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Partie 5

JEANNETTE eut un geste fataliste et disparut.NOLIA secoua la tête :sa mère avait le don de créer des malentendus.Elle ne manquait pas de bonnes intentions, mais avait le chic pour qu'en découle immanquablement un désastre.

Chagrine,la jeune femme se dirigeat à contre coeur vers le salon.Elle n'y reconnaîtrait personne, devrait serrer des mains, écouter des compliments sur un père qui lui était aussi étranger que le pape.Et GREG n'était pas la pour la guider.

D'une poussée dans le dos, JEANETTE l'expédia dans la foule

Elle s'était transformé en quelques minutes__record absolu__en une veuve respectable au visage grave,au regard brillant d'un chagrin contenu.

Elle accepta la main tendue, la voix tremblante,les hommages rendus à celui qu'elle appelait mon époux.

NOLIA marchait deux pas derrière,le sourire faible et vague nausée.cette comédie était d'une parfaite indécence.la colère chassa l'ecoeurement.comme elle serait sa vingtième main , essuyait son vingtième sourire compatissant, elle mumura :

_excusez moi....

Et tourna les talons, s'efforçant par un reste d'orgueil de cacher qu'elle s'enfuyait.elle faillit bousculer GREG, embusqué derrière la porte cintrée qui menait à la bibliothèque.

_ah !...fit elle saisie.

_on craque jeune femme ?

Le ton mi- ironique,mi-apitoyé,la fouetta:

_Et vous,<<on>>se défilé?

Il se pencha,un sourire,un sourire a coupé le souffle plissant ses lèvres :

_que voulez vous,<<on>> sait où est sa place.rappelez le vous je ne suis qu'un domestique!

Elle haussa sauvagement les épaules, à défaut de trouver une réplique bien sentie.quel orgueil chez cet homme là.elle attrapa la rampe et grimpa quatre à quatre, très consciente du regard (méprisant?admiratif?en tout cas terriblement pesant)qui l'accablait.ces escaliers étaient interminables.

_je dirais que le chagrin vous a terrassée !lança t-il ironiquement.on vous excusera.....

Elle se pencha, écarlate,par dessus la rampe qui bordait la deuxième volée de marchés:

_je commence à comprendre pourquoi ma mère vous déteste !

Il eut un rictus si étrange, presque douloureux, qu'elle se rejeta en arrière, comme si elle avait supris par inadvertance un très vilain Secret.

Elle s'éveilla en sursaut.on frappait à sa porte.sans comprendre, elle regarda le décor qui l'environnait.la mémoire lui revint d'un coup : elle était au domaine,il y'avait eu l'enterrement, puis la scène affreuse avec GREG.et elle s'était endormie !

_Entrez ! fit elle nerveusement

_il est quinze heures, mademoiselle.

C'était Pauline, pendant un moment, elle s'était imaginé que GREG....

_vous devriez descendre manger quelque chose.

Devant le regard perdu de la jeune femme elle reprit :

_bien sur je comprends je vais vous faire monter un plateau.

Avant qu'elle ne reparte, NOLIA lui demanda:

_ils sont tous partis?

_oui.votre mère également.elle m'a chargé de vous dire qu'elle reviendra dans deux ou trois jours.

_ok et GREG?

_oh! fidèle à son poste.il est dans les champs.

_vous croyez que je dérangerais si j'y allais faire un tour ?

Pauline éclata de rire :

_mais vous êtes chez vous mademoiselle !

NOLIA rit aussi, sauta du lit en defroissant sa jupe :

_alors juste un sandwich que j'emporterai.merci Pauline

La gouvernante disparue , elle s'approcha de la coiffeuse.son regard tomba sur sa chemise strict,son tailleur sombre.tenue on ne peut moins adéquate pour une visite dans les champs.

Elle se souvint de sa valise : la parfaite panoplie du touriste parti bronzer a KRIBI.la rage au cœur, elle jeta sur le lit une brassée de délicieuses robes de soleil,une poignée de maillot de bain si fins qu'ils tenaient dans une seule main.quelques robes de soirée,un ensemble léger conçu pour les chaleurs du littoral.

Elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre :la pluie tombait toujours.le jardinier qui ratissait le gravier malmené par les invités étaient chaudement habillé.elle se résigna à sonner Pauline.celle ci eut une mimique expressive au vu du déballage qui se trouvait sur le lit.

_je vous prête un manteau et la clé de ma voiture le marché est a une d'heure d'ici.vous n'y trouverez pas le chic mais au moins le nécessaire y sera.

NOLIA lui fit la bise :

_merci vous me sauvez la vie.

Pauline secoua la tête :

_ne vous inquiéter pas pour tout ça je vais ranger.

....A SUIVRE 

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