Partie 3

AMOUR INCONDITIONNEL

PARTIE 3

           J'ai vu une femme toute nue dans mon bernois , j'écarquille un peu les yeux avant de constater qu'il s'agit de Ruth, j'ai rapidement tiré ma serviette que j'ai noué au tour de mes reins . Aussitôt qu'elle est sortie du bernois en me souriant , je suis sortie de la salle de bain en fermant la porte.

-Mais bon sang , qu'est ce que tu fais dans ma chambre Ruth ?

Elle me répond avec une voix innocente :

-Je suis venue juste prendre un bain .

-Tu ne peux pas le faire dans la chambre de Mélanie ou dans les chambres d'amis ?

Lui dis-je au des nerfs.

-Mélanie est en train de prendre son bain aussi et je n'aime pas me traîner dans les chambres d'amis du coup je suis venue dans ta chambre , je ne savais pas que tu allais vite rentrer. J'ai déjà fini donne-moi ma serviette sur le lit .

Je n'ai même pas remarqué qu'il y avait sa serviette sur le lit . J'ai pris la serviette et j'ai ouvert légèrement la porte pour lui remettre tout en regardant un autre coin de ma chambre.

-Hé ! Pourquoi ne me regardes-tu pas ?

-Tu veux ta serviette, je te l'ai ramené alors prends-la et quitte ma chambre .

-Ne sois pas dur avec moi non, je t'ai dit que je ne savais pas.

Je ne lui ai plus rien dit. Elle prend la serviette de ma main et je suis parti m'asseoir sur mon lit . Un instant après, elle sort de la salle de bain avec un visage froissé et prend ses habits avant de quitter ma chambre.

Mais elle a quoi derrière la tête cette fille, avec toutes les salles de bains qu'il y a dans cette maison,c'est ici qu'elle a choisi de venir .

J'ai pris un bain et je me suis couché.

                     **RUTH**

     Je me sens humiliée de la façon dont les choses se sont passées. Il ne perd rien pour attendre. Je ne pouvais pas retenir mes larmes, je suis entrée dans la chambre de Mélanie . Elle était assise sur son lit en train de manipuler son portable mais,quand elle m' aperçut, elle déposa son portable sur le lit et m'a prise dans ses bras. Malgré que je pleurais, je lui ai tout raconté . Elle m'a consolé de mieux qu'elle pouvait. Au même moment, mon portable a commencé à sonner, je l'avais laissé sur le chevet du lit . Je me suis détachée de Mélanie pour le prendre, j'ai vu que c'est l'appel d'Alain mais je l'ai raccroché puis j'éteins mon portable. Mélanie ne doit pas le savoir. Elle m'a demandé la personne qui me téléphone à cette heure et je lui ai dit :<<Ne t'en fais pas ma chérie , c'est un idiot qui me veut drague mais, il ne m'intéresse pas >>. C'est sur ces mots que nous avons dormi.

                    **ALICE**

       Il sonnait six heures ,le ciel était toujours dans son costume d'azur, je me suis levée de ma natte . Je suis entrée dans la chambre de ma sœur et j'ai constaté qu'elle révise ses cours puisqu'elle a composition le lundi. Mon père ne s'est pas encore réveillé . J'ai pris le seau et je me suis dirigé dehors pour puiser de l'eau. Il y a deux briques superposées sur lesquelles je monte pour pouvoir puiser l'eau. C'est mon père qui me l'avait fait à cause de ma petite taille. J'ai vingt-trois ans mais j'ai la taille d'un enfant de sept ans. Après le ménage, je suis allée me laver et j'ai porté mon boubou. J'ai quitté la maison pour aller sur le chantier,vu qu'il est très loin de moi et je n'ai pas d'argent pour prendre zem .

Après plus d'une heure de marche, je me suis pointée sur le chantier, les ouvriers sont déjà en train de faire sortir les matériels du magasin. J'ai jeté un coup d'œil à mon téléphone et j'ai vu qu'il était huit heures . Je m'apprêtais à m'asseoir sur une brique lorsque j'ai vu une grosse voiture se garer.

