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CHAPITRE 4

#LA_REUNION_DE_SON_PERE

#EPISODE_4

Deux ans encore étaient passés, la femme de Rolis avait donné naissance à son deuxième garçon.

Depuis son retour du Cameroun, il avait décidé de mettre des draps blancs sur cette partie de sa vie. Il n'avait jamais accepté de parler de ce qui s'était passé dans la brousse à sa femme... D'autant plus que Memkam le lui avait interdit

Il avait recommencé à avoir des rêves où la corneille faisait des apparitions pour lui demander de retourner au village.

Non seulement il ignorait les rêves, mais il avait aussi décidé de ne pas en parler à Valérie

Ce matin, au moment de sortir de la maison pour regagner leurs différentes occupations, la famille avait trouvé une colonie de Corneille posée dans leur jardin. Parmi eux, Rolis avait remarqué la corneille à un œil jaune et il s'était effrayé.

Dès qu'ils étaient sortis, les oiseaux se sont envolés. Personne n'avait rien dit sur le coup parce qu'ils étaient un peu en retard... Ce n'était pas aussi la première fois que la famille faisait face à un phénomène étrange. Pour Valérie, ça devenait déjà quelque chose de sérieux et de dangereux pour ses enfants

Ce jour, Rolis était rentré un peu tard du travail, parce qu'il voulait absolument dépanner une voiture qui avait déjà trop durée dans leur garage.

Valérie : bonsoir chérie comment était ta journée ? 

Rolis venait de faire son retour à la maison ce soir. Sa femme lui passait les salutations en l'aidant à le débarrasser de son par-dessus

Rolis : j'ai passé une bonne journée. Mais rien ne peut égaler le bonheur que j'ai, lorsque je traverse cette porte chaque soir pour vous retrouver. Et de ton côté, les enfants ne t'ont pas trop dérangé ?

Valérie : non, ma journée était plutôt bonne, surtout que j'étais à l'école de Rayan aujourd'hui et il a eu de très bonnes notes.

Rolis : ça se voit qu'il tient cette intelligence de son père. J’espère vraiment que tout ira bien pour lui. Tu sais comme moi qu’il traverse cette période de puberté où on se croit au-dessus de tout.

Valérie : c’est à ce moment que nous devons être le plus proche de lui. Nous avons le devoir de ne pas le lâcher d’une semelle.

Rolis : surtout qu’il est l’ainé et que s’il glisse, tout le reste est capable de tomber à sa place.

Valérie : tu sais ce qui fait de toi un homme spécial ?

Rolis : le fait que c'est moi qui règle tes factures de manucure et pédicure, de ta salle de sport...

Valérie : non... C'est qu'à part être le meilleur mari du monde, tu es un père formidable. C’est pour ça que je t’aime autant.

Rolis : ne commence pas avec ça madame, je sais que c'est la fin du mois et il faut payer tes abonnements mensuels

Même si c'était l'intention de Valérie ce soir, elle ne voulait pas donner raison à son mari.

Pour embrouiller son mari, elle s'était mise à l'embrasser passionnément...

Rolis : Tu sais que je ne résiste pas aux appels charnels. Laisse-moi d'abord prendre mon bain et je te retrouve.

Ce soir après une partie de jambes en air bien intense, les deux tourtereaux s'occupaient l'un de l'autre. La tête de Valérie était sur le torse de son Rolis et elle prenait la peine de compter les poils qu'ils s'y trouvaient pendant que lui il caressait ses cheveux

Valérie : chéri il y a la scène du matin qui m'a troublé toute la journée

Rolis : quelle ? Celle des oiseaux dans la cour ?

Valérie : oui

Rolis : il y a quoi de troublant sur une colonie d'oiseaux ?

Valérie : justement, ce n'était pas n'importe quel plumage d'oiseaux. C'était des corneilles, la même espace que tu voyais dans tes rêves il y a de cela 2 ans 

Rolis : je ne connais pas ce qui se passe dans ta tête, mais fais-toi juste à l'idée que mes rêves d'il y a deux ans, n’ont rien à voir avec les oiseaux du matin

Valérie : avant notre départ dans ton village, je n'avais jamais vu cette race d'oiseaux en ville, mais depuis notre retour, c'est comme s'ils ont construit un camp non loin de notre maison.

Rolis : regarde comment tu casses l'ambiance, pourtant on passait un bon moment 

Comme chaque fois que Valérie voulait parler de ce sujet, Rolis s’en débarrassait, en jouant avec les émotions de Valérie

Seulement, cette fois, madame n'allait pas passer l'éponge aussi facilement. Elle avait préféré rester dans le sujet

Valérie : tu sais mon chéri, depuis que nous sommes ensemble, tu as toujours fait de la communication le point fort de notre couple, en me parlant de toutes tes difficultés. Je sais aussi que tu as vécu quelque chose au village que tu veux camoufler, mais ça ne va pas t'aider...

