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Chapitre 6

Dallas embrassa du regard la voiture sublimissime garée juste devant l'immeuble du journal d'où elle sortait. À l'intérieur de cette merveille, se trouvait Omer qui lui fit un signe de main dès qu'il l'aperçut. Ignorant la foule dans les environs, elle poussa un cri de surprise et empressa ses pas pour mieux admirer cet objet de luxe. Très attiré par des voitures de sport, Omer ne ratait jamais d'en ajouter à sa collection dès qu'il en avait l'occasion. Il avait suffisamment de moyens pour s'offrir tout ce qu'il voulait en particulier ce genre de voiture qu'il affectionne tant.

— Tu penses quoi de ma nouvelle voiture ? Demanda-t-il en souriant.

— Elle est vraiment superbe, répondit-elle en s'enfonçant confortablement sur le siège de la Ferrari. Je parie que tu as grimpé les enchères pour rentrer avec cette magnifique voiture. Après tout, tu étais déterminé à l'avoir. Je n'en suis pas moins surprise. Félicitation !

— Merci Dallas. Eh oui, j'ai dépensé énormément pour l'acquérir. Tu sais bien que je n'aime pas subir une défaite. Un participant m'a donné du fil à retordre en faisant une surenchère. J'ai dû faire une offre plus alléchante pour ne pas rater cette opportunité. Tu aurais dû voir l'expression de son visage dès qu'il s'est rendu compte qu'il avait littéralement perdu.

— J'aurais vraiment voulu être présente à cette soirée, tu sais ?

— Suzanne m'a été d'une très bonne compagnie. J'ai passé une excellente soirée avec elle.

— Je croyais qu'elle n'était pas disposée à t'y accompagner.

— C'est ce que j'avais cru également avant qu'elle ne se présente à mon appartement. J'ai été quand même ravi.

— Tant mieux alors.

— Accroche-toi Dallas.

Avant qu'elle n'ait eu le temps de mettre la ceinture de sécurité, Omer avait fait crisper les pneus de sa bagnole dans un virage.

— Tu t'adaptes absolument bien avec cette Porsche, lança-t-elle alors qu'il s'engagea sur une route menant à leur lieu de travail.

Il afficha un sourire alors qu'il accélérait

— Alors Comment a été cette émission ? Demanda-t-il.

— Très bien, répondit-elle hâtivement. Merci infiniment de m'avoir présenté ton amie. Tu m'as été d'une grande aide. Je pense pouvoir retarder la vente de cette fondation avec cette émission. Il fallait que je trouve un moyen pour convaincre la fondatrice.

Il sortit de la boîte à gants une enveloppe qu'il tendit à Dallas.

— C'est ma contribution. Je t'en prie ne décline pas mon offre. Tu l'as fait quand j'ai voulu racheter cette fondation alors que j'avais insisté.

— Je ne refuserai pas une offre venant de toi cette fois-ci. Cette fondation en a vraiment besoin. Merci à toi, ajouta-t-elle en prenant l'enveloppe.

— as-tu pu te montrer convaincante à cette émission ? S'enquit-il.

— Enfin, j'espère. Tu me le diras dans moins de deux minutes. On la passera dans l'un des canaux. Peux-tu allumer la radio, s'il te plait ?

— Bien-sûr.

Il alluma la radio et la voix de Dallas résonnait dans l'habitacle. Tout deux furent à l'écoute.

« Je représente ici, sur ce plateau les femmes victimes de violence conjugale sur le continent Américain. La fondation que nous avons la charge de présider SAF s'attelle depuis 17 ans maintenant à venir en aide à ces âmes sensibles qui sont abusées par ceux qui devaient les protéger et qui n'ont pas d'autre alternative que de souffrir dans le silence. Nous leur apportons notre soutien et les amenons à prendre conscience de leurs droits. C'est ainsi que, de par la fondation, plusieurs filles mariées précocement ont pu reprendre le chemin des classes... Fort malheureusement, depuis près de deux ans, l'association connaît des difficultés qui la contraignent à fermer les portes. Non seulement elle est dans l'incapacité d'assurer ses obligations envers ses protégées, mais aussi son existence se trouve menacée. SAF se tourne par mon visage vers vous pour faire appel à votre bonne volonté. Par votre soutien, des milliers d'âmes connaîtront le soulagement et l'épanouissement dans leur foyer. Votre décision pourra soit anéantir la dernière lueur d'espoir ou apporter le sourire à un visage. Je vous remercie. »

— Tu étais parfaite. Ne t'inquiète pas ! tu obtiendras le résultat Voulu.

