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  PARTIE 6

MADINA AÏDARA SALL 

-Je suis content pour toi. Afin tu vas te caser 

Elle éclate de rire pendant que je la regarde. Donc c'est comme ça qu'on se sent quand on va se marier. Maman vient attirer par les cris. Tata Aïda lui montre sa bague et elles se mirent à crier tous les deux 

-Oh elle est magnifique cette bague. Je suis si heureuse pour toi. Tu le mérites tellement, lui dit ma mère. 

-Merci. J'ai l'impression que mon coeur va exploser de joie, répond tata Aïda en élargissant son sourire encore plus.

-Ça y est. Il faut qu'on organise tout ça, dit ma mère enthousiaste. Vous avez retenu une date  ?

-Non pas encore. Il doit venir avec sa famille voir Maël et maman 

-Même sans un sou, on te l'offre, lui dit mon père 

-Mais tu es mauvais. Tu veux te débarrasser de moi. 

-Exactement. 

-Faut qu'on vous invite à dîner pour fêter ça. Venez manger ici demain, propose ma mère. 

-Ça devrait se faire. Je vais demander à Souley s'il est disponible et je te confirme ça 

-Tata Khadija va être contente de l'apprendre, j'ajoute. Félicitations tata

-Merci ma chérie. Je vais la prévenir et lui demander quand elle peut venir pour fixer la date à ce moment là. Je ne peux pas me marier sans elle 

-Elle risque de te tuer en effet, ajoute mon père. 

Avec maman on lui demande comment tonton Souley a demandé. Elle nous raconte pendant que je la regarde rêveuse. Ma tata a rencontré Tonton Souley il y a un peu plus de deux ans via papa avec qui il travaille. Ils se sont séparés après quelques mois de relation. D'après ce que j'ai entendu, tonton Souley reprochait à tata Aïda de ne pas l'aimer comme lui il l'aime et de penser toujours à son ex. Je le sais parce qu'elle était venue avec moi à San Francisco quand ils ont rompu et tata Khadija lui avait reproché de passer à côté de l'homme de sa vie pour Jean Baptiste qui ne sait même plus qu'elle existe. Jean Baptiste doit être l'ex en question. Il y a six mois ils se sont remis ensemble grâce à maman qui aime se mêler de la relation des gens. Ne lui dites pas que j'ai dit ça. Elle nous a tous viré de la maison. Elle les a invité séparément avant de les laisser seuls. Ça a été bien vu qu'ils ont repris. Elle s'est vantée et a dit qu'elle devrait ouvrir une agence de rencontres, la bonne blague.

Maman l'accapare pour lui montrer des robes de mariée comme si ça ne peut pas attendre demain. Il est presque 23 heures. 

-Ta mère est folle, me dit papa. 

Je souris parce que papa dit ça tout le temps mais je pense que c'est cette folie même qu'il aime chez maman 

-J'espère que tu ne t'intéresses pas aux garçons, dit-il en me regardant 

Le rouge me monte aux joues. Jamais on n'a parlé de garçons avec mon père. Je ne sais pourquoi il évoque ça comme ça tout d'un coup 

-Non papa. 

-C'est bien. Continue comme ça. Les garçons sont tous des salauds. Je ne veux pas te voir avec.

-Euh….Okay. 

Toute façon celui que mon coeur a choisi ne sait même que j’existe. Les filles avec lesquelles il sort je ne les arrive même pas à la cheville.

-Tu ne me montres plus tes chansons, fait-il remarquer en changeant de sujet

-J'en ai plus écrit depuis. Je reprendrai après mes examens

-D'accord. 

-Est-ce que vous me laisserez sortir seule après mes 16 ans ?  Je voudrais aller et venir sans que maman ou toi soyez obligés de m'amener et de revenir me chercher. 

-C'est ce que tu veux ? 

-Oui. Dès fois je voudrais pouvoir me débrouiller seule. Je suis grande maintenant. Il ne m'arrivera rien.

-Je vais en discuter avec ta mère. 

-Elle va dire non. Tu la connais. Elle me surprotège. Elle pense que je suis une chose fragile et que tout le monde me veut du mal.

-Tu es une chose fragile. Je vais la convaincre si tu me promets de faire attention à toi et de rentrer avant la tombée de la nuit sinon tu nous appelles.

-Merci papa. Je ferai attention promis 

-Okay. 

