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  PARTIE 2

-On est d'accord

...

-Bien sûr. Ne vous inquiétez pas. Je suivrai moi même l'avancée de tout ceci

...

-Très bien. Je vous enverrai le contrat d'ici la fin de la semaine

....

-Et on fera tout pour vous satisfaire entièrement

....

-Bonne journée M. Séne

Je raccrochai le sourire aux lèvres. Tout se passe très bien. Le poste de directeur des marketing est à moi si tout se passe bien avec ce client et je suis à peu près sur que ce sera le cas. Cette année est la mienne, c'est celle de ma consécration. Déjà elle a bien commencé. J'ai épousé mon amour de toujours, la seule femme que j'ai connu. On s'est mariés ça va faire un an. Elle est mon monde et je l'aime comme un dingue. Je veux réussir pour elle, pour lui offrir la meilleure vie qui soit. Mon boulot paye bien comme je suis chef de projet et je ne me plains pas mais je pourrais avoir plus de responsabilités et gagner beaucoup plus si j'obtiens ce poste. J'ai terminé puis vérifié le contrat avant d'appeler mon assistante. Elle a fait son entrée dans mon bureau quelques secondes après

-Envoie ça par courrier à M. Séne stp. As-tu eu des nouvelles du fournisseur

-Oui. Il demande que tu le rappelles pour faire le point

Cela fait un an que je travaille avec elle donc j'ai estimé que ça serait plus simple qu'on se tutoie

-D'accord. Merci Sarah

-Tu as besoin de moi cet après midi?

-J'ai un rendez-vous dehors donc pas spécialement non.

-Puis-je prendre mon après midi ? Dit-elle d'une voix tremblotante

Je levai enfin les yeux pour la regarder. Elle n'a pas l'air très en forme. Elle a les yeux rouges comme si elle avait pleuré.

-Oui oui bien sûr dis-je en souriant. Je te l'offre, pas besoin de le poser comme congés

-Merci dit-elle reconnaissante

-Tout va bien ? Je lui demande

-Une mauvaise passe me répond elle

Je n'insiste pas. Après tout je ne suis que son chef. Ce n'est pas à moi qu'elle viendra parler de ses problèmes personnels

- N'hésite pas si tu as besoin de quelque chose. Tu peux partir après avoir envoyé le contrat. Je me débrouillerai le reste de la matinée

-Merci. C'est gentil. Bonne journée

-Toi aussi Sarah. Prends soin de toi

Elle m'a fait un timide sourire avant de sortir. Je me suis replongé à la tâche que j'effectuais avant son arrivée. J'ai ensuite appelé le fournisseur. J'étais en pleine négociation avec lui quand ma hantise de ces derniers temps est entrée dans mon bureau sans y être invitée. J'ai continué ma conversation l'ignorant royalement. Elle s'est mise à faire des va et vient avant de s’arrêter devant moi. Elle s’est mise à baisser les bretelles de sa robe avant de le laisser glisser le long de son corps pour finir par terre. Elle se retrouva en sous vêtements. Elle enjamba sa robe avant de venir se mettre à califourchon sur moi. Cette fille est complétement folle, oui folle à lier. Elle a entrepris de déboutonner ma chemise mais j’ai pris ses mains pour la stopper. J’ai abrégé ma conversation pour pouvoir la dégager au plus vite de mon bureau avant que quelqu’un la voit et s’imagine des choses. J’ai lâché ses mains après avoir raccroché

-Je veux que tu te lèves tout de suite et que tu sortes d’ici au plus vite dis-je d’une voix dure

-Ce que tu vois ne te plait pas ? demande-t-elle en souriant  

-Je t’ai dit de te lever criai-je

-Mais tu es tendu bébé. Tu devrais me laisser te faire du bien, un petit coup vite fait ajoute-t-elle avec un sourire salace dirigeant en même temps sa main vers mon pantalon

Je me levai brusquement de ma chaise l’entrainant avec moi. Je la mis debout et loin de moi. Mais que diable me veut-elle ?

