Partie 4

Le ciel pleurait,a longs traits lents donnant à la cérémonie une mélancolie sans pareil.la cour devant la grande demeure était pleine à craquer de voitures de luxes, immatriculées dans le pays.comme NOLIA lui lançait un regard perplexe, GREG mumura :

_il y'a là tout le gratin du cacao et du café,les propriétaires,les partenaires internationaux de sont fait représentés.votre père était fort apprécié.

Sous l'averse, l'assistance s'impatientait.A la tête du convoi,la jeune femme consultait nerveusement sa montre.enfin une belle voiture à faire grincer les dents pénétra sous le porche dans un crissement de gravier torturé.

On échanges des regards entendus :on n'attendait pas moins de la <<drôle de veuve>>.

JEANNETTE regarda la petite foule,rougit un peu,assura son chapeau et vint embrasser sa fille.D'un geste , elle fit s'ébranler le convoi mortuaire.

Malgré son trouble, NOLIA intercepta le regard froid qu'echangèrent GREG et JEANNETTE.Elle en frémit,traverser par un courant hostile.mais, entraînée par le geste impétueux de sa mère, elle se concentra sur l'événement :on enterrait son père.Elle ne voyait plus GREG qui marchait derrière elles.on devait gagner le cavot familial tout proche,a pied derrière le corbillard.comme la pluie, l'allure s'accéléra,sous une forêt de parapluie dégoulinants.

Le prêtre prononça avec une émotion sincère, l'hommage rituel a notre cher disparu.les poignées de terre jetées sur le cercueil, commença l'interminable défilé des condoléances.GREG situait chaque personne pour les deux femmes.l'assistance se dispersa enfin.le spectacle aurait pu être comique, n'était les circonstances :les chaussures lestées d'un kilo de boue, chacun avait des grâces d'éléphant.

A la grille du cavot familial,ils trouvèrent Charlie,le bras droit de GREG,au volant d'une jeep.

_qu'est ce que tu fais là ?demanda GREG.

_C'est madame Pauline qui m'envoies vous prendre....

Le bonhomme engloba d'un geste de campagne ruisselante,le ciel plombé,et enfouit son nez dans son col roulé.GREG ouvrit la portière aux deux femmes,mais JEANNETTE marqua le pas et d'une voix acide :

_pourquoi pas une voiture plus Belle ?

GREG contracta les mâchoires et NOLIA s'empressa :

_oh maman monte!

Il claqua la portière sur les deux femmes,et lorsqu'il devint évident que lui même ne montait pas, NOLIA osa :

_vous ne ....rentrez pas?

_j'ai a faire !

<<Dans un cimetière>>songea t'elle.elle garda prudemment cette réflexion pour elle.charles le chauffeur dégageait les roues a grands coup d'accélérateur.il partirent en trombe.charlie les abandonna sur le perron avant de garer entre les autres voitures.

Le grand salon était au comble :une collation était servie sur une longue table.les conversations s'arrêtèrent à l'entrée des deux femmes . JEANNETTE fit un signe vague,recula dans le couloir et emprunta le vaste escalier jusqu'à l'étage non sans lancer a sa fille :

_sais tu où Pauline compte m'installer ?pas dans la chambre de ton père j'espère ?

Dépassée NOLIA bégaya...

_attends,je vais.....

Matérialisé sur le palier du premier, Pauline dit d'une voix neutre :

_j'ai fait préparé la suite si cela vous convient.

_parfait, concéda JEANNETTE.faites monter.....

_ ils sont déjà montés.

JEANNETTE s'arracha un sourire.se retournant vers sa fille, elle l'informa:

_je dois me changer ,si je reste dans cette tenue....

Elle montra son tailleur laine et soie trop clair...

_ses paysans vont encore croire que je fais de la provocation,mais j'ai crevé en route qu'est-ce que tu veux.......

.........A SUIVRE