A 23 heures je monte dans ma chambre. Je m'apprêtai à me coucher quand cette folle de Kim m'a appelé sur Skype

-Hi baby, dit-elle 

-Stop calling me baby. I am not your baby( Arrête de m’appeler bébé. Je ne suis pas ton bébé), je lui réponds

-Why are you lying ? I know you love me more than I love you. I am the air you breathe baby. Without me in your life you will be crazy (Pourquoi mesn-tu ? Je sais que tu m’aimes plus que moi je t’aime. Je suis l’ait que tu respires bébé. Tu serais folle sans moi dans ta vie)

-Having you in my life makes me crazy already. How you feeling ? (T’avoir dans ma vie me rend folle déjà. Comment vas-tu)

-I am at the end of my life(Je suis au bout de ma vie) 

-To that extent ?(A ce point ?)

-More. My mum is making me crazy and James cheated on me(Plus. Ma mère me rend folle et James m’a trompé)

-You’re kidding ? (Tu plaisantes)

-No

-I’m sorry baby mine ( Je suis désolée mon bébé)

-Now I’m your baby ? (Je suis ton bébé maintenant ? )

-Yes. Tell me about James. (Oui. Raconte moi pour James)

-Do you remember the cheerleader bitch that I told you ?( Tu te souviens de la sal**pe de cheerleader dont je t’avais parlé)

-Yes. The one that you fought with (Oui. Celle avec qui tu t’étais battue)

-He cheated on me with that whore. (Il m’a trompé avec cette p***te)

-He is stupid. You deserve better (Il est con. Tu mérites mieux)

-I know (Je sais)

Elle me raconte comment sa pire ennemie lui a volé son mec. Il dit qu'elle les a surpris ensemble dans les toilettes à faire la chose alors qu'il l'avait invité elle à l'accompagner au bal de fin d'année. Kim est une fille forte, pas comme moi. Moi j'aurai pleuré jusqu’à. Elle, elle les a aspergé d'eau froide avant de dire à James qu'il pouvait oublier jusqu'à son existence.

-J'ai appelé tout le monde pour qu'on les voit nus comme des vers. Je leur ai foutu la honte de leurs vies.

-Tu es mauvaise, dis-je en rigolant juste en imaginant la scène

-Je ne leur ai rendu que la monnaie de leur pièce. Ils se souviendront longtemps de cette soirée

-C'est clair. Ça va ? Tu déprimes pas trop

-Pas le temps de déprimer. Je suis déjà passée à autre chose. Il n'en vaut pas la peine 

-You right.  Je viens dans deux semaines.

-Top. Amène moi des maad hein, beaucoup 

-Pourquoi je t'ai fait goûter ça ? Et puis depuis quand une américaine mange des maad ?

-Tu ne l'as pas fait. Je l'ai goûté toute seule. Quand je pense que tu me prives de ça depuis des années. Les américains aiment ce qui est exotique. 

-Je vais faire quoi de toi ? 

-Loving me. N'oublie pas hein. Une valise entière même 

-Genre l'avion est à ma disposition ? 

-Bien sûr.

-C’est ça. Je n'oublierai pas.

-Thank you baby

Je roule des yeux. On discute encore une bonne heure avant que j'aille me coucher. Ma mère me réveille tôt le lendemain pour que je l'accompagne faire les emplettes du mois. Vraiment j'ai besoin d'y aller ? En plus les gens vont me regarder comme si j'étais une apparition. Je n'aime pas aller dans les marchés. Pourquoi on ne paye pas quelqu'un pour le faire à notre place ? 

Je boude dans la voiture mais ma mère n'y fait même pas cas. Je fais la porteuse pendant que ma mère achète tout et n'importe quoi. On était devant le boucher. Elle se souvient qu'elle a oublié d'acheter le citron et m'envoie le faire 

-diayma lingom(vends moi du citron), dis-je avec mon accent anglais

-Wa ki loumouy lak ni(Mais quelle langue parle celle-là), dit la vendeuse avant de lever la tête vers moi 

Elle me regarde bizarrement avant de chuchoter à son voisin 

-Boul ko khol pouné la. Beutou djinné la yor you verte ba mardeytali (Ne la regarde pas. C'est une albinos. Elle a des yeux de Djin d'un vert inhumain )

-Madame vous m'entendez. Je voudrais un kilo de citron, je demande à nouveau comme si je n'avais pas entendu ce qu'elle vient de dire 

-Je n'ai pas de citron. 