                                *        *

— Te voilà Dallas, lança Suzanne dès qu'elle l'aperçut dans le hall. Madame Callen voudrait te voir dans son bureau. Tu devrais te dépêcher.

— D'accord ! Omer, on se voit plus tard.

— Très bien. Je te devancerai. 

Elle empressa les pas pour rejoindre le bureau de sa patronne. Que ne fut sa stupéfaction lorsqu’elle aperçut Shawn à travers la porte du bureau. Elle croisa le regard meurtrier de ce dernier et en déduit que cette visite n'était guère une visite de courtoisie.

— Bonjour Madame Cooper.

— Bonjour Dallas, prenez siège s'il vous plait.

Elle s'exécuta sans quitter du regard Shawn qui semblait irrité. Puis-je avoir une idée de ce qui se passe ici ?

— Je vous ai fait venir concernant le projet de campagne que vous avez mené pour récupérer les fonds dans le but de sauver la fondation. Tous les journaux en parlent d’ailleurs.

Elle porta un regard interrogateur sur sa patronne et fixa Shawn qui semblait inquiet.

— Mr Lodge veut absolument que vous arrêtiez votre campagne. Cela semble être une menace pour son projet.

— Je représente une menace pour son projet ? Répéta-t-elle en prenant un air confus. Quelqu’un peut-il m'expliquer pourquoi je devrais arrêter ma campagne et ce que ça a à voir avec monsieur Lodge ?

— J’ai l’intention de racheter cette fondation pour une bonne cause et j’ai presque financé les travaux pour qu’on la rénove, répondit-il sur un ton glacial.

Dallas demeura interdite. Visiblement surprise, elle dirigea un regard colérique vers lui. Il ne manquait plus que ça. Que son ex soit le prétendu acheteur.

— La fondatrice était sur le point de me vendre cette fondation, mais du jour au lendemain, elle change d'avis et comme pas hasard, il s'avère que votre employée y est pour quelque chose. Déjà que j'ai choisi votre agence pour la rénovation du bâtiment je ne permettrai pas que l'un de vos employés soit un obstacle pour à projets.

Au fur et à mesure qu'il parlait, Dallas sentit de l'animosité monter en elle. Se rendre compte qu'il allait à nouveau lui fait vivre l'enfer la fit pousser un grognement de frustration.

— Morgan, lâcha-t-il, la mâchoire crispée. Cette fondation m’intéresse et son emplacement convient à mes projets. Je veux que vous arrêtiez de vous interférer dans mes plans.

Elle se leva d’un bond de son siège dardant un regard menaçant. Shawn se redressa pour affronter son regard en s'appuyant contre son siège.

— Vous n'avez aucun droit d'exiger quoi que ce soit venant de moi et je veillerai à ce que vous ne possédiez pas cette fondation. Je vous en fais la promesse, cracha-t-elle acerbement.

— Vous finirez par y renoncer. Je vous en fais également la promesse, râla-t-il en se levant à sa hauteur.

Dallas s'extirpa du bureau en trombe sous le regard sévère de Shawn.

— Je suis sincèrement désolée que nous soyons arrivés à ce genre de confrontation, lâcha la directrice gênée.

— Elle ne s'arrêtera pas, c'est tout elle, lança-t-il sur un ton cassant. J'ai besoin de cette fondation madame Cooper. Utilisez un moyen de pression sur elle. Servez-vous de son poste comme si elle refusait d'y renoncer.

— Dallas fait partie de mes meilleurs employés ; et non ! je ne prendrai pas le risque. Et puis vous n’avez aucun droit sur cette agence pour exiger quoi que ce soit. Vous n’êtes qu’un simple client parmi tant d'autres.

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