-Remets ta robe et sors de mon bureau Kadia. Je ne veux pas me répéter

Elle commence vraiment à m’énerver celle-là. Ce n’est pas parce que j’essaie de ne pas la brusquer qu’elle doit se croire tout permis ou bien elle croit que parce que je bosse pour son père ça lui donne le droit d’entrer et sortir de mon bureau et de venir m’y faire son strip-tease de surcroît

-Pourquoi me repousses-tu de la sorte Maël ? Me demande-t-elle avec sa voix de petite fille

-C’est Ismaël pour toi. Parce que je suis un homme marié. Combien de fois dois-je te le répéter avant que tu le comprennes ?

-Je m’en fous que tu sois marié, tu entends. Je t’aime et je te désire plus que tout. Tu ne seras pas le premier ni le dernier à tromper sa femme.

-Tu sors ou je te jette dehors en sous-vêtements dis-je très énervé par le ton qu’elle emploie

-Vas y mon cher. Ne te gènes pas. Cela me facilitera bien les choses que ta femme sache qu’il y avait une femme à moitié à poil dans ton bureau, me répond elle effrontément

J’ai commencé à la regarder d’un oeil mauvais. Ce n’est pas dans mes habitudes de faire du mal aux femmes mais celle-là j’ai envie de la baffer tellement elle me sort de mes gonds. Suis-je le seul homme sur cette foutue terre pour qu’elle fasse une fixation sur moi ? Elle s’est rhabillée heureusement sinon je ne répondais plus de moi. Elle est venue se placer devant moi puis a planté ses yeux dans les miens

-Je n’en ai pas fini avec toi bébé. Je te veux et je t’aurai. Soit en sur dit-elle l’air déterminé avant d’effleurer mes lèvres avec les siennes.

Je la suivis des yeux, ébahi par son audace. Elle s’arrêta devant la porte pour m’envoyer un bisou puis sortit en souriant. Je ne sais même pas quoi penser de cette femme. Cela fait plus d’un mois qu’elle me harcèle. Au début elle me draguait à petite dose et je lui ai gentillement fait comprendre que j’étais un homme marié. J’ai cru qu’elle lâcherait l’affaire mais on dirait que connaître ma situation a accru son intérêt envers moi. Elle a commencé à être plus audacieuse du genre de ce qu’elle a fait toute à l’heure, à me sauter dessus à tout moment, comme si je l'obsédais. Oui ça doit être cela sinon je ne vois pas d'autres explications à son comportement. Elle m'a même dit que si j'acceptais de coucher avec elle, elle me garantit la promotion que je cherche à avoir. J'ai failli l'étrangler le jour où elle m'a proposé ce marché immonde. Pour qui me prend elle ? Je l'ai bien insultée et elle a fini par s'excuser avant de bouder un certain temps parce qu’elle s'attendait à ce que je m'excuse aussi de l'avoir insulté. J'étais tranquille pendant ce moment mais elle est vite revenue à la charge. Je cherche un moyen de me débarrasser d'elle définitivement et dans la paix. J'étais en pleine réflexion quand mon téléphone personnel s’est mis à sonner. Il s'agit de la sonnerie que j'ai attribuée à ma femme donc j'ai décroché sans attendre

-Bonjour chérie

-Coucou bébé. Ça va depuis ce matin ?

- Très bien. Tu fais quoi ?

-Je suis en pleine séance de pédicure. Je t'appelle pour te dire que je passe la journée chez ma mère et tu sais comment elle est donc je risque de rentrer tard

-Je trouve que tu vas trop chez ta mère ces temps-ci dis-je légèrement agacé

-C'est elle qui m'appelle. Que veux-tu ? Que je lui dise que je ne viens pas alors que je ne fais rien de mes journées ? Et puis elle se sent seule à la maison depuis le décès de papa ?

- Hum ok.

-Tu es fâchée bébé demande t-elle d'une voix douce

-Non. Pourquoi le serai-je ? Répond je

-Je ne sais pas. Enfin que dirais-tu de m'y rejoindre après ton travail ?

