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Chapitre 5 : Yolande ANGUEMANE

-Patricia

Cyril : je voulais te parler de quelque chose. 

Moi : oui. 

Cyril : je veux qu’on change de régime matrimonial pour la polygamie. 

J’ai bondi de mon siège venir me placer devant lui. 

Moi : tu dis quoi Cyril ?

Cyril me regardant : …

Moi : répète un peu pour voir. Mais tu me prends pour qui ? Pourquoi il y a huit mois devant le maire tu n’as pas dit que tu voulais le régime polygame ? Pourquoi c’est huit mois après que tu viens me parler de ça ? Tu as rencontré quelqu’un d’autre c’est ça ?

Cyril : …

Son regard, son silence, j’étais à deux doigts de péter le câble. 

Moi : j’ai déjà accepté la séparation des biens mais la polygamie tu peux toujours courir. 

Cyril calmement : sauf que ce n’est pas un débat. Je t’informe juste. 

Moi dans un rire hystérique : parce que tu crois que je vais accepter ?

Cyril : tu vas accepter parce que mieux vaut continuer à porter le nom OKOUMBA même si tu n’es pas la seule que le divorce -je me suis raidie. Tu vas accepter parce que maintenant tu ne seras plus obligée de faire semblant devant ma fille. 

Moi : je fais semblant. 

Cyril : tu fais semblant.

Moi sentant les larmes de colère : jamais Cyril tu entends ? Jamais. 

Cyril se levant : comme je t’ai dit, c’est une information. Tu en fais ce que tu veux. 

Je me suis jetée sur le lit en pleurant. Pourquoi le diable ne peut jamais laisser les gens tranquille Seigneur ? C’est encore quelle pute qui veut détourner mon mari ? J’aime Cyril, en dépit de l’argent j’ai appris à le connaître et c’est quelqu’un de bien. Je me tue à être une épouse exemplaire mais sa fille je ne peux pas. Je ne peux pas aimer un enfant dont Cyril a autant aimé la mère, un enfant qui fait la pluie et le beau temps dans MA maison. Non, je ne peux pas. 

Je n’aime pas sa fille, je ne la supporte pas et n’arrive même pas à faire semblant. Ce n’est pas tant elle-même, elle ne m’a rien fait. C’est toute l’histoire autour. Je ne vais pas me laisser dominer par une petite collégienne. Celle qui me jettent la pierre sont soit des hypocrites, soit des ignorantes qui parlent sans jamais avoir vécu la situation. Parce que aucune femme, je dis bien aucune femme à ma place aurait réagi autrement. Cyril par ses agissements me pousse à détester sa fille. Je suis sa femme, sa moitié à vie. Sa fille finira par s’en aller, fonder son foyer. 

Cyril est mon mari. Il doit manger dans ma main à MOI, pas dans celle d’une gamine de dix ans. 

J’ai décidé de commencer à mener mes enquêtes, mais au près de qui ? Je suis quand même l’ambassadrice du Gabon en France, je ne peux pas aller m’afficher ainsi. C’est en regardant un film que j’ai eu la réponse : un détective privé. 

*Avril*

Je ris à en avoir des larmes, ris à en avoir des crampes aux abdos, ris à me faire passer pour une déséquilibrée mentale. Le détective me regarde incrédule. Mais ça fait du bien, ça libère. 

Je finis par me calmer et reprendre mes sens. 

Moi : une dame de ménage ? Cyril OKOUMBA me trompe moi, avec une dame de ménage ?

J’ai ramassé toutes les preuves, signer son chèque, et je suis sortie du café. C’est le summum  de l’humiliation. De toute la famille de Cyril, il n’y a qu’une seule personne qui puisse le résonner : son cousin Djoumas. 

-Cyril 

[Sonnerie de téléphone]

Moi : allô ?

_bonjour Monsieur l’ambassadeur. 

Moi amusé : bonjour Monsieur l’ambassadeur. 

Djoumas : on dit quoi du côté de la France. 

