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CHAPITRE 5

#LA_REUNION_DE_SON_PERE

#EPISODE_5

Rolis était entré dans la chambre de son fils et l'avait Trouvé en train de hurler de douleur, ensuite plus rien, il tremblait sur le lit, en s'agrippant de toutes ses forces sur le drap... C'était comme s'il entrait en transe

Rolis : Rayan... Rayan tu as quoi ?

Il ne répondait pas. Valérie qui avait vu Rolis sortir de la chambre était arrivée derrière lui...

Ils avaient pris sa température et l'enfant faisait plus de 40 degrés... À cette heure tardive de la nuit, il n’y avait même pas moyen t'appeler les urgences... Rolis avait décidé le conduire lui-même à l'hôpital, pendant que sa femme était restée prendre soin de leur dernier né.

Alors qu'il roulait pour l'hôpital, la corneille qu'il avait l'habitude de voir dans ses rêves, était venue se pose sur l'un des sièges arrière.

Rolis ne savait pas comment elle avait fait pour se retrouver là, mais il comprenait beaucoup de choses déjà sur le malaise de son fils...

Même s'il avait tendance à contrôler la corneille qui était toute silencieuse à travers son rétroviseur, il avait gardé son sang-froid au volant jusqu'à l'hôpital.

L'équipe médicale qui était de garde l'avait reçu aux urgences...

Médecin : qu'est-ce qui s'est passé ?

Rolis : il a eu une crise dans la nuit et ça dure depuis environs 40 minutes

Médecin : il avait déjà eu des crises épileptiques dans le passé ?

Rolis : non jamais

Médecin : d'accord, c'est bon monsieur nous allons prendre soin de lui

Rolis : sauvez mon fils s'il vous plaît.

Médecin : on va faire de notre mieux pour contrôler ses crises.

Rolis était resté dans le couloir... Il essayait de faire le lien, mais est-ce que c'était possible ? Se demandait -il

Il se posait tout un tas de questions... C'était quoi ce genre de rêve qu'il avait fait, où il recevait des menaces et se réveillait avec son fils malade ?

Rolis : même si ce sont les rites traditionnels que j'ai faits quand j'étais au Cameroun, comment ça peut s'attaquer à mon fils ?

Je savais que je n'aurai jamais dû retourner au Cameroun...

Avant que le jour ne se lève, les médecins avaient réussi à stabiliser ses crises, mais il avait toujours la température très élevée et il faisait aussi de la fièvre.

Le matin, malgré le fait que Rolis avait rassuré Valérie que ça allait mieux, elle était venue avec le bébé les retrouver à l'hôpital...

Valérie : c'est comment ?

Rolis : ça va, les médecins cherchent la source de ses crises

Valérie : qu'est-ce qui a pu déclencher tout ça ? Pourtant tout allait bien au moment qu'il est allé se coucher

Rolis : C'EST ÇA QUE JE VIENS DE TE DIRE QUE LES MEDECINS CHERCHENT

Valérie : C'est à cause d'une simple question que j'ai posée comme ça, que tu t'es senti obligé de crier sur moi ?

Rolis : le matin je te dis d'abord que l'enfant va bien, tu forces pour venir ici et après tu me poses des questions dont tu sais que je n'ai pas de réponse... Voilà l'autre dans tes bras, s'il attrape une infection ici tu vas dire quoi ? Tu ne sais pas que l'hôpital n'est pas un bon milieu pour les bébés ?

Valérie : donc je devais rester tranquille à la maison pendant mon enfant est couché à l'hôpital ?

Rolis : s'il te plaît, j'étais sans problème ici avant que tu n'arrives

Valérie : OK... Je suis désolée chérie ! Je suis venue parce que l'état de Rayan m'a fait peur dans la nuit. Je voulais le voir c'est tout !

Rolis avait déjà compris que la maladie de son fils n'était pas quelque chose de naturelle. Ce n'était pas facile pour lui de masquer les informations qu'il avait et de contenir sa colère puisqu'il savait qu'il était la cause. Du coup, il déversait tout ça sur sa femme

Ils avaient demandé au médecin s'ils pouvaient voir leur enfant et l'autorisation leur avait été donné...

Ils étaient entrés au moment où le médecin lui faisait une injection...

Rolis : salut mon grand ! Tu tiens le coup ?

Rayan : oui papa. Ça va faire mal ?

Médecin : tu vas ressentir un petit pincement et après tu vas ressentir comme une pression

Rayan : aii

Valérie : mon bébé tu es vraiment très courageux

Après le médecin avait demandé à parler aux parents dans son bureau

Médecin : nous avons étudié toutes les pistes, et nous n'avons rien trouvé d'anormal

Rolis : c'est plutôt une bonne nouvelle n'est-ce pas !

Médecin : oui et non, parce que nous ne connaissons pas toujours ce qui a pu déclencher ses crises

Rolis : d'accord.

Médecin : voici son ordonnance pour sa fièvre. D’ici deux jours, ça va aller et s'il a une nouvelle crise, vous venez avec lui.

Pendant que le médecin parlait, il avait remarqué que l'enfant qui était dans les bras de Valérie était en train de beaucoup tousser.

