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Chapitre 3

Épisode 3

Nadine était allée à sa fameuse fête à quatre heures du matin. Comme à ses vieilles habitudes, elle arriva dans une grosse voiture. Saoule, elle était. Curieuse de savoir qui l’avait laissé, je fis un petit tour à l’extérieur. J’avais juste vu la voiture démarrer et s‘en aller. Ce coup au cœur que j’avais reçu était étrange. Une fois à l’intérieur, Nadine se jeta dans mes bras et se mis à raconter toute sa vie, c’est pendant ces moments qu’elle disait réellement le fond de sa pensé.

Nadine : jeee… Je l’aimeee… Je fais tout pour lui mais il se permet de me tromper sous mes yeux.

Anna : allons te mettre sous la douche, tu me raconteras tout ça plus tard. 

Des mots qu’elle murmurait, j’avais pu comprendre que le seul parmi ses trois hommes qu’elle aimait ne la regardait pas de la même façon. C’était un idiot. Elle passa cette journée à dormir pendant que je faisais le ménage, la cuisine et tous les travaux de mon ressort. À son réveil, elle avait un large sourire sur les lèvres.

Anna : tu ne pleure plus ? C’est cet homme qui te fait souler et pleurer de la sorte ?

Nadine : laisse mon cas comme ça, parlons plutôt de toi. Finalement tu peux laisser Yan tomber, je t’ai trouvé un homme digne de ce nom.

J’avais eu un pincement au cœur, je ne le connaissais pas, même son nom m’était encore inconnu mais je l’ai aimé dès cet instant. Nadine m’avait tout raconté sur lui, enfin tout ce qu’elle savait.

Nadine : il est d’abord véhiculé un genre trois genres, il est beau seigneur. Il sent super bon et souri presque tout le temps. C’est lui qui m’a ramené hier soir.

Anna : tu fais la description d’un homme qui te plait ou d’un homme avec qui tu voudrais que je me mette ? Soyons d’accord hein

Nadine : oulala ça veut dire que tu es intéressé. Ce n’est pas mon style d’homme t’inquiète. 

Anna : okay, invite le à diner histoire qu’on fasse connaissance. C’est toi qui cuisine.

J’avais passé ma journée à appeler au village pour me mettre au parfum des dernières nouvelles et faire comprendre à ma mère que tout allait bien pour nous.

Anna : on mange bien maman, on dort bien et on ne maigri pas.

Maman : je n’en suis pas certaine, tu nous envoie des photos quand ?

Anna : je le ferai maman, comment va la famille ?

Maman : c’est ton père avec les petites maladies sinon tout va bien.

Quand elle disait petite maladie ça sous-entendait que papa était une fois de plus à l’hôpital. Son état de santé tait de moins en moins stable, on craignait déjà le pire. Pour une simple toux il faisait des jours hospitalisé, j’en avais peur. Je m’efforçais de ne pas y penser mais je savais que ça pourrait arriver à n’importe quel moment. Nadine avait remarqué mon inquiétude.

Nadine : tu sais, la dernière chose dont j’ai besoin c’est que tu te mettes dans un tel état ma chérie, ça ne me fais pas plaisir. Maman t’a seulement dit quoi ?

Anna : papa a une petite maladie

Nadine : ne pleure pas, prions juste que ça passe comme toutes les autres petites maladies. Bientôt mon ami va arriver et tu veux l’accueillir avec les larmes ?

Anna : ça va je vais me calmer, la cuisine n’est pas encore finie ? J’ai faim

Nadine : tu as deux mains et une tête, tu peux bien te faire à manger toute seule.

Au bout de quelques heures, tout était fin prêt pour accueillir notre invité. Une table dressée comme le faisait maman, un vingt rouge en harmonie avec la description faite de cet homme. J’étais impatiente.

Anna : dit à ton type de respecter l’heure la prochaine fois hein, c’est quel comportement comme ça ?

Nadine : si tu lui dis toi-même tu ne vas pas mourir

Anna : la nourriture va même refroidir

-je suis désolé mesdemoiselles, un contre temps assez fâcheux m’a empêché d’honorer l’heure de notre rendez-vous. J’espère que la nourriture n’est pas devenue très froide. Puis-je entrer ?

