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Chapitre 2.

        

        Ça faisait déjà 4 semaines que j'avais rencontré Adriel. Je l'aimais de plus en plus et lui aussi. Personne n'avait fait la cour à l'autre non, c'est venu naturellement.  

Nos proches avaient déjà remarqué notre rapprochement et n'ont pas hésité à nous faire part de leurs remarques. 

       Chez Adriel, ça donnait ça:

— Hum mon fils, depuis que Brenda est arrivée ici tu as changé hein. Tu es devenu tout content, tu passe tes journées avec elle. Je vous  vois venir.

— ADRIEL : Haha ma'a toi ci hein…

— Comment ça ? Raconte non? Mets moi à la page. Je ne t'avais jamais vu comme ça.

— ADRIEL : Ma'a moi-même je ne sais pas hein. Il y a une connexion magnifique entre tout. C'est inexplicable! 

— Connexion quoi? 

Elle s'est fâchée d'un coup.  Vous connaissez les mères africaines! Elles vous flattent pour que vous crachiez  le morceau qui retournera contre vous plus tard.

— ADRIEL : Wair m'a dit que tu voulais savoir nor?

— Hum , je te rappelle que vous êtes jeunes hein. Donc ne commencez pas vos choses là! Après on va entendre que…

— ARIEL : Non ma'a ça va, j'ai compris. 

     Chez moi  ça donnait ça.

— MAJOLIE : : Brenda j'ai entendu que tu flirtes trop avec Adriel c'est vrai ça ? (en froissant son visage).

— Euh oui Majoo.

— MAJOLIE : Eh quitte, tu me déçois vraiment ! Tu le connais où ? Ça fait seulement un mois que tu es là et tu commences déjà ce genre de trucs.  Tu vas arriver ? À ton âge?

     J'ai couru et je suis allée dans la chambre.  J'avoue que j'ai pleuré. Je n'ai pas pleuré à cause de ses mots blessants non, mais j'ai pleuré parce qu’à considérer ses dires, elle voulait que j'arrête de traîner avec Adriel. C'était impossible. En même temps je la comprenais, elle avait raison dans le sens où je venais d'arriver et que je ne le connaissais pas encore bien. Et oui c'est vrai, j'étais jeune et alors?

Ce que ces gens ne comprenaient pas c'est que l'amour n'a pas d'âge. 28 jours après mon arrivée,  j'ai fêté mes 10 ans. Adriel quand à lui en avait 13.

Je pense que l'amour nous avait rendu matures.

Notre complicité et innocence étonnaient les gens.  Pour eux, c'était impossible d'aimer à la folie à cet âge...

Mais heureusement que  certaines personnes nous comprenaient, comme Rosine par exemple,  qui était notre conseillère. 

Après avoir pleuré,  je suis allée la voir pour qu'on parle.

— Majolie dit qu'à peine arrivée je suis déjà avec Adriel. Que oh si je commence déjà comme ça est-ce je vais m'en sortir ?

— ROSINE : Ne fais pas cette tête Brendi. Il y a des choses que certaines personnes ne peuvent pas comprendre. Moi aussi j'étais comme ça avant de rencontrer Issa. Quand je voyais deux enfants à la télé être proches,  ça m'énervait et je les insultais même, hein. Mais le jour où j'ai rencontré Issa, tout a changé. 

— Merci Rosi. Ton Issa là est même où eh? Je veux le voir.

— ROSINE : Il est en vacances. Il sera là dans quelques jours t'inquiète, tu le verras. C'est même l'ami d'Adriel.

— Ayaaaa.

— ROSINE : Tu veux qu'on sorte? Pour que tu te détendes ! Tu es stressée et je n'aime pas ça. 

—- Heureusement que tu es là !

     On voulait aller marcher un peu dans le quartier, pour saluer ses ami(e)s à elle. Moi je n’en avais pas encore, à part quelques voisins et voisines.

      Il était 16h quand j'ai fini de m'apprêter et je suis allée me placer sur la véranda pour attendre Rosine.

