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  PARTIE 5

Aïda se leva et fit signe à ma mère de venir avec elle mais celle ci ne bougea pas de sa chaise. Connaissant ma mère cela ne m'étonne pas

-Tu viens maman. On va les laisser discuter 

-Pour aller où ? Je ne bougerai d'ici que quand j’aurai fini de manger. Si elle n’a pas assez de clairvoyance pour savoir qu’on n’expose pas ses problèmes de couple dans la rue, ce n’est pas moi qui vais la lui offrir

-Maman a raison Aïda. Assis toi et finis de manger stp

Elle s’est assise puis a repris sa cuillère

-Quand vous aurez fini tu pourras me donner la réponse que j’attends insista Rougui 

-Rougui je n'ai pas le temps pour les gamineries alors tu vas m'arrêter ça tout de suite. Tu te prends pour qui toi ? C'est m'énerver que tu veux ? Dis-je au bord de l'énervement

-Mais énerve toi Ismaël. Énerve toi bien même. Tu vas me répondre aujourd'hui. C'est cette garce qui t'a envoyé ce message que tu es allé retrouver hein. Il fallait que tu ailles voir...

- Ferme la putain Rougui. Je ne veux plus t'entendre. Tu me saoûles toi et tes insinuations. 

-J’insinue quoi ? Je ne fais que te demander pourquoi ta chemise sent le parfum d’une autre femme. Depuis toute à l’heure tu tournes autour du pot mais toujours pas de réponse

Je n’ai pas répondu parce que sinon je ne réponds plus de moi. C'est intolérable

ce qu'elle est en train de faire. Les problèmes privés se règlent en privé. Est-ce que je l'ai une fois affichée en public pour qu'elle se permette de le faire ? C'est un réel manque de respect que d'agir de la sorte.

-Tu veux que je te répète ma question peut être Ismaël ?

- J'étais avec une femme oui mais pas comme tu le crois. Maintenant que tu as eu ta réponse laisse moi manger en paix

-Je le savais. Tous pareils ces hommes. Ils te sortent des discours mielleux pour t'épouser et dès qu'ils te savent sienne ils courent dans les jupes d'une autre. Je te croyais différent Ismaël mais tu ne vaux pas mieux que les autres. Une paire de fesses devant toi et on trompe la femme à qui on a juré amour et fidélité. Tu n'es qu'un connard, un salopard de la pire espèce.

Je commençais à en supporter plus que je pouvais. J’ai préféré ne pas relever pour ne pas dire quelque chose que j’allais regretter après mais elle a continué à m’insulter et j’ai pété un câble. Je ne sais pas comment ma main s'est retrouvée à son cou. Je la sentais juste serrer le cou de Rougui

-Que ce soit la première et la dernière fois que tu m'insultes et de surcroît en public. Me suis-je bien fait comprendre ? 

Elle hocha la tête en signe de consentement

-Lâche la Ismaël. Tu es en train de l'étrangler me dis-je Aïda mais je l'entendais de loin

- Si je te trompais vraiment, jamais tu ne le saurais. Ne m'accuse plus jamais de ce que je n'ai pas fait. Cela me met hors de moi de surcroît quand c’est fait de cette manière tu as compris ?

-Ismaël. Arrêtes. Stp

Je l'ai lâchée venant de me rendre compte que je faisais exactement ce que j'avais reproché à Salif il y a quelques heures. Rougui m’a poussé à bout certes mais ça n’excuse pas ce que je viens de faire

-Je... je suis désolé réussis-je à dire à Rougui qui essayait de reprendre son souffle. Je ne voulais pas. Excuse-moi dis-je en essayant de la toucher mais elle s’est mise à reculer comme si je lui faisais peur donc je me suis stoppé

Aïda est allée l’aider et elles se sont rendues dans ma chambre toutes les deux pendant que je continuai à les fixer même après qu’elles aient disparu de ma vue

-Au moins elle te respectera à l’avenir. Jamais plus elle ne t’insultera tu peux me croire me dit ma mère me sortant de ma torpeur. Quand on a une femme impolie on l’éduque.