Ce jour j’avais ressenti ces pincements dont me parlait souvent Nadine. J’avais tout de suite sut que je voulais passer ma vie avec cet homme, je l’avais souhaité sans avoir posé l’œil sur lui. Me retourner était difficile, je me demandais comme réagir. J’étais figé sur place à me demander comment était cet homme qui me faisait perdre mes moyens de loin. Nadine ne comprenait pas ce qui m’arrivait, elle vint me retourner avec ce faux sourire.

Nadine : je te présente ma sœur, mon ami, ma folle… Elle s’appelle Anna.

Tel un gentleman il m’avait pris la main et y avait posé ses lèvres. Je divaguais, je fantasmais.

-enchanté de faire la connaissance d’une telle merveille de la nature, je sais qu’on vous le dit souvent mais je souhaite ne pas être mélangé dans la masse. Vous êtes très belle.

J’avais l’impression de l’entendre pour la première fois de ma vie, que m’avait fait cet homme ? Je n’arrivais pas à lui répondre, nos regards ne pouvaient se croiser. 

Nadine : lui c’est Charles

Ils avaient remarqué que je n’arrivais pas à prononcer un mot, j’étais figé comme une statue. Nadine s’en inquiétait mais préféra garder ça pour plus tard. Elle avait juste justifié par le fait que j’étais un peu timide.

Nadine : c’est comme ça qu’elle est devant un homme inconnu sinon tout va bien.

Anna : c’est juste que… Je… 

Charles : ça va Anna, ne te sent pas obligé de dire quoi que ce soit. Ça va venir t’inquiet.

La soirée fut belle malgré le fait que je passais pour une muette. Au moment de s’en aller, il exigea que je l’accompagne au moins.

Charles : même si tu ne vas rien dire accompagne moi au moins jusqu’à ma voiture. 

Anna : allons-y

Sur le chemin, 

Charles : j’ai l’impression que tu es fâché contre moi, c’est toujours à cause du retard ?

Anna : non, c’est juste que je n’étais pas trop dans mon élément ce soir.

Charles : demain soir tu seras dans ton élément j’espère.

Anna : je vais faire de mon mieux c’est promis

Charles : je viendrai te prendre à 20h, ça marche ?

Anna : ça marche

Je n’avais pas réfléchit, je n’y arrivais plus. Lui dire non était impossible. Il m’embrassa le dos de la main et s’en alla. À la maison, Nadine m’attendait le visage froissé.

Nadine : c’est quoi ce comportement ? Tu es devenu muette ?

Anna : je suis désolé chérie, je ne sais pas ce qui m’est arrivé. Je n’arrivais pas à le regarder, ni à lui parler. Je voulais juste l’écouter.

Nadine : donc tu pouvais aussi tomber amoureuse ?

Anna : d’où le connais-tu ? Parle-moi un peu plus de lui

Charles était un comptable dans un cabinet d’expertise en comptabilité de la ville. Issus d’une famille particulièrement aisé, il avait fait ses études supérieures dans les plus grandes instituts du pays et avaient obtenu son baccalauréat à l’étranger. Je voulais plus le connaitre, savoir quel genre de femme pourrait lui plaire. Ce rendez-vous je l’attendais avec impatience. 

Nadine s’était endormi assez tôt, moi je ne trouvais pas le sommeil. Cet homme défilait encore et encore dans ma tête. J’étais comme obsédé par lui. Était-ce de l’amour ? Vous le jugerez par vous-même. Toute cette nuit était sursaut au bout d’une ou deux heures de sommeil. J’avais l’impression d’être surveillé dans mon sommeil. Ma mâtiné fut moins agréable, je me sentais comme condamné à penser à cet homme. 

Nadine : je ne sais pas ce qui t’arrive mais si ça continu on va aller au village. Non seulement tu n’as presque pas dormi mais là tu as l’air de flipper. 

Anna : je veux revoir Charles

Nadine : je sais mais ce n’est pas une raison pour devenir comme ça. Tu as son numéro alors appelle.

Anna : humm non toi fais-le, il serait très irrespectueux de ma part de l’appeler.

Nadine : comment ça ? Tu deviens folle 

Nadine l’avait appelé et me l’avait passé. Je me sentais à nouveau moi en écoutant le son de sa voix.