- J'aimerai bien mais je ne vais pas pouvoir. Je ne sais pas à quelle je vais terminer et comme j'ai des rendez-vous dehors je risque d'être fatigué, j'ajoute pour ne pas qu'elle insiste

-Ne fuirais-tu ma mère toi par hasard ?

-Mais non. C'est absurde de penser ça

-Je dis ça parce tu vas rarement chez elle et quand elle vient tu te débrouilles pour ne pas être à la maison

-Je suis pris par le boulot, tu sais bien. Je suis sûr que ta mère en est consciente aussi répliquai-je pour me défendre

-Mouais. Je vais faire semblant de te croire dit-elle en rigolant

Elle a raison. Je n’aime pas aller chez sa mère. Cette femme ne jure que par les billets de banque. Tu rentres chez elle avec un portefeuille rempli de billets il en ressort vide. Non pas que je sois radin ou autre chose de ce genre mais elle, son amour pour l’argent est trop. Ça m’étonnera toujours. Elle ne travaille pas pourtant le jour où de notre mariage j’avais l’impression qu’elle avait braqué une banque. Elle distribuait des billets à qui en voulait. Elle m’avait certes demandé une importante dot mais ça ne suffisait pas à combler toutes les dépenses et offres qu’elle a faites. Vous voyez le genre. En plus je lui en donne à chaque fois que j’y vais mais elle a tout le temps une facture à payer ou une ordonnance à acheter. J’entretiens ma femme et sa mère donc oui je l’évite parce que sinon je ne pourrais jamais acheter ma maison. Je vis dans une aile de ma grande maison familiale en attendant de trouver un bon terrain. Ma mère ne veut pas que je parte mais il faut bien que je le fasse un jour. Ce qui me désole c’est que ma femme est comme elle niveau boulot. Elle refuse de bosser. Ça ne me dérange pas de subvenir à ses besoins mais bon je ne comprends pas qu’elle puisse préférer passer ses journées à ne rien faire. Je ne pourrais pas faire ça. A chaque qu’on en discute elle se fâche donc j’ai laissé tomber l’affaire

-Je passerai récupérer les habits chez le tailleur pour remettre à ma mère le sien et pour voir s’il y aura bien de retouches pour ton trois pièces. Tu iras acheter le mouton là quand ? J’aimerais t’accompagner.

-Je ne sais pas on est mardi donc j’irai sûrement demain. Je finis tôt demain. Pourquoi tu veux venir déjà ? Je croyais que l’odeur des enclos t’insupporteait?

-Tu crois juste mais je veux t’aider à choisir un bon gros mouton pour ma mère. Il faut bien que le quartier sache que malgré que mon père soit mort elle ne manque de rien, surtout les commères qui habitent en face.

Je ne comprends pas ce désir de s’exhiber mais ça aussi c’est sujet de dispute donc je préfère ne rien dire. Mon père est décédé aussi pourtant j’écris pas devant ma porte que je m’en sors bien.

-Comme tu veux. Je passerai à la maison avant d’y aller de toute façon. Il faut que j’y aille bébé. A ce soir

-Bisous mon amour. Je t’aime

-Moi aussi je t’aime dis-je avant de raccrocher. J’ai mis dans un portfolio les dossiers dont j’aurai besoin avant de sortir

***

Je suis arrivé tard à la maison et épuisé. C’est dur de négocier un contrat. Tout ce dont j’aspire en ce moment c’est d’une douche puis de dormir. Je suis néanmoins passée par le salon dire bonjour à ma mère qui était sur la canapé entrain de regarder une émission de variétés

-Tu es seule à la maison ?

-Ta femme est sortie depuis ce matin sans nous dire où elle se rendait et elle n’est toujours pas de retour, Aïda (ma petite sœur) est partie il y a une heure avec ses copines 

-Rougui est allée chez sa mère. Elle m'a appelé ce matin pour me prévenir. 

-C'est ce qu'elle te dit mais Dieu seul sait où elle est. 

-Maman ! Tu ne vas pas recommencer. Pourquoi faut-il toujours que tu doutes d'elle ?

