PAS POSSIBLE
Djifa recherchée depuis trois ans déjà, qui n’est jamais vue nulle part à ce jour, dans une foulée ! Là où l’on ne peut même l'imaginer ! De la magnificence !
-Excuse-moi, frangin, je te rappelle. Je viens de voir ma Perle dans la rue ici se mêler aux passagers, dit Agbé à son frère.
Il coupe l'appel sans plus attendre même un mot du frère. Il se met à la poursuite de sa Djifa pour la rattraper.
Cette dernière se mêle plus aux passagers, pressant plus les pas comme si s'étant rendue compte être suivie. Il ne la quitte pas non plus des yeux, il la suit. Elle prend un virage en quittant la grande voie pour une ruelle. Il la pourchasse, arrive au niveau de la ruelle et la descend à son tour.
Devant lui, il la voit et elle prend de nouveau un autre virage.
Les main
LE CHOC-Agbétõzounkè, que penses-tu du comportement de notre fils aîné ? demande, alors qu'ils se retrouvent seuls au salon, Gbétiafa à sa femme sur Agbé.Il se rend compte qu'il souffre d'un mal inquiétant mais essaie de tout leur cacher.-J'espère que tu vois la même chose que moi, et qui m'inquiète sérieusement? Il est notre premier enfant, l'haleine de cette maison. Nous ne pouvons pas le regarder continuer ces comportements bizarres pour sombrer dans la dépression.-Agbévidé ne va pas du tout bien. Il nous faut vite agir!-Je ne savais pas que tu le voyais autant que moi, ésrõ nyé (mon époux). Mon cœur de mère saigne en voyant mon fils ainsi, et que je sois impuissante de l'aider, car ne permettant aucune aide. D'ailleurs, il fait semblant d'aller mieux pour nous cache
PENDULE À L'HEURE-Explique-moi vite ce bordel ! crie Dodo en pénétrant atrabilaire son séjour, jetant des papiers sur sa "femme" assise dans le salon devant le petit écran et limant minutieusement ses ongles.-Et c'est quoi qui met monsieur dans cet état, cette irascibilité? lui demande cette dernière ironiquement.-Tu me prends donc pour un plaisantin ?-Parce que tu étais déjà quelqu'un de sérieux ? Arrête de me donner du fil à retordre !-Du fil à retordre ! fait-il ahuri. Tu vides mon compte en usurpant ma signature. Et je te donne du fil à retordre! Tu sais ce qui t'attend ?-Rectificatif, monsieur ! Notre compte. J'y ai bel et bien le plein droit ! Qu'est-ce que tu crois ? Tu m'as mise ici, sous ce toit, et j'y suis en tant que ta femme. D'ailleurs, prends-le comme prix payé pour services rend
12LE RÊVE DEVIENT RÉALITÉL'opération de Dodo parfaitement réussie pour sa verge, il retrouve déjà de sa stabilité physique juste en ces quelques jours ; il n'a pas tardé à se faire opérer. Mais son cœur est ce qui saigne et n'est pas opérable, lui, malheureusement, pour l'évacuer de tous les regrets et douleurs qu'il renferme afin de le libérer... Pendule remise à l'heure pour lui qui avait manqué de subtilité cruellement par sa vanité, impossible de remonter le temps et de refaire les choses.Sa vie lui résonne dans sa tête comme un cinéma ou comme ces histoires fictives qui se racontent dans les livres. Entre le réel et l'idéal, il s'est réveillé dans la réalité. Laquelle sécrétant, mélancolie et affliction découlant du chagrin
13LES DÉSIRS DU CŒURIl la cherchait, tel un chien errant, seul, désespérément dans les hautes herbes, à la recherche de son maître qu'il a perdu de vue, bien loin du logis où il ne pouvait plus retourner. Voilà qu’elle est là, devant lui, et il ne sait même plus comment s'y prendre pour manifester tout ce qu'il ressent. Toutes ces émotions indescriptibles qui l'envahissent en ce moment même. Il n'y croit pas, que ce soit vrai. Et pourtant, il était toujours fort convaincu, qu'il la retrouverait un jour ou l'autre, et, il n'avait jamais perdu espoir jusque-là.A bien réfléchir, un instant peu, aux messages de rendez-vous eus sans rien leur comprendre pour les prendre au sérieux, il eut comme une lumière qui jaillit dans son esprit. Une froideur lui prit le corps. Son cœur se mit à battre plus fort, et