Charles : pourquoi tu ne m’appelle pas avec ton numéro ? Ton téléphone a un souci ou quoi ?

Anna : je viens tout juste de le mettre en charge. Je voulais te dire de passer me prendre un peu plus tôt car je voudrai que tu me ramène tôt également.

Charles : c’est sans problème ma belle, tu finis les cours à quelle heure ?

Anna : autour de seize heures

Charles : je passerai te prendre alors

Cette matinée fut ébloui par a voix. Sur le chemin du campus, je ne cessai de contrôler tous les chauffeurs de rav-4 que je voyais de près ou de loin. Par moment, je m'imaginais faire le tour de la ville avec lui dans sa voiture. Mes pensées furent tellement dispersées que je n'entendis pas la salutation de Yan. 

Yan: laisse tomber Nadine, je suis habitué à son mauvais comportement. 

Anna: non désolé c'est juste que...    

Il était déjà parti. Je m'en foutais. Pendant le cours je ne voyais que Charles au tableau. En moins de 24h j'étais folle d'un inconnu, j'en étais heureuse. Nadine se moquait de moi à chaque fois qu'elle en avait l'occasion. Elle ne manquait pas de me conseiller aussi.   

Nadine: tu ne m'avais pas dit que tu auras ton premier gar quand tu seras financièrement assise?  

 Anna: comment un homme peut être aussi beau Nadine? 

Nadine: mais fais attention ma puce, s'il ne te traite pas correctement alors ne traine pas avec lui. Je ne voudrais pas que tu ais des ennuis. 

Anna: je vais faire attention c'est promis.  

Nadine: ne rentre pas trop tard aussi. 

Quelques minutes à attendre sur la route et Charles était là comme prévu, il dégageait une odeur fraîche, un sourire doux sur un visage illuminé. Ses barbes étaient soigneusement coiffées, sa dentition était aveuglante. J'imaginais son corps. 

Charles : tu es ravissante ma belle. 

Tel un gentleman, il avait pris la peine de sortir m'ouvrir la portière. Cet acte m'avait marqué et n'avait fait qu'attiser la flamme qu'il y avait en moi. Au bout de cinq minutes, je me décidai enfin à lui demander où on allait. 

Charles : on peut aller chez-moi si tu veux. Depuis je roule sans destination fixe en espérant que tu parles enfin. 

Anna: pourquoi pas dans un lieu un peu public ? 

Charles: comme tu voudras ma belle. 

Il m'avait amené dans un chic restaurant de la ville. 

Charles: j'espère qu'aujourd'hui tu pourras me parler sans crainte  

 Anna: t'inquiète hier j'avais un peu du mal à bien poser mes mots.

 Charles : y avait-il une raison particulière ?  

Anna: peut-être ta présence, ou encore ta beauté ? Les facteurs étaient multiples.

 Charles : tu ne mâche pas tes mots, surprenant. 

Anna: je suis bien plus surprise que toi. 

Je lui disais des choses avant de réfléchir par la suite. Comment était-ce possible ? Je n'avais jamais dit de telles choses à un homme et ce n’était d'ailleurs pas dans mes projets. On avait commandé mais manger m'étais bien difficile. 

Charles : je peux toujours te nourrir tu sais.

 Anna: chez moi c'est la femme qui nourrit l'homme. L'inverse n'a jamais été fait. 

 Charles : là ce sont des femmes encore soumise et non les panthères d'aujourd'hui.

 Anna: je serai soumise à mon homme. Il m'avait longuement regardé, à quoi pensait-il?

Charles : parle-moi un peu plus de toi. 

On avait passé la soirée à parler du champ lexical de ma vie. Il était stupéfait par ma façon de percevoir le mariage. 

Charles : j'envie déjà l'homme qui fera de toi son épouse. J'ai presqu'envie d'être celui-là.  

Anna: ce n'est certainement pas impossible. 

Charles : je sais que c'est impossible c'est la raison pour laquelle je ne fais que rêver.  

Anna: et pourquoi ce serait impossible ?  

Charles : ma femme devra accepter de tout quitter pour moi et quand je dis tout c'est tout. 

Anna: t'es sérieuse là???

À suivre…

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