J'ai jeté un coup d'œil chez Adriel.

La scène que j'ai vue m'a glacée…

Mon chéri était en train de causer avec une autre fille.

J'ai commencé à trembler fortement,  une jalousie pas possible est née en moi. Je me suis placée là pendant un bon moment pour qu'il me remarque ma présence. Quand il m'a vue, il a tout de suite su que j'étais gênée. 

Il a pris congé de la fille et il est venu me voir.

Il a arrêté mes joues avec ses deux mains, tout en me regardant dans les yeux.

— ADRIEL : Hey, je peux voir que tu es fâchée,  même sans que tu ne parles.

     Je n’ai rien dit.

— ADRIEL Wouh tu trembles?

     Je n’ai pas répondu.

— ADRIEL : Parle moi s'il te plaît!

—- Non, au revoir!

    J'étais vraiment en colère. Je n'étais pas contre le fait qu'il parle à d'autres meufs non, loin de là.  Mais le truc c'est que ça me rendait nerveuse, jalouse et ça me mettait hors de moi.

Je l'aimais trop pour le voir avec une autre, pour le voir sourire avec une autre…

— ADRIEL : Non Brenda, pas ça.  Je suis désolé okey? Sache qu'il n'y a rien entre elle et moi

— C'est faux! J'ai vu comment tu la regardais un genre.

     Il s'est mis à rire avant d'ajouter…

— ADRIEL : Arrête avec ta jalousie! C'est ma voisine c'est c'est tout. Demande même à tes proches. Elle vite ici, tu vois la maison qui est près de la mienne non? 

— Hum d'accord,  mais…

     Rosine est sortie et est venue nous trouver.

— ROSINE : Les amoureux,  ça dit quoi?

     Adriel et moi nous nous sommes regardés,  on a souri avant de répondre. 

— ADRIEL : Apparemment vous sortez! Vous partez où comme ça ?

— ROSINE : Ah, on va marcher. On s'ennuie à la maison. 

— ROSINE : Humm Rosine, surveille la bien hein s'il te plaît,  je ne veux pas que les salopards du quartier la dérangent. Elle c'est ma vie.

— ROSINE : Mamaaa! C'est toujours l'amour là comme ça ?

— ADRIEL : Laisse seulement! 

   Mon adriel m'a fait un clin et m'a dit "Je t'aime, sois sage" à l'oreille avant de partir.

       Rosine et moi marchions tranquillement,  en causant. Mais j'avoue que mes pensées étaient seulement sur Adriel. Je n'étais même pas trop avec elle. Mon adriel me manquait déjà et je voulais qu'on rentre pour que j'aille le voir.

Rosine et moi étions très complices, malgré l'écart d'âge qu'il y avait entre nous. Elle en avait presque quatre de plus que moi mais, on s'entendait tellement bien qu'elle est devenue ma cousine préférée, ma confidente, ma sœur…

— ROSINE : Brenda? 

— Oui?

— ROSINE : Est-ce que tu sais qu'on m'a aussi blâmée à cause d'Issa?

— Non euh, comment ça ?

— ROSINE : Que oh nous sommes jeunes et  qu'on prétend s'aimer pourtant ce n'est pas ça. 

— Le jour où ils ressentiront la même chose que nous, ils comprendront. 

— ROSINE : C'est ce que je leur ai dit. Tu sais que je ne mâche pas mes mots non? Personne n'a plus eu le courage de me parler de cette histoire.

— J'ai confiance ! Je vais aussi faire comme toi gars, je ne vais plus gérer les gens. Je serai avec Adriel piang!

— ROSINE : Ayaa tu as même vu quoi sur lui?

— Moi même je ne sais pas.  Tout ce que je sais c'est que je l'aime.

--ROSI : Mais n'exagère pas aussi hein. Fais d'abord ton école. 

— T'inquiète! 

     En rentrant de la balade, nous avons croisé la même qui était avec Adriel en journée.  Nous nous sommes saluées. Elle connaissait aussi Rosine donc j'ai commencé à croire qu'il n'y avait vraiment rien entre Adriel et elle. Car si c'était le cas, Rosine me l'aurait dit.

