La limousine s'arrête soudainement, une douleur comprime mon ventre. J'ai envie de vomir après avoir vu toutes ses horreurs.
Jessica est restée là, dans ce camion mort et personne ne s'occupera de son corps. Elle avait le droit à un enterrement digne de son nom ! Elle ne méritait pas cette vie !
Cet homme sort mais moi, je ne fais pas un seul geste bien que je sais qu'il va venir me sortir de force de cette voiture.
Je mets ma tête entre mes mains et ravale mes larmes encore, mais je sais que quand je vais me retrouver seule. Je vais finir par les verser. Une main ferme entoure mon coude, il me force à sortir. Je devrais me débattre, le frapper avec toute la force qu'il me restait, mais je n'ai rien fait. Absolument rien. Je me suis contenté de sortir calmement de cette limousine et je le suis comme un chien suivrait son maître.
Pourquoi ? Tout allait pourtant si bien !
Ma mère avait raison, elle sentait que quelque chose de grave allait arriver, mais je ne l'ai pas écouté et je suis quand même sorti alors que je savais très bien que quand ma mère s'inquiète, il se passe toujours quelque chose et voilà la preuve. Je me retrouve avec un tueur.
Des dizaines de gardes sont devant l'énorme portail, ils s'inclinent et nous laisse passer. Des bons toutous.
Cet homme ouvre la porte d'un manoir je suppose que c'est le sien, il me fait avancer avec lui, mes pieds pénètrent alors ce manoir qui me glace le sang. Tout est sombre, absolument tout. Tous les meubles sont noirs et ça me fait plus peur qu'autre chose. Il referme la porte brutalement et je sursaute légèrement, je regarde autour de moi et mord nerveusement mes lèvres jusqu'à ce que je sente un goût métallique sur ma langue alors je cesse mon supplice.
- Pourquoi je suis ici ? Dis-je sèchement.
Il enlève sa grande veste et ses gants et les pose sur ce canapé sombre, il se retourne vers moi en craquant sa nuque et ses doigts. Je recule à chaque fois qu'il fait un pas vers moi.
- Pourquoi je suis ici ? Je répète.
- Parce que c'est ce que j'ai décidé.
- Et qui êtes-vous pour avoir décidé de ce que je dois faire ou pas ? Dis-je entre mes dents ne pouvant plus me retenir d'être en colère.
- Un homme qui ne va pas tarder à te faire du mal si tu ne fermes pas ta jolie petite bouche.
Il pose ses deux mains sur chaque côté de ma tête et me regarde droit dans les yeux, je fuis encore son regard et je l’entends sortir un rire rauque.
- Un de vos hommes ont tué ma meilleure amie. Dis-je avec haine.
- Je le sais, elle a voulu s'enfuir comme tu avais essayé de le faire.
- Alors pourquoi je suis toujours en vie ? Pourquoi ne pas m'avoir tué aussi !
Il se redresse et je vois ses poings se serrés, il reprend ma main dans la sienne et je me débats cette fois-ci pour qu'il me lâche mais je m'arrête quand je me rends compte que cela ne va servir à rien.
- Tu vas gentiment rester dans cette chambre et ne plus ressortir.
Il ouvre une porte d'une chambre un peu plus lumineuse que le salon et me pousse dedans. Il me jette littéralement sur ce grand lit moelleux. Il se met face à moi en mettant ses mains dans les poches de son pantalon.
- Parmi ces femmes, tu as été la choisie.
Je siffle entre mes dents et le fusille du regard.
- Choisie ? C'est une blague là ?
- Vois-tu un sourire amusé sur mes lèvres douce Allison.
Je cesse de respirer après avoir entendu mon prénom sortir de sa bouche.
Comment connait-il mon nom ?
- Comment-
Il me coupe :
- Penses-tu réellement que je kidnappe des femmes sans connaître leurs identités ?
- Vous êtes un monstre !
- Je te suit depuis bien longtemps, toi et ta meilleure je vous ai suivis, chaque geste, chaque sorti absolument tout, j'étais au courant de tout ce que vous faisiez. Mon dieu, comment j'ai fait pour ne pas m'en rendre compte ?
- Aller au diable !
- Je le suis déjà ma douce.
Je le tourne le dos et croise mes bras contre ma poitrine. Bordel cet homme est un psychopathe !
- Vous êtes un homme sans cœur, vous tuez, vous violez et torturez des femmes innocentes ! Comment pouvez-vous dormir la nuit ? Comment pouvez-vous continuer à respirer même après les horreurs que vous avez commises ?