Médecin : cet enfant tousse ainsi depuis quand ?

Valérie : depuis le matin seulement.

Médecin : il a été vacciné contre la grippe ?

Valérie : bien-sûr que oui

Médecin : vous n'avez pas pensé à consulter un médecin pour sa toux ?

Valérie : j'ai rendez-vous avec son pédiatre le week-end

Il avait pris la température de l'enfant et l'avait trouvé anormale.

Médecin : ça vous dérangerait, s'il voit une personne directement ici ?

Valérie : non pas du tout

Au moment de l'examen du bébé, le médecin lui avait détecté un cancer très avancé. D'après lui, pour avoir une chance de garder leur enfant envie, ils devaient leur donner une autorisation à lui faire une opération, le plus rapidement possible.

La famille ne comprenait pas ce revirement de situation. Ils étaient venus à l'hôpital pour Rayan et là, c'est le bébé qu'il fallait opérer d'urgence.

Sans hésitation, ils avaient signé tous les documents qu'il fallait pour que l'opération se fasse.

Pendant que les médecins préparaient l'opération qui allait se faire dans quelques heures, Rolis avait profité pour aller à la maison, question de se débarbouiller...

À la maison pendant qu'il prenait son bain, la corneille était venue se poser sur la fenêtre.

Corneille : arrête de faire la tête et rentre à Mbakou où tu es attendu depuis longtemps

Il s'était effrayé de voir la corneille, mais avait rapidement pris le contrôle sur sa peur

Rolis : je n'ai rien à faire là-bas, j'ai déjà construit ma vie ici en Europe.

Corneille : pourtant tout ce que tu es aujourd'hui, tu le dois à ce village. C'est là-bas que ton nombril est enterré, les gens avec qui tu veux aller au bras de fer, sont capables de te rendre zéro rien qu’en un claquement de doigts...

Rolis : ....

Corneille : Mon fils Rolis, peut être tu ne te rends pas compte de la responsabilité que tu as, ce n'est pas une question de volonté, mais d'obligation

Rolis : je n'ai jamais demandé à avoir cette responsabilité...

Corneille : pourtant tu l'as aujourd'hui, tu as le devoir de servir Mbakou ce n'est pas une faveur qu'on te demande, mais un devoir... Et si tu ne veux pas l'assumer, je peux t'assurer que tes adversaires vont te faire voir la vie autrement

Rolis : Je ne pense pas

Corneille : Tu sais mon fils, tu es en âge de comprendre certaines choses, je n'ai pas besoin de t'expliquer qu'ils sont responsables de l'état dans lequel se trouve ton enfant...

Rolis : moi j'ai foi au miracle de la médecine moderne, elle va sauver mon fils

Corneille : retiens bien ceci fils, tu n'es personne pour changer quelque chose qui existe depuis longtemps... Tes ancêtres qui se sont alignés à la règle tu penses vraiment que tu les dépasses ? 

C'est bien souvent ça votre problème, vous attendez parfois à être brûlé par le feu, pour prendre des dispositions... Cet après-midi, ta famille va payer le prix de la naïveté que tu fais actuellement. Pendant tes moments de regrets, souviens-toi que tu avais été averti... 

Rolis avait commencé à prendre au sérieux les menaces... Il écoutait parler la corneille sans répondre, c'est juste son corps qui était même debout encore, tellement la peur l'avait envahi

Rolis :...

Corneille : en tout cas, cet après midi, ton deuxième fils va être opéré, les médecins vont faire tout ce qui est à l'heure pourvoir, mais c'est un corps sans vie qui va sortir de ce blog opératoire et tu ne peux rien changer... Ces gens ont utilisé l'une des plus vieilles ruses de la sorcellerie pour te duper. Distraire de la main gauche, pour mieux opérer de la main droite.

Cet après-midi, Rolis était retourné à l'hôpital avec une grosse peur au ventre. Même s'il avait encore un petit espoir pour le miracle médical, il prenait plus en considération les paroles de la corneille.

Lui qui avait voulu laisser sa famille à l'écart de ces histoires de traditions, voyait maintenant la vie de son fils impliquée.

Par honte, il n'avait pas souhaité en parler à Valérie, il ne trouvait pas de mot pour lui dire qu'on l'avait initié dans une sorte de sorcellerie et que par sa rébellion, leur fils n'avait aucune chance de sortir vivant de la salle d'opération.

Valérie : chéri ne soit plus si pensif, l'opération va très bien se passer et on va rentrer avec notre fils ! Pendant ton absence, les médecins m'ont fait comprendre qu'on n'avait eu beaucoup de chance qu'ils aient détecté tôt le cancer

Valérie connaissait bien son mari, elle voyait qu'il était très tracassé. Mais elle était très loin d'imaginer la cause

Rolis : d'accord chérie.

Rolis essayait juste de masquer cette gêne qu'il avait. Pour lui, le deuil était déjà là, il n'y avait plus rien à faire...

Pendant que l'enfant était en salle d'opération, il avait reçu un mail de licence de l'entreprise dans laquelle il travaillait pour faute grave.

Il était accusé d'avoir oublié de serrer le frein d'un véhicule qui avait fait l'objet d'un grave accident....

À suivre...

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