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Oui, je le veux
Oui, je le veux
Auteur: la plume d’espoir

Épisode 1

Je désespérais une nouvelle fois en regardant mes économies qui ne valaient pas vraiment pour les dépenses d’un mois seulement. Mama papa pourquoi nous avoir abandonné ? Entre le loyer de notre petit studio, la scolarité de mon frère la nourriture, les imprévus avec juste 11000 à portée de main ce n’était pas évident ; j’étais sur le point de pleurer lorsque je suivis une voix derrière moi avec une main posée sur mon épaule.

- Naeli pourquoi m’empêches tu de t’aider j’ai des business et…

- Brayan en quelle langue tu veux que je t’explique que ton argent c’est ton argent tu peux économiser pour tes frais de scolarité tes fournitures tant que je suis en vie je ne te laisserai pas dépenser ton argent pour mes charges.

- Depuis la mort de nos parents tu dis la même chose vas-tu mourir parce que tu veux prendre soin de moi ? Et toi ?

- Ne te soucis pas de moi va à l’école et moi je dois me rendre à la boutique.

- Je ne vois pas ce que tu fais toujours là-bas avec cette misère qu’elle te paye.

- Je n’ai pas le choix …

Mon frère avait malheureusement raison je ne gagnais pas beaucoup depuis que je travaillais avec cette dame arrogante qu’est ma patronne dans sa boutique de vêtement de marque elle me méprisait car je n’avais pas fait d’études j’étais d’ailleurs le contraire de l’assistance de ses désirs et manque de chance pour moi, je n’avais pas mieux sans un diplôme pour trouver un bon travail. Depuis la mort de nos parents, à Brayan et à moi il y’a 4ans je me suis jurée qu’il ne manquerait de rien je me suis dédiée à lui corps et âme comme je pouvais ce qui m’a fait vite mûrir par rapport à mon âge car je n’ai juste que 18 et mes charges pesaient lourds sur moi… Hélas tel est la réalité des orphelins qui décident de compter sur eux même car bien que nous ayons eu nos deux parents nous n’en savons rien sur nos familles paternelles et maternelles j’avais pu entendre de leur vivant qu’ils ont été reniés mais bon ceci ne changera rien à ma situation présente ni celle de mon frère.

Je devais cesser d’être émotive et m’apprêter pour mon travail j’étais d’ailleurs très en retard et c’est certains que ma ¨ Patronne¨ va me virer ; juste ciel que ne ferais-je pas pour trouver meilleur emploi et pouvoir m’en sortir économiquement et bâtir un avenir meilleur pour mon frère je ferais tout pour lui étant donné qu’il est le seul qui me reste…

Après m’être vêtue, je suis allé voir Julien afin qu’il me prête sa moto pour me rendre plus facilement au boulot j’étais très en retard. Pourquoi une moto ? Au quartier je suis un vrai garçon manqué certains gars du quartier m’ont surnommé ¨Ndon nga¨ ou ¨Petite Guinness¨ car j’étais la plus courte de la bande ; ici dans ce quartier perdu de Douala je ne m’y suis fait que d’amis garçons mon entourage n’était pas très féminine d’ailleurs aucune ne m’appréciait mais je m’en moquais c’était mon style quoi qu’on en dise j’étais grâce à ça la protégée personne ne pouvait me toucher j’agissais comme eux avec mes cheveux courts et teintés mon look semblable malgré mes caractères sexuels secondaires féminins bien développés on pouvait me confondre.

- Gaaars la nga ci je ne veux pas que tu me gattes la moto.

- Est-ce que c’est la première fois que je la conduis.

- On ne sait pas quand tombe notre jour de malchance Nael.

- Mon frère tu veux seulement que je te supplie ? Je suis en retard Jule on va gérer tu know que je ne blague pas avec les do.

Je lui fis une tête qu’il ne pouvait résister quand bien même je feins d’être un garçon mes yeux restaient ceux d’une fille Julien ne me refusait rien avec c’était mon atout personnel ; il me donna la moto.

- Il faut maintenant que je mette les verres pour éviter ce regard tu es trop forte petite guinness !!

- Hahaha essai tant que tu peux, tu ne peux pas me résister !

Etant donné que j’avais une culotte c’était plus facile pour moi de monter et démarrer, ma patronne a toujours détesté mon style vestimentaire donc je savais à quoi m’attendre à mon arrivée à la boutique la seule raison pour laquelle elle me tolère c’est parce que j’ai l’art oratoire ; depuis que je suis avec elle, elle gagne plus mais me paye une misère je suis indispensable et je sais qu’elle ne pourra se passer de moi. Quoi que si j’avais eu l’opportunité d’aller dans une université j’aurais choisi de faire marketing c’est mon domaine je m’y sens à l’aise…

« Kenzo ».