Elle se fiche de moi. Elle a tout un stand rempli de citron. 

-Et ça ?

-Ce qui reste n'est pas à vendre. C'est pour mes besoins personnels.

-Okay, parce que je suis une pouné c'est ça. J'achète, vous vendez. Il est où le problème ?

-Ma mome sama diay, diayou mala. Demal sa yone bala moussiba dima dal. Yak sa beut yi kham nga né douma la diay (C'est ma marchandise alors je ne te vends. Va-t-en avant qu'un malheur ne m'arrive. Toi et tes yeux là, tu sais que je ne vais rien te vendre).

Je la laisse là et retourne dire à ma mère qu'il n'y a plus de citron 

-Sur tout le marché ? Me demande-t-elle 

-Cette femme en a mais elle ne veut pas m'en vendre parce que je suis une pouné, je lui dis en montrant son étal. 

Je lui raconte ma mésaventure du jour

-Attends moi ici, dit-elle avant d'y aller 

Je la regarde de ma place. Elle achète un kilo de citron sans faire d'histoire. Au moment de partir elle se retourne et parle à la femme avant de me pointer du doigt. La femme ouvre de gros yeux quand elle me voit. Ma mère me rejoint par la suite. 

-Qu'est-ce que tu lui as dit ?

-Qu'elle vient de vendre le kilo de citron au ventre d'où est sorti la sorcière qu'elle évitait et qu'elle est à jamais possédée par nos esprits malfaisants dorénavant

-Papa a raison de dire que tu es folle, dis-je en riant

-Toi tu n'as pas le droit de le dire

-Pardon maman. 

-Rentrons. 

On range le tout avec la femme de ménage à notre arrivée. Je prends un petit déjeuner, oui ça m'arrive de manger, avant de monter dans ma chambre. 

-On révise ensemble ? J'envoie à Malika 

-Non M. Je bosse avec mon bébé aujourd'hui. Peut-être demain 

-Demain c’est journée chez GrandMa donc impossible

-Tant pis. Je préfère Liam.

-Espèce d'amoureuse. Tu n'as même pas honte d'aimer autant le pauvre enfant.

-Je ne t'en veux pas. Tu es aigrie. Je le comprends. 

-Humm. Bisous à Liam 

-Je ne lui ferai pas. Je suis la seule qui peut lui faire des bisous. Brevet déposé, répond elle avec un émoji qui tire la langue 

Elle est folle cette fille. Je rigole et lui répond que je le ferai moi-même quand je le verrai. Elle m'envoie un émoji de couteau. Elle est vraiment folle ma M. Je pose mon téléphone et me plonge dans mes révisions jusqu’à ce qu’on m’appelle pour déjeuner. Maman a fait du Yassa au poisson braisé. J’aime bien donc je mange plus que d’habitude pendant que ma mère me regarde tout sourire

-Quoi ? Je lui demande à un moment. 

-J’aime bien te voir manger, dit-elle

-Pas moi, intervient Ahmed. Je peux aller chez les jumeaux après le déjeuner ? Demande-t-il

-Non, lui dis mon père. Tu restes ici et tu révises pour rattraper ton mauvais bulletin du semestre passé

-Mais je vais réviser mes maths avec les jumeaux 

-Bien sûr. Prends moi pour un con, lui répond papa. Ina tu lui expliques ce qu’il ne comprend pas

-Quoi ? Mais je révise moi. Je n’ai pas le temps de perdre mon temps avec cet idiot

-Idiote toi-même. 

-Hey ça suffit. Faites ce que je dis point final 

Je fus obliger de passer mon après midi avec Ahmed. Il a fait semblant de ne pas comprendre ce que je lui expliquais juste pour m'emmerder. J'ai dû appeler papa pour qu'il se comporte en “humain”. Ça lui arrive oui. Pourquoi je ne suis pas fille unique ? Ce serait tellement mieux.

-C'est bon tu as compris.