-Parce que je connais ce genre de filles. Je n'ai jamais été d'accord pour que tu l'épouses mais tu en as fait qu'à ta tête. J'espère que tu ne le regretteras pas

Je n'avais pas envie de rediscuter encore de ça avec ma mère. Elles ne s'entendent pas Rougui et elle, une de raisons pour lesquelles je veux déménager aussi. Elles font semblant quand je suis là mais je sais qu'elles ne s'apprécient pas. C'est la guerre des fois ici et ça me déplaît fortement. J’ai essayé d'arranger les choses mais rien donc j'ai fini par laisser tomber

-Ce que je vous ai donné a suffi pour les courses de la tabaski

-Oui on a pu tout acheter ta soeur et moi même si c'était à ta femme là de le faire. C'est elle qui est mariée pas nous mais bon mon pied la route chaque jour. Elle connaît le nombre de poteaux qu'il y a dans Dakar à force de passer son temps dehors au lieu de s'occuper de son mari et de sa belle famille. Après ça se dit être une femme digne

-Maman stp laisse la tranquille. Bon je vais prendre une douche et me coucher après. Je suis fatigué

-Sans manger ?

- J'ai dîné déjà dehors. A demain maman si je ne ressors pas

-Bonne nuit mon fils

Je suis allé prendre ma douche avant d'enfiler mon bas de pyjama et de rejoindre mon lit douillet. Ma femme n’était toujours pas rentrée. J’ai essayé de l’appeler mais ça a sonné dans le vide donc j’ai laissé tomber. Je me suis endormi très vite tellement j’étais épuisé. A un moment j’ai senti ma femme se coller à moi et me chuchotait bonne nuit. Je me suis rendormi immédiatement. On discutera de l'heure à laquelle elle est rentrée demain. J'ai eu une matinée très chargée le lendemain entre les rendez-vous de négociation, le compte rendu à mes supérieurs et en plus gérer Kadia. Cette fille va me rendre dingue. Je revenais d'une présentation avec son père quand je l'ai trouvée allongée sur mon bureau en lingerie fine. Est ce qu'elle connaît le mot vergogne ? Elle est belle pourtant alors pourquoi se vend elle aussi vulgairement de surcroît à un homme marié ? Elle pense me séduire mais tout ce qu'elle fait c'est de perdre un peu plus mon estime tous les jours

-Je vais sortir pendant quelques minutes et quand je reviendrai je veux que tu sois partie

-Arrête de lutter contre toi même. Je sais que tu en as envie. Je t'offre tout ce dont un homme rêve sur un plateau d'argent et tu fais façon. 

-Tu te trompes. Te voir là faisant la pétasse me laisse de marbre et tu sais pourquoi ? Parce que j'ai beaucoup mieux chez moi, une femme de valeur. Ne me force pas à être méchant.

Elle est descendue de mon bureau pour venir se planter 

-La pétasse ? Pétasse est un bien grand mot tu trouves pas. Tu crois que m'insulter fera que je laisse tomber. Laisse moi te dire que tu te trompes. Je n'aime pas quand on me résiste surtout si je suis très intéressée. J'obtiens toujours ce que je veux et toi Maël je te veux. Je te laisse encore quelques opportunités d'accepter. Si tu t'entêtes à me repousser je serai obligée de procéder autrement

- Tu te crois en position de me menacer dis je d'une voix coléreuse?

-Je ne te menace pas mon chéri. Je te préviens juste. C'est différent. Tu sais à quel point c'est frustrant de désirer quelque chose sans pouvoir l'obtenir

-Dégages de mon bureau en vitesse.

