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Chapitre 7.

   Les policiers ont commencé à crier en disant "Où sont tes parents ? Où sont les parents de cet enfant ?"

La mère de Joël s'est vite approchée en disant "Je suis là,  je suis sa mère" 

--POLICIER 1 : Voulez-vous qu'on parle ici devant tous ces gens ou bien à l'intérieur ?

--MÈRE DE JOËL : À l'intérieur Mr (toute paniqué.)

Joël pleurait déjà.  Aurélie avait les mains sur la tête et Sandrine aussi. 

Ils sont allés à l'intérieur et tous les gens qui regardaient sont rentrés chez eux.

     Noé et Brenda étaient déçus car ils voulaient observer la scène. Noé a proposé à sa sœur d'aller puiser l'eau là-bas en espérant entendre leur conversation. 

Ils ont pris les seaux et ils sont partis et net quand ils sont arrivés,  ils ont croisé Aurélie qui était en train de fermer le portail.

--AURÉLIE : Revenez après pardon. 

Ils sont rentrés chez eux.

       Tout le monde était au salon. Chacun avait pris place,  sauf Joël, Pélagie et les policiers. Joël avait toujours les mains menottées et la bouche scotchée.  Tout le monde était calme, et ébahi.

--POLICIER 1 : Bonsoir maman (s'adressant à la mère de Joël). Nous sommes navrés d'être venus ici à la hâte, sans vous prévenir. 

--POLICIER 2 : Nous n'avions pas le choix.  Je laisse la parole à cette jeune demoiselle(Pélagie).

Elle qui était plutôt zen et sûre d'elle, s'est mise à pleurer et le pauvre Joël ne comprenait rien. Lui aussi pleurait déjà et ses yeux étaient devenus rouges. 

--PÉLAGIE : (En pleurant). C'est lui qui m'a mise enceinte. Papa, quand vous n'étiez pas là je l'ai invité à la maison et c'est là qu'il m'a violée et…

Elle n'a même pas fini de parler que Joël a commencé à s'agiter pour enlever les menottes de ses mains. Il essayait tant bien que mal de parler mais, en vain. 

Au même moment, la mère de Joël s'est levée et a mis les mains sur la tête. 

--MÈRE DE JOËL : Joël tu veux me tuer? Joël tu veux me voir morte? Où est passée l'éducation que tu as reçue ? à 12 ans? J'ai fait quoi au bon Dieu?

Elle s'est emportée sans même donner la possibilité à son fils de s'exprimer. 

Les parents de Pélagie ne faisaient qu'appuyer ses dires.

Sandrine et Aurélie se regardaient seulement en mode "Yes, Joël a fait fort".

--MÈRE DE PÉLAGIE : Donc comme tu as déjà quelques poils aux fesses tu penses que tu es grande, hein Pélagie? Bordelle! Tu me souilles, tu souilles ta famille ! Petite pute de ton état. 

--POLICIER 1 : Après tout c'est votre fille! Madame, contrôlez vos mots. On ne traite pas ses enfants ainsi.

--POLICIER 2 : Je suis d'accord.  Pélagie, explique nous réellement ce qui s'est passé,  dans les moindres détails. 

                                                                     

 --PÉLAGIE : C'était quelques semaines avant que les cours commencent. Je suis venue dans ce quartier pour voir une amie et j'ai croisé Joël vers la boutique.  On a causé et il m'a dit qu'il s'ennuyait et qu'il voulait que je lui propose un truc à faire. Vu qu'il n'y avait personne à la maison, je lui ai donc proposé de venir avec moi pour qu'on joue au baby-foot. C'est comme ça qu'il m'a suivie… Arrivés à la maison,  nous nous sommes dirigés dans ma chambre vu que c'est là qu'est mon mini baby-foot. On a commencé à jouer jusqu'à ce qu'il commence à me dire comment je suis belle, comment il veut essayer ce qu'on appelle "faire l'amour ‘’ avec moi. J'ai refusé en disant que nous sommes jeunes et qu'il n'a que 12 ans. Il s'est fâché et il s'est mis à me déshabiller. J'ai essayé de me battre mais il était plus fort que fois. J'étais nue quand il m'a poussée sur le lit. Il m'a arrêtée et je ne pouvais plus bouger. C'est là qu'il  a sorti son truc pour mettre dans mon truc.