Moi : rien de particulier. Et en Allemagne ?

Djoumas : aah ! Rien de particulier. Notre femme m’appelle en pleurant c’est comment ? Il paraît que tu la trompes avec la dame de ménage. 

Moi : pff ! Elle délire laisse la. 

Djoumas : ah ! Parce que quand elle me parle de polygamie, j’ai dit non ça c’est pas mon frère. 

Moi : et pourtant. 

Djoumas : je ne comprends pas. 

Moi : j’ai l’intention de devenir polygame. 

Djoumas : je ne comprends rien. 

Moi : j’ai épousé Patricia principalement pour Cyrielle mais elle ne veut pas jouer son rôle de mère. Je ne veux pas non plus la laisser parce qu’à part ça c’est une bonne épouse. Ma fille a besoin d’une mère tu comprends ?

Djoumas : mais laisse Inelle s’occuper de sa fille alors. 

Moi : jamais !

Djoumas : donc tu vas devenir polygame ? Toi qui disais jamais, que tu ne feras pas comme tes pères. Et c’est qui la future Madame Cyril OKOUMBA ?

Moi : je pense à quelqu’un mais ce n’est pas encore gagné. 

Djoumas : doucement avec notre femme oh ! Personne n’aime partager son partenaire. 

Moi : t’inquiète, je gère. 

Djoumas : si tu le dis. 

-Patricia

Maman calmement : Patricia ? 

Moi en larmes : oui. 

Maman : je ne connais pas la route des féticheurs, et une grande famille comme celle de Cyril a forcément ses pieds dans le mysticisme. Tu veux finir dans les poubelles de Libreville ?

Moi désespérée : je vais faire comment maman ?

Maman : tu ne vois pas Bernadette ? Quand il faut aller dans les cérémonies officielles c’est qui qu’on emmène ? Tu es en France et là-bas la polygamie n’est pas reconnue, laisse-le faire. A part en Afrique, elle n’existera pas. Imagine demain on l’envoi en Belgique, Suisse, etc. Toi et toi seule pourras le suivre. Pourquoi tu paniques ?

Moi : parce que je ne veux pas. C’est une honte pour moi. 

Maman : tu veux divorcer alors ? Après seulement huit mois ?

Moi : …

Maman : tu es sa femme, il tient à toi. Mais il a besoin d’une nounou, d’une maman pour sa fille. S’il ne tenait pas à toi il t’aurait simplement demander le divorce. Tu ne penses pas ?

Polygamie ou célibat, voilà les deux options que Cyril me propose. 

[Bruit de porte]

Moi : je te laisse maman. Bisou. 

Cyril est passé devant moi sans un mot. Je l’ai suivi dans la chambre. 

Moi : c’est pour une va-nue-pieds que tu me fais pleurer Cyril ? Une dame de ménage ? C’est ça qui va chambouler notre foyer ?

Cyril : ce n’est pas une femme ? Elle ne peut pas procréer, s’occuper d’un foyer, aimer et être aimée ?

Moi : par mon mari ? Cyril tu ne vois pas que j’ai mal ? Qu’est-ce que je t’ai fait ?

Cyril : …

Moi en larmes : ne nous fait pas ça. 

Cyril : …

Il est allé dans la douche sans répondre. Quand est-ce que cette petite conne va me laisser vivre ? C’est forcé de l’aimer ? Sa mère vit, pourquoi elle ne va pas chez elle ? Bernadette va bien se réjouir quand elle apprendra que j’ai une rivale. 

-Yolande

Vivre chez les gens c’est vraiment quelque chose hein. C’est maintenant moi la boniche, la banque de la maison. Depuis que j’ai perdu mon boulot rien ne va plus, j’ai perdu mon appartement et me suis retrouvée à crécher chez Marie-Ange et son gars le temps de trouver un chez-moi. C’est maintenant à moi de faire le ménage et les courses ici, je paie des factures que je ne vois pas. On vient seulement te dire « la facture de gaz s’élève à tant, donne tant ». Tu fais l’erreur de demander à voir la facture c’est le palabre. Dieu merci j’ai mon boulot à l’ambassade et maintenant chez l’ambassadeur. Rien de bien sorcier à faire. Mais je continue de déposer mes dossiers partout partout. 

