à travers les feuilles de l'arbre.

Soudain je sentis quelques chose monter le long de mon tibia et me levais d'un bond. Je me mis à crier quand je vis que c'était une araignée immense. Je la balayais d'un coups sec et partis aussi loin que possible du monstre. Simon me rattrapa à la fois inquiet et amusé. Mais quand il vit que je tremblais, il perdit son sourire gêné.

"Beurk c'était une araignée! Elle était dégueulasse! Et elle était si grosse! Elle m'a regardé dans les yeux! Elle était jaune et grise comment ça se fait! Beurk beurk beurk! Je déteste les araignées! Je vais brûler ce pantalon!

-Wow exagères pas elle t'a rien fait cette araignée.

-Et en plus tu prends sa défense? Elle m'a touché! Avec ses huit pattes toutes beurk... Beurk."

Simon ne put s'empêcher de rire et je le fusillais du regard puis croisais les bras sur ma poitrine toujours tremblante pour faire comprendre mon agacement. Mon expression fit rire Simon de plus belle.

"Tu boudes?me demanda-t-il comme s'il parlait à un enfant.

-Non."

Je le regardais avec encore plus de dédain mais je finis par rire moi aussi.

Nous rîmes un bon moment de bonne humeur.

Nous continuâmes à marcher en parlant de tout et de rien. Puis vint le moment où je dus le quitter. Nous échangeâmes nos numéros et je filais dans ma chambre en reprenant la route qu'on avait pris pour venir.

De retour dans ma chambre, tu étais assise là avec Jeanne et Margot et vous m'attendiez pour manger.

Dès que j'eus passé la porte, tu te levais d'un bond et tout sourire me demandais comment ça s'était passé. Jeanne et Margot ne sachant pas comment régir reprirent leurs rôles de dames de chambre. Elles se levèrent simultanément et dos droit, le regard au sol attendirent nos ordres. Je leur souris tendrement ce qu'elles ne purent malheureusement pas voir. Je refermais donc la porte derrière moi et m'approchais de votre petit groupe de trois puis dit:

"Asseyez vous les filles je vais vous raconter."

Tu ne te fis pas prier et c'est des yeux pleins d'étoiles que tu levais vers moi. Quant aux dames de chambre, elles se détendirent légèrement (elles ne se sentaient toujours pas à leurs places cependant) et elles attendirent que je m'asseye pour suivre mon exemple. Je vous faisais donc un résumé de mon après midi. Tu étais aux anges. Tu étais terriblement contente pour moi et tu étais très mignonne même si tu en faisais beaucoup trop. J'ai remarqué vers le début de mon récit (j'avais repris du début pour que les filles comprennent tout) que nos accompagnatrices n'avaient pas de quoi manger contrairement à nous deux. Je leur demandais donc pourquoi elles ne mangeaient pas.

"Ne vous en faites pas mademoiselle. Nous mangerons une fois que vous aurez terminé.

-Ne m'appelle pas mademoiselle, Margot. Appelle moi Juliette ou Juju si tu préfères. Nous devons avoir à peu près le même âge non?

-J'ai 28 ans.

-Voilà tu n'en as que trois de plus que moi! Isabelle, elle est née en fin d'année mais elle a mon âge sinon. Et toi Jeanne?

-J'ai 26 ans.

-Vous voyez! Alors s'il vous plaît. Tutoyez nous. Traitez nous comme des gens normaux. Comme vos amies. C'est que je j'aimerais devenir après tout. Votre amie.

-Oui. Nous sommes pareilles toutes les quatre pas de raison de nous traiter comme des princesses!ajoutais-tu en riant."

Les filles se détendirent encore plus mais ce n'était toujours pas ça.

"Vous ne voulez pas manger avec nous? Comme ça je finis mon récit.

-Joy est géniale pour raconter des histoires.

-Elle est trop mignonne mais elle exagères. Dites le si jamais je vous ennuies.

-Pas le moins du monde!déclaras-tu.

-Nous serions honorées de manger avec vous mesd... Les filles!se rattrapa Margot avec un petit sourire timide.