-Maman je lui ai fait du mal 

-Et alors ? C’est elle qui a cherché non. Voilà elle a trouvé. Moi j’aurais ajouté deux, trois gifles pour lui remettre les idées en place. C’est bien fait pour elle. Il faut assumer les conséquences de ses actes. J'espère tu ne vas pas aller la couvrir de cadeaux pour t'excuser. C'est à elle de demander pardon.

J'écoutais ma mère d'une oreille en réfléchissant à comment me faire pardonner. Ma réaction a été démesurée mais je déteste ce qu'elle a fait. Ce n'est pas une façon d'agir. 

Je suis allée la retrouver dans la chambre avec Aïda et je la voyais qui fourrait des habits dans une valise.

-Qu'est ce qui se passe ici ? Tu vas où comme ça ? Lui demandai-je alors qu'elle fermait sa valise

-J'ai essayé de la faire changer d'avis mais elle veut rien comprendre

-Laisse nous stp Aïda

Elle sortit pendant que Rougui qui avait fini sa valise la faisait descendre du lit. 

- Je t'ai posé une question. Tu vas où ? Dis-je en fermant la porte

- Laisse moi passer Ismaël. Je retourne d'où tu m'as sortie

-Tu ne sortiras pas d'ici

-Tu vas m'en empêcher ?

- S'il le faut oui

-Comment? Tu vas m'attacher ? Tu en es bien capable puisque tu as failli me tuer il y a quelques instants. 

-Ne soit pas ridicule. Tu sais que je ne te ferai jamais de mal.

- Et ce que tu m'as fait tu appelles ça comment ? 

- Écoutes. Je suis désolé. Je ne voulais pas mais tu m'as poussé à bout. Tu te rends compte de ce que tu as fait. Depuis quand régle-t-on ses problèmes en public ? Et franchement Rougui tu me crois capable de te tromper ?

- Je n'en sais rien Ismaël. Je ne te croyais pas capable de porter la main sur moi et tu viens de le faire alors pourquoi pas autre chose ? Laisse moi passer

-Non

-Je partirai que tu le veuilles ou non. Je ne passerai pas cette nuit ici. Si c’est pour me tuer je préfère retourner chez ma mère dès à présent

-Arrête de dire du n’importe quoi et repose cette valise stp

-J’ai dit je pars et tu vas me laisser partir par A ou par B

-Bébé…

-Non pas de bébé Ismaël. Je veux m’en aller alors décale toi que je passe cria-t-elle

Je ne voulais pas encore des cris et des histoires donc je l’ai laissé passé. Elle a traîné sa valise derrière elle avant de sortir de la maison

- Je t'interdis de de partir la chercher, que ce soit aujourd’hui ou demain. Pourvu qu’elle ne repose pas les pieds ici me dit ma mère avant de partir me laissant fixant la porte d’entrée

*****

ALIMATOU SADIYA CAMARA

J’avais un mal de tête horrible quand je suis descendue du taxi qui m’a ramenée de chez Yama. Je me suis dirigée dans la cuisine où j’ai avalé un cachet vite fait avant de partir me mettre au lit sans enlever mes vêtements. Je me suis faite réveiller le lendemain par ma mère qui est entrée dans ma chambre avant d’ouvrir grandement les fenêtres. Le soleil a inondé ma chambre et j’ai grogné en signe de contestation. Pour une fois que je peux dormir tranquille il a fallu qu’elle me réveille

-Lève toi paresseuse

-Maman laisse moi dormir s’il te plaît

-Tu as assez dormi. Allez debout, il est presque onze heures. 

-Seulement. Maman je veux dormir. Stp mamounette laisse moi dodo un peu 

-Arrête de faire l’enfant et sors de ce lit. On va être en retard à la séance photo et il faut que tu me dises… Mon Dieu c’est quoi tous ces bleus sur ton visage ? demanda-t-elle effarée 

-Rien. J’ai eu un petit accident hier dis-je en sortant du lit pour éviter les questions qui vont surement suivre. Maman n'aime pas les à peu près. 