Vingt-sept ans, avec un Master en Langues étrangères appliquées et une maîtrise parfaite de l’anglais et l’italien. Actuellement j’apprends le bambara mais évidemment que je maîtrise ma langue maternelle (le fang) et aussi le lingala. Si je vous dis que c’est le lingala qui m’a fait avoir mon premier boulot vous allez me croire ?

Une histoire de dingue. J’ai toujours aimé Kofi, j’en étais même amoureuse. Et pour pouvoir communiquer avec ma potentielle future belle-famille, j’ai appris leur langue. Comment ? Déjà en répétant religieusement les phrases de Kofi, et ensuite je demandais au coiffeur de mes frères de traduire les phrases que je disais. Jusqu’à un jour je me suis retrouvée au salon de coiffure avec tous les parents du coiffeur entrain de parler lingala. 

Il y a trois ans, je suis à Tati entrain de faire mes courses. J’entends un monsieur parler lingala, il essaie de demander un renseignement mais apparemment ne parle pas français. Gentiment je lui offre mon aide. En fait, il avait grandit aux Etats-Unis et ne parlait qu’anglais, espagnol et lingala. Je suis devenue son contact en France (à l’époque j’étais à Poitiers) et c’est lui qui m’avait présentée à mon ancien patron. La vie la !

Je suis l’ainée de 5 garçons. Mon père avait toujours dit que ça ne sert à rien d’investir sur une fille car elle est appelée à aller dans une autre famille et tous les investissements seront à l’eau. Il disait que le Bac était le maximum pour une fille. Je pensais qu’il blaguait jusqu’à ce que j’ai mon  Bac et qu’il s’oppose catégoriquement à ce que je poursuive mes études. J’ai eu beau pleurer, supplier, faire intervenir les oncles, le gars a dit zéro. C’est l’un de mes oncles qui m’a aidée à venir en France, il s’est occupé de moi les deux premières années le temps que je me trouve. 

Ce n’était pas facile oh, pas du tout. La vie à l’étranger, il faut avoir les côtes. Si je commence à vous raconter tout ce que j’ai vécu dans le pays la, mieux on va écrire une chronique spécialement sur moi. Mon oncle s’est battu pour que j’ai la bourse, mais la façon dont on m’a coupé ça hein… comme j’ai dit, si je vous explique tous les problèmes que j’ai eu ici, on va rester là jusqu’au retour de Jesus. 

Après l’ambassade je trace directement chez l’ambassadeur nettoyer et faire à manger. Comme il est seul, ça va vite. 

Je commence toujours par le salon, ensuite la cuisine. Pendant que mes marmites mijotent, j’attaque la chambre de mon patron et sa salle de bain. Les deux autres chambres et la deuxième salle de bain viennent en dernier, si jamais besoin y est d’y faire un tour. 

Monsieur OKOUMBA : Yolande ? Il faudra prendre la nourriture qu’il reste avec toi. 

Moi : oui monsieur. 

Monsieur OKOUMBA est plutôt sympa, même si je n’aime pas sa façon de me regarder. Ça me met mal à l’aise. A part ça, c’est vraiment quelqu’un de cool, et j’aime bien sa fille. Celle la si on ne l’enlève pas vite dans son école actuelle, elle risque de finir au couvent voilée. A son âge elle a une telle maturité spirituelle, tu as même honte. Elle prie même comme une grande hein. Et elle est très gentille et d’une douceur, sa soeur Veronique a fait du bon boulot. 

Après mon nettoyage je suis allée me changer dans la deuxième salle de bain. Quand j’y suis sortie, Monsieur OKOUMBA m’attendais avec une enveloppe. Il y a avait 600€ de trop. 

