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Chapitre 4.

     Curieusement, je ne l’ai pas salué.

Je n’en avais pas envie. En fait,  mon sang ne collait pas avec lui. C'était ma première fois de le voir certes,  mais ça ne collait pas. Il y a des gens comme ça, que quand tu les vois, tu deviens répugnant.  Ce n'est pas de ta faute, c'est normal, ça peut arriver. Mais la plupart du temps, ça finit par s'arranger. Vous apprenez à vous apprenez à vous connaître et vous devenez proches, voire même très proches.

Il m'a donc saluée gentiment et c'est là que j'ai répondu. 

--LUC-RICH : Salut la go. I say hein les gars c'est encore quelle viande fraîche ça non? (e me regardant de la tête aux pieds).

--Salut.

--ADRIEL : Oh petit fais attention,  elle est déjà prise.

--LUC-RICH : Comment ça ? Mince les périka(gars) du quartier ci sont forts. I say hein la go, tu ne pouvais pas m'attendre?

      Je n’ai pas répondu.

--ISSA : Calme toi mon petit. C'est la femme d'Adriel…

--ADRIEL : Laisse-le s'agiter!

--LUC-RICH : I say hein Adriel,  tu as laissé Sakina et Bintou où nor?

Mon cœur a fait "bammmmmmm." J'ai failli avoir une crise cardiaque. Il n'avait pas cité un nom, mais deux.

J'ai regardé Adriel avec une colère pas possible.

Luc-Rich a senti qu'il a dit un truc qu'il ne fallait pas et il s'est excusé. 

--LUC-RICH : Je suis désolé la go, c'est sorti sans que je ne m'en rende compte.  Adriel t'aime oh, t'inquiète. 

     Plus il parlait, plus ça m'énervait. 

     Issa s'est levé et il est allé parler avec Luc-Rich dans un coin, question de le calmer et j'ai soupiré. 

Les autres ont commencé à dire (Hum ça va chauffer,  Adriel tu es mort…)

Mais à la grande surprise de tous, je suis restée tranquille. 

J'ai laissé tomber mais je n'ai pas oublié!

Luc-Rich ne faisait que donner raison à mon sang qui ne collait pas avec lui.

--TRÉSOR : Nadine va alors voir Luc-Rich non?  Tu attends quoi?

--NOÉ : Je wanda (je suis étonné).

--ROSINE : Elle mimba (elle se vante) non?

     Nadine était là  et elle ne parlait pas,comme si de rien n'était. 

         Tonton Moyo nous avait interdit de sortir pendant plusieurs jours. On avait respecté ça sauf qu'il restait plusieurs jours encore. On voulait sortir mais que faire ?

--TRÉSOR : J'ai une idée.  Prenons les seaux, on fait comme si on partait à la source. Comme ça s'il nous voit, il ne ne fera rien.

--ROSINE : Tu connais tonton Moyo nor? 

--En vrai. Il va nous demander pourquoi on a attendu le soir pour aller puiser l'eau. Et la source n'est même pas loin de la maison donc c'est possible qu'il nous voit facilement. 

--NOÉ : On va donc faire comment ?

--Je ne veux pas qu'il me frappe. Il faut que je gagne le pari.

-- ROSI : Donne alors une idée, Mme le génie…

     Ils ont commencé à applaudir en disant : Brenda on t'attend, donne nous une idée…

Ça me plaisait alors hein…

--Allons nager dans le cours d'eau qui est loin là-bas en haut avec quelques seaux d'eau bien sûr.  Comme ça si on nous attrape on dira qu'on est allé puiser l'eau.

--ISSA : En vrai. Voilà pourquoi je t'aime !

--TRÉSOR : Et s'il nous demande pourquoi on a laissé la source pour aller loin là-bas on va dire quoi?

--ROSINE : Yes on a coincé le génie!

--Lol non. On dira tout simplement que l'eau de la source était sale, raison pour laquelle nous sommes allés là-bas. 

--LUC-RICH : La petite-fille ci a la tête hein…

     Nadine voulait venir avec nous mais on a refusé à cause de ce qu'elle avait fait la dernière fois.

Elle s'est donc fâchée et a promis de nous trahir au cas où tonton Moyo passerait à la maison. 

--ISSA : La fille ci est même comment?

--TRÉSOR : Aka laisse la comme ça. Elle m'a déjà dépassé.

