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Chapitre 8 : une part de vérité. 

-Cyril

Je descends au Gabon régler une bonne fois pour toute le problème de Patricia. Six mois que je n’ai pas vu mon fils, que je ne sais pas où elle est, qu’elle est injoignable. Mais mon argent, elle continue de l’utiliser. C’est pour mon fils et uniquement pour lui que je continuais d’alimenter son compte, mais tout va rentrer dans l’ordre. 

Moi : c’est bon ? On peut y aller ?

Yolande : oui c’est bon. 

On a tous les trois pris un taxi en direction de l’aéroport. J’ai hâte d’y être, de régler cette histoire une bonne fois pour toute. 

.

Maman : je ne comprends pas ta vie Cyril. Sincèrement je ne comprends pas. Qu’est-ce qui se passe avec Patricia ? Tout allait pourtant bien entre vous non ?

Moi : en apparence. Patricia est mauvaise jusque dans l’âme. 

Maman : donc tu vas encore divorcer ? Tu vas encore te marier, faire un enfant, attendre les un an de l’enfant puis divorcer. C’est ça ? C’est avec le mariage que tu joues comme ça ? Quel est ce problème qu’on ne peut pas arranger ? Deux ans de mariage seulement ?

Moi croisant les bras sur ma poitrine : qu’est-ce que je devais faire ? Pourquoi tu ne parles pas à la source du problème ? Patricia traite Cyrielle, ma fille de douze ans, comme sa rivale. J’ai entendu de mes propres oreilles Patricia lui dire « attends que mon fils arrive, on verra comment tu seras encore le chef dans cette maison ». Patricia a quel âge pour parler ainsi à Cyrielle ? Qu’est-ce que ma fille lui a fait ? Hein ?

Si encore Cyrielle était un enfant compliqué, mais non. Je n’ai jamais vu un enfant au sage, gentil et douce que ma fille. Patricia me veut quoi à l’enfant ?

Maman : pourquoi forcer Patricia à être sa mère quand tu refuses à Inelle son enfant ? Tu sais combien de fois je l’ai vu garer non loin du portail à guetter ? Bientôt onze ans Cyril. 

Moi fronçant les sourcils : je croyais que tout était clair la dessus. 

Maman : tu vas la protéger jusqu’à quand ?

Moi hurlant : j’ai dit NON !

Je me suis mis à respirer bruyamment, les points fermés. 

Moi les yeux injectés de colère : c’est mon enfant, je l’élève depuis qu’elle a deux ans. Je sais ce qui est bien ou pas pour elle. Et si quelqu’un ose ne serait-ce que sous-entendre quoi que ce soit, ce personne me connaitra. Même si c’est toi maman. 

[Silence]

Moi : Patricia est plus importante que Cyrielle pour toi maman ? Ce que disent les gens est plus important que ta petite-fille maman ?

Maman : je n’ai jamais dit ça, il…

Moi la coupant d’un geste de la main : maintenant je sais à qui confier mon enfant ou pas. 

Maman bondissant de sa chaise : qu’est-ce que tu insinues la ? Je ne peux pas te conseiller ? T’orienter ? C’est ce qu’on te reproche, dès que Cyrielle est impliquée tu perds toute objectivité. C’est normal que Patricia la rejette, visiblement tu aimes encore Inelle. 

Moi sur le cul : …

Maman : tu vas protéger Cyrielle jusqu’à quand ? Jusqu’à quel point ? Ce n’est plus un bébé. 

Moi me levant : je vais y aller. 

Maman hurlant derrière moi : Cyril OKOUMBA je te parle. 

Je suis sorti de sa maison sans me retourner. Ma belle-mère a des choses à me dire. Je me suis rendu chez elle, mais elle n’y était pas. 

Moi essayant ne pas exploser : ne me pousse pas bout Patricia. Ne me pousse pas à bout. 

.

On s’envole pour Port-Gentil pour un séjour chez Maxime, mon benjamin. Il sera le premier membre de ma famille à rencontrer Yolande. 

Léonie (la copine de Maxime) : ce soir vous venez me faire la recette non ? 

Moi me caressant le ventre : bien sûr, mais l’addition tu ajoutes sur le montant de la dote. Plus les intérêts. 

Léonie : je n’ai même rien entendu. 

Léonie a un restaurant bar très chic vers le Port. C’est un endroit classe, calme, mais surtout discret. Par contre les prix là-bas c’est autre chose. 

On a démarré de la maison à 20h, laissant Cyrielle devant la télé. On n’a pris qu’une voiture, celle de Maxime. 