-Mais nous n'avons pas le droit de manger avec vous...

-Pourquoi?demandais-tu interloquée.

-Quel genre de règle est-ce donc?demandais-je légèrement énervée. C'est différent si nous vous le demandons non? Et puis on s'en fiche! C'est juste un déjeuner entre quatre nouvelles connaissances. Mais... je ne veux pas vous causer de soucis...ajoutais-je hésitante.

-Vous, tu ne nous en cause aucun ne t'en fais pas"

Elles sortirent donc de la chambre et revinrent quelques minutes plus tard avec leur repas. Elles reprirent leurs places et je repris mon récit. Nous rîmes de bon cœur et le repas se passât dans la bonne humeur générale. Une fois la fin de mon récit arrivé, nous avions fini de manger et Margot me dit en souriant:

"Isabelle n'a pas mentit tu es très forte pour raconter des histoires. Pas étonnant que tu soies journaliste.

-Comment tu le sais?demandais-je intriguée.

-J'ai dû étudier ton dossier comme je suis ta femme de chambre. Je connais tes goûts, ta date de naissance, tes tailles, les couleurs qui te vont le mieux, ce que tu fais dans la vie... Tu as du talent pour l'écriture.

-Oh... Merci beaucoup ça me touche.

-Moi aussi j'ai lu ton dossier. Mais je n'ai fait que le parcourir parce que je devais déjà apprendre celui d'Isabelle!déclaras Jeanne.

-Je me sens nulle... Moi je ne sais presque rien sur toi...avouais-tu.

-Je peux te faire un dossier pareil si tu veux.

-Allez!"

Nous rîmes enfin toutes les quatre parfaitement à l'aise quand mon téléphone sonna. Je me levais pour le prendre et vis un message d'un numéro inconnu.

"Salut Joy c'est Simon. J'espère que tu es rentrée saine et sauve. Te connaissant tu dois déjà être entrain de pleurer devant un livre ou une série."

Sans que je m'en rende compte j'affichais un sourire débile ce qui te poussa à lire le message par dessus mon épaule. Une fois fait, tu poussa un cri strident et me pris le téléphone des mains pour le montrer aux filles. Ces dernières t'accompagnèrent dans tes cris et tes sautillements. 

Je vous repris doucement mon téléphone et agissais de façon trop décontractée et désintéressée pour que ce soit naturel. Je lui répondais donc:

"Coucou jai croisé quelques monstres en chemin mais tout va bien je les ai battus. Et toi?"

Je relus mon message dix mille fois et le fis valider par vous avant de l'envoyer. La réponse arriva une minute après. Et au fur et à mesure du temps qui passait, nous continuâmes à parler. C'était si simple de parler avec lui et chaque message me faisait sourire.

Les filles commencèrent à débarrasser notre table. Nous les aidâmes donc et nous insistâmes pour les aider à descendre tout ça à la cuisine. Sur le chemin nous croisâmes un garde qui sourit en nous voyant. Je lui rendais donc son sourire mais m'arrêtais brusquement car je faillis faire tomber une des assiettes en porcelaine. Je dis bien faillit. Je l'avais heureusement rattrapé. Le garde se rapprocha de moi en souriant et voulut prendre les assiettes de mes mains mais je me reculais avec un petit sourire têtu.

"Non merci je vais me débrouiller."

Il rit et se tourna vers Margot.

"Alors comme ça vous faites travailler les prétendantes? blagua-t-il.

-Non! Les filles sont trop mignonnes pour ça! les défendais-je.

-C'est nous qui avons proposé!m'épaulas-tu.

-Je voies... Vous avez plus de chance que Ophélie on dirait."

Margot haussa les épaules en souriant et Jeanne te regarda avec tendresse.

"Oui...confirmèrent-elles."

