Je prends une grande inspiration en réalisant que je suis en apnée.
Bon dieu, c'était quoi, ça ?
Je pose délicatement mes doigts sur ma joue, juste à l'endroit où il m'a embrassée. Est-ce que
D : Hey. A : Hey. D : Tu vas à la salle aujourd'hui ? A : Oui.
Le lendemain, je commence ma journée par un bon footing. Rien de tel pour évacuer la tension et oublier la soirée catastrophique d'hier. Heureusement, après la pluie, le soleil semble enfin décider à montrer le bout de son nez. Si je croyais aux signes, je pourrais l'interpréter comme un bon présage... Sauf que les signes, c'est pas trop mon délire. Au moins, le beau temps a le mérite de faire plaisir &
Quelque part, il y a une justice inhérente à la vie. J'en veux pour preuve qu'après s'être copieusement foutu de ma gueule à cause de mon inaptitude à me maquiller, Daryl a trouvé une jolie petite amende sur sa voiture qui, même si elle n'était pas en double-file, était très mal garée. Nous avons donc pu passer un accord : il ne se fout pas de ma gueule et je ne raconte à personne qu'
A chaque fois que je pénètre dans le sous-sol du Blue Cross, l'agitation qui y règne me fait vaciller. L'odeur de sueur et de sang, les cris bestiaux de la foule, le bruit sourd des corps qui s'entrechoquent. Comme si l'humain n'avait pas sa place ici. Comme si on revenait à la non-civilisation. Ici, on vient pour se battre. Je prends une profonde inspiration.
Il paraît que je ressemble beaucoup à ma mère. Elle s'appelait Amanda Parker-Lyce. Ses parents venaient du Pays de Galle et avaient émigré aux Etats-Unis peu après la naissance de leur fille unique. J'ai hérité de sa peau très claire et de ses cheveux noirs. Dans mes souvenirs, elle a toujours la même coupe, un joli carré plongeant avec une frange, mais personnellement je ne les coupe presque pas. J'ai horreur de ça. Peut-être parce que ça me rappelle sa maladie. Depuis que je suis petit
« Axelle... Je lève les yeux vers le lit d'hôpital. Allongée dessus, une femme tend la main et caresse mon visage avec douceur. Elle essuie les quelques larmes qui coulent sur mes joues. Elle a l'air si fragile...Son corps est décharné, un bandeau entoure son crâne chauve, ses yeux sont enfoncés dans leur orbite. Ils ont l'air vide. Je ne peu
En sortant des vestiaires, je pose ma bouteille d'eau à côté de moi avant de commencer à m'échauffer. La salle est plutôt fréquentée ce soir, ce qui ne me met pas spécialement en joie. Et comme toujours, pas une seule fille à l'horizon. « Axelle ! »
En sortant des vestiaires, je passe brièvement devant le miroir. Évidemment, celui ci ne pouvant pas faire de miracle, je me trouve absolument pathétique. Mes cheveux sont en fouillis, mes yeux fatigués et je dois puer la transpiration. Le sex-appeal incarné. Enfin, avec un peu de chance, la rue sera assez sombre pour que Daryl ne remarque pas ces détails gênants. Il n'aura que la transpiration... Je pousse la porte de la salle et me fait imm&ea