Moi : elle a encore fait des travaux ici. C’est jolie. 

Yolande a voulu qu’on s’installe sur la terrasse qui donne sur la mer. Léonie elle-même est venue s’occuper de nous. On passait un super moment jusqu’à l’arrivée des OSSAMI. Nos deux familles sont rivales depuis la nuit des temps. 

Bernard : monsieur l’ambassadeur, quel honneur de vous avoir dans notre ville. 

Maxime avec ironie : je ne savais pas que tu étais de Port-Gentil. 

Bernard : alors comment ça se passe en France ? J’espère que tu n’y gères pas l’image de notre pays comme tu gères ton foyer. 

Alain-Pierre : Bernard, salue au moins la demoiselle. Les OSSAMI sont plus élégants que ça. 

Bernard à Yolande : désolé mademoiselle ?

Moi posant ma main sur la sienne : tu n’es pas obligée de répondre. 

Alain-Pierre : enfin une qu’il peut dompter ! Champagne pour tout le monde. 

Maxime : je vous conseille de continuer votre chemin. 

Bernard : sinon ? Tu vas appeler yaya pour me mettre en prison ? 

Alain-Pierre : toutes des tapettes, je comprends mieux pourquoi leurs meufs préfèrent venir de notre côté. 

Maxime veut s’énerver mais je lui fais signe de garder son calme. 

Bernard amusé : le grand pacifiste, le médaillé olympique de la couille molle. 

Alain-Pierre : il ne fera sûrement rien à Charles quand il l’apprendra. 

Bernard éclatant de rire : c’est clair qu’il ne fera rien. 

Alain-Pierre et Bernard sont âgés de 33 et 35 ans même si dans leurs têtes ils doivent toujours être des adolescents. Je les ignore royalement et ne porte mon attention que sur Yolande et nos assiettes. Ils commencent à se sentir cons et finissent par s’en aller. 

Je suis très différent de mes frères. Coralie et Maxime sont des belliqueux, avec eux c’est action-réaction. Moi, je crois que la meilleure manière d’humilier quelqu’un est de l’ignorer. Yolande rentre chez elle après plusieurs années et elle visite Port-Gentil pour la première fois, je n’ai pas envie de gâcher cette soirée plutôt sympa pour deux attardés mentaux. 

Moi regardant Yolande : ça va ? 

Yolande : oui. Mais je vais vite me re-poudrer le nez. 

Moi : d’accord. 

Je l’ai accompagnée des yeux jusqu’à la porte des WC. 

Maxime : je l’aime beaucoup. 

Moi fixant la porte des toilettes : …

Maxime a fait un drôle de bruit et en le regardant j’ai constaté qu’il avait recraché sa bière et semblait s’étouffer. C’est en suivant son regard que j’ai compris. 

-Patricia 

Charles en mettant le contact : je voulais qu’on aille retrouver Alain-Pierre et Bernard au restaurant. 

Moi : on peut y aller. 

Il falloir voir ses yeux briller. Ça fait 4 ans qu’il me court après, ma bague ne l’arrête même pas. Sa famille et ma belle-famille sont ennemies depuis des années. Pourquoi ? Aucune idée. 

Charles : ta robe la vraiment !

Moi : qu’est-ce qu’elle a ma combinaison ?

Charles me regardant avec un petit sourire : elle me plaît. 

S’il pense qu’il verra mon slip ce soir, il rêve. Je ne sais pas si j’ai déjà mangé l’argent d’un homme comme j’ai mangé celui de Charles. Et pourtant même le simple bisou il n’a jamais eu. 

Le Gabon la est petit, Port-Gentil encore plus que Libreville. Et bientôt Cyril apprendra que je traine avec un OSSAMI, d’ailleurs depuis là je cherche à croiser Maxime dans la ville mais rien. 

C’est Dieu lui-même qui m’a demandé de m’habiller ainsi. Maxime a failli s’étouffer en me voyant, Cyril lui me fixait juste. Il serait temps qu’il réalise qu’il y a d’autres hommes qui peuvent me regarder, m’épouser. J’ai bien cassé la démarche en passant devant lui. Il n’a qu’à bien me regarder. 

-Cyril

J’ai senti le regard gêné de Maxime sur moi. Ça aurait pu me faire mal, me mettre mal à l’aise, mais j’ai eu six mois pour me préparer. Une femme qui déserte son foyer pendant six mois, une femme qui comme Patricia aime le luxe. Je m’y attendais. Juste je ne m’attendais pas à ce que ça soit un OSSAMI, Patricia sait la guerre qu’il y a entre nos deux familles. Elle pense que Charles l’aime ? J’en doute fort. 