Nous sommes arrivées à la maison vers 19h30 et nous avons trouvé Majolie à la véranda :

— MAJOLIE : Où étiez-vous ?

— Nous étions nous balader. 

— MAJOLIE : Toi, ne me parles pas!  Je m'adresse à Rosine.

— Mais tu as dit "vous" non? Ou bien tu vouvoies déjà Rosine qui est ta petite sœur?

— MAJOLIE : Tu veux que j'arrive sur toi?

— Ekier…

     Rosine ne faisait qu'observer la scène. Elle n'était pas elle stressée.  C'est comme si elle avait l'habitude de vivre de genre de situations. 

— MAJOLIE : Où étiez-vous ? (En regardant Rosine).

— ROSINE (S'adressant à moi): Ma mère(c'est comme ça qu'elle m'appelait ) va d'abord à l'intérieur. Je sens qu'une bagarre se prépare et je n'aimerais pas que tu regardes ça. 

— MAJOLIE : Rosine tu me prends pour qui? Tu me manques de respect devant un enfant ? Ça te prend souvent par où ?

     J'ai seulement entendu *Paaaaaf* sur la joue d'une personne.  Je n'ai même pas cherché à savoir qui avait reçu cette gifle. J'ai fui et je suis allée au salon. Tout le monde était là.

     J'ai salué mamy et je me suis assise près d'elle. Nadine a changé de place pour venir nous rejoindre. 

— NADINE : Bren tu étais où ? Tu es partie sans moi?

--NIDÈLE : N'est-ce pas elle a décidé de suivre Rosine non?

— C'est mauvais ?

— NADINE : Tu es sérieuse ? Ça va alors! 

     C'est comme ça que Nadine et Nidèle sont allées dans la chambre causer.

Je suis restée avec mamy. 

Quelques temps après,  nous nous sommes réunis pour prier. Majolie et Rosine étaient dehors.

Après la prière, je suis allée les voir.

J'ai trouvé Rosine seulement qui était assise. Elle avait l'air triste.

— Je suis désolée! 

— ROSINE : T'inquiète pas ma mère. Le fait que nous soyons  tout le temps ensemble énerve certaines personnes…

— En vrai! Où est-elle?

— ROSINE : Ah elle est allée vers le carrefour. 

— D'accord. Ne sois plus triste please.  Moi j'aime marcher avec toi, tu es la seule fille avec qui je m'entends à 100%. J'ai l'air d'une enfant mais Dieu m'a fait grâce.  Je comprends beaucoup de choses que certaines personnes de mon âge ne comprennent pas. 

— ROSINE : Tu parles on dirait que tu as 20 ans.

— Lol 20? C'est que toi t'aurais quel âge alors?

     Nous nous sommes mises à rire…

— ROSINE : : Adriel est passé, il voulait te voir. Je lui ai dit que la tension était un peu tendue ce soir.  Je lui ai dit de repasser après.  

— Moi aussi il me manque déjà.  Quand on parle du loup on voit sa queue… J'arrive.

     J'ai vu Adriel qui venait et je suis allée vers lui. Nous étions entre sa maison et la mienne. Je me suis adossée sur le mur. Il a arrêté ma maison droite et a dit…

— ADRIEL : J'aimerais qu'on parle…

     Ce genre de phrases peut faire en sorte que ton coeur se coupe. Mince mon coeur s'est mis à battre à mille à l'heure. 

— Attends d'abord! J'espère que ce n'est pas ce que je pense. Tu m'aimes non Adriel?

— ADRIEL : Justement,  c'est de ça que je veux te parler. 

— Comment ça ? Tu me fais peur!

     J'avoue qu'il y a une petite larme qui est sortie et ça n'avait pas l'air de le déranger.

— ADRIEL : Je suis désolé Brenda mais je ne t’aime pas.

    Mon cœur a failli sortir de mon cœur.

