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CHAPITRE 5

Ysia

Que dire ? Que faire ? Comment réagir quand l'ordre vient du dernier étage ? 

Je regarde Mona sans savoir que dire.

Je lie mes doigts entre eux sans savoir que faire.

Je pense a comment réagir.

Servir mon patron a chaque fois qu'il veut manger.

Se réveiller le matin et le voir, le revoir a l'heure du déjeuner et le revoir encore le soir avant d'aller me coucher. 

D'un côté c'est sûr que mes yeux vont se régaler. Je ne dis pas non à une séance de matage quotidien.

Et de l'autre côté, devoir servir mon patron et subir une autre humiliation de la part de la sorcière, ne m'enchante pas du tout. 

Mona sort de la salle et me laisse seule. Je n'ai pas prononcé un mot depuis qu'elle me l'a dit, depuis que j'ai entendu de sa bouche que M. Gavas a exigé que je le serve à chaque repas. Cela m'a fait un gros choc.

Trois ans que je travaille dans cette maison. Trois ans que j'étais l'employée banale, qui recevait son salaire a la même date comme convenue dans le contrat et qui rentrait chez elle le weekend pour raconter tous les potins à ma famille en y mettant les formes. 

- Ce n'est pas vrai !!!

Je souffle en sortant de la salle. Mon téléphone sonne en même temps.

Il n'y a qu'une seule personne qui ose m'appeler à cette heure. Ma sœur.

- Tu sais que...

- Du rouge ou du bleu pour un premier rendez-vous. Tu sais du bleu pour faire timide, réservée ou du rouge pour faire sensuelle, sûre d'elle. Je chauffe là. En plus il est tellement sexy. Je fais quoi ?? et si je ne lui plaisais pas dans du bleu ? ah je vais mourir... Non il faut que je parte à mon rencard d'abord.

- Amaya... tu sais que je travaille.

- Ohhh . une couleur rouge ou bleu ? 

- Du bleu.

Je raccroche immédiatement et me dirige vers le placard pour déposer tous mes affaires et me diriger vers les jardins.

ANDRES

Je sors de la voiture des que mon chauffeur se gare et j'entre dans l'entrepôt

- Patron 

Un de mes hommes se précipite vers moi 

- Ou sont-ils 

- dans la salle 5.

J'enlève ma veste et la lui donne, retrousse mes manches et le regarde dans les yeux. 

- Rends toi au club avec cinq hommes et surveille moi ses complices. Je les aurais tous ses connards. 

- Bien patron. 

J'allume une cigarette et me dirige vers la salle 5. Une salle dont les traitres ne ressortent jamais. 

Dans le monde, il y a les putains de peureux et les hommes réfléchis qui restent dans leur coin et évitent a tout prix les problèmes qui les conduiront dans l'au-delà. Et il y a ce qui jouent les cons ou les hommes durs et qui se pissent dessus des que les glocks touchent leurs tempes. Ils ont même l'audace de conspirer avec des petits dealers de rien du tout. Sont-ils bêtes ? Idiots ?

Qu'est ce qu'il y a de bien mieux qu'être le directeur de plusieurs de mes boites ? 

Je ne sais pas ?

Qu'est-ce qu'il y a de bien mieux que d'empocher des millions chaque semaine ? 

Je ne sais pas. 

Pourquoi l'homme veut toujours plus que ce qu'il a ?

Toujours la même réponse : je ne sais pas.

Néanmoins j'ai la réponse à une question 

Sortira-t-il vivant de ce que je lui réserve ?

Surement pas...

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