- La femme qui a été violé a été reconnue coupable d'un meurtre d'une femme enceinte, elle a démembré cette femme et elle en été fière. Toutes les autres ne seront pas violé, mais vendu.
Je ferme les yeux et j'ai soudainement envie de vomir. Je me lève d'un seul coup et court vers cette porte qui doit être la salle de bain et j'ai eu raison, je tombe face aux toilettes et m'accroche à cette cuvette en vomissant le peu de nourriture que j'avais.
Je sens une ombre derrière moi mais je souffre bien trop pour faire attention à cet homme. Je tire la chasse d'eau et me redresse avec beaucoup de mal, je pars rincer ma bouche plusieurs fois pour enlever cette odeur dégoûtante de ma bouche.
Je me regarde dans la glace, je ne ressemble à rien. Je suis horrible.
- Tu as des vêtements juste ici et tout le nécessaire pour faire le reste. Dit-il sèchement.
Il s'en va en claquant violemment la porte. Je m'écroule en me glissant contre ce mur et met ma tête entre mes jambes en éclatant enfin en sanglot. Je libère ce poids qui comprimé mon cœur et je me sens un peu plus libre.
Je suis tellement écœuré, je n'arriverais plus à sortir ces images atroces de mon visage. Le corps de Jessica mourant dans mes bras, les corps de ses deux hommes morts et les cris de cette femme.
Comment pourrais-je vivre après tout ça ?
Lentement, je me lève. Ma tête tambourine et je n'arrive même pas à tenir debout, je m'agrippe aux murs pour m'aider. J'allume l'eau du robinet et je rince mon visage pour enlever le maquillage coulé, je souffre mais j'essaye de ne rien laisser paraître. Forte, je dois rester forte quoi qu'il en coûte comme me la toujours appris mon papa. Je prends les vêtements qui étaient posé sur le coin de la baignoire je les serre dans mes mains avant de les jeter plus loin sur le sol. Mais je me regarde et déglutit en voyant l'état de ma robe. Elle était déjà très courte de base mais là on aurait presque vu mon sous-vêtement. Je ne voulais pas les porter, je ne voulais pas faire ce qu'il m'a dit mais je me rends compte que je n'ai pas d'autre choix que de le faire. Alors, je rentre dans la douche après avoir retiré mon vêtement sale. J'allume l'eau chaude et ferme les yeux quand je sens celle-ci rentrer en contact avec mon corps faible. Un soupire de s
- Maintenant tu manges. Je secoue négativement la tête et me met au milieu du lit en ramenant mes jambes à ma tête. Je l’entends jurer dans sa barbe puis il s'approche de moi avec le plateau dans ses mains. Il s'assoit sur le lit près de moi et tend un verre d'eau. - Tu bois maintenant Allison et je ne répète plus. - Je n'ai pas faim... - Je déteste qu'on me mente mon ange. Là je ne te demande pas de manger mais de boire. - Je- Il me coupe en me forçant à boire, je bois malgré tout, tout le verre car j'avais très soif et je ne pouvais plus m'arrêter d'avaler cette eau. - Et bien, j'avais raison. Dit-il amusé. Il me ramène le plat mais je le repousse car j'ai une nausée. Il le remarque et repose le plateau sur la table basse. - Je veux être seule, je veux être seule. Je répète plusieurs fois avant de me coucher sur ce lit, je mets la couverture
Brutalement, il me dépose sur ce lit et je me demande même comment les lattes ont-ils pu encore tenir. Il fait quelque pas en passant ses mains sur son visage puis s'arrête. Je baisse la tête ne voulant pas rencontrer son regard, je m'enfonce dans ce lit et joue nerveusement avec mes doigts. - Tu as voulu t'enfuir. - Je ne veux pas rester ici ! - Tu baisses d'un ton ! Je relève la tête et le regarde, je pose ensuite mes yeux sur ma cheville gonflée. - Quelle folie de sauter de cette baie vitrée ! - Tu m'as enfermé dans cette putain de chambre ! Je ne veux pas rester ici ! Répétais-je. - Je viens de te dire de baisser d'un ton, ta cheville est la cause de ta folie. Elle va rester comme ça jusqu'à ce que tu prennes conscience de ce que cet acte t'aura causé. Il met ses mains dans ses poches et s'approche de moi. - Je peux savoir ce que tu faisais dans cette c