--Laissez la venir avec nous non?

--ROSINE : Il faut qu'elle nous demande pardon d'abord et qu'elle promette de ne plus nous trahir…

--NADINE : War ça va alors, je suis désolée. 

     J'aimais trop les moments comme ça. J'étais petite certes,  mais mon raisonnement dépassait mon âge. Je m'étais dit qu'il fallait que je profite de mon enfance et ce d'une manière positive car l'enfance, on la vit qu'une fois. Alors je profitais à fond, pour garder des souvenirs en moi.  

      Il était 16h et quelques minutes quand nous avons porté les seaux et bidons pour partir...

Tout le monde était là,  sauf Majolie, Nidèle et Junior.

Le but était très simple : On voulait un endroit éloigné pour être seuls, sans qu'on ne nous attrape.

Issa et Rosine voulaient un endroit pour parler de leur amour...

Adriel et moi nous voulions la même chose…

     Nous sommes arrivés à 17h et bizarrement il n'y avait personne. 

C'était un cours d'eau un peu mal réputé.  

On disait que les gens se noyaient souvent là-bas, que c'était très profond, et qu'il y avait des mauvais esprits...

--ROSINE : Les gars nous sommes bêtes hein… personne n'a pris son maillot de bain…

--NOÉ : On s'en fout, on va nager comme ça. 

     On a commencé à faire les comptes et nous étions au nombre de huit.

J'ai associé deux-deux personnes dans ma tête au cas où ça tournerait mal.

Je me suis dit : "Bon nous sommes au nombre de huit : Rosine et Issa, Trésor et Noé,  Luc-Rich et Nadine, Adriel et moi donc, chacun va sûrement surveiller son binôme.

     Je ne sais pas pourquoi mais j'avais un mauvais pressentiment. Je voulais dire aux autres qu'on rentre mais je me suis dit qu'ils allaient refuser.

Je suis allée m'asseoir sur une pierre.

Ils étaient en train de nager joyeusement…

Ceux qui ne savaient pas nager étaient au bord de l'eau en train de jouer…

     Moi j'étais de mon côté, en train de penser à comment j'allais gérer la distance entre Adriel et moi car il ne reste plus qu'un lois et une semaine de vacances. 

Adriel était mon tout, je ne me voyais pas sans lui, tellement je l'aimais. Il était mon oxygène, ma raison de vivre, mon bonheur.

Et moi qui croyais qu’il y avait un âge pour aimer, je m’étais trompée. Moi je ressentais quelque chose d’incroyable pour Adriel et c’était réciproque.

     Mes pensées se sont retournées sur les dires de Luc-Rich: Sakina et Bintou hum…

J'ai donc appelé Adriel pour le questionner et il est venu s'asseoir près de moi…

--ADRIEL : Regarde comme je suis mouillé, ne s'adosse pas sur moi.

C'est quand il a dit ça que je me suis collée à lui en le serrant fort.

--Même si ton corps est en train de brûler,  je vais te serrer, tu sais pourquoi ?

--ADRIEL : Bien sûr ! Parce que tu m'aimes…

--MOI : Exactement! Bon, je t'ai appelé pour un truc...

--ADRIEL : Sakina et Bintou? Ne t'inquiète pas. On a fait le CM2 ensemble. Les deux m'aimaient mais moi non…

--Tu as fait comment pour savoir?

--ADRIEL : Haha, je te connais Brenda

--Pourquoi tu ne les aimais pas?

--ADRIEL : Est-ce que c'est forcé?

     Adriel et moi on se connaît énormément.  C'est bizarre mais personne ne me connaissait plus que lui, et personne ne le connaissait plus que moi.

L'amour qui régnait entre nous était tellement fort et ça faisait en sorte qu'on soit ancré en l'autre. Il était dans mon cœur,  et moi sans le sien. Il suffisait qu'il me voit fâchée pour deviner mes peines. Chacun sentait la présence de l'autre. Nous étions dans notre monde à nous. Et le comble c'est qu'on ne savait pas pourquoi on s'aimait et c'était ça le vrai amour. 

On nous avait demandé une fois pourquoi chacun aimait l'autre. Il a dit : (Je ne sais pas, tout ce que je sais c'est que je l'aime et moi j’ai dit : (Quand on aime une personne parce qu'elle est belle, ça veut dire que si l'acide se verse sur son visage on ne va plus l'aimer. Quand on aime quelqu'un parce qu'il est comme ça,  c'est de l'attirance. Mais quand on aime quelqu'un sans aucune raison, c'est ça le vrai amour).