— Attends, tu es sérieux?

— ADRIEL : Je rigole!

— Imbeciles! De toutes les façons, ça se voit dans tes yeux que tu m’aimes donc..

     Nous avons rigolé avant de nous séparer.

     Plusieurs semaines se sont écoulées. Les vacances tendaient à leur fin.

Moi j’avais hâte de voir le fameu Issa, le copain de Rosine.

     Nous étions sur la véranda un matin en train de causer quand subitement, on a vu une personne sortir de la maison d’Adriel pour s’asseoir sur la véranda. Adriel était aussi là.

     Nous y sommes allés Nous sommes arrivés et j'ai supposé que c'est lui le fameux Issa puisque Rosine était toute souriante.

Rosine s'est d'abord éloignée avec lui pour causer: Les retrouvailles!

Pendant ce temps, mon cousin et mon frère nous ont fait passer un interview.

— TRÉSOR : Adriel qu'est-ce que tu aimes le plus chez Brenda?

— ADRIEL : J'aime tout!

— NOÉ : Brenda entre Adriel et moi tu choisis qui?

—- Hein? (toute étonnée).

— TRÉSOR : Hein quoi? Réponds!

— Je te choisis Noé… Tu es mon frère sang. Mais arrêtez avec ce genre de question hein euh…

— NOÉ : Hum Adriel tu ne dis rien?

--ADRIEL : Ah elle a raison non? Je suis d'accord avec elle… Il n'y a même pas de comparaison à faire.

     Ça faisait un bon moment que Rosine et Issa étaient en train de causer. Moi je l’attendais impatiemment pour les présentations. 

— TRÉSOR : Je vais les viser avec le caillou. Je connais les deux ci, si je ne fais pas ça ils vont dormir là-bas. 

— NOÉ : Iki regarde comment ils se regardent. Gars Trésor,  il faut qu'on commence la chasse à l'Homme hein! Je veux déjà une go. Même s'il faille qu'on visite tous les quartiers du village!

— TRÉSOR : Je vais t'aider alors. On va commencer le soir. Moi j'ai déjà ma Shakira hein, même comme elle me tourne depuis.

— ADRIEL : Vraiment le gars ci me dépasse.  Donc depuis là tu n'as pas réussi à l'avoir ?

— NOÉ Je te dis, un mbouman comme ça!

     Tout le monde s'est mis à rire…

Issa et Rosine sont revenus.

Nous avons fait les présentations et nous avons un peu causé. 

Issa était un plutôt responsable, pas très agité. Il était drôle,  voire même très. Il était doté d'un teint noir mais vraiment noir et mignon. Certains musulmans refusent de marcher avec des chrétiens mais lui, n'avait pas ce problème. 

Il aimait tout le monde et c'était quelqu'un de très respectueux.

— ISSA : Donc Brenda , c'est toi qui a boycotté le cœur de mon pote?

     J'ai regardé Adriel et j'ai souri…

— Mince les nouvelles courent vite hein. Tu lui as dit ça quand ?

— ADRIEL : Laisse seulement.  Et si tu tentes même je vais raconter ça au monde entier. Tellement notre monde à nous deux est incroyable!

— Ikiiiii.

     L'ambiance était top. D'un côté,  on avait Issa et Rosine qui s'aimaient comme des fous, depuis deux ans déjà. De l'autre côté, il y avait Adriel et moi qui nous aimions à la folie aussi. Ensuite, Trésor qui était aussi amoureux mais toujours à la conquête de sa belle au bois dormant.  Enfin, Noé qui cherchait encore sa Sandrillon. Elle était proche de lui, mais il ne le savait pas.

     Aux environs de 17h, Mon frère et moi sommes allés chez la fille paternelle.  On a dit au-revoir aux autres mais ils nous ont dit qu'ils voulaient venir avec nous. On a trouvé ça génial. Issa était juste à quelques pas de la maison donc il est allé se préparer rapidement.

Nous avons dit au-revoir à mamy et nous sommes partis.  Majolie,  Nidèle et Junior sont restés avec mamy.

