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BLIND LOVE CHAPITRE 5

#CHAPITRE_5

PATRICK : sandra ! Sandra ! 

Il porta ses babouches et alla à sa poursuite. 

PATRICK : Sandra attends… 

Il arriva jusqu’à elle et se plaça devant elle. 

PATRICK : tu veux me faire courir après toi ? 

Elle ne cesse d’avancer. Il lui barre la route. Elle change de direction sans dire mot. 

PATRICK : donc c’est comme ça maintenant hein ? Tu me prends pour un fou. Je cours derrière toi dans tout le quartier et toi tu ne dis rien. Merci. 

Il se retourna pour partit, sans toutefois la quitter des yeux, jusqu’à la perdre de vue. 

Il consultait son téléphone et regardait les multiples messages de Nadia. « coucou Patrick. Tu passes trois jours sans m’écrire ? Tu as un souci ? » 

Il ferma son portable et maugréa : 

PATRICK : tsuip. Oui j’ai un souci. Tu dois rembourser mon argent. Le jour qu’on va le faire ! hum eeh aaah Je vais te PINER comme ça tes fesses vont rougir. Ça va chauffer pendant des semaines. 

Il ne lui répond pas et va se doucher. 

N’ayant point d’argent, Patrick se retrouve le lendemain dans un carrefour. Il a besoin d’argent. Il sort ses derniers 5mil et regarde. Il fallait fructifier cela rapidement, il ne pensait à deux choses. Soit le parifoot, soit le Jambo. C’était tôt le matin. Le parifoot du secteur n’était pas encore ouvert. Et les gars du jambo étaient généralement là le soir. Il se mit à marcher jusqu’à se retrouvé au marché 8ème. Sa nouvelle intention était de faire un cadeau à Sandra, soit en lui achetant une chaussure. Mais une autre idée le frappa. C’était le matin, et les femmes de ménages qui faisaient leurs marchés en gros. Il se dit : pourquoi pas porter les sacs de ces mères et être énuméré ? 

Il essaya une fois et la dame aidé lui tendit 50 fcfa. 

Il regardait la mère là comme une fausse pièce. 

Son ambition était plus grande. 

PATRICK : donc je vais me salir toute la journée comme ça pour 50 ?? Que c’est quoi ? 

Entre-temps le kiosque du loto ouvre et c’est lui le premier à aller. 

PATRICK : bonjour la mère, ça se passe comment ici ? Je veux gagner gros. 

FEMME : tu mise gros, tu gagnes gros. 

PATRICK : c’est à partir de combien ? 300fcfa nor ? 

C’était sans doute sa première fois. 

Il misa la moitié de son argent. 

.

.

Jorik était informaticien, un Infographe. Il avait opté pour l’entreprenariat. Cela faisait plus d’un an qu’il s’était lancé dans la vie active après l’obtention de sa licence. Il ne pouvait pas se permettre de continuer de vivre sous la responsabilité de ses parents, vu le nombre de cadets qui le succède. La première année n’a pas été facile. Il avait eu beaucoup de difficultés à se frayer le chemin. Toutes ses économies qu’il avait pu gagner s’était retrouvée dans le façonnage de sa petite entreprise.

Pourtant la deuxième année s’annonçait plutôt bien. De par son bon travail, il était de plus en plus recommandé. 

Deux jours passés à nouveau sans nouvelles de Patrick, Nadia était inquiète. Elle se senti obligé d’aller voir chez lui s’il était là et prendre de ses nouvelles. 

Elle se sentait en quelque sorte coupable de son absence, soit le fait qu’elle n’ait point accepté la proposition de sexer avec lui.

Une fois devant le porte, elle sonne. 

Une voix se fait entendre de l’intérieur « qui est-ce ? »

NADIA : c’est moi bb. C’est Nadine. 

--- : Nadine ?

Il ouvrit la porte à l’instant. 

Elle fit face à un homme, sauf son Patrick. Déjà elle était surprise de le voir. Et étonné. 

NADIA : bon…bonjour. 

DAVID : bonjour. 

NADIA : ce n’est pas l’appartement de Patrick ? 