14JE NE SUIS PLUS SEULEIl fait signe à la devanture de sa venue sans sortir de la voiture. Peu après quelques instants, la guérite s'ouvre sur une jeune femme de l'âge de sa propre petite sœur.La ressemblance est si frappante et le doute n'a pas sa place. Elle est sa petite sœur, sans aucune ambiguïté. Sauf, le teint de celle-ci est plus ébène. Beauté mélanique. Il resserre bien la voiture et sort.-Fovi mia woézon (soyez le bienvenu, frère)! lui dit la jeune fille avec un sourire aussi majestueux et un charme captivant que ceux de sa sœur pour l'accueillir à son approche.Comment deux sœurs peuvent-elles avoir aussi les mêmes caractéristiques : même reflet dans les yeux, même sourire, même visage, même physique ! Et si les teints n'étaient pas différents ? pense-t-
15DOMPTE-MOIAgbé reçoit comme un coup de couteau dans le cœur, cette parole "je ne suis plus seule" sortie de la bouche de Djifa. D'un geste brusque, il se lève, avec une peine profonde emparée de lui, chassant loin, bien loin, tout son enthousiasme dans les secondes même. Il est tout tremblant, un cœur qui saigne. De la sueur froide inonde son front. Mais, il se retient de verser de larmes. Tellement, son chagrin est profond. C'est plus qu'une malédiction que cette femme lui échappe. Du noir encore plus abattu sur lui. Tout ce qu'il veut maintenant, c'est de s'en aller.-Excuse-moi ! dit-il avec ses amertumes, puis prend la sortie.À peine il fait deux pas, que Djifa lui barre le passage, laissant précipitamment l'enfant par terre.-Où vas-tu, et dans cet état, mon cher ?-Il faut que je retourne dans mon monde, Djifa !-Sans m'&ea
LE BANQUETLe toit AZIANYO-DUMADEY redevient la végétation qui retrouve sa splendide verdure au retour de la saison pluvieuse. La joie y est de nouveau pour être effective. Agbé, enfin, la femme que son cœur lui réclamait tant, retrouvée, c'est le sourire au quotidien. Plus enthousiaste, plus jovial, et plus souriant, il est. Et plus de temps, il passe avec les siens désormais. Plus de ces moments où il s'enfermait dans sa chambre pour vivre son amertume. C'est alors toute la famille qui retrouve au quotidien son vrai sourire d'antan. La vie semble renaître de ses cendres maintenues toujours chaudes.Ne peut-on pas négliger aussi que s'il n'y avait pas Sessimé qui le traitait comme une maman dorlotant son petit garçonnet, il n'aurait pas pu supporter autant. Il aurait claqué malgré les affaires dans lesquelles il se fourrait pour faire évoluer l'en
17LES COULEURS DE LA NUITSewa est nerveuse. Très nerveuse d'ailleurs. À peine Koudzo serre la voiture à sa devanture au sortir du banquet pour la déposer chez elle, qu'elle sort toute colérique. Elle ouvre le portail et rentre fougueusement. Koudzo se précipite derrière elle pour la calmer, hélas ! Et quand elle rentre dans son séjour, elle lance son sac dans le salon avec rage, s'assoit et se met à pleurer. Toute sa joie d'il y a peu de temps a terni. Son visage a perdu tout son éclat heureux. Seule la déception et la nervosité s'y lisent.-Pourquoi ! Pourquoi ! Pourquoi! crie-t-elle.-Calme-toi, s'il te plaît, mon amour ! lui demande Koudzo agacé qui s'évertue à la consoler.-Pourquoi cette décision ? Pourquoi faut-il que mon travail prenne le coup de ma relati