Je ne l’avais appris nulle part.

     Issa et Rosine se sont aussi mis à l'écart…

--ISSA : Tu as cuisiné quoi pour ton mari ?

--ROSINE : Que tu as d'abord rationné ?

--ISSA : Ah bon? C'est fini entre nous. (En riant).

--ROSINE : Haha bye alors… Ne viens surtout pas me demander pardon hein…

Ces deux étaient géniaux!

Je n'arrivais pas toujours à croire qu'ils avaient déjà fait 2 ans ensemble.  J'ai regardé Adriel et je me suis dit "Oui c'est possible, c'est possible même qu'ils passent toute leur vie ensemble".

L’amour qu'il  y avait entre Adriel et moi, je me suis dit que c'est le même qui régnait entre eux.

Du coup moi aussi je me voyais loin avec Adriel. Je voulais passer toute ma vie avec lui. C' était l'air que je respirais. Parfois j'avais faim, mais dès que je le voyais j'étais rassasiée. 

     Après cette conversation,  nous sommes retournés dans l'eau car moi aussi je voulais m'amuser. 

On rigolait, on jouait, on causait, on riait…

C'était tellement génial. 

Adriel et moi nous nous regardions avec des yeux pleins d'amour comme Jack et Rose dans Titanic, ou comme Roméo et Juliette. 

Il me prenait dans ses bras et il veillait à ce que tout se passe bien

Nous avons fini et chacun a rempli son seau et son bidon pour rentrer. 

Nous étions au nombre de 8 au départ,  sauf que là nous étions au nombre de 7.

Nous étions embrouillés et nerveux au point où on arrivait pas à connaître la personne qui n'était plus là. 

On se comptait sans s'arrêter...

Tout ce qu'on savait c'est qu'une personne manquait...

     Nous nous sommes calmés pendant un bon moment car c'était impossible de réfléchir dans la panique. Chacun a pris son souffle pour mieux analyser la situation.

--Attendez, avant de venir nous étions au nombre de huit. J’ai fait quatre groupes de deux personnes dans ma tête. Rosine et Issa, Adriel et moi, Trésor et Noé, Luc-Rich et…

      Oui, Nadine n'était plus là.  On ne savait pas où elle se trouvait.

C'était la panique totale!

On venait de sortir de l'eau et nos habits étaient mouillés donc le froid était de taille. Chacun avait un bidon ou un seau d'eau à porter jusqu'à la maison,  déjà avec toute la fatigue, ça n'allait pas être facile. On avait peur qu'on nous attrape, on cherchait même déjà ce qu'on allait dire à la maison pour expliquer le fait que nos habits soient mouillés et pour couronner le tout, pour expliquer la disparition de Nadine, chose très grave!

     J'ai commencé à trembler, tellement j'étais triste.

Où était passée ma jumelle de la famille ? Ma Nadine?

C'est face à ce genre de situation qu'on comprend l'importance de nos proches.

Adriel ne faisait que me calmer…

--ADRIEL : T'inquiète pas ma Brendi, on va la retrouver…

--Et si on ne la retrouve pas? Qu'est-ce qui va se passer? Non mais imagine un peu…

--ADRIEL : Tu sais quoi? J'ai une idée…

     On était dans l'eau en train de la chercher quand il ne m'a dit ça. 

Il nous a donc proposé d'aller la chercher ailleurs, aux alentours.

On a laissé nos récipients et nous sommes partis.

On a formé deux groupes de trois.

Issa, Rosine et moi puis, Noé Trésor et Luc-Rich. Puis, Adriel a proposé de rester, question de surveiller les récipients,  tout en la cherchant aussi. 

     On a fouillé partout au point même de soulever les cailloux pour voir si elle était en bas, tellement on était désespérés. On a cherché Nadine pendant près de deux heures, mais rien. Il faisait nuit quand nous nous sommes réunis pour rentrer…

Nous étions seuls, près d'un cours d'eau réputé pour abriter des sorciers. La forêt nous entourait. Tout était sombre, Nadine n'était plus là. 

On a décidé de rentrer,  tout en cherchant ce qu'on allait dire à la maison.

