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HISTOIRE DE VIE

Après cette nouvelle il a abrégé la causerie avec Roddy et est rentré. Il voulait profiter de l’absence de ses profs pour aller chercher un peu d’argent pour ses cadets demain. Chose qu’il fit. Il est rentré à 15h, s’est lavé, et s’est habillé. Il a commencé à marcher vers le lac ou il verra sa dulcinée. Il était 15h50 quand David est arrivé au lieu du rendez-vous. Il estr resté sur le pont regardant le lac en attendant la douce Manuela. Jusqu’à 16h20

Manuela n’était pas toujours là. Ayant déjà mal au pied, il est allé s’assoir sur le banc public. C’est à 16h35 qui vit se pointer à l’horizon, une si jolie fille qui était sans doute Manuela. Elle souriait en venant. Elle était si belle que quand elle venait à la rencontre de David tous les hommes regardaient où est ce qu’elle allait. Tous l’admiraient.

NANOU : s’il te plait ne dis pas un mot, je sais que je suis très en retard.

(Souriant et couvrant la bouche de David avec la main)

DAVID ; (souriant)

NANOU : (lui donnant un bisou à la joue). Bonsoir David. Je m’excuse. J’étais toute prête c’est à l’heure que je veux sortir que ma mère rentre du travail. Il fallait que je l’accueille je lui sers à manger et je l’embrouille un peu avant de sortir. Vraiment je m’excuse s’il te plait.

DAVID : Non ne te déranges pas. Il y’a des moments comme ça. Soit même fière qu’elle ne t’ait pas demandé de rester à la maison.

NANOU : Je te dis. Elle ne sait même pas que je suis sorti. Elle voulait absolument que le chauffeur m’accompagne. J’ai refusé elle a insisté. J’ai attendu qu’elle entre dans sa chambre pour fuir. Désolé encore. Je peux faire quoi pour m’excuser ? (souriante) un gros bisou ? (lui donnant un bisou à la joue)

DAVID : tu es aussi comique hein… je ne le savais pas. Bien on a peu de temps faudrait qu’on l’utilise à merveille.

NANOU : Oui oui je t’écoute alors.

DAVID : Je ne suis pas le genre de gars trop bavard, je ne suis non plus cachotier, mais je parle de moi aux gens en qui j’ai le plus confiance. Alors si je te dis cela prouve que je te fais confiance.

NANOU : Ne te dérange pas pour cela, tu peux compter sur moi.

DAVID : je vais donc déshabiller ma vie devant toi. (Souriant)

NANOU : Oui oui après je vais déshabiller la mienne, donc on va déshabiller…

DAVID : ahahaha… enfant gâté ! (riant). Bien ! Je m’appelle POKAM David,

Originaire de l’ouest Cameroun, je suis de Bansoa chef-lieu du département de Penka-michel, je suis venu ici à douala quand j’avais à peine 8ans. C’était le lieu d’affectation de mon père. J’y ai fait mon primaire et j’y fais mon secondaire. Je suis l’ainé d’une famille de 5 enfants. Mon père était Professeur de Maths. Ma mère n’a pas eu la chance de trouver un boulot avec son Probatoire. Mon père s’occupait de nous jusqu’à il y’a quelques année quand il rentrait d la réunion un soir il a été agressé puis tuer. Mon père est décédé nous laissant seul. C’est là que les choses ont commencé à aller de mal en pire dans la famille. Ma mère qui ne travaillait rien, car elle était souvent malade a commencé à faire du bayamsellam pour subvenir aux besoins de la famille. Rien n’allait jusque-là car il y’avait des jours qu’elle ne travaillait pas à cause de la maladie ou qu’elle ne vendait rien à cause de la pluie. On dormait parfois sans manger, car nous n’avions même aucun oncle où tante vers qui se tourner. Ma petite sœur, Leny était obligé d’aller rester au village avec la grand-mère car la mère ne pouvait pas supporter. Etant le grand à la maison j’ai commencé à aller au camp arachide pour essayer de travailler afin de surmonter certains obstacles financiers à la maison. Ma vie n’a plus été pareille depuis ce jour. Chaque jour quand je rentre de l’école je dois aller chercher un peu d’argent pour moi et mes cadets pour la journée qui suit. Je rentre fatiguer, je me lave je mange s’il y’a car parfois ma mère n’a rien et on jongle comme on peut pour dormir.

Pendant qu’il parlait Nanou qui était de nature très faible, a commencé à couler la larme. La vie de David ne la laissait pas indifférente. Elle ne pouvait pas lui dire d’arrêter et elle ne pouvait non plus s’empêcher de couler la larme.