                       **ROMAIN**

      Je viens d'arriver sur le chantier, les ouvriers se sont déjà mis au travail.

Je suis Romain NDAM, meilleur ami d'Éric. Je suis dans ma vingt cinquième année . Je suis originaire du Cameroun, je suis venu au Bénin pour passer les vacances chez mon oncle qui est déjà mort malheureusement lorsque j'avais six ans . Au moment de retourner au Cameroun, j'ai décidé de ne pas partir. 

Je me suis dirigé vers la paillote et j'ai aperçu la fille bossue . Elle m'a salué lorsque je suis venu près d'elle, je lui ai demandé de me suivre .

Éric m'a dit hier de lui trouver quelque chose à faire quand elle sera là aujourd'hui.

Une fois sous la paillote, je lui ai dit que je m'appelle Romain et que je suis le bras droit du chef qui est Éric , la personne avec qui elle m'a vu hier . J'ai fait sortir une formulaire,je lui ai demandé son nom, prénom, âge ainsi que d'autres informations et elle m'a dit :<< Je m'appelle Alice BOCO , j'ai vingt-trois ans , je suis à…>> 

Je lui ai dit qu'elle prendra des briques... et elle sera payée chaque deux semaines .

J'ai constaté qu'elle est super contente .

       Au même moment chez les DADJO…

                       **ÉRIC**

   Je me suis déjà apprêté pour aller sur le chantier. En effet, je veux construire un grand orphelinat , il y a des orphelins qui vivent dans les rues et qui souffrent énormément.

Je suis descendu prendre le petit déjeuner avec la famille. J'ai salué tout le monde, je me suis assis et j'ai pris ma tasse de café .

Ruth me lançait des regards séduisants mais je l'ignorais .

Après avoir fini de manger, j'ai pris la clé de ma voiture et je suis parti dans le garage. Je me suis installé et au moment de démarrer Ruth est venue me demander de la déposer à la maison parce que sa voiture était en panne,c'est pourquoi elle n'était pas rentrée hier soir. Je lui ai fait un geste de la main pour qu'elle entre dans la voiture . J'ai démarré, c'était calme jusqu'à ce qu'elle rompe le silence.

-Éric, tu es toujours fâché contre moi ?

-Pas du tout . C'est déjà du passé , lui dis-je.

Elle a mis sa main sur ma cuisse et a commencé à la caresser en avançant vers ma partie intime. 

J'ai freiné rapidement la voiture et je l'ai regardé droit dans les yeux .

-Mais bon sang Ruth qu'est ce que tu as ?Pourquoi tu joues à ces petits jeux ?( en haussant le ton)

-Tu ne vois pas que tu me rends folle ? Je suis amoureuse de toi depuis toute petite ? Pourquoi ne me regardes-tu pas de la même façon que je te regarde ? Je veux que tu me donnes une chance, je veux que tu sois mon mari .

-Je te rappelle que tu es la meilleure amie de ma sœur et je te considère comme ma sœur . Je te conseille d'oublier cet amour que tu as pour moi parce que rien ne se passera entre nous.

Tu es très jolie, tu es une fille que tous les hommes rêvent d'avoir . Ne gâche pas ta vie en pensant à moi.

Je me suis rendu compte que j'étais un peu dur avec elle. Je lui ai donné du papier mouchoir pour qu'elle essuie son visage.

J'ai même oublié que je suis au milieu de la route,les autres voitures qui sont derrière moi klaxonnaient déjà, alors j'ai vite démarré.

J'ai déposé Ruth chez elle et j'ai continué pour le chantier.

