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Partie 7

Le manoir semblait désert.NOLIA,la tête pleine de souvenirs, ouvrait porte après porte sur son chemin : enfant, elle s'était souvent glissée dans ces innombrables chambres aux volets éternellement clos, aux matelas nus repliés sur eux.aujourd'hui redécorées, elles étaient devenues dignes d'un hôtel de luxe.

Une jeune fille chantait dans la lingerie, sur une mélodie syncopée.le joyeux bonjour de NOLIA ne franchit guerre le seuil des écouteurs de son baladeur . elle s'en moqua, portée soudain par une étrange allégresse.

Elle déboucha enfin dans la cuisine.c'etait une de ses vastes pièces à l'ancienne au fourneau immense,ou plus de dix personnes pouvaient se mouvoir à leur aise.pour l'heure,deux femmes s'y activaient.Pauline se leva avec empressement :

_passez dans la salle à manger, je vous apporte le petit déjeuner.

_non ne vous gênez pas !un café sur le pouce,une vague tartine et je sors.je veux tout voir du domaine.

_ tout?il y'en a pour une éternité !

Elle sourit,versa la tasse de café demandée.

_tant mieux !affirma NOLIA avec appétit.Et s'il vous plaît Pauline,pas de chichis, pas de tralala pour moi.

La veille,le dîner servi dans la salle à manger l'avait affolé par son cérémonial chic.porcelaine, cristal, argent et vermeil etincelait.les deux couverts__le sien et Celui de GREG__se faisait face aux deux extrémités de la table interminable.bien qu'elle en mourut d'envie, elle n'avait pas osé lui proposer de se rapprocher.leur conversation en avait souffert.on avait parlé chiffres, production, gestion.... alors qu'elle avait une centaine de questions personnelles sur le bout de langue.Pauline asquiesca:

_votre père et GREG dejeunaient toujours sur un coin de la table du bureau.

_le grand bureau ?

_vous l'appeliez bibliothèque.elle a bien changé !

_il faut que je vois ça !

Impatiente, NOLIA abandonna son café,et s'y rendit.la grande pièce,dont elle se rappelait les hauts meubles vitrés, avait pris des allures de Salle de contrôle électronique.sur une énorme table,des dossiers,des ouvrages sur l'agriculture et l'élevage des chevaux.mr MARCEL en possédait quelques uns a la grande joie des visiteurs et autres.deux fauteuils de cuir noir : elle se demanda lequel recevait son père,et comme elle faisait machinalement pivoter le siège sur son pied, elle se trouva nez à nez avec un superbe collie,qui poussa un grognement supris

_oh fit NOLIA qui l'était aussi.

Le chien posa son museau sur l'accoudoir et émit un léger aboiement.

Je vous présente éclair,dit une voix grave qui résonna derrière elle.

Avant qu'il ne finisse,le chien était déjà a ses pieds. NOLIA se retournant.

_elle est Belle nor?regardez...

Il carressa l'animal :_une robe noire, seule une tâche très blanche semblable à un eclair se trouvait sur un membre supérieur.mais la chienne emporté par l'amour vis à vis de son maître,lui sauta a la figure en gémissant,toute langue dehors.

_la là ! couchée ma belle dit il en riant.

_et elle monte toujours là garde dans votre fauteuil ?

_depuis qu'elle a pris un coup en pleine poitrine,elle ne s'aventure plus trop à l'extérieur.vous me cherchiez!

Question brusque qui la fit bégayer :

_non euh enfin oui.je ne sais pas quoi faire ce matin.

GREG jeta un coup d'œil à sa montre et lui demanda:

_que faites vous d'ordinaire ?

La question la fit rougit un peu .ma vérité c'est qu'elle ne faisait rien.elle dormait souvent jusqu'à midi, s'étant couchée à trois ou quatre heures.il y avait quelque chose d'indecent à avouer cela, dans l'atmosphère d'agitation qu'il y avait au domaine.elle répondit rapidement :

_mais je ne veux pas vous déranger.si vous avez à faire......

Il secoua la tête :

_j'ai toujours a faire de cinq heure a minuit parfois.

Il prit une serviette et dit:

_si le cœur vous en dit suivez moi ,je dois aller vérifier comment vont les chevaux, vous savez ils font aussi partie de nos sources de revenus les plus importantes.

_et comment ?

Ils partirent donc.le trajet en 4×4 jusqu'aux écuries furent aventureux.les routes sur lesquels il roulait était devenue aride à cause des multiples passages de chevaux.

_il pleut depuis 4 jours, dit il en évitant une grande flaque d'eau.

La pluie chantait de plus belle.une humidité froide s'insinuait en NOLIA qui commença à grelotter.elle regarda son compagnon dans sa chemise aux manches retroussées et le col ouvert.il semblait supporter le temps qu'il faisait.

_vous avez froid ? Demanda t'il les yeux toujours rivés sur la route.

_oh non!

Plutôt mourir que de passer pour une petite citadine.ii lui adressa un sourire moqueur :

_prenez mon pull au lieu de jouer aux Amazones.

Elle le prit avec reconnaissance.le parfum de GREG lui monta aux narines et elle s' y enfouit, douillette dans le vaste pull.

_vous voilà condamné à rester dans la voiture pour regarder.

_et pourquoi ?

Pour toute réponse il lui montra ses bottes et son pantalon qui lui allait bien.elle rougit en regardant et changea rapidement la direction de son regard.

Ils étaient arrivés au écuries.il y avait là une dizaine de chevaux qui galopaient sous la pluie.

_voila où on s'occupe des chevaux et tout

_ce n'est pas vous qui vous en chargez ? après tout ....

Elle voulut continuer mais il l'a stoppa:

_je suis beaucoup plus utile ailleurs qu'ici.et cessez de rougir a la moindre occasion.

.........A SUIVRE

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