   La mère de Joël s'est levée et elle a commencé à boxer son fils de toutes ses forces. Les policiers ne faisaient que regarder. Aurélie et Sandrine essayaient tant bien que mal de stopper leur mère mais, en vain. La mère de Pélagie et son frère (de Pélagie) la grondaient en disant *Tu mens, un petit garçon de 12 ans ne peut pas te violer, voire même t'enceinter. Dis-nous la vérité/Je ne savais pas qu'il avait 12 ans.*

Tout le monde était perdu.

--PÈRE DE PÉLAGIE : Bon arrêtons comme ça et agissons en grand! Veuillez vous asseoir. 

Si c'est vrai que ce jeune homme a violé ma fille, je ne le punirai pas. Un garçon de 12 ans n'est pas conscient !

Reste à savoir si c'est vraiment lui le père car je connais ma fille!

--PÉLAGIE : Mais papa, comment est-ce que tu peux dire ça ?

     Ça faisait deux ans que Pélagie menait une vie pas bien. Et pour cacher toutes ses bêtises,  elle a choisi le pauvre Joël. Elle a insisté parce qu'elle savait qu'il finirait par céder. 

Pélagie sortait et couchait avec plusieurs garçons pour de l'argent. Parmi eux, il y avait un qu'elle aimait vraiment et c'est de lui qu'elle était enceinte, enfin, c'est ce qu'elle pensait. Furieux, il lui a demandé de mettre ça sur la tête d'un autre. Elle a essayé de parler avec ses autres copains qui ont tous refusé. Comme Joël était un peu naïf,  elle a réussi à le berner. Le pauvre!

Il était jeune, si jeune même,  mais avait des problèmes d'adultes. 

Ils ont causé pendant des heures et les policiers ont décidé d’attendre qu'elle soit au moins à moins 4 mois de grossesse pour faire le test d'ADN avant d'accuser Joël de quoi que ce soit.

C'est en partant qu'ils ont enlevé les menottes sur les mains de Joël, et le scotch.

Ils sont sortis et le portail est resté ouvert. Les bruits ont alerté Noé et sa sœur. 

Ils ont pris le seau pour aller puiser l'eau quand ils ont entendu la conversation.

--MÈRE DE JOËL : Donc tu connais déjà ça Joël ? 

--JOËL : Non maa je jure qu'elle ment. Je ne sais pas pourquoi elle a fait ça. Je n'ai jamais touché une fille.

--MÈRE DE JOËL : Espérons que tu dises la vérité.  Parce que si cet enfant est de toi, hum... Et si ton père apprend ça,  tu le connais nor?

--AURÉLIE : Je t'ai toujours dit que les gens avec qui tu marches là.  Voilà que ta sœur te suit déjà…

Sandrine a fui et est allée se coucher…

Le mot que Noé et Brenda ont retenu c'est  "enceinter".

Ils étaient choqués.  Brenda n'arrivait pas à croire ce qu'elle venait d'entendre. Noé ne faisait que rire, car dépassé par la situation.

Elle a regretté le fait d'avoir été curieuse car elle aurait préféré ne pas être au courant de cette histoire. 

   Deux mois et deux semaines étaient déjà passés. 

Les 4 tourtereaux se voyaient rarement,  et se saluaient. 

Noé et Brenda avaient évité d'aborder le sujet de peur qu'on ne les traite d'espions. Même les congés étaient déjà déjà passés.  Joël a eu 13 ans pendant cette période…

À l'école,  les deux bandes que Brenda avait réunies s'étaient détachées et Brenda avait choisi Linda et Marticia. Le premier trimestre est passé,  elle est sortie deuxième et Dimitrie premier.

Pélagie de son côté était déjà à quatre mois de grossesse.