-Je savais déjà tout ça. Je suis paresseux pas débile 

-Je t'explique tout ça depuis pour rien. Je vais te tuer, dis-je énervée 

-Bye, dit-il en courant pour sortir de ma  chambre

Je me lève pour le poursuivre. Je vais faire de ce petit un méchoui aujourd'hui. Il dévale les escaliers. J’en fais de même. J’attrape son t-shirt. Il saute le reste des marches pour m’échapper me faisant tomber. Je finis en bas de escaliers criant de douleur 

-Dina. Ça va ? Me demande Ahmed qui me regarde inquiet

-Ma jambe, je réponds. J’ai mal putain

-Qu’est-ce qui se passe ici ? Demande ma mère qui se précipite attirée surement par mes cris

-Ma jambe maman sniff,  dis-je en commençant à pleurer de douleur. 

Elle me palpe un instant avant de crier le prénom de papa qui arrive quelques secondes. 

-Soulève la. On doit aller à la clinique. Je crois qu’elle est cassée 

-Vous voyez où mène vos disputes. Depuis que je vous dis d’arrêter de vous chamailler, gronde mon père en me soulevant. 

-Je suis désolé Dina, me dit Ahmed qui nous suit à la voiture. Pardonne-moi.

Je ne réponds pas occupée que je suis à pleurer. Vous ai-je déjà parlé de ma phobie de la douleur, du sang et des hôpitaux ? Maman dit que ça doit être en rapport avec ma naissance même si elle n’a pas raconté toute l’histoire

-Je vais mourir sniff. J’ai mal maman. 

Elle sourit en disant que non je ne vais pas mourir à cause d’une jambe cassée mais c’est parce qu’elle ne ressent pas ce que je ressens là actuellement. Note pour moi : fracasser Ahmed après ça. 

-Maman….

-Ça va aller chérie. On arrive bientôt 

Je pose ma tête sur son épaule les larmes coulant toujours. Je me sens partir. J’aime ma famille et même Ahmed. Ils vont me manquer. J’espère qu’ils ne vont pas trop me pleurer après ma mort. 

-Tu racontes n’importe quoi Dina. Tu ne mourras pas. 

J’ai pensé à haute voix alors. Mon père éclate de rire pendant que maman lui donne une tape sur l’épaule en lui disant que ce n’est pas gentil de se moquer.

-Regarde là, lui répond il. Elle se voit déjà mourir. Comment ne pas en rire ? Avoue que tu as envie de rigoler aussi. Pourquoi tu résistes ? 

-Arrête, lui demande ma mère en souriant 

-Rigole non. Elle ne va pas t’en vouloir. Ça vient là n’est-ce pas ? 

Ma mère finit par rigoler aussi jusqu’à en avoir les larmes aux yeux. J’aurais boudé si je n’avais pas aussi mal. Heureusement qu’on est vite arrivés à la clinique et qu’on m’a pris en charge me séparant de mes parents indignes.  Ma jambe était effectivement cassée, fracture du tibia, et j’ai dû me la faire plâtrer. 

-Oh regarde Sadiya. C’est un miracle. Ta fille est en vie, dit mon père quand je sors de la salle avec les béquilles que m’a donné l’infirmière

-Merci papa. Vraiment 

-Oh je plaisante ma Ina. Tu verras. Ça va guérir très vite. En plus ce plâtre te va superbement bien 

-Maman ! Dis lui d’arrêter de me charrier

-Ismaël arrête de charrier ma fille. Tu as moins mal bébé ?

-Oui ça va. Ils m’ont donné des anti-douleurs. Tiens, dis-je en lui donnant mon ordonnance. 

Elle part acheter le nécessaire dans la pharmacie de la clinique pendant que papa m’aide à m’installer dans la voiture. Ahmed nous accueille quand on arrive à la maison. Il me regarde avec ses yeux de chiens battus. Je fis semblant de lui en vouloir même si ce n’est pas le cas. Il n’a pas fait exprès

-Je peux faire quelque chose pour toi Dina ? Me demande-t-il

-Non merci. Laisse moi tranquille c’est tout. 

-Dina, me gronde mon père. 

-Je suis désolé, répète encore Ahmed 

-Hum. Aide-moi à monter dans ma chambre. 

Il s'exécute et m’aide à monter les marches des escaliers. Pour l’instant je n’ai pas le droit de prendre appui sur ma jambe cassée. Je me débrouille pour le reste du chemin mais il me suit quand même 

-Dis tu me pardonnes de t’avoir fait tomber ? 

-Je devrais ?