Rolis : à ton avis, qu'est-ce qui s'est passé dans cette forêt ce jour ?

Valérie : je ne sais pas exactement, mais je veux que tu saches que peu importe ce qui a bien pu se passer là-bas, tu peux compter sur moi pour te soutenir.

Rolis : ma chère et tendre épouse, parfois dans la vie, il faut se contenter de vivre notre présent en préparant le futur sans plus jamais se référer au passé. La meilleure chose qui me soit arrivé dans mon passé, c'est de t'avoir rencontré et aujourd'hui nous construisons le futur de nos enfants ensemble c'est tout.

 Maintenant dormons pour ne pas se réveiller tard

Il avait une fois de plus réussi à changer de sujet comme à ses vieilles habitudes. Parler de son initiation en tant que notables ou de la succession de son père, n'étaient pas pour lui un sujet dont il fallait parler avec madame.

Ce soir après avoir souhaité bonne nuit à sa femme, il était entré dans un profond sommeil.

Corneille : viens avec moi, il est temps

Elle était venue le chercher dans le sommeil, pour lui demander de la suivre dans la forêt où il avait été initié.

La corneille l'avait conduit à la case où les notables avaient l'habitude de siéger...

Il les avait trouvés en pleine réunion, apparemment ils débattaient sur un problème que le village rencontrait.

D'un signe de la main, Memkam lui avait demandé de s'approcher. Malgré lui, il était entré et la corneille était repartie...

Il écoutait tout ce qu'ils se disaient, mais il ne pouvait pas interagir avec eux. À la fin, ils étaient tous tombé d'accord sur un point.

Memkam : notre prochain point est celui du successeur qui nous a honoré de sa présence ce soir.

Tous les vieux présents, avaient retiré leurs chapeaux de la tête pour saluer sa présence avant de les remettre.

Memkam : Rolis il ne faut pas avoir peur, tu es l'un des autres.

Cette sensation d'avoir perdu la langue qu’il avait à son arrivée avait disparue. Il pouvait réagir avec eux...

Memkam : lors de notre dernière conversation, je t'avais clairement demandé de ne pas rentrer en Europe, mais tu l'as fait. Ici, nous avons mis ça sur le compte de la jeunesse. Aujourd'hui que les grandes vacances s'approchent, nous aurons notre grand comité et ta présence est exigée.

Rolis : je n'ai jamais demandé à être l'un des vôtres

Memkam : chez nous, c'est une tradition qui se transmet de génération en génération, tu n'es ni le premier et encore moins le dernier, car tu devras choisir ton successeur tôt ou tard aussi...

Rolis : et si je ne veux pas ?

Memkam : nous t'avons déjà initié... Le sang de ton père que tu avais bu, il y a de cela deux ans, symbolisait ton union générale avec nous... Tu as pris la place de ton père et ainsi que ses pouvoirs et c'est pour protéger le village MBAKOU

Rolis : peut-être je parle depuis et vous ne comprenez pas, je ne suis pas l'un des vôtres et je ne veux pas l'être. Vous n'allez jamais me voir à l'une de vos réunions... Je suis bien en Europe

Là, un autre notable avait pris la parole à la place de Memkam

- mon garçon, tu penses pouvoir venir changer les règles ? Tu te trompes... Ce n'est pas parce que tu es l'un des autres que nous pouvons par te faire mal hein ! Tu nous appartiens, ne pense pas que tout ce qu'on a fait lors du deuil de ton père était du hasard ou des blagues... Tu as bu son sang et tu as mangé son cœur 

Un autre avait pris la parole.

- que ce soit de gré ou de force, que tu le veuilles ou non, nous allons te ramener sur la terre Mbakou et tu vas remplir tes obligations de successeur...

- Il est temps qu'il prenne en main ses responsabilités. 

Pour une salle qui était toujours très calme, elle s'était enflammée, tout le monde prenait la parole pour montrer à Rolis qu’il devait revenir à Mbakou

D'un signe de la main, Memkam avait ordonné le silence qui avait régné...

Memkam : nous n'avons pas souhaité arriver là, mais comme tu nous obliges... Nous allons t'apprendre à creuser une tombe...

Ce sont les cris provenant de la chambre de son fils Rayan qui l'avait fait sortir du sommeil cette nuit...

À suivre...

#LOVE_KING_STORY

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