DAVID : ah c’est toi sa nouvelle copine ?

NADIA : nouvelle ? 

DAVID : ton gars n’est pas là !

NADIA : il est sorti depuis stp ? Il est où ? Depuis il ne me répond pas, ni messages ni appel. 

David la regardait avec mépris. Si elle pouvait savoir ce qu’il se disait dans la tête. Mais il se calma. Il ne voulait pas de chahut alors il la conseilla de partir. 

DAVID : je lui dirais que tu étais là. Réessaye de l’appeler. 

NADIA : ok merci.

DAVID : ne me remercie pas (avec mépris).

Fermant la porte. 

Elle lui envoya un dernier message. 

#PDV_PATRICK 

Je sursaute de mon lit lorsque je reçois un message qui me choc. 

NADIA : ça te prends même comment de jouer avec mes sentiments ? Un jour, deux jours je peux comprendre. Mais tu fais 5 jours sans m’écrire. C’est quoi ? On sort ensemble par télépathie ? J’étais chez toi, on m’a dit que tu es sorti. Tu es où ? 

Euil euil euil ! Depuis quand une fille me parle comme ça ? Jusqu’à elle est partie chez moi. Qui t’a donné l’autorisation ? merdeuuu ! Le chat me parle fort jusqu'à miauler?

Je voulais continuer de la snober, mais le fait qu’elle ce soit rendue chez David m’inquiétait. Le Salaud a sûrement dû tout lui raconter. En tout cas je n’espère pas. 

Je répondis néanmoins au message. 

MOI : bonjour chérie, et désolé du silence. C’est indépendamment de ma volonté. 

Elle me répondit aussitôt.

NADIA : ah ! Et qu’est-ce qui a fait tu réponds maintenant ?

MOI : bb, j’ai pas assez des temps-là, stp. Je suis en mission pour un mois et je te rassure qu’à mon retour, tout sera calme et on pourra en discuter. 

NADIA : en mission ? Et tu ne me dis pas ? Qu’est-ce que je t’ai fait ? 

MOI : rien. Rien du tout bb. Mais comprends-moi. Tu n’aimerais pas que ton homme perde son boulot non ? 

NADIA : pas du tout. Mais je suis fâchée.

MOI : voilà, je me concentre à fond et je suis toute à toi. Tu sais c’est ma première mission. Raison pour laquelle je requiers beaucoup de concentration. 

NADIA : donc tu ne vas plus m’écrire pendant un mois ? Et moi alors ?

MOI : comment tu peux dire ça ? je volerais souvent 5 minutes de mon temps pour écouter ta magnifique voix. 

J’ai ressentir son sourire, j’étais sur la bonne voie.

MOI : fais moi confiance bb, pense à moi et tu verras qu'un mois n'est rien.

NADIA : d’accord chéri. Ne me fais plus battre le cœur comme ça hein. 

MOI : ekiié chérie toi aussi ! si ça ne bat pas tu vas vivre ? 

NADIA : en tout cas tu as compris.

MOI : d’accord bb gros bisou.

NADIA : bisou. Prends soin de toi et du courage mon chéri. 

MOI : merci ma princesse. 

Je soupirais à fond. J’avais échappé belle.

 David avait certainement su comment se tenir. 

Je ne pouvais continuer la relation avec Nadia. Je n’avais plus de sous. Il fallait que je la garde loin de moi, en attendant faire mes chantiers et consorts. 

Mon dernier billet qui me restait était 500f. J’avais tout perdu en misant au loto.

La seule chose qui me restait à faire était de rendre visite à un oncle, quitte à ce qu’il me lance quelque chose au retour.

 Mais tout comme au loto, il fallait miser sur le bon. Je sciençais donc jusqu’à tomber sur mon mbombo, tonton PAT. 

#PDV_NADIA 

Depuis l’absence de Patrick, ma vie était devenue calme. J’avais de nouveaux dragueurs, mais je ne voulais pas m’encombrer. Autant mieux me concentrer sur les deux qui étaient à ma portée. J’avais recommencé à accorder assez d’attention à Jorik. Ma présence le satisfaisait énormément. J’allais rester avec lui dans l’après-midi et le soir j’allais en cours. C’était un peu ça la routine. 