Affalé sur le grand lit, j’étais épuisé en fait Diane m’avait épuisé cette fille est une déesse au lit depuis que je l’ai connu je ne me lasse plus elle a des hanches vraiment à mon goût elle me rend fou complètement fou ! C’est d’ailleurs l’une des raisons pour laquelle je veux faire d’elle ma femme ce qui me semblait fou, ma femme !! Moi Nanfack Erick Kenzo je n’avais jamais songé dans ma vie être emprisonné dans un mariage avec une seule femme j’aimais ma liberté c’est ce qui me caractérisait le mieux ; nous n’étions pas officiellement fiancés mais elle connaissait ma famille vu que ma mère l’aimais beaucoup tout le contraire de mon père qui ne l’appréciais pas du tout c’est d’ailleurs à cause de lui que mon mariage avec elle n’est pas fixée et ne sommes fiancés cela m’arrangeais car je pouvais être libre encore et pouvoir coucher avec qui je veux sans avoir à penser à un quelconque engagement en cours ; vu de cette manière je donne l’impression de ne pas aimer ma compagne, et c’est vrai je ne l’aime pas vraiment la seule chose qui m’attirais en elle c’est sa façon de me procurer du plaisir comme personne du moins je le crois et le fait que mon père n’approuvait pas pour le moment m’arrangeait je ne comptais pas me battre pour une relation contre mon père, l’homme que j’admire le plus ; il a fait de moi celui que je suis aujourd’hui ce jeune homme de 25ans bien bâti avec tout en sa possession, richesse, belle vie et tout ce qui vient avec. Mr Nanfack le puissant milliardaire qui a tout sacrifié pour nous je lui ai vu se battre pour élever sa famille longtemps rabaissé j’ai connu la pauvreté dans toutes ses formes dans ma jeunesse nous étions si miséreux chaque fois que j’y pense j’en ai des trous dans le cœur ; ça avait été une période sombre de ma vie dont je préférais ne pas m’en rappeler…

Grâce à cet homme je pus arriver au bout de mes rêves et réaliser mon projet qui me tiens à cœur je ne suis hélas pas de ceux qui sont nées avec une cuillère en argent dans la bouche mon père m’avait enseigné une grande leçon de vie c’était mon modèle ; juste à son opposé, je n’étais pas dans la médecine mais je faisais dans l’immobilier j’ai ma propre agence et des propriétés que je vends à l’aide de mes agents c’est tout un cercle de travail que mon père m’a fait péniblement travaillé pour le mettre sur pieds et c’est pour cela que bien au-delà du respect, je lui donne mon admiration complète…

Je senti des mains se nouer autour de mon torse ce qui me ramena à la réalité, Diane était couchée sur moi toute joyeuse.

- Bb une fois de plus je suis satisfaite d’être avec toi.

- Pareil pour moi !! En posant ma main sur sa tête

- Dans ce cas pourquoi ne fais-tu pas pression sur ton père pour qu’il accepte notre union.

- Encore et toujours la même chose. Énervé.

- Mon cœur ne te fâche pas contre moi je ne fais que dire la vérité.

- Diane tu n’as que 23ans pourquoi cherches tu autant à ta caser dans la prison du mariage ?

- Je suis fatiguée d’attendre je veux que tu sois mon mari mon homme je veux être avec toi.

- Au contraire tu veux me posséder si tu trouvais quoi faire pour avoir de l’argent et t’occuper tu ne serais pas sans cesse sur mon dos avec cet histoire de mariage.

- Mais…

Je ne lui avais pas laissé parler je me suis levé, partit m’habiller elle me suppliait de rester mais j’étais déjà dans mes nerfs j’étais sortis furieux la laissant en larmes dans la chambre. Au fond je n’étais pas énervé je détournais pour ne pas avoir à en parler avec elle à nouveau comme à chaque fois pour en finir mal ; c’est donc à bord de ma range rover rouge que je quittai les lieux l’esprit ailleurs quand je reçus un appel de ma mère.

- Ken où es tu ?

- Mama pourquoi tu t’inquiètes ? Tu sais où je suis.

- Ton père n’aime pas quand tu passes la nuit dehors !!

- J’ai 25ans maman !!

- Mais pas pour ton père il va s’énerver une fois de plus tu sais qu’il n’aime pas ta copine.

- MERDE !!! avais-je crié

- Allô ???

J’ai raccroché quand je vis ce choquant spectacle sous mes yeux...

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