- Que type d'accident te laisse des bleus sur le visage comme ça ? Reviens ici Alimatou dit-elle alors que j'entrais précipitamment dans la salle de bain. Je la fermai à clé car maman est capable de m'y rejoindre

-Je t'explique toute à l’heure criai-je en me déshabillant pour entrer sous la douche

-Tu as intérêt répondit elle

Je pris ma douche en réfléchissant à ce que j'allais dire à maman et au responsable de ma situation, Salif. Le pire de tout est que cette histoire n’a rien changé à ce que je ressens pour lui. Je suis toujours amoureuse de lui. Je vous vois me jeter des pierres d’ici les lectrices de Latifa. J’ai rejoint ma mère dans la salle à manger trente minutes après

-Tu as duré. Depuis là je t’attends c’est maintenant que tu arrives

-Ah maman fallait que je m’habille et que je prie après la douche aussi non dis-je en saisisant un des croissants sur la table. 

-Oui oui. Allez dis-moi ce qui t’es arrivé

-Laisse moi manger d’abord non. J’ai faim

-Tu vas me dire ce qu’il y a avant de manger quoique ce soit dit-elle en m’arrachant mon croissant

-Tu fais de l’abus de pouvoir. C’est juste que je devais faire des piqûres à une adolescente et tu sais comment les enfants détestent ça. Elle nous a tous frappé pour ne pas y passer d’où ces bleus. J’ai du même appelé à l’aide pour qu’on la tienne en place, une vraie peureuse des piqûres mentis-je très surprise d’y être arrivée sans tiquer

-Hum hum 

-Avant que tu me demandes pourquoi j’avais la voix triste c’est parce que je me suis disputée avec Salif ajoutai-je parce que pour que maman te croit il faut assurer de tous les côtés 

-Encore. Tu n’en as pas marre Ali ? 

-Justement c’est pour ça qu’on s’est disputés. Je lui ai dit que je ne pouvais plus continuer comme ça

-Et il t’a répondu quoi ?

-Comme d’habitude. Enfin il va y réfléchir je crois

-Qu’est-ce qui t’empêche de mettre fin à cette relation ? On dirait je ne suis pas ta mère ? Arrête de te traîner derrière cet homme comme s’il était le seul sur terre. 

-Maman je n’ai pas envie de parler de ça s’il te plaît implorais-je

-Continue à ne pas vouloir voir ce que tout le monde remarque. Dépêche toi de manger. Je ne veux pas être en retard. Heureusement que le maquillage est là pour cacher tes bleus

-J’ai invité Yama à venir avec nous. D’ailleurs elle devait m’appeler quand elle serait prête pour qu’on la récupère. Je vais chercher mon téléphone dis-je pour échapper à ma mère

Je repris mon croissant avant d’aller dans ma chambre. Je fouillai mon sac à la recherche de mon téléphone. J’avais eu plein d’appels de Salif et quelques uns de Yama qui m’a elle laissé un sms

-Je ne sais pas ce que tu as fait de ton téléphone la nare. Je vous attends chez moi. A toute. Biz

Qu’elle arrête de m’appeler la nare. Je ne suis pas arabe mais noire. J’ai juste un petit mélange mais je reste sénégalaise. Enfin j’ai écouté les messages que Salif m’avait laissés sur ma boite vocale et ça disait la même chose à savoir 

-Bébé je suis désolé, vraiment navré d’avoir agi comme le dernier des imbéciles. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne comprends pas ce qui s’est passé dans ma tête pour que j’ose porter la main sur toi. Je m’en veux à un point tu ne peux même pas imaginer. Stp appelle moi. Je m’excuse sincèrement. Ne me laisse pas Alimatou. Je t’aime