C'est vrai que c'était un peu loin mais on a préféré marcher, question de passer du temps ensemble,  en tapant les commentaires. 

Nous sommes passés au marché qui faisait partie du chemin. Noé et moi nous sommes allés saluer notre f papy où il travaillait. 

— Bonsoir grand-père. 

— PAPY : Bonsoir mes enfants,  comment allez- vous allez?

— Bien et toi grand-père?  Nous sommes comme ça en train d'aller à la maison. 

— PAPY : Je vais bien les enfants.  D'accord avancez vous, j'arrive okey?

— Oui grand-père!

     Ils nous a pris dans ses bras et nous sommes partis de l'autre côté du marché où travaillait notre mamy, sa femme.

Quand elle nous a vu arriver, elle a souri.

— MAMY : Mes enfants sont là! Vous allez bien?

— Bonsoir grand-mère... On va bien merci et toi?

--MAMY : C'est bien ça. Moi je vais bien. Regardez comment vous êtes tous beaux comme votre père(en s’adressant à mon frère et moi).

— Merci grand-mère. Nous sommes comme ça en train d'aller à la maison. 

— MAMY : Ô mes enfants,  avancez vous alors mais faîtrès attention sur la route d'accord ? Je serai de retour bientôt avec votre grand-père. 

— D'accord mamy. 

     Nous avons continué notre chemin et nous sommes passés devant le lieu de travail de notre oncle maternel. Il fallait voir comment chacun se cachait pour qu'il ne le voie pas car il était très strict et très gentil en même temps. Avec lui, tout était carré. C'était d'abord un homme très charismatique avec un corps d'athlète. Il était très beau et les femmes du quartier le cherchaient tellement! C'était un bon éducateur,  il voulait le bien de ses proches, et des enfants du quartier. Il n'aimait pas la délinquance, du coup il conseillait souvent les gens qui étaient délinquants pour qu'ils ne se perdent pas à la longue. Il était très respecté, et tout le monde avait peur de lui. Des fois il était gentil jusqu'à on se demandait si c'était lui. Eh oui! Il avait deux personnalités. Il suffisait juste d'être droit pour pas qu'il soit en colère contre toi. Moi j'aimais bien son caractère. 

     Nous avons continué notre chemin et nous sommes arrivés.

— MARINA : Youpiiii, les Brenda sont là. 

Tout le monde est sorti.

Mes cousins et cousines étaient là,  mes tontons et mes tantines.

Ils nous ont accueillis chaleureusement!

--TATA ROSALINE : Ô mes enfants chéris comment vous allez?

     Chacun a répondu. 

--TONTON MARCEL : Entrez alors. Donnez-moi juste quelques minutes,  je m'en vais acheter les jus.

--SALOMON : Yo les gars ça dit quoi?

     Bref nous sommes entrés et tout le monde était content. 

--TATA CHANTALE : La nourriture est encore au feu mes enfants, patientez d'accord?

     Quelques temps après,  tonton Marcel est arrivé. Papy et Mamy sont arrivés aussi. 

J'ai seulement entendu : Où sont mes enfants ? Venez me serrer fort : c'était mamy. Nous sommes allés et elle nous a encore enlacés dans ses bras.

Dès qu'ils sont arrivés au salon,  ils ont vu les autres.

— PAPY : Quelle surprise! Rosi vous êtes là ?

     Ils se sont tous levés pour aller les saluer.

— MAMY : Waouh c'est bien ça! 

     La joie se dégageait de partout. 

On a servi le repas et on a mangé. 

Nous les enfants,  nous sommes sortis pour jouer à la corde dehors : 'cousin et cousine,  dans la cuisine, derrière la bassine, cousin dit ateh, ça c'est quoi? Tais-toi tu risques de me trahir.'

Nous avons fini et il était 23h quand nous avons décidé de rentrer. 

— MAMY : Ô mes enfants partent déjà ! À la prochaine non? Et venez un peu plus tôt mes bébés. N'oubliez pas de saluer votre grand-mère, hein.