Charles : monsieur l’ambassadeur, bonsoir. 

Moi calmement : bonsoir Charles. 

Charles : tu manges seul ?

Moi : tu me veux comme compagnon ?

Charles avec un large sourire : non merci. J’ai déjà une très bonne compagnie. 

Moi : j’ai vu. 

Au même moment Yolande nous a rejoints. 

Charles : bon bah passez une bonne soirée. 

Moi : merci. Pareillement. 

Charles : j’y compte bien. 

Une fois qu’il a tourné le dos, Maxime a explosé. 

Maxime : tu vas laisser passer ça ?

Moi : pourquoi je vais nous gâcher la soirée ? Elle finira par se rendre compte que Charles l’utilise et la suite sera encore meilleure que moi me mettant en colère là tout de suite. 

Maxime : mais…

Moi regardant Yolande : tu t’amuses ?

Yolande : à vrai dire non. 

Moi : Maxime est d’ici, il saura nous guider. 

Je l’ai aidée à se lever, je n’avais d’yeux que pour elle. Elle le mérite. En passant devant les OSSAMI je n’ai pas manqué de dire au revoir. 

-Patricia 

Je sais qu’il a mal même s’il ne le montre pas, mais ce qui me met en rogne c’est qu’il s’affiche avec la boniche. Mais bon, je sais déjà qu’il rentrera en contact avec moi et à ce moment je saurai comment l’avoir. 

J’ai profité de la soirée du mieux que j’ai pu. En boîte de nuit je me suis lâchée sans gêne. Je suis une nouvelle maman et ce genre d’occasion se fait très rare. C’est la deuxième fois depuis que j’ai accouché que je sors. J’ai chauffé Charles comme pas possible, le mec commençait même à lever. L’alcool faisant. 

Charles m’a déposée devant chez moi, j’étais un peu bourrée mais quand même en possession de mes sens. 

Charles : on va continuer ce jeu jusqu’à quand ?

Moi : lequel ?

Charles me fixant : …

Moi : bonne soirée. 

Je n’ai pas prévu sa réaction. Il a soudainement démarré sa voiture, roulé comme un fou jusqu’à chez lui. C’est dans son garage même qu’il a déchiré ma combinaison. J’étais terrifiée, j’avais beau me défendre mais je ne faisais pas le poids. Je me suis mise à supplier en pleurant, Dieu merci il a arrêté. 

Charles fou de rage : tu t’habilles comme une pute, m’allumes devant les gens. Jusqu’à quand ?

J’étais recroquevillée sur moi-même en pleurant. 

Charles : tu crois que je suis un pédé comme ton mari ? Tu as fini de manger mon argent ? Tu me fait bander. Touche -il m’a pris la main qu’il a posé sur son sex bien dure- qui va régler ça ?

[Silence]

Seuls mes pleurs se faisaient entendre dans le garage. Après un moment il est venu me soulever pour me conduire dans une chambre. J’ai cru qu’il reviendrait mais non, quand je me suis réveillée j’étais seule dans la chambre. Il y avait une robe, une serviette et une brosse à dent sur la coiffeuse dans la chambre. J’ai pris une bonne douche durant laquelle j’ai vérifié si j’avais eu des rapports sexuels, heureusement non. Après la douche j’ai pris mon courage à deux mains et suis sortie de la chambre. Charles était dans la cuisine entrain de faire le petit-déjeuner. 

Charles : je venais déjà te réveiller. Le petit-déjeuner est prêt. 

Moi : …

Charles : je suis désolé pour hier. J’étais bourré, fatigué et excité. Mais dès l’instant où j’ai réalisé mon erreur j’ai arrêté. 

Il est venu prendre mes mains dans les siennes en me regardant droit dans les yeux. 

Charles : ça fait quatre ans Paty. Quatre années que j’essaie de te prouver que je suis vraiment amoureux. 

Moi : je suis mariée. 

Charles : on sait tous les deux que ça ne va plus entre vous. Quitte le Paty, je saurai te rendre heureuse. 

Moi : je vais y aller. 

Charles : je te dépose attends. 

Moi : je vais prendre un taxi. 

Charles : arrête Patricia. En quatre ans je me suis toujours bien comporté avec toi. 

Je l’ai laissé me déposer à la maison. Quelle ne fût pas ma surprise de voir Cyril sur les lieux. Il va penser qu’on a dormi ensemble.

Cyril : bonjour. 

Charles joyeux : comment tu vas ?