J’ai écouté encore et encore le message n’en revenant toujours pas de voir Salif s’excuser et par dessus tout me dire qu’il m’aime alors que je ne me souvenais plus de la dernière fois qu’il m’a dit cela. Jamais il ne m’a présenté d’excuses. Il a toujours retourné la situation en sa faveur pour qu’au final je me sente coupable de ce que lui a fait. Les miracles existent vraiment alors. Je ne l’ai pas rappelé. J’ai récupéré mes affaires et je suis allée rejoindre ma mère. J’ai bu un café vite fait et on est parties recupérer Yama avant d’aller chez le photographe. Celui-ci nous a conduit à la mer pour y faire les photos. Il n’y a que ma mère pour m’amener faire pareille chose mais je dois avouer que c’était génial. Je me suis plue à faire des poses comme le mannequin que je ne serai jamais et à jouer avec l’objectif. J’ai eu des photos seule, avec Yama, avec maman et avec les deux. Ma mère était magnifique comme toujours j’ai envie de dire. On la dévorait des yeux avec Yama quand elle posait à son tour.

-Il faut le reconnaître ta mère est trop canon me dit Yama. Regarde la on dirait qu’elle fait le même âge que nous. Je n’aimerai pas batailler pour un garçon avec elle.

-Moi non plus. J’espère être aussi bien conservée à son âge dis-je envieuse. 

-Cela m’étonne toujours qu’elle soit restée célibataire 

-C’est elle qui le veut. Elle ne cherche pas à se marier. Elle préfère être libre

-En tout cas elle se peut se permettre. C’est sur que quand elle voudra se marier ce ne seront pas les prétendants qui vont manquer.

C’est sûr pensai-je. Tout ce que je souhaite c’est qu’elle ne le fasse pas avec les jeunes qu’elle fréquente. Avoir un beau-père qui aurait mon âge n’est pas ce que je souhaite. Ma mère est très contradictoire dans sa manière de vivre. Elle pratique assidûment les prières mais ne se gène pas pour mener une vie volage. Je n’essaie pas de comprendre pourquoi ? Ce serait un vrai casse-tête chinois. Bref on a mangé dans un restaurant à côté de la plage après cela. On est ensuite allées récupérer les habits pour la tabaski avant de rentrer. C’était une belle journée entre filles et cela m’a fait un bien fou. J’avais hâte de voir les photos 

Le lendemain j’ai pu faire ma grasse matinée bien méritée. Pour une fois que maman me laisse dormir j’en profite hein. Quand je me suis levée elle n’était pas là donc j’ai eu la maison pour moi toute seule. J’ai fait le ménage parce que pendant les fêtes les femmes de maison partent rejoindre leurs familles et il ne faut pas compter sur maman. Elle est plus intéressée par se faire les ongles qu’à nettoyer quoique ce soit. Je suis sortie m’acheter à manger après m’être douchée et avoir fait mes prières parce que je n’avais nullement envie de me mettre aux fourneaux. J’ai à peine fermé la porte que Salif est apparu devant moi.

-Cela fait plus de 24 heures que j’essaie de te joindre Alimatou

-Oui et alors ? 

-Tu n’as pas eu mes messages ? 

-Je les ai eus 

-Pourquoi tu ne m’as pas rappelé alors ? 

-Parce que je n’en avais pas envie Salif dis-je en le dépassant mais il me suivit

-C’est pour ce qui s’est passé mercredi ? Je suis vraiment désolé pour ça. Je n’aurai jamais dû et plus jamais je ne recommencerai

-C’est sûr parce que je ne t’en redonnerai plus jamais l’occasion répondis-je en accélérant le pas. Il fit de même pour se maintenir à mon niveau

-Pourquoi tu fuis ? Tu as peur de moi ? 

-Non. Je n’ai pas peur de toi Salif. Je veux juste que tu me laisses tranquille

-Comment le pourrais-je alors que je suis dingue de toi ?

-Tu me prends vraiment pour une idiote à ce que je vois ? Tu crois que me dire des belles paroles feraient que j’oublie que tu étais prêt à me violer

-Je ne voulais pas te violer mais juste te faire peur et je le regrette. C’était bête et stupide de ma part

-Ravie que tu le réalises mais c’est trop tard dis-je en entrant dans la boulangerie Brioche dorée. 