                 **ALICE**

      Je travaillais déjà , je prenais des briques, soulevais des planches, cherchais de l'eau… 

J'étais la seule fille sur le chantier, les ouvriers me regardaient bizarrement mais ce n'est pas ce qui me préoccupe parce que je suis déjà habituée à ces genres de regards . Je ne sais pas encore comment dire à monsieur Éric de me payer à l'avance pour que je puisse payer la scolarité de ma sœur. Quand on parle du loup on voit sa queue , monsieur Éric venait d'arriver sur le chantier , je l'ai salué . Je réfléchis à comment lui dire ce que j'ai en tête.

À dix-huit heures, j'ai commencé à faire entrer les instruments de travail dans le magasin. Lorsque j'ai fini, je suis allée me pointer devant monsieur Éric pour lui expliquer ma situation. Il était très compréhensible, il a mis la main dans sa poche et m'a remis deux billets de dix mille au lieu d'un billet de dix mille. Cela signifie qu'il m'a donné dix mille. Je voulais danser mais mon corps ne me l'a pas permis.

Je l'ai beaucoup remercié avant de prendre la route.

En dehors de la fatigue qui était l'un de mes derniers soucis , j'avais un doigt bien gonflé puisque je me suis fait piquer par un scorpion, aussi, un pied me faisait atrocement mal avec quelques blessures parce qu'une briques s'est glissée de mes mains et m'a amorti le pied .

J'avais fait si tout allait bien car ils pourront bien m'arrêter quand, ils constateront que je ne vais pas bien .

Plus je marchais, plus le pied me faisait mal . Une voiture klaxonne et s'arrête près de moi. Je me suis arrêtée et la personne est descendue de la voiture, c'est là que j'ai remarqué que c'est monsieur Éric .

-Pourquoi tu marches ainsi Alice ? Me demande-t-il .

Il m'a appelé par mon prénom ? Sûrement que c'est monsieur Romain qui lui a dit mon nom .

Je voulais lui dire que je n'ai rien mais il s'est approché plus près de moi et il a vu mon pied qui se gonflait avec les blessures. Il m'a rapidement pris, j'étais comme une petite fille dans ses bras et m'a fait monter dans sa voiture . Il a fait sortir la boîte à pharmacie et commence par me soigner les blessures avant de me dire qu'on ira à la pharmacie m'acheter un calmement . Je lui ai dit que ce n'était pas nécessaire mais il a insisté.

Ainsi, il a démarré la voiture et nous voilà devant une pharmacie . Il est sorti de la voiture pour payer les médicaments et m'a dit comment je dois les prendre . Il m'a ensuite déposé à la maison. Je l'ai beaucoup remercié .

Je ne savais pas que quelqu'un allait être si gentil avec moi . 

                    **RUTH**

      Je suis assise au bord de ma piscine avec un verre de whisky à la main . J'ai porté un maillot de couleur noire qui allait parfaitement avec mon teint clair. Je suis à la maison depuis le matin parce que je ne vais pas au travail les dimanches . Je repense toujours aux paroles d'Éric, ses dits résonnent encore dans ma tête .

J'ai pris mon portable et j'ai appelé Mélanie. Elle a décroché à la deuxième sonnerie et je lui ai raconté tout ce que Éric m'a dit ce matin.

-Je suis vraiment désolée ma chérie . Je t'avais dit que mon frère te considère comme une sœur. Alors il faut laisser tomber cette affaire .

-Qu'est-ce que tu me dis là Mél ? Tu sais que je n'abandonne pas aussi facilement . Je l'aurai coût que coût et tu vas m'aider parce que tu me l'as promis , ne l'oublie pas.

-Pourquoi tu me parles sur ce ton Ruth ? Bien sûr que je n'ai pas oublié ma promesse mais, ne vois-tu pas que la situation se complique ?

-On va réfléchir à d'autres plans.

Bye !

J'ai raccroché et j'ai brutalement jeté le portable. Je suis tellement énervée que je ne contrôle même plus ce que je fais, je bois d'un coup le reste du whisky qui était dans le verre . Je me plonge dans la piscine et je commence à nager. Lorsque je me suis arrêtée, j'ai remarqué qu'il y avait quelqu'un ...