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PERSÉCUTION
PERSÉCUTION
Auteur: Jødēlle Mc Dønáld

CHAPITRE 1

La survie aux diverses épreuves, aussi difficiles qu’elles peuvent être, la vie comme la nature nous l’impose, notre avis ne compte pas, peu importe la situation, aussi corsée soit-elle, aussi difficile sera la solution. C’est ainsi et on s’y fait en s’adaptant le mieux mais surtout en gardant la foi, car chaque défi qui se présente face à nous n’est pas un hasard mais un bénéfice.

Toutefois, il y’a un être suprême et invisible qui dirige tout, même si quelques fois la douleur nous transperce la chaire en nous rendant vulnérable et faible face à tout ; la seule façon de survivre est de le faire confiance et croire en lui peu importe l’ampleur de la chose, tout problème à toujours une solution.

Certains d’entre vous ont vécu les pires moments de leur vie au point ou la mort était la seule option, les uns ont succombé et les autres ont résisté. La perte par exemple d’un être cher, l’échec, le rejet des autres, leur jugement, nous sommes tous passé par là mais ce n’est pas pour autant que nous devons nous apitoyer sur notre sort car y’en a qui vivent pire.

    Je me présente, je suis Jessie Oyenga, j’ai fêté mes 18ans il y’a de cela 3 mois exactement, physiquement je ne fais pas vraiment mon âge car je parais bébé, l’on me le dit très souvent et j’avoue que cela me saoule tellement, car je me sens rabaissé…Bref ce n’est pas le problème de l’état ; Je vis avec mes parents et mon petit frère, et oui nous ne sommes que deux à nos parents. Ma mère travaille dans l’un des cabinets d’avocat les plus important de la ville de Douala en plus de posséder une des plus grandes écoles primaires, réputée pour l’encadrement de ses élèves par ses professeurs, sa propreté et sa réussite aux divers examen…Et oui cette femme est merveilleuse et travailleuse, elle s’est toujours battue pour nous offrir à mon frère et moi une meilleure vie, nous n’avons jamais manqué de rien grâce à elle. Mon père quant à lui possède deux entreprises d’import-export à son nom (OYENGA ET FILS), lui aussi a toujours tout fait pour nous offrir une meilleure vie, je les aime tellement tous les deux, d’ailleurs quel enfant n’aime pas ses parents, c’est absurde de ne pas les aimer.

Je ferai la classe de première à la prochaine rentrée et mon petit frère Junior ira en nursery four. J’ai intérêt à rendre mes parents fiers de moi en obtenant mon examen cette année, j’avais intérêt à bosser durement pour pouvoir réussir, mais tout ne devait pas être facile comme je le pensais, j’étais tellement confiance et sur de moi, mais aussi j’étais loin d’imaginer ce qui m’attendait au bout du tunnel, c’est contre vents et marrées, sorciers et sorcières, tentative de viol, meurtre, pouvoir, sacrifices que je me suis battue pour survivre et sauver ma famille de ce cercle vicieux.

Nous étions à quelques semaines de la rentrée scolaire, et comme toujours il faut le nécessaire à savoir les cahiers, livres, stylos, crayons et plein d’autres choses. Comme à l’accoutumé Mumm Co (j’aimais bien l’appeler ainsi) m’avait remis une somme de 150milles pour notre rentrée, alors je suis allé faire les achats avec le chauffeur, et oui nous avions un chauffeur en notre disposition car mama était genre très protectrice.

La semaine qui précédait la rentrée scolaire nous avions déjà tout à notre disposition mais un problème se posait, j’ignorais l’établissement dans lequel j’allais poursuivre mon secondaire car celui de l’année dernière était extrêmement loin de la maison car nous avions déménagé à cause du travail des parents.

Il fut une journée où un homme assez étrange pour moi se présenta à la maison, j’avoue qu’à cet instant il m’a donné froid dans le dos, vous direz peut-être que c’est de la paranoïaque mais je vous assure que cet homme dégageait une mauvaise Ora, par politesse je l’ai invité à l’intérieur et je l’ai fait patienter au petit salon de réception, j’ai fait appel aux parents car la visite était certainement pour eux.

Ils sont descendus et l’ont reçu tous les deux :

L’inconnu : Bonsoir Monsieur…Madame

Maman : Bonsoir, nous pouvons vous aider ?

L’inconnu : En effet Madame

Papa : Votre visage m’est familier (intercepta mon père).