Cyril : ça va. Patricia. 

Moi : merci Charles de m’avoir raccompagnée. 

C’est la honte qui m’a fait réagir ainsi. J’ai foncé dans la chambre prendre mon fils dans mes bras. 

Maman de mauvais poils : ton mari est là, il faut sortir. 

J’ai pris une grande bouffée d’air avant de sortir de la chambre Gabriel dans les bras. Dès qu’il nous a vus, Cyril est venu me prendre son fils des mains.

Gabriel était tout joyeux de voir son père, apparemment il ne l’avait pas oublié. La conversation tournait entre Cyril, maman et Gabriel. Je ne voyais pas mon utilité là. 

Maman se levant : bon, je suis d’abord dans la chambre, donne-moi Gabriel. 

Ça a été toute une bagarre pour l’enlever à son père, mais il a fini par accepter de partir. Une fois en tête à tête, le regard de Cyril a changé. Je pouvais voir de la colère, du mépris et même du dégoût. C’est à ce moment que j’ai compris que les choses risquaient de ne pas se passer comme je l’avais prévu. 

Cyril : tu peux garder la maison de Tours, elle te servira pour l’éducation de mon fils. Les villas qui sont ici aussi, tu peux les garder. Mais lundi je t’attends au tribunal car mon nom tu vas me le rendre. 

Moi en panique : tu n’essaies même pas de me comprendre. 

Cyril furax bien que calme : non. Je ne suis pas intéressé par tes explications. 

Moi me mettant à pleurer : et ça a toujours été comme ça, c’est ainsi que tu m’as toujours traitée. Pas comme ta femme mais comme une nounou, une domestique. 

Cyril : c’est ce qui arrive quand on accepte de se marier sur la base d’une condition et qu’après on ne tient pas ses promesses. Je ne t’ai jamais dit que j’avais besoin d’une femme, mais d’une mère pour ma fille. Mais là n’est même pas la question. J’ai commencé à beaucoup t’apprécier, avoir de l’estime pour toi, j’aurais pu fermer mes yeux si ta crise n’avait pas durer aussi longtemps. Mais tu te balades nues dans la ville au bras d’un homme avec mon alliance sur ton doigt ? Tu abandonnes mon fils pour aller te faire coucher ? Remercie Yolande, sinon je te l’aurai pris cet enfant. 

Moi explosant de colère : ne me parle pas de ta pute. 

Cyril : dis celle qui n’a aucune valeur morale. 

Moi vexée : une dame de ménage ? Elle ne me vaut en rien. 

Cyril : elle était dame de ménage le temps de trouver un vrai boulot. Elle a préféré ça que vendre ses fesses. Yolande parle couramment trois langues européennes et trois langues africaines, elle a un emploi et ne me suis pas pour mon argent. Yolande est une femme avec un grand cœur, remplie d’amour. Yolande a des qualités humaines que tu n’auras jamais. 

Chaque mot me blessait. L’entendre ainsi parler d’elle signifie que j’ai tout perdu, que je l’ai perdu. Alors à quoi bon se rabaisser et argumenter ? Il a fait son choix, j’ai perdu. 

Cyril : mais si tu m’empêches de voir mon fils même une seule fois Patricia, je ne donne pas chère de ta peau. 

C’est alors ça qu’à le gout de l’échec ? Après deux ans seulement, je vais me retrouver mère célibataire. 

Moi tête baissée : donne-moi une dernière chance de tout arranger. 

Cyril : après t’être foutu de moi pendant six  mois ? Après m’avoir fait cocu avec un OSSAMI ?

Moi le suppliant des yeux : je n’ai jamais couché avec un autre que toi depuis le jour où je suis rentrée dans ta maison. 

Cyril : et je vais te croire ? Quand tu rentres avec lui le lendemain matin dans un autre vêtement. Tu me crois aussi con ?

Moi en larmes : et pourtant je dis vrai Cyril, je ne t’ai jamais trompé. J’ai été insensée, immature, méchante, mais jamais infidèle. Tu me connais mieux que ça Cyril, je ne t’aurais jamais fait ça. 

Cyril froid : je croyais te connaître Patricia, je ne te connais pas. 

Qu’est-ce que je pouvais bien ajouter ? Tout était contre moi. Si seulement je pouvais retourner en arrière, tout recommencer, revenir en arrière. C’est maman qui est venue me consoler. 

Moi en pleurant : je n’ai jamais trompé mon mari maman, jamais. Je voulais juste qu’il comprenne, je voulais juste le rendre jaloux, qu’il…

J’ai pleuré comme un bébé dans les bras de ma mère. C’est douloureux, très. Personne ne veut passer par cette étape, par cet échec. 

