MON CHOIX : LA PROSTITUÉE
Chapitre 1:
Elle est toujours inepte et fade au lit. Malgré ça, il ne l'a jamais trompée. Chaque fois que le mari engage la discussion pour en parler, elle trouve toujours un prétexte, ou un autre sujet carrément pour camoufler ce qui est mis sur la table. Un jour, pendant que le mari lui signifie encore le manque d'épanouissement au lit avec elle, elle lui lance arrogamment au visage : <<si tu tiens tant à ta satisfaction que tu désires, vas te trouver de prostituées au dehors, parce que moi, je n'en suis pas une !>> C'était pour le monsieur, une humiliation, un mépris, une provocation. Et pour ce faire, il sort cette nuit pour se trouver une fille de joie qui le fera ressentir quelque chose de nouveau. Quelque chose de libérateur, afin d'essayer de s'évader et d'évacuer sa frustration et son chagrin ; une première tentative de tromperie à sa femme. Il en trouve bien évidemment. Une fois à l'hôtel, il fait asseoir la "pute ;" une femme d'ailleurs plus agée que lui et lui déclare ouvertement :
-Tu sais, ce n'est pas de ma nature de faire recours à une femme de joie, mais les circonstances m'y ont poussé cette nuit. Alors, je préfère qu'on se fasse connaissance, qu'on discute comme des amis pour casser cette ambiance "PUTE-CLIENT".
-D'accord, pas de soucis !
-Moi c'est Roméo !
-Henriette !
-Enchanté, Henriette !
-Enchantée...
-Ça t'embêterait de t'appeler ma chérie Henriette ?
-Je ne vois pas la raison pour que cela puisse m'embêter, au contraire !
-Merci, c'est gentil ! Tu sais, je suis un homme marié ; j'ai une femme. Je l'aime tellement, et on a un enfant de six ans.
-Et si vous aimiez tant votre femme, pourquoi vous êtes alors au dehors pour la tromper, en plus avec une prostituée, au lieu d'être à ses côtés actuellement et lui faire plaisir pour qu'elle soit heureuse ?
-On se tutoie, je t'en prie !
-Comme tu voudras alors !
-Merci ! Quant à ma femme, elle est inepte et fade au lit. Jamais, elle ne participe à nos instants sexuels.
-Tu devrais ouvrir le dialogue, et avoir une discussion franche à ce sujet avec elle, tête à tête, en tant que couple et adultes, et non, vouloir la tromper et l'humilier à ce point. Un couple, ce n'est pas seulement que du sexe et quand l'on en a envie ; non ce n'est pas ça un couple, et ce n'est pas l'amour. Un couple, c'est avant tout, et surtout du dialogue en tout. Un couple et de l'amour, c'est beaucoup plus de profondeurs que du sexe et ses envies.
Il n'en revient pas, qu'une femme de joie puisse lui parler ainsi, et défendre à ce point une autre femme qui est plutôt mariée, au lieu d'aller à ses actes pour avoir son argent. Il la regarde ébloui, puis continue.
-Je ne peux même pas te dire combien de fois je l'ai fait, engageant de discussions sur discussions. Et chaque fois, elle trouve toujours un prétexte, ou un autre sujet pour remplacer ce dont je voulais qu'on parle. Et un jour, bref il y a quelques jours elle m'a balancé au visage : <<si tu tiens tant à ta satisfaction, vas te trouver une prostituée !>> Tu vois, je ne cherche aucunement pas à humilier ma femme en venant ici. Je suis sorti malgré moi.
-Peut-être parce qu'elle était en colère et que tu ne te donnes pas suffisamment pour qu'elle se sente avec toi.
-Mon couple est lui-même dans son ensemble un veritable calvaire ; une réalité dont moi seul je connais l'ampleur en la vivant d'instant en instant, et sais ce que j'y subis. On est des mariés, sous le même toit, et on y vit comme de parfaits inconnus : pas de complicité de couple, pas d'échange, pas de partage, pas d'intimité. Elle n'a pas son temps pour moi.