DAVID : Ma mère après la mort de mon père a chuté un jour et à l’hôpital on a découvert qu’elle a l’hypertension artérielle et elle pleure souvent le mal de nerfs. Parfois elle pleurait dans mes bras. Elle avait refusé de se remarier. La chose que mon père nous avait inculqué étaient les conseils. Mon papa nous réveillait chaque matin, on priait et il nous conseillait pour la journée. Ce qui fait qu’en ce qui concerne l’école, nous chez nous, nous ne blaguons pas. Ma vie est si dure. Je n’ai jamais eu de copine car je me disais à quoi bon avoir une copine quand je vis l’enfer ? Parfois quand j’étudie dans la nuit je pense à mon père je pleure, parfois quand je rentre de l’école je vois ma mère couché sur le canapé tremblante et prête à chuter à cause de trop de réflexion, je me recroqueville et je pleure. Nanou, je ne sais pas pourquoi je te dis cela, Mais je crois que cela vaut la peine. Même tout à l’heure j’étais au marché pour chercher un peu d’argent pour mes cadets, car je déteste les voir quémander les choses à l’école. Je suis comme leur père. Je ne suis pas riche, je n’ai rien je n’ai que des charges que je gère. Je ne devais pas te draguer, car je n’ai rien pour te donner, même pas un pot de yaourt. Je suis comme je suis. Il est encore temps Manuela pour te décider si tu vas m’accepter ou pas. Je sais les gens quand ils nous voient, se demande vraiment si ce n’est pas de la sorcellerie. Je n’ai pas honte de moi ou de mon statut, je sais qu’un jour Dieu dans les cieux me viendra en aide. Si tu veux même qu’on reste ami, cela ne me dérange pas. Parce que…

NANOU : (fermant la bouche de David et essuyant ses larmes) J’accepte de sortir avec Toi David, tu es exactement le style de garçon qu’il me faut dans ma vie. Tu es très simple. Très mignon, tu es cool et très sympathique, vois je coule la larme David. Tu me raconte sans me cacher la situation dans laquelle tu te trouves. Tu te bats pour toi et pour ta famille, tu es intelligent et bien discipliné, tu es à la fois drôle et gentil, David l’argent pour moi j’en ai vu et j’en ai eu et jusqu’à présent j’en ai toujours. Ce n’est pas l’argent que moi je voulais si c’était le cas ce que je sors avec le proviseur depuis un an, avec les surveillant généraux et certains profs, Non David ! Tu as déjà tout ce que je veux, l’amour et l’attention. Au début pour moi ce n’était que la blague je pensais que tu te déguisais dans la peau du mec simple pour m’attirer, non je vois que tu es vraiment simple. Quoi de plus pour me rendre amoureuse ? Je t’aime David (le fixant dans les yeux). Les gens diront ce qu’ils veulent dire, mais ensemble nous les calmerons. Je t’accepte tel que tu es David je t’accepte pour ce que tu es et pour ce que tu as, tu as la simplicité, tu as la tendresse, tu as la sagesse, tu as la beauté, tu as tout ce que je désirais. David…

DAVID : Tu coules la larme Nanou, nous sommes au banc public

NANOU : Ici il n’ya que toi et moi je m’en fou du reste. J’exprime ce que je ressens s’ils sont jaloux voilà le lac...

DAVID : Nanou

NANOU : Oui David, lève-toi allons un peu marcher sur le pont

NANOU : Pas avant qu’on ait terminé. Tu voulais qu’on sorte ensemble alors oui j’accepte David. Traite moi comme une femme et non comme une fille ou copine. Si tu remarques une chose, un comportement négatif en moi, châtie moi comme l’enfant, avise moi, les conseils de ton papa j’en aurai besoin, je veux être une nouvelle femme. Je n sais comment tu fais pour vivre, pour te gérer sans avoir un problème, mais je veux aussi être comme toi.

DAVID : On peut changer où l’on va mais on ne peut jamais changer d’où l’on vient. Ma vie est radicalement opposée à la tienne, tu peux changer ton comportement mais tu ne pourras jamais changer certaines choses. Tu ne peux pas vivre comme moi, mais tu peux vivre mieux que les gens de ta classe sociale. Je t’aime aussi et je ne retire pas ce que j’ai dit. Tu viens de m’accepter alors nous sommes là. Je te traiterai comme il le faudra, et … RUBBY : Bonsoir bonsoir les amoureux.

DAVID : (maugréant) Bonsoir Rubby

NANOU : Bonsoir

RUBBY : David depuis là tu ne me gères pas toi hein…

DAVID : Te gérer comment ?

RUBBY : Je suis là chaque jour je fais tous les efforts possibles pour attirer ton attention pour que tu me vois mais tu fais comme si je n’existe pas n’est-ce pas ?