-Bébé stp ne dis pas ça 

-Laisse moi tranquille Salif

-Madame dit-elle en s’adressant à la serveuse. Avez-vous un copain ou un mari, sans être indiscret bien sûr 

-Oui répondit la serveuse

-N’a-t-il jamais fait d’erreur?

-Bien sur qu’il en a fait. Tous les hommes en font dit la serveuse ravie de se voir mêlée à la conversation

-Est-ce pour autant que vous lui avez tourné le dos. Vous avez pardonné n’est-ce pas ? demanda Salif

-J’ai pardonné oui

-Vous voyez cette jeune femme. Elle veut me jeter parce que j’ai fait une petite erreur. Dieu n’a-t-il pas dit d’accorder le pardon ? 

-Salif ne mêle pas les autres à ce problème. C’est entre toi et moi lui dis-je

-Pardonnez Mademoiselle. Il s’excuse même en public donc il sait qu’il a tort

-Pardon. Puis-je récupérer ma commande? Je suis un peu préssée

Elle me tendit le sac. Je réglais mon dû puis sortis. Je l’entendis dire courage à Salif qui me suivit à nouveau

-Salif tu n’as rien à faire ?

-Si j’ai à te reconquérir

-Je ne veux plus de toi. Tu as vu mon visage. Tu vois ce que tu m’as fait ? 

-J’ai vu oui et ça me fait mal au coeur. Que veux-tu que je fasse pour que tu me pardonnes ? Tu m’es essentielle Ali. Je ne te le montre pas assez peut-être mais je t’aime et je veux que toi et moi ça marche. Ne me quitte pas. Comment veux-tu que je vive sans toi ? Tu es mon tout et je suis rien sans toi ? Je suis prêt à tout faire, tout ce que tu veux mais s’il te plait, je t’en supplie laisse moi une chance. 

J’étais sur le point de craquer. Combien de fois ai-je rêver de l’entendre me parler ainsi ? Mais je ne sais pas. Une personne est capable de tout pour avoir ce qu’il veut et je ne peux pas être sure que Salif soit sincère. Dois-je continuer avec lui ? 

-Je ne sais pas Salif

-Si tu sais. Ne lutte pas contre tes sentiments. Redonne nous une chance. Je suis prêt à rencontrer ta mère pour te prouver ma bonne foi. Je t’aurai présenté ma famille mais je suis en mal avec eux donc je suis la dernière personne qu’elle veut voir. Tu es la seule qui me reste. J’ai été con mais stp ne me laisse pas

Je me suis entendue lui dire d’accord. Il m’a soulevée dans ses bras avant de me faire tournoyer en l’air et de me reposer. Je me sentais aimée par Salif en ce moment.

-Viens on va aller à la maison

Il m’a suivi. On s’est embrassés pour sceller cette réconciliation. On s’est installés devant la télé puis on a déjeuné. Ma mère est arrivée une heure plus tard. Je suis allée l’accueillir dès que j’ai entendu la porte s’ouvrir

-Mamounette. Tu étais où ? 

-Je suis allée faire les courses de la Tabaski avec ta grand-mère ce matin

-Je croyais que je venais avec vous? 

-J’allais te réveiller mais j’ai eu pitié de toi donc je t’ai laissée dormir. Tu as mangé ?

-Oui maman. J’ai quelqu’un à te présenter. 

-Ah bon ? Qui ça ? 

-Salif il est dans le salon 

-Quel miracle s’est produit pour qu’il vienne enfin ici ? demanda-t-elle étonnée

-On s’était disputés comme je t’ai dit et il voulait que je sache qu’il allait faire des efforts. Il est venu me faire des excuses et te rencontrer par la même occasion

-Hum hum. On va voir ça.

-Suis-moi

Je suis allée dans le salon avec elle. Salif s’est levé à mon arrivée

-Salif je te présente ma mère. Maman voici Salif

J’attendis qu’ils disent quelque chose mais personne ne parlait. Ils se dévisageaient seulement.

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