Le garde s'excusa car il devait partir et nous reprîmes notre long chemin vers la cuisine qui se trouvait au rez de chaussé. Cette pièce était très accueillante. Beaucoup plus que le reste des pièce. Étrangement je n'avais pas envie de la quitter. Il y avait assez d'animation mais pas trop non plus puisque c'était la fin de la journée. Tout était dans les tons marrons beige et il faisait très chaud. Les personnes présentes dans l'endroit portaient tous soit du blanc soit du marron et ils riaient, discutaient et souriaient tous sans exception. Une immense table en bois trônait au centre de la pièce et je fus surprise de la voir si propre mais nous nous avançâmes jusqu'à une plus petite table au fond de la salle près des machines qui faisaient la vaisselle. Nous posâmes les assiettes avec précaution.

"Merci les filles de votre aide.

-Ce n'était rien.

-Merci à vous pour cet excellent dîner.

-J'espère bien qu'il était excellent!"

Nous nous retournâmes surprises. Cette remarque venait d'une dame d'environ quarante ans. Elle était très jolie. Légèrement ronde avec de longs cheveux blonds. Sa tenue était très propre. Trop propre. Je m'attendais à voir des tâches de farine sur son tablier. Elle s'était sûrement changée. Son sourire sincère me la fit aimer directement. Elle se rapprocha de nous d'un pas rapide et décidé.

"C'est moi qui l'ais fait!

-C'était succulent! affirmais-je.

-Oui je n'ai jamais rien mangé d'aussi bon! ajoutas-tu.

-Vous êtes mignonnes toutes les deux. Mais vous n'avez encore rien vu! J'aime cuisiner pour des personnes comme vous. Vous êtes des prétendantes n'est-ce pas?

-En effet. Je m'appelle Juliette et voici Isabelle.

-Juliette? répétât-elle rêveuse.

-Oui c'est moi."

Son visage se fendit de nouveau avec un sourire.

"Je suis enchantée de vous rencontrer mesdemoiselles. Appelez moi Carole. Dites moi, pourquoi vous vous êtes inscrites dans cette Sélection?demanda-t-elle intéressée.

-J'ai toujours voulu habiter dans un château...avouas-tu.

-Et moi je suis là en tant que journaliste. Et pour accompagner Isa.

-Très bien, très bien."

Nous dûmes remonter et nous regagnâmes chacune notre chambre respective accompagnées de notre femme de chambre. Margot m'annonça qu'elle m'avait préparé un bain avec des huiles bonnes pour les peaux sèches. Je la remerciais chaleureusement en précisant qu'il ne fallait pas et je lui souhaitais bonne nuit. Elle resta cependant dans ma chambre à me regarder les sourcils froncés.

"Je ne peux pas partir tant que tu n'es pas couchée. Je dois t'aider à te préparer.

-Je ne vais pas te retenir il est très tard. Je vais me débrouiller ne t'en fais pas merci encore.

-Tu es sûre?

-On se voit demain. Ne t'en fais pas je ne suis pas trop maladroite, je ne casserai rien. Pourrais-tu juste me dire où je peux trouver mon pyjama s'il te plaît?"

Margot me fit un compte rendu de tous les endroits où je pouvais trouver tout ce dont j'avais besoin puis me montra de nouveau comment la joindre et fini par quitter ma chambre. Je me baignais donc. Je restais dans ce bain une peut-être même deux heures et je ne voulais pas en sortir. C'était juste le paradis. De l'eau brûlante avec un livre que Margot avait choisi pour moi et qui était juste génial et de la musique. Je finis par sortir à contre mon gré quand l'eau commença à se refroidir et je te rejoignis discrètement et en pyjama dans ta chambre. Tu venais aussi de revêtir le tiens et tu me racontais que toi non plus tu ne voulais pas sortir du bain. Le tien contenait des pétales de rose ainsi que de l'eau tiède et le même livre que moi ainsi que les même chansons.

Nous restâmes quelques minutes à discuter puis nous nous dîmes bonne nuit et je retournais dans ma chambre. Je dis bonne nuit par message aux personnes importantes pour moi puis je me couchais. Malgré ma fatigue et le lit parfaitement confortable, j'étais trop excitée pour dormir alors il me fallut une bonne heure pour y parvenir.

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