JORIK : grand merci princesse. Tu m’as énormément fais du bien ces derniers jours. 

MOI : comment ça ? 

JORIK : ta présence m’est bénéfique ces derniers jours. On dirait tu portes chance ! Tu m'encourage vraiment à foncer. 

MOI : ahahaha regarde alors. 

JORIK : sérieux. Bon prends d’abord ça, achète nous quelque choses à manger (tendant un billet de 5mil)

MOI : tu vas manger quoi ?

JORIK : à madame de choisir. Tu sais ce qui est bien pour ton homme non ? 

MOI : d’accord, je prends le poisson…

JORIK : c’est comme tu veux princesse.

Je suis allé et revenir.

JORIK : bientôt j’aurais besoin d’une main d’œuvre. Le travail devient de plus en plus intense. 

MOI : n’est-ce pas ? Et tu n’as pas un ami dont tu peux lui proposer de travailler avec toi ? 

JORIK : on ne force rien tu sais… ils ne croient pas en moi et se moquent limite. Ils voient dans leurs têtes une grosse boîte sans savoir qu’on commence tout bas.

MOI : ça alors.

JORIK : donc ce que je vais faire c’est coller une affichette un peu de partout dans les rues et… ça prend qui ça va prendre… 

MOI : je vois. C’est mieux. 

JORIK : exactement. Dis chérie, tu as déjà trouvé le stage ?

J’eu un pincement au cœur. Je ne savais si j’allais répondre oui ou non. Car j’avais parlé de ma recherche de stage à Patrick et il m’avait promis me trouver quelque chose. 

MOI : euh.. Oui.

JORIK : super ! Où ça ? Et tu commences quand ? 

MOI : dans un mois. 

JORIK : d’accord mon bb. 

MOI : je vais déjà à l’école. On se prend après nor b ? (bisou sur la joue)

JORIK : d’accord chérie, tu me fais signe. 

Je voulais sortir mais il me retint. 

JORIK : attends, prends ça et… arrête tes poches avec. 

MOI : merci bb (souriant)

Wow il m’avait surpris, C’était 10mil. Et la toute première fois qu’il arrivait à cette somme. D’habitude c’était limite 5mil pour la fête. Ça se voyait vraiment que les choses commençaient à se dessiner.  

#PDV_EXTERNE

Patrick avait pu gratter son oncle, soit en faisant ses courses. Il s’était en tiré avec 15000f. La première idée était celle de faire un magnifique cadeau à sa copine Sandra. Il avait tué jusqu’à emballé. Il l’invita et elle n’honora point. 

Il se rendit alors dans son université pour l’attendre à la sortie. 

PATRICK : chérie, comment tu vas ?

SANDRA : je vais bien.

Elle ne dit plus rien. 

PATRICK : tu ne me demande pas aussi comment je vais ?

SANDRA : je vois tu es en vie non ? Tu vies bien. C'est bien.

PATRICK : je suis en vie de corps. Mais mon cœur alors ?

SANDRA : didonc arrête-moi ton discours là. Avec ta langue mielleuse c’est comme ça que tu passes le temps à mettre les filles dans ton lit non ?

Il regarde de gauche à droite. Et chuchote..

PATRICK : tu sors d’où avec l’autre là ? Le linge sale se lave en famille nor mon amour.

SANDRA : si tu n’as rien à me dire, laisse-moi passer stp.

PATRICK : on peut aller prendre un pot ? stp. 

SANDRA : monsieur je n’ai pas l’argent veut aller prendre un pot. Avec quel argent ? 

PATRICK : écoute au moins ce que j’ai à te dire nor ma...

SANDRA : NON ! (S’en allant)

Il ne se contenta que de la laisser partir.

De loin, il y’avait Nadia qui approchait. Plus elle avançait, plus elle reconnaissait la silhouette de Patrick.

 Elle fronçait les sourcils en avançant plus vite. 

À SUIVRE…

#larrime

#EcrireCestHurlerEnSilence

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