Je ne faisais que pleurer, je ne sentais plus mes mains et mes pieds. Adriel a porté son bidon sur la tête,  et il a pris le mien avec la main droite. 

--ROSINE : Dernièrement elle nous a joué un sale tour. Aujourd'hui encore mais sauf que là c'est pire! Wair Nadine tu es où?

--LUC-RICH : Vous pouvez faire comme ça pourtant la go est rentrée sans nous dire hein…

--Attendez, c'est possible!

     Je me suis souvenue que Nadine avait une amie qui vivait près du cours d'eau. J'étais allée là-bas une fois avec elle. Et nous trois nous sommes allées nager. Une fois fini, nous sommes retournées chez son amie avant de rentrer à la maison quelques minutes plus tard. 

J'ai raconté ça aux autres…

--ROSINE : Je vous jure que si elle est à la maison, hum eh ah… Mieux je me tais!

--NOÉ : En vrai, mais je préfère qu'elle soit à la maison plutôt que d'être perdue.

--TRÉSOR : Je suis d'accord avec toi. Je prie qu'elle soit à la maison. Je serai fier certes, mais en colère aussi…

--ISSA : Je te dis gars! On a passé deux heures à la chercher. Tout le monde a paniqué,  et a pleuré hum…

--LUC-RICH : Pardon, taisez-vous les gars. Regardez les champs qui nous entourent, en pleine nuit. Ne réveillons pas les sorciers, j'ai moi peur oh…

     Tout le monde a éclaté de rire…

Luc-Rich était un garçon très drôle, bref eux tous d'ailleurs mais sauf que son humour c'était le haut niveau. 

     Nous sommes arrivés à la maison vers 19h30.

On a proposé aux autres de rentrer chez eux car si on nous voyait avec eux, ça allait empirer les choses.

--LUC-RICH : Les gars bonne chance,  je viendrai demain voir si vous êtes encore en vie.

     Il est parti.

--ADRIEL : Ne t'inquiète pas, tout ira bien. Si ça ne va pas tu fais comme si tu veux aller aux toilettes et tu viens toquer à ma fenêtre d'accord?

—Hum j'ai peur Adriel.

Il a pris ma main et il a fait une bise dessus…

--ADRIEL : Je vais prier pour toi…

--Moi aussi.  Tes parents ne vont-ils pas te gronder?

--ADRIEL : Je ne crois pas. Mais si ça arrive je vais gérer t'inquiète. 

     Puis, une douce bise sur ma joue avant de s’en aller.

Issa n'avait pas peur. Il n'était que 19h30 donc, il était tranquille.  Il s'inquiétait plutôt pour nous. Il a fini de nous rassurer et il est parti.

     Rosine, Noé,  Trésor et moi sommes arrivés devant la cour.

Majolie et Mamy étaient assises dehors.

Mon coeur a d'abord fait "Bammmmm"...

Car je savais ce qui nous attendait…

--NOUS : Bonsoir Mamy.

     Elle n’a pas répondu.

--NOUS : Nous étions à l'eau…

     Elle n’a rien dit.

     Majolie ne faisait que dire "Hum, woko, je vais tout voir ici dehors…"

Ça nous faisait peur mais le silence de mamy nous faisait encore plus peur. 

Nous avons traversé la véranda et nous sommes entrés.

Les autres n'étaient pas là. 

Trésor est donc allé demandé voir Majolie pour la questionner. 

--TRÉSOR : Majolie, où sont les autres s'il te plaît ?

--MAJOLIE : Demande à tonton Moyo!

--TRÉSOR : Tu as vu Nadine?

--MAJOLIE : Demande à tonton Moyo.

     Il est venu nous voir et il nous a tout raconté. 

On a eu plus peur.

--Faisons le ménage partout. 

--NOÉ : La maison est déjà propre non?

--Oui, mais faisons le encore.  Nettoyons tout, arrachons même les herbes qui sont au champs…

Ah oui ce genre de situation…

Quand tu sens que tu as déconné et que tu veux te faire pardonner, tu commences à faire le ménage partout.

     C'est comme ça qu'on s'est mis au travail. 

On a nettoyé le sol, ciré le derrière des marmites, arrangé les chambres. Nous sommes même montés au grenier pour mettre de l'ordre. On a tout fait ce jour-là et en 1h, on avait fini…

Nous nous sommes douchés et à 22h, nous sommes allés braiser le plantain.