Monsieur OKOUMBA : c’est pour vous aider avec votre appartement. 

Les gens la ne donnent jamais rien pour rien. C’est quoi cette gentillesse la ?

Moi : désolée Monsieur mais mon fiancé n’appréciera pas. 

Les gros mots hein, fiancé carrément. 

Il m’a regardée avant de reprendre son argent. J’en ai besoin mais pardon. Après c’est pour me coincer dans un coin pour me faire les choses. Non oh ! Je ne veux pas. 

Quand je suis rentrée chez Marie-Ange il n’y avait personne. J’ai rangé les Tupperwares de nourriture dans le congélateur et je suis rentrée dans ma chambre. Peu après j’entendais la porte centrale s’ouvrir suivi de gémissements. Si ce ne sont pas les choses pour te chasser. La meuf criait fort hein, mais ce n’était pas la voix de Marie-Ange. Le culot des hommes, dans l’appartement de sa copine. J’ai mis mon walk-man, je ne parle plus les choses qui ne me regardent pas. 

La musique à fond dans les oreilles j’ai juste senti la présence de quelqu’un. Quand j’ai tourné la tête, Dimitri (le copain) se tenait debout au dessus de ma tête. 

Moi avec agressivité : oui ?

Dimitri : tu n’aurais pas 50€ ?

Moi : tchip !

Dimitri avec un large sourire : pourquoi tu es jalouse. Y en a assez pour tout le monde tu sais ?

Moi : tu es là comme un pacha, l’appartement c’est ta go qui paie. Toutes les factures et taxes c’est ta go qui paie mais tu as le culot de la tromper dans sa maison. 

Dimitri : tu comptes le lui dire ?

J’ai seulement remis mes écouteurs aux oreilles. 

Cette même nuit, Marie-Ange a surpris son copain avec une autre dans son lit. Je suis restée enfermée dans ma chambre mais je ne sais pas comment le problème est venu finir sur moi. Que j’aurai dû le lui dire. 

Moi furax : je devais te dire quoi ? N’est-ce pas quand je t’ai dit qu’il emmenait des filles ici tu as refusé de me croire ?

Marie-Ange : c’est une raison ? C’est une raison ? Je travaille comme une malade, avec des horaires de dingues, tu penses que j’ai souvent toute ma tête quand je rentre. Tu es vraiment ingrate Yolande, très ingrate. Tu traînais dans la rue quand je t’ai ramassée. Je t’ai donné un toit et c’est comme ça que tu me remercies. 

Je ne sais pas si on a déjà inventé un mot pour décrire ce que je ressentais à ce moment. Elle a passé toute sa colère sur moi pendant que l’autre était peinard dans la chambre. Les choses que Marie-Ange a fait sortir de sa bouche cette nuit, j’ai passé toute une nuit blanche à pleurer. 

Le comble c’est que trois jours plus tard madame était de retour avec son gars. Dans la maison elle affichait clairement un comportement qui voulait me dire que je n’étais plus la bienvenue chez eux. 

Je ne savais pas où aller. Je ne connais personne à Paris. C’est ainsi que je me suis retrouvée chez Monsieur OKOUMBA. J’y ai déménagé mes affaires en douce dans la deuxième chambre qu’il n’utilise jamais. Pour dormir, je traînais dans Paris jusqu’à une heure où j’estimais qu’il dormait et je revenais dormir. Le gardien ne s’est pas posé de questions, il s’est sûrement dit que j’étais la maîtresse du boss. 

Depuis une semaine que je crèche chez mon patron, j’ai honte de la regarder dans les yeux. Il y a une certaine gène de mon côté. 

Monsieur OKOUMBA : bonjour Yolande. 

Moi : bonjour Monsieur. 

Monsieur OKOUMBA : ça va ?

Moi : oui Monsieur. 

Monsieur OKOUMBA : parce que tes ronflements cette nuit m’ont fait peur. 