Le test avait été fait et ils attendaient les résultats. 

Noé et Sandrine n'étaient plus ensemble. 

    Une semaine après le test, les résultats sont sortis.

Les policiers et les parents de Pélagie sont venus chercher Joël et sa famille un jeudi. Il devait être ou 6h45 ou 7h.

La mère de Joël et ses sœurs étaient paniquées.

Joël était plutôt neutre : il n'exprimait aucune émotion, il ne parlait pas. Son physique était normal.  Pas de sourire, pas de front plié, rien. Il était là, assis derrière la voiture, les mains menottées. 

Pélagie de son côté était agitée et on ignorait la raison. 

Elle était assise près de Joël et elle ne faisait que le regarder. Son visage était pâle.  Elle essayait de parler avec lui, de le taquiner même mais rien. Elle faisait plusieurs trucs à la fois : Elle chantait,  bavardait, bougeait etc… Bref elle s'agitait.

     Le père de Pélagie était un homme droit et honnête. 

Il connaissait sa fille, même son côté sombre. Il la voyait souvent dans des coins bizarres, et lui demandait de rentrer après l'avoir grondée bien sûr.  C'était une famille très stricte. Il savait au fond de lui que sa fille mentait et que Joël était innocent. Mais il voulait d'abord voir les résultats avant de confirmer. 

Mais sinon il était véridique,  voire même très!

Quand ses enfants avaient tord face aux autres enfants,  il le faisait savoir clairement sans prendre le parti de ses enfants : C'était un homme droit.

    Noé et sa sœur sont sortis et ont vu deux voitures de police qui étaient déjà loin. Ils ont directement pensé à Joël. 

--BRENDA : Joël me déçoit hein, massah.

--NOÉ : J'ai bien réfléchi et je crois que nous ne devons pas le juger sans  vraiment connaître l'histoire. Et même si on la connaissait, qui sommes-nous ? Dieu nous demande de ne pas juger afin que nous aussi nous ne soyons pas jugés. (Matthieu 7: 1 Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés.)

--BRENDA : Tu as raison Noé.  Et même s'il a fait un truc, nous devons plutôt l'assister et le conseiller car c'est notre ami avant tout. Ne regardons pas seulement son côté négatif,  mais regardons son positif.

--NOÉ : Tu as tout compris.  Et puis, nul n'est parfait, si ce n'est Dieu lui-même. 

--BRENDA : J'ai aussi lu dans la bible que Dieu nous aime malgré nos péchés et c'est pourquoi ils nous pardonnent.

--NOÉ : Oui Brenda, la bible dit qu'il est juste et fidèle pour pardonner. Alors prions pour notre ami Joël afin que tout ce que l'ennemi a planifié pour détruire sa vie soit nul et sans effets. Prie dans ton cœur en marchant,  je ferai de même...  

Ils étaient tout petits, mais très sages. Ô les enfants!

Ils priaient avec une telle sincérité,  et une innocence incroyable. 

     Une fois à l'école,  les frères sont allés dans leur classe voir leurs amis, en attendant la maîtresse. 

Ils sont tombés sur une scène mais vraiment bizarre.

Fotso était en train d'appuyer les fesses d'une fille pendant que les élèves applaudissaient. Ils se sont regardés sans mot dire.

Brenda a mis les mains sur la tête,  en s'approchant du cercle qu'avait formé les élèves.  Noé est allé voir son ami pour lui demander d'arrêter ça, il a refusé et Noé n'a pas insisté.  Pour éviter de voir cette scène ignoble, ils sont sortis et c'est là qu'ils ont croisé Dimitrie, Linda et Marticia.

Noé est allé voir son ami et Brenda a fait de même. 

--BRENDA : Vous êtes en retard aujourd'hui hein (en regardant sa montre).

--LINDA : On t'a attendue au carrefour jusqu'à. 

--BRENDA : Oups je suis désolée.  Mes pensées étaient tellement ailleurs que j'ai oublié qu'il fallait qu'on se rencontre là-bas pour cheminer ensemble. 