DAVID : Mais tu parles de quoi ?

RUBBY : De toi David. Qu’est-ce que cette fille peut bien te donner que moi je ne peux pas ? Regarde là, tu ne la mérite pas elle veut ruiner ton petit argent que tu as et te jeter comme une garniture utilisé, il y’a les filles partout dehors de ton niveau, je suis là je peux te gérer je peux te donner ce que tu veux, les fesses ? L’argent ? Je suis prête à tout pour toi. Ouvre les yeux David.

David ouvrit les yeux, il était dépassé par cette confession publique que venait de faire Rubby, il n’avait jamais eu à faire face à une situation pareille. Il ne savait pas comment s’y prendre. Il ne savait pas quelle question lui poser il ne savait pas quoi faire. C’est alors que Nanou a pris la parole :

NANOU : (Souriante) Tu dois être mon ainée d’âge mais franchement ma cadette de loin mentalement. C’est quel comportement ça ? Tu trouves un homme et sa copine en train de prendre de l’air frais et pur sur le banc public dans un endroit public et toi tu débarques on ne sait d’où et tu te permets de m’insulter en draguant mon mec ? Tu es malade ? Franchement tu te prends pour qui là ? Attend donc pour toi tu es prête à donner les fesses à David et l’argent que je ne vois même pas sur toi, juste pour qu’il soit à toi ? Tu penses que c’est en te faisant des idées sur ma personne en disant que je veux le sucer et le jeter qui te donnera la valeur devant ses yeux ? Tu es très bête Mademoiselle Ruby. Calme tes hormones en pleins ébullition et dégage devant nous

RUBBY : c’est à moi que tu t’adresses ainsi ? Tu me traites de bête ? Moi rubby ?tu n’as pas honte de sortir avec un gars que tu n’aimes pas pour le tuer ?

DAVID : Les filles calmez-vous pardon seulement

NANOU : Ne te dérange pas chéri je contrôle la situation.

RUBBY : Quelle situation ? Une idiote comme ça, tu devrais avoir honte. Tu couches partout avec les hommes et tu veux déverser ton sida là sur lui ? Tu mimba la fille bobôh alors que tu es une salle idiote. Tu n’aimes pas ce gars alors laisses les gens qui pourront bien prendre soins de lui le traiter comme il faut. Regardes toi regarde lui. Si tu prétends l’aimer pourquoi ne pas prendre soin de lui ? On sent que tu ne lui as jamais satisfait, même pas un tour

NANOU : donc tout pour toi ne se résume qu’au sexe ? Pour toi gérer un mec ce n’est que le satisfaire au lit ? Donc tu veux David pour le lit hein ?

RUBBY : Oui... Non pas seulement. Je le veux c’est tout

DAVID : (se levant) Nanou lève-toi allons-y

RUBBY : Attend David s’il te plait…

DAVID : (se retournant) Oui un problème ?

RUBBY : S’il te plait ne me laisse pas ici, c’est vrai j’ai agi comme une idiote mais ce n’est pas ma faute, bref je veux dire ce n’est pas de pleine conscience que je l’ai faite. Je t’aime vraiment David, c’est juste que depuis je ne savais pas comment te le faire savoir. Comme tu es toujours concentré dans tes études j’attendais le bon moment pour le faire. Je m’excuse je ne veux pas te perdre David

DAVID : On ne perd que ce qu’on possédait avant. Tu ne m’as jamais possédé, donc ne t’inquiète pas tu ne me perds pas. Tu es une très jolie fille, mais comme tu peux le constater je suis en couple avec elle et je ne suis pas le style de gars qui joue au 4-1-9 avec les filles. Tu devrais te concentrer pour ton examen. Tu trouveras un Mec bien plus cool que moi. (Souriant)

NANOU : Mais David que fais-tu encore avec elle ? Allons-y

Rubby la désespérée est restée seule sur ce banc. Elle avait utilisé la mauvaise approche. Tout doucement, le couple David, Nanou est allé chacun chez soi.

Les cours se faisaient rares déjà au lycée. Il ne manquait que quelques semaines pour que David puisse faire face à son dernier examen scolaire. Il ne voyait plus fréquemment Nanou bien qu’ils soient dans le même établissement, mais ils s’écrivaient et s’appelaient quotidiennement. Déjà 3 semaines qu’ils étaient en couple tout se passait bien, l’amour croissait entre les deux d’une manière équitable. Nanou n’avait pas de problèmes, mais David, lui ne manquait pas les menaces et les injures venant des inconnus qui selon lui et selon Roddy Son ami, sont les dragueurs de Nanou et les jaloux de leur relation.

A suivre...

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