Combien de jour je suis enfermée dans cette chambre ? Je n'en ai aucune idée, cet homme n'est plus revenu depuis ma tentative de fuite. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Je n'en ai aucune idée aussi. Je me recroqueville sur moi-même en fermant les yeux, il y'a cette peine qui me ronge l'estomac et qui ne veut pas le quitter. Comment on réagit les parents de Jessica en apprenant sa mort ? Ma famille a-t-elle perdu espoir de me retrouver ? Sans doute, elle doit maintenant penser que je suis moi aussi morte mais que personne n'a retrouvé mon corps. Je souffre, je souffre parce que j'ai la mort de ma meilleure amie sur ma conscience, parce que je n'ai pas su la protéger comme il le fallait. J'ai failli à ma promesse, celle que j'ai tenu à sa famille. Je leur avais pourtant promis que j'allais la protéger au péril de ma vie. J'efface mes larmes. Je me lève de ce lit et m'approche à grand pas de cette porte qui est resté fermé depuis bi
La porte s'ouvre quelque heure après sur une femme qui doit avoir une quarantaine d'année, elle entre dans la chambre un plateau à la main puis referme la porte. Elle s'approche de moi en souriant mais je me contente de lui tourner le dos car je n'ai aucune envie de parler avec qui que ce soit. - Bonjour je suis Olivia Mikason, je travaille avec monsieur Carington et il m'a demandé de te donner à manger. Je reste toujours silencieuse et efface mes larmes, merde ! Je dois arrêter de pleuré je suis trop, beaucoup trop faible. - Écoutez mademoiselle, je sais que c'est compliqué et que vous ne voulez pas parler mais vous devez manger car cela peut nuire sur votre santé c'est vous continuez comme ça. Elle allait retirer la couverture mais je suis plus rapide qu'elle, je me redresse en la fusillant du regard. - Ramenez immédiatement cette nourriture, je ne mangerais rien de toute façon ! Dégagez de cette chambre ! Crach
Trois, quatre, cinq jours ou peut-être même une semaine que je suis ici, enfermé dans le noir. Mon corps je le sens me lâcher petit à petit. J'étais faible et je n’arrivais même pas à faire un geste. J'étais complètement allongé sur le ventre sur le sol les yeux à moitié fermés, des insectes marchent sur mon dos et pourtant c'est le peu qui m'apportait. Je voulais hurler à l'aide mais je ravalais immédiatement ma langue. Je dois tenir, mais combien de jour encore ? Je sursaute et gémis douloureusement quand j'ai bougé mon corps, la porte s'ouvre brutalement et la lumière du couloir aveugle mes yeux que je les ferme immédiatement. Une silhouette s'approche de moi et je sais d'ores et déjà que ce corps l'appartenait, il s'accroupit près de moi et je le sens toucher mes cheveux sales avec ses doigts.Il faut que je sorte d'ici parce que si ça continue comme ça, je mourrais, et je ne veux pas l'être pour l'instant. - Je veux sortir... Dis-je faiblement.&
PDV de Aaron : - Aaron il serait mieux de nuire ce gang, il pose beaucoup trop de problème. Mon bras droit : William qui est assis en face de mon bureau le regard presque inquiet me songe sérieusement, je masse mes tempes afin de pouvoir trouver une solution. - Nous devons prendre Tépito, nous n’avons pas le choix. Je relève la tête vers lui et le regarde rageusement. - William je sais très bien ce que nous devons faire, prendre Tépito voudra dire que nous déclarons la guerre, je ne veux pas prendre le risque de tout perdre en exécutant cette solution. Nous devons réfléchir comment nous pouvons accéder aux terres de Mexique sans nous faire prendre, y aller tête baissée c'est carrément du suicide. Je m'enfonce dans mon siège en mettant mon poing devant ma bouche. - Je peux les nuire, je les avais prévenus que je ne comptais pas rigoler avec eux, mais je pense que le messag
- Préparez-vous nous atterrissons à Tépito dans moins de cinq minutes. Dis-je en chargeant mon arme. Je répète, dès que nous allons atterrir, les coups de feu vont déjà commencer. On tire sur tout ce qui bouge, les hommes de Francesco doivent tous mourir sans exception. On le retrouve et on le tue aussi. Mes hommes acquissent en hochant leurs têtes. Le jet se pose sur le sol et je me précipite de détacher ma ceinture. Je me lève et je sors de l'engin en mettant mon arme devant moi pour me protéger. Rien pour l'instant. Je fais signe de la tête à mes hommes pour qu'ils me suivent. - Aaron ce n'est pas normal ! Nous devrions normalement déjà être en train de tirer ! Il y'a quelque chose qui ne va pas. Dit Sébastien en arrivant à mon niveau. Je m'arrête dans ma course et le regarde. - Les hommes de Francesco devaient être poser ici même devant ce putain de jet en train d'essayer de nous tuer ! T