-Je n’ai pas fait exprès. Je n’ai jamais voulu que tu te fasses mal

-Je sais t’inquiète. C’est un accident. Tu n’y es pour rien. Je ne t’en veux pas.

-Merci l’idiote 

-Tu recommences ? Je lui réponds en souriant

-Tu ne veux pas que je te traite comme un handicapé non plus

-Un peu de gentillesse ne serait pas de luxe. 

-D’accord. Tu as besoin de quoi ?

-Tu peux aller m’acheter des acaras et du maad ? 

-Tu abuses Dina. Donne l’argent. 

-Demande à maman

Il y va en boudant. Ahmed déteste qu’on l’envoie faire des choses. Il boude même quand ce sont les parents qui lui demandent. Il ne peut pas s’en empêcher mais il fait ce qu’on lui demande quand même et c’est l’essentiel 

Rahim s’est bien moqué de moi le lendemain quand il m’a vu avec mon plâtre. 

-Je ne peux plus traîner avec toi dans cet état. Tu vas tuer mon swag 

-Dois-je te rappeler que je suis la seule qui te supporte sur cette terre ? 

-C’est parce que tu as du goût. Et puis n’importe qui ne peut pas traîner avec Rahim.

-Tu m'étonnes.

-Bon. Qu'est-ce qui est arrivée à ta jambe ?

Je lui raconte ma mésaventure avec Ahmed. 

-Tu as dû tomber comme du n'importe quoi pour en arriver là, me dit-il en rigolant pendant que je sers mon visage 

J'ai été le centre de l'attention tout le temps qu'on a été chez grandma Sadiya. Ils ont tous signé mon plâtre même si j'ai expressément refusé qu'ils le fassent. Personne ne respecte mon avis dans cette famille. 

-Mouhahaha. Tu as dû tomber comme du n'importe quoi dans les escaliers pour en arriver là. Méchant le Ahmed

Ça c'est Malika quand elle m'a retrouvé le lendemain. Quand je vous dis que elle et Rahim sont les mêmes. Je ne comprends pas qu'ils se détestent. Je vais mettre fin à son rire tout de suite

-C'est marrant. Rahim m'a sorti exactement la même phrase hier.

Son sourire a disparu de son visage à la façon Kanye West. C'était à mon tour de rigoler. Ah l'animosité entre ses deux-là. 

-Tu trouves ça drôle hein, de me comparer avec ce prétentieux 

-J'ai juste dit la vérité. C'était la même 

-Mens alors mais arrête de dire ça 

J'éclate de rire pendant qu'elle roule des yeux. Je la laisse tranquille sinon elle va s'énerver 

-Prête pour les examens ? Je lui demande pour changer de sujet 

-On va dire que oui. Je comprends mieux déjà les cours de physique chimie. Mon bébé explique bien

-Donc c'est moi qui explique mal quoi. Sympa 

-Mais non mais avec Liam j'ai des récompenses quand je suis bien si tu vois ce que je veux dire 

-Oh God. Je ne veux pas voir non 

-Arrête. Je parle juste de petits bisous. Tu es trop prude ma M. 

Ils me disent tous ça donc ça doit être vrai 

On commence par l'épreuve d'anglais donc elle fait l'effort de descendre faire le rang pour ne pas s’attirer les foudres du . Je reste en haut avec ma jambe. Le prof voulait me faire descendre mais il s'est vite calmé quand je lui ai montré ma jambe. 

Lika a été ravie le vendredi quand on a terminé avec cette année scolaire, moi aussi d’ailleurs. Si Dieu le veut bien je n’aurai plus cette horrible professeur de français qui je suis sûre va encore faire baisser ma moyenne. Il est vaincu parce que ça ne m’empêchera pas de valider mon année. Vives les vacances

  

  

  Je passe le week-end chez Lika. Bizarrement Rahim m’a demandé aussi mais comme Lika a demandé en première, j’ai décidé d’aller chez elle. Vous voyez quoi, mon dilemme quotidien. J’ai dû promettre à Rahim de passer toute la semaine prochaine chez lui pour qu’il se calme. C’est dur d’être entre ses deux là. Je suis allée chercher mes affaires avec ma M. Ahmed n’a pas raté l’occasion de se moquer de nous. Il est venu nous proposer des M&M’s en toute gentillesse bien sûr. Il a trouvé ça drôle au point d’en rire aux larmes. 

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