Elle est allée se rhabiller pendant que je remettais mes affaires qu'elle a déplacées sur mon bureau avant de m'installer devant mon ordinateur. S'il y a une chose que je déteste c'est qu'on me menace. Elle croit que parce qu’elle est née riche elle peut se permettre de dicter sa loi. Elle peut me forcer à être avec elle si je ne le veux pas elle pense. Tchrr j'ai envie de l'étrangler cette connasse. J'ai tendu l'oreille mais toujours pas de porte refermée. J'ai levé la tête un moment pour voir ce qui l'empêche de partir

-Tu veux peut être que je t'accompagne jusqu'à ton bureau

-Pourquoi pas ? Oh pour info Samira ne sera pas disponible la semaine prochaine donc c'est avec moi que tu iras au séminaire

-Quoi ? C'est absolument hors de question

-Pourquoi ? Ça ne te plait pas de passer quatre jours en ma compagnie ? Je suis enchantée et j'ai hâte d'y être. Bonne après midi

Depuis quand les stagiaires vont en séminaire ? C'est vraiment le top d'être la fille du patron. On peut avoir ce qu'on peut. Je vais quand même vérifier ça.

-Bonjour Ismaël.

-Bonjour Karim. Je viens d’apprendre que je pars en voyage avec Kadia

-Oui elle a insisté pour finir son stage avec vous histoire d’avoir une autre approche pour son rapport et après mure réflexion j’ai été d’accord. Donc elle vous accompagnera comme Samira ne peut pas et à votre retour elle s’installera avec vous

C’est une grosse blague n’est-ce pas ? La supporter le temps d’un séminaire encore je peux accepter mais pendant encore plus de 4 mois ça ne va juste pas être possible. Elle va me pourrir l’existence plus qu’elle le fait. Non ce n’est vraiment pas faisable

-Ismaël vous êtes toujours là 

-Oui oui. Euh c’est à dire que je…

-Cela vous dérange de travailler avec ma fille Ismaël ?

Soit je refuse et je vois mes chances de décrocher ma promo baisser soit j’accepte et je serais sûr que Kadia tentera plus de choses. Déjà qu’elle me harcèle alors si je dois me la coltiner tous les jours…

-Ismaël entendis-je au bout du fil, ce qui me fit sortir de mes pensées 

-En fait je ne vois pas ce que je peux lui apprendre. Il serait préférable qu’elle reste avec vous. Vous savez sûrement plus de choses que moi dans ce métier

-Ah je vous fais confiance pour ça. Vous êtes compétent donc ça ne peut être qu’une bonne expérience pour ma fille. Je suis sur que vous serez un bon tuteur n’est-ce pas ? 

-Oui oui. J’essaierai en tout cas

-Très bien. N’hésitez pas à la recadrer si nécessaire. Elle a la sale habitude de n’en faire qu’à sa tête

Il ne croit pas si bien dire. J’ai abrégé la conversation car mon téléphone personnel s’est mis à sonner et il s’agissait de ma femme. Je l’ai rappelé une fois avoir raccroché avec le chef

-Je suis en bas bébé 

-D’accord. J’arrive dans quelques minutes

- Ne tarde pas trop. Il fait chaud

-Oui. Donne moi deux petites minutes

-OK dit-elle avant de raccrocher

- Je mis les dossiers qui trainaient dans le tiroir que je fermai à clé puis j’éteignis l’ordinateur avant de sortir. Sarah n’étant pas là aujourd’hui, j’ai averti l’assistante d’un de mes collègues de me contacter en cas d’urgence. J’ai rejoint Rougui cinq minutes plus tard et elle s’est plainte bien sûr du temps que j’ai mis en s’installant dans la voiture que j'avais empruntée à l'entreprise pour transporter les moutons.

-Comme tu te plains je vais m’y mettre aussi. A quelle heure es-tu rentrée hier ? 

-Je sais mon amour. Minuit c’est tard mais maman ne voulait pas me laisser partir et insistance sur insistance j’ai finalement pu partir vers 23h30. Elle voulait que j’y passe la nuit mais j’ai refusé bien sur.

-Il faudrait que je parle à ta mère, qu’elle sache que tu es ma femme maintenant et qu’il est normal que tu passes plus de temps avec moi qu’avec elle.

-Bonne chance pour lui dire. Tu connais ma mère non ? 

-Je ne veux plus que tu rentres aussi tard. Débrouille toi pour être à la maison avant moi

-C’est à cause de ta mère que tu te plains. Elle ne s’est pas gênée de parler derrière mon dos à ce que je vois

-Laisse ma mère en dehors de cette discussion. Je veux juste retrouver ma femme à la maison en rentrant du travail. Est ce trop demandé ?