Si seulement la terre pouvait s’ouvrir sous mes pieds et m’avaler. J’avais tellement honte. 

Monsieur OKOUMBA taquin : votre fiancé imaginaire vous a mise dehors. 

Moi honteuse : …

Monsieur OKOUMBA : ça ne me dérange pas de vous héberger hein, il vous aurait suffit de demander. 

Trois jours plus tard je trouvais mon chez-moi. Dieu merci. Tellement j’avais honte j’ai décidé de ne plus travailler chez l’ambassadeur. Ça me fait un énorme trou mais ce n’est pas grave. J’ai toujours gérer, je vais gérer. 

Monsieur OKOUMBA : ok ! Mais pour avoir squatté chez moi, accordez-moi trois rendez-vous. 

Je ne savais pas quoi me mettre pour mon rendez-vous avec l’ambassadeur. Je n’avais pas d’habits de grandes marques et ne parlons même pas des accessoires. Rien de chez rien. J’ai donc proposé une soirée chez moi. Avant de me rendre compte que je n’avais rien d’extra à cuisiner. Il ne va pas venir jusque chez moi pour manger des spaghettis bolonaise. J’ai alors essayé de décommander avec l’intention de l’inviter à la fin du mois quand j’aurai touché ma paye. Le déménagement m’a mise à sec. Sauf qu’il avait déjà quitté la maison quand j’ai appelé. 

Je n’avais jamais vu quelqu’un manger les spaghettis bolonaise avec autant d’appétit que ce soir là. Même un jus ou soda je n’avais pas, on a mangé avec l’eau du robinet (la seule bouteille d’eau que j’avais était vide de moitié). Mais le tonton s’est régalé on dirait qu’on mangeait le caviar. Moi j’avais honte. Ce n’est pas ainsi qu’on m’a appris à recevoir les étrangers. 

On a parlé de tout, mais surtout de la situation du pays. J’ai fait un effort surhumain pour ne pas manquer de respect à ses parents mais je lui ai craché ma vérité crue. C’est sa famille et tout naturellement il a essayé de les défendre mais il a vite couru à court d’argument. Malgré tout on a passé une belle soirée. 

.

Pour le deuxième rendez-vous nous sommes allés au cinéma. Et pour le dernier nous sommes allés au Bristol. Il n’est pas de mauvaise compagnie, loin de là, et je sais ce qu’il veut… mais il est marié. 

Monsieur OKOUMBA : je n’ai jamais eu l’intention de faire de toi ma maîtresse. 

Moi : vous allez me sortir le vieux refrain. Je suis malheureux avec elle, ça ne va plus entre nous, je vais la quitter pour toi, etc. 

Monsieur OKOUMBA : non. 

Moi perdue : ah !

Monsieur OKOUMBA : tu m’as tapé dans l’œil dès l’instant où tu m’as clairement dit ce que tu pensais des miens. Je n’ai connu que des femmes fausses, manipulatrices, calculatrices. Tu m’as plu lorsque tu as réussis à faire rire ma fille aux éclats. Cyrielle est quelqu’un de très réservée, ça m’a surpris de la voir aussi à l’aise avec toi dès la première rencontre. Mais c’est tout ce temps qu’on a passé ensemble qui m’a donné envie d’aller plus loin. 

Ma femme je l’aime, elle me s’occupe très bien de moi. 

Moi : je ne comprends toujours pas. 

Monsieur OKOUMBA : je veux qu’on prenne le temps de se connaître dans l’éventualité de faire de toi ma deuxième femme. 

-Patricia 

Moi le coeur gros : j’accepte mais pas sans condition. 

Cyril : je t’écoute. 

Moi : elle n’aura pas un grand mariage, limite personne ne saura. Quelque soit le pays, elle ne vivra pas dans la même ville que moi. Lors des réceptions et cérémonies telles qu’elles soient, elle devra rester en retrait. 

Cyril : ok !

Moi : et je veux qu’on fasse un enfant. Maintenant.

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