— D'accord mamy, on viendra un peu plus tôt la prochaine fois.

— PAPY : Tonton Marcel va vous accompagner.  Soyez prudents les enfants. Saluez tout le monde.

     Mamy et papy nous ont donné l'argent de poche 

— Merci beaucoup. 

--PAPY & MAMY : De rien les enfants. 

--TONTON MARCEL : Bon, allons-y!

     Nous avons fait un dernier câlin à tout le monde et nous sommes partis.

     Mon frère et moi dormions de temps en temps là-bas. La dernière fois que nous étions dans ce village,  nous vivions là-bas, du côté paternel. C'est pourquoi cette fois ci nous avons choisi d'être du côté maternel, pour équilibrer les choses. Dans tous les cas, on rendait toujours visite à l'autre famille et on dormait même là-bas de temps en temps.

        Nous voici en train de rentrer, accompagnés de tonton Marcel.

Ce dernier nous donne des conseils et on sympathise bien avec lui.

Il nous laisse alors vers le marché et nous met sur la moto puis, il rentre.

Comme les enfants sont ce qu'ils sont, voilà qu'on supplie les motomans pour qu’ils nous déposent parce qu’on veut marcher à pied.

— ISSA : Wairr pardon! On vous a déjà payés non? c'est même vous qui bénéficiez hein.

— NADINE : Oui laissez nous et prenez d'autres clients. Ne nous remboursez même pas.

     On voulait marcher pour cause et tuer le temps.

Les motomans ont accepté.

     Nous nous sommes arrêtés dans un petit coin pas loin du lieu de service de notre tonton maternel pour causer. On se disait qu'il se faisait tard et qu'il avait sûrement fini de travailler. 

Nous nous sommes alors posés sans crainte. 

J'étais dans les bras d'Adriel, en train de contempler la lune, et en train de parler de notre amour.

Rosine de son côté était avec Issa, en train de causer. 

Noé,  Trésor et Nadine étaient aussi en train de causer.

— TRÉSOR : Il fait froid hein, mieux des amoureux! N'est-ce pas si j'avais aussi ma go j'allais la prendre dans mes bras pour qu'on se réchauffe non?

— NADINE : Haha Trésor,  wair le gars ci est fou!

--TRESOR : Oui nor perrrr! Mais Nadine, ton gars est où ?

— NOÉ : Je voulais même lui poser la question.

— NADINE : Laissez-moi oh…

— TRÉSOR : Il y a un gars au quartier qu'elle regarde souvent un genre.  Dès qu'elle le voit elle devient toute souriante.

— NOÉ : Ah bon? Qui comme ça ? Le masque est tombé. 

— TRÉSOR : C'est Luc-Rich. Le gars est en vacances, il sera là bientôt. 

--NADI (en s'agitant et en riant) : Trésor tu mens…

— TRÉSOR : Tu vois alors? Dès qu'elle entend seulement son prénom elle est heureuse. Tatok t'a vraiment touché. 

— NOÉ : Tatok c'est qui?

— TRÉSOR : C'est Luc-Rich, C'est son surnom! Pour moi c'est « Super », pour Issa c'est  « Adjoudji » et pour Adriel c'est « Bon poil ».

     Noé a éclaté de rire…

— NOÉ : Mince vous êtes forts!

     Tellement on causait et on se sentait bien qu'on n’a pas vu le temps passer. Il faisait alors froid hein. Et comme toujours,  Adriel a enlevé son pull et il me l’a donné. 

Les autres étaient étonnés en mode wtf!

— TRÉSOR : J'enlève aussi mon pull et je donne à qui?

— ROSINE : À Shaki-ntoh.

— C'est encore qui comme ça ?

— ADRIEL : C'est Shakira. C'est son surnom. 

     On a éclaté de rire...

     Après cela,  nous avons continué notre route. Il était environ 1h du matin. Nous sommes passés devant le lieu de travail de notre oncle et bam, nous sommes tombés sur lui.

             À suivre…

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