--Mangeons bien hein, c'est sûrement notre dernier jour sur terre comme ça. 

--TRÉSOR : C'est maintenant que tu sais ça ? Dès que je finis j’écris mon testament. 

     Tout le monde a éclaté de rire…

--Trésor à raison. Il faut que je prie aussi.  

--ROSINE : Si on parle à mamy et qu'elle ne répond pas c'est que c'est grave!

--Je te dis! Le silence est pire que tout car tu ne peux même pas deviner ce qui est dans la tête de la personne. 

--NOÉ : Et Majolie ne faisait qu’empirer les choses. Que woko, je vivais tout voir hum…

--TRÉSOR : Et on a toujours pas vu Nadine.

--ROSI : Nidèle et Junior non plus.  Mais bon ils n'étaient pas avec nous en journée donc… Ils sont sûrement allés chez un ami de la famille ou chez tonton Moyo puisque Majolie a demandé à Trésor de demander à tonton Moyo où elle était.

--C'est possible, mais ce n’est pas sûr.

--NOÉ  : Mamy et Majolie ne sauraient pas par hasard où elle est? 

--TRÉSOR : Restez là vous ne mangez pas...

     On était tellement en panique que nous sommes allés dormir, pas parce qu'on avait sommeil non! On avait peur et on s'est dit qu'en dormant, on allait éviter la punition qui nous attendait : Erreur!!!!

      C’est comme ça qu'aux environs de 2h quand le sommeil était sucré,  on a entendu quelqu'un toquer à la porte forte fortement: C'était mamy.

--MAMY : Réveillez-vous…

Mon cœur a encore fait "bammmmmmmmmmm".

C'est vrai qu'on se réveillait souvent à cette heure pour prier mais là,  mon instinct n'en était pas persuadé.

Il fallait voir comment on tardait à se réveiller.

On tirait les pieds en allant au salon…

Quand nous sommes arrivés au salon, on a vu tonton Moyo, Majolie et Mamy. Les trois étaient assis. Nous étions debout devant eux.

Quelque chose de fort se préparait…

J'ai commencé à faire ma dernière prière dans mon cœur. 

--TONTON MOYO : Bonsoir chers Messieurs et Mesdames, comment allez-vous ?

Déjà il faut savoir que si ton aîné te tutoie c'est que c'est fini pour toi.

--NOUS : Bonsoir tonton Moyo.

--TONTON MOYO : Comment allez-vous?

--NOUS : Bien tonton.

On tremblait même déjà. 

--TONTON MOYO : D'accord chers Messieurs et Mesdames! Maintenant racontez moi tout…

--ROSINE : Ton… ton… on… é...était…

--MAJOLIE : Tu bégaies maintenant hein?

     J'avais envie de rire mais je me suis retenue.

--TONTON MOYO : Majolie va dans la chambre. Je vais m'occuper d'eux.

--MAJOLIE : D'accord tonton. Vous allez voir, comme vous croyez que vous êtes déjà grands là(en s'adressant à nous.)

--TONTON MOYO : Ma'a va te coucher tu dors alors s'il te plaît.  Je vais m'occuper des délinquants ci. (en s’adressant à mamy).

--MAMY : D'accord mon fils. 

     Il ne restait plus que tonton Moyo et nous.

     Il a demandé à chacun de nous de porter un démembré simple avec un short.

Nous sommes allés dans la chambre le faire. 

--TRÉSOR : Sachez que je vous aime, à dieu. Enterrez moi derrière la maison s'il vous plaît. 

     J'étais triste mais quand il a dit ça j'ai explosé de rire…

--ROSINE : Même c'est sérieux tu blagues?

--NOÉ : Attends, quand tonton Moyo va bien le toucher il va comprendre…

     On a fini et on l'a retrouvé au salon.  Il y avait trois seaux posés devant lui.

Il a demandé à chacun de porter un et d'aller avec dans la cour de devant. 

     Arrivés là-bas,  nous avons trouvé 3 gros cailloux par terre.

Nous nous sommes regardés comme pour dire "C'est fini pour nous, nous sommes morts."

     Mes larmes ont commencé à couler. Je ne m'étais jamais évanouie mais ce jour-là, j'ai dit dans mon cœur que je vais forcer l'évanouissement.

     À suivre...

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