--MARTICIA  : À ton jeune âge ?

--BRENDA : Haha laissez seulement.  Ça dit quoi alors?

--NOÉ : Fotso est en train d'appuyer les fesses d'une fille en classe. 

--DIMITRIE : Ça ne m'étonne pas, il est trop bizarre. Il aime les faux trucs comme ça. 

--NOÉ : Je suis dépassé.  Il faut qu'on lui parle sérieux,  on ne peut pas le voir faire ça et on le laisse.

( Matthieu 18:15-22

15 Si ton frère a péché, va et reprends-le entre toi et lui seul. S'il t'écoute, tu as gagné ton frère.

16 Mais, s'il ne t'écoute pas, prends avec toi une ou deux personnes, afin que toute l'affaire se règle sur la déclaration de deux ou de trois témoins.

17 S'il refuse de les écouter, dis-le à l'Église; et s'il refuse aussi d'écouter l'Église, qu'il soit pour toi comme un païen et un publicain.)

Les Joël étaient déjà arrivés à l'hôpital et ils attendaient calmement dans la salle d'attente.

Le ventre de Pélagie avait déjà gonflé,  ce qui attirait l'attention des gens. D'autres se moquaient, d'autres avaient pitié,  et d'autres passaient tout simplement en disant "C'est sa vie, c'est son choix".

Au même moment,  le téléphone de la mère des Joël a sonné et elle s'est éloignée pour répondre : C'était son mari. 

--MÈRE DE JOËL : Allô chéri c'est comment?

-- Ça va ma chérie et toi?

--MÈRE DE JOËL : Ça va! Je suis à l'hôpital comme ça. 

Elle s'était trahie sans faire exprès.  Elle avait promis de ne rien dire à son mari. Elle avait décidé que si les résultats étaient négatifs,  son mari n'allait pas être au courant de cette embrouille. Au cas contraire, elle devait lui dire la vérité.

--Tu fais quoi à l'hôpital tôt le matin ? Qu'est-ce qui ne va pas? Pourquoi tu ne m'as rien dit?

--MÈRE DE JOËL : Bon chéri c'est une longue histoire.  Rejoins moi à l'hôpital que tu connais là. 

Elle est allée s'asseoir sans rien dire à personne. 

   C'était un homme plutôt strict. Ses enfants avaient beaucoup peur de lui. Il s'était toujours battu pour sa famille qu'il aimait tant, et faisait de son mieux pour qu'elle ne manque de rien. C'est vrai qu'il n'était pas toujours présent physiquement mais, il les appelait tout le temps et dès qu'il avait un temps libre, il venait voir sa famille. Parfois même c'est sa femme qui partait le voir pour deux ou trois jours. 

    Ça faisait un bon moment qu'il n'avait pas revu sa famille. Il a donc décidé de prendre deux semaines pour le faire et c'est ce qu'il a fait. 

15 minutes après,  il était à l'hôpital. Il les a vus de loin et il était content bien qu'ils se demandaient ce qu'ils faisaient là. Il s'est approché d'eux et directement,  un médecin s'est approché en disant : "Suivez nous, nous avons les résultats du test."

     Noé et Dimitrie ont parlé à Fotso qui ne voulait rien comprendre.  Il disait que ce qu'il faisait ne tuait pas et qu'il fallait qu'il profite avant de mourir. La fille avec qui il le faisait s'en foutait aussi des reproches. 

Sauf que le fils du directeur qui était dans la même classe qu'eux est allé tout balancer à son père qui les a bien fouettés. 

   À moins de trois minutes de la sonnerie, Les Chanelle sont arrivées. 

Brenda et sa bande sont allées les voir dans le but d'une réconciliation. 

--BRENDA : J'aimerais que nous soyons en bons termes, même si on ne marche plus ensemble. 

--CHANELLE : C'est sans soucis les filles. 

Elles ont causé et rigolé pendant un petit moment avant qu'on ne sonne 

La suite de cette histoire est intitulée : L'amour de ma vie et l'homme de ma vie.

C´est disponible sur cette plateforme.

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