- Non. J'essaierai

-Bien. Comment va ta mère ?

- Très bien. Elle te passe le bonjour et demande à ce que tu l'appelles plus souvent

-Je l'appellerai demain

Je suis passé me changer à la maison parce que connaissant Daral(Grand marché de bétail à Dakar) mieux vaut y aller avec des chaussures auxquelles on ne tient pas. Ma mère a insisté pour venir au grand malheur de Rougui. C'était le calme dans la voiture mais les histoires ont commencé quand il a fallu choisir

-Ce bélier est parfait pour ma mère. Ça se voit qu'il a été bien nourri. Regarde bébé comment il est en forme dit Rougui très enthousiaste

-Quoi ? Tu vas acheter un bélier à sa mère ? Avec tout l’argent qu’elle récolte sur les autres là elle peut pas s’acheter son propre bélier fit remarquer ma mère

-En quoi cela te dérange qu’on lui achète un bélier ? Quoi tu veux le tien aussi ? Si ce n’est pas jalousie ça. On ne peut pas s’empêcher d’être une envieuse lui répond Rougui

-Est-ce que je suis ton égal pour que tu me parles sur ce ton impolie là ? 

-C’est toi qui as commencé hein. Je ne fais que défendre ma mère

-Bon ça suffit vous deux. Rougui j’aimerai que tu respectes ma mère comme je respecte la sienne. Suis-je clair ? 

-Humm dit-elle en tournant son visage ailleurs

-Je n’ai pas entendu 

-Oui c’est bon

-Et toi maman si tu pouvais éviter de parler mal de sa mère ça évitera bien des soucis. Maintenant j’aimerai pouvoir acheter en paix si vous voulez bien.

-C’est bien mon fils. Un vrai homme doit s’imposer face aux femmes ajouta le vendeur qui avait suivi notre petite discussion

C’est un gros Tchip de la part de ces femmes qui accueillit ses propos. J’ai souri avant d’entamer une négociation avec lui. Comme il m’a fait un bon prix j’ai acheté mon second bélier chez lui. Il en avait des gros donc c’était bien. Une autre dispute a éclaté entre ma mère et Rougui sur qui va choisir le bélier de chez nous. Ma mère estimait qu’elle devait le faire et Rougui disait que c’est son droit étant ma femme. Je ne comprends pas qu’on puisse se disputer pour des choses aussi futiles. Je les ai laissé se crêper le chignon et j’en ai choisi un moi-même. Elles ont continué jusque dans la voiture à s’envoyer des piques donc pour mettre fin à tout ça j’ai mis la radio à fond une fois qu’on s’est installés dans la voiture pour les forcer à se taire. J’en ai vraiment assez de leurs disputes de petites filles. Les femmes vraiment

***

-Tu es beau mon amour dans ce “3 pièces bazin” me complimenta-t-elle depuis le lit où elle s’était assise en tailleur

-Merci bébé. C’est vrai que je suis bien dedans répondis-je en me regardant dans ma tenue de la tabaski. Tu as bien choisi. Merci

-Mais de rien. Je sais ce qui te va et je ne connais pas le vilain. La preuve j’ai accepté de devenir ta femme

-Dois-je prendre ça pour un compliment ? dis-je amusé

-Oui. Cela signifie que tu es bel homme mon mari chéri

-Tu n’es pas mal toi non plus

-Je sais bébé. Je sais ajouta-t-elle fière

-J’aime ta modestie mon amour dis-je en enlevant mes vêtements

-Je connais ma valeur c’est tout. Oh il y a ton téléphone qui vibre

-Tu peux regarder s’il te plait

Elle a pris le téléphone pendant que je finissais d’enlever mes habits neufs. Elle s’est levée du lit pour venir se planter devant moi et me mettre le téléphone devant les yeux

-Tu peux m’expliquer ce que ça signifie ? Tu me trompes Ismaël demanda-t-elle très énervée

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