      Nous l’avons tous regardé pour comprendre ce qu’il voulait dire, puis le Monsieur dit :

L’inconnu : Moi aussi je vous remarque quelque part mais je ne sais où exactement.

Papa : Dites-moi vous avez fait le secondaire à Bafoussam plus précisément au lycée classique de…

L’inconnu : Oui c’et exacte j’ai fait de la seconde en terminale (il répondit bien avant que papa ne puisse terminer sa question)

Papa : vous étiez en quelle première exactement ? B1 ou B2 ?

L’inconnu : B2 et vous ?

Papa : Moi pareil, donc vous vous souvenez de notre professeur de français

Les deux au même moment : Madame Sawa…Hahahah

      Et c’était parti pour des retrouvailles, du bon vieux temps, des souvenirs du secondaire et tout le reste. Nous avions eu droit à au moins 15min de rapport de leur passé, je vous assure c’était très ennuyeux, tous ce dont je voulais savoir était la principale raison de sa venue, car c’était évidant qu’il y’en avait bien une, alors je pris la décision d’entrer dans leur conversation.

    Je sais vous direz que lorsque les ainés parlent alors les enfants ne devraient pas se trouver dans la même pièce d’ailleurs par crainte d’assister à une conversation assez bizarre. Vous comprendrez pourquoi c’était autant nécessaire.

-Alors papa c’est vrai que vous avez fait le secondaire ensemble en plus d’être dans la même classe ?

Papa : Bien évidement. Le monde est vraiment très petit, je n’arrive pas à croire qu’après tout ce temps je puisse encore revoir l’un de mes camarades, ça fait du bien de ressasser tous ces souvenirs.

           Vous direz que je suis très curieuse et que je devrais me taire mais non je devais absolument en savoir plus. Je le dévisageais sans cesse à un moment donné il s’en est rendu compte et j’ai du tout de suite détourner le regard. Maman m’a demandé de l’apporter quelque chose à boire, bon j’hésitais un peu à le faire mais par respect pour maman et pour la bonne éducation qu’elle nous a enseigné je l’ai tout de même fait. Je me suis dirigé vers la cuisine et je lui ai pris un verre d’eau, au moment de sortir j’ai heurté mon pied gauche sur le battant de la pote et je vous assure j’ai senti super mal. En Afrique ne dit-on pas que c’est un mauvais présage ? Je n’allais pas tarder à le savoir. Je l’ai apporté son verre et au moment de le lui donner en main, j’ai remarqué une bague assez étrange à son doigt, lorsqu’il a posé sa main sur le verre au même moment que je lui tendis, elle s’est mise à briller comme si c’était une alerte à je ne sais quoi. Il a bu son verre d’une seule gorgé et m’a immédiatement remis le verre, je suis allé remettre à la cuisine et je suis aussitôt revenu au salon.

-Papa : Alors dites-moi monsieur…

-Inconnue : Appelez-moi Monsieur Alima Banga

-Papa : Monsieur Alima qu’est-ce qui vous amène chez moi ?

-Mr. Alima : En effet j’ai ouvert un collège non loin d’ici et je fais des prospections afin d’avoir des élèves cette année, l’école ouvre ses portes cette année. (En sortant un bout de papier dans le sac qu’il avait déposé près de lui). Voici un prospectus avec toutes les modalités.

-Papa : D’accord merci, je prendrais la peine de jeter un coup d’œil et je dirai que vous arrivez au bon moment.

     Hum bon moment ??? J’espère ce n’est pas de moi qu’il parle ein…Je n’ai pas dit que je vais fréquenter dans cet établissement, en plus cet homme ne m’inspire pas du tout confiance (me suis-je dis intérieurement).

-Mumm Co : Comment ça chéri ?

-Papa : En effet Jessie n’a pas encore été inscrite et la proposition d’Alima est tombée au bon moment.

      Je n’arrivais pas à croire que papa puisse dire un truc pareil, en plus décider pour moi de la sorte, non non je ne suis pas d’accord. Papa a toujours eu à prendre des décisions pour nous car il jugeait que c’était la meilleure, certes nos parents savent ce qui est bien pour nous mais toute fois notre avis compte tout de même.

-Mr. Alima : Merci beaucoup Monsieur…

-Papa : Bill Oyenga… Vous pouvez m’appeler ainsi.

-Mr. Alima : D’accord…Je vais devoir vous laisser, je dois continuer ma ronde

    Ils se sont tous levés et papa l’a raccompagné à la porte en le serrant la main et bien sûr sans oublier les derniers commentaires pour la route.

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