-Cyril

Si ce n’était pas Yolande, je l’aurais détruite. Totalement. Personne ne sait combien je me sens mal d’avoir été le dindon de la farce deux fois de suite. Si je n’avais pas eu Yolande à mes côtés, je ne sais pas si j’aurais eu la force de rester debout. 

Je donne l’impression de gérer mais au fond de moi je suis dévasté. J’ai l’impression d’être maudit, et parfois il m’arrive de douter de Yolande. Le tout beau tout nouveau, je l’ai connu… deux fois. J’ai envie de croire en elle mais cette petite voix. Cette petite voix en moi. On a souvent l’impression que le divorce n’est rien, que le mariage n’est rien. Faux ! Le divorce détruit, blesse. 

Deux mariages, deux enfants, deux divorces. Exactement le même scénario. 

Yolande : tu peux me parler Cyril. 

Moi changeant de sujet : tu ne veux pas rendre visite à ta famille ?

Elle est devenue toute raide. 

Moi : après tout ce temps je pense qu’ils t’ont pardonné. 

Yolande les yeux rouges : j’y étais. 

[Silence]

Yolande : j’ai perdu mes deux parents il y a deux ans. Je ne voulais pas te déranger avec tous tes problèmes. 

Je l’ai prise dans mes bras où elle s’est mise à pleurer silencieusement. 

Moi : mes condoléances. 

Yolande : snif !

-Cyrielle

**2 ans plus tard**

Dès que le réveil a sonné je suis descendue de mon lit, genoux au sol pour ma prière du matin. Ensuite je fais mon lit et direction la salle de bain. Une fois propre, je sors un jean, un tee-shirt et une basket propre. Mon sac est prêt depuis la veille, je descends avec prendre mon petit-déjeuner avec mes parents. 

Moi : bonjour papa, bonjour maman Yoyo. 

Papa : bonjour chérie. 

Maman Yoyo : bonjour. Mange vite le chauffeur t’attends. 

Moi m’attablant : d’accord. 

J’ai englouti mon petit-déjeuner, un bisou aux parents et j’ai filé dans la voiture qui me conduit à l’école. 

C’est la rentrée. Tout est une première pour moi cette année : finis le collège, je vais maintenant au lycée ; ma famille s’est installée au Gabon donc ça sera une première pour moi de vivre ici même si je suis au lycée français. 

Nous sommes rentrés définitivement au Gabon, papa travaille maintenant à la présidence avec tonton Florentin (le président). Maman Yoyo elle, travaille aux ministères des Affaires Étrangères. 

Après une journée à voir les professeurs défiler, je suis rentrée à la maison où bébé Gabriel m’attendait. En le voyant je l’ai pris dans mes bras et l’ai serré fort contre moi. 

Gaby en riant : tu étais où yaya ? Tu étais à l’école ?

Moi : oui. 

Gaby : je t’ai cherchée. Tu m’as manqué. 

Moi lui faisant pleins de bisous : toi aussi. 

Maman Paty : bonjour Cycy, ça va ?

Moi : oui et toi ?

Maman Paty : ça va. 

Maman Yoyo : Cyrielle emmène ton petit frère dans la cuisine, on va discuter entre grands. 

Moi : d’accord !

Je suis d’abord aller me changer avant d’aller nous servir un bon goûter à mon gourmand de petit frère et moi. Gabriel et la nourriture c’est vraiment toute une histoire d’amour. 

Maman Paty énervée : Gabriel on s’en va. 

Je l’ai aidé à descendre de sa chaise avec sa tranche de gâteau et son yaourt nature. Seul Gaby m’a dit au revoir. J’ai rejoint maman Yoyo dans leur chambre. 

Moi : tu fais quoi ?

Maman Yoyo : je cherche un papier. 

Moi prenant un papier : c’est mon acte de naissance ?

Maman Yoyo : oui. 

C’était la première fois que je le voyais et mon regard c’est direct posé sur le nom de ma mère génitrice. 

Nom : ADE

Prénom : Inelle Marie-Stella. 

Ma maman s’appelait donc aussi Inelle. Papa m’avait seulement dit qu’elle s’appelait Marie. Cyril et Inelle donne Cyrielle. Je suis bien curieuse de savoir à quoi elle ressemblait. 

Moi : maman Yoyo ?

Maman Yoyo occupée dans ses papiers : hum ?

Moi : tu sais si papa a une photo de ma mère ?

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