-[Soupir...] que veux-tu de moi alors ?
-Je veux vivre avec toi cette nuit, ce que ma femme me refuse sèchement de vivre avec elle ; juste un peu de tendresse et de douceur, et l'épanouissement sexuel de quelques instant au moins dans tout ce qui me manque dans mon mariage.
-Je fais mon travail duquel je vis. Mais nous les prostituées, il y a de ces pratiques que l'on ne fait pas avec ceux qui viennent à nous ; des pratiques que seule une épouse ou une fiancée peut faire à son seul homme et dont elle connaît son état de santé ou en qui elle a confiance. Nous, on ne prend pas ces risques, alors qu'on ne connaît même pas qui est en face de nous, ce qu'il traîne, et qui n'est qu'un passant pour quelques instants, et ramasser toute sorte de maladies ou d'infections. D'autres le font mais moi, non ! Et je ne me passe pas de préservatif.
-Je comprends et c'est très excellent même ! Ça me rassure aussi ne pas être tombé sur une personne malsaine. Et tu peux te rassurer aussi, je suis un homme sain qui tient beaucoup à sa santé qu'il ne néglige pas un seul instant pour traîner toute sorte d'infections et de maladie. Tu n'as du tout rien à craindre crois-moi ! Et comme je le disais, tout ce dont j'ai besoin, c'est un peu de tendresse et de douceur d'une femme dans tes bras. Des caresses ; je peux en avoir avec toi, s'il te plaît, chérie !
-[Soupir... !] On peut aller ?
Ils se déshabillent sans même discuter du prix, et se mettent à l'œuvre par les préliminaires.
La "prostituée" lui fait tout. Elle sort tous ses talents, la caresse jusqu'à se laisser pour lui faire la fellation, mais jamais il ne bande correctement pour la pénétrer. L'érection au contraire l'abandonne carrément et il devient mou.
Après un bon temps sans réussite, il s'excuse et va dans les toilettes. À sa sortie, debout à la porte des toillettes, il fixe du regard, la prostituée et lui dit en un soupir de désolation.
-Je m'en excuse sincèrement !
-Tu n'as pas à t'excuser, C'est des choses qui arrivent surtout à un homme, frustré. Tu n'avais pas tes esprits ; tu pensais à ta femme.
Ses esprits étaient effectivement ailleurs ; sur sa femme bien aimée qu'il a abandonnée, toute seule dans le lit conjugal cette nuit, pour venir la tromper dans un hôtel avec une autre femme ; de surcroît, "une pétasse" alors qu'il lui a promis amour et fidélité. Il se voyait en train de se trahir en outrageant ses convictions, trahissant ainsi son épouse qu'il aime pourtant.
Il vient s'asseoir près d'elle sur le lit étonné.
-Comment l'as-tu su ?
-Je le sais. Je suis une femme ; laquelle d'âge, encore plus âgée que toi. Tu n'as pas menti quand tu disais l'aimer, et que c'est ta première fois de faire recours aux services d'une prostituée.
Ils se mettent à discuter de nouveau, ensuite à se taquiner et à rire aux éclats à deux incroyablement comme de vieux amis, ou un vrai couple complice et harmonieux.
Toute la nuit, la prostituée tient à Roméo une très bonne compagnie. Même sans faire le sexe, lequel ils ne tentent même plus d'ailleurs, il se sent satisfait et apaisé.
À la pointe du jour, à leur séparation, il lui donne un bon cachet pour service rendu, la remercie par la suite de lui avoir beaucoup apporté comme une amie, et ils échangent de contacts.
Roméo appelle Henriette par moment pour la saluer et avoir de ses nouvelles. Ils passent chaque fois un bon temps au téléphone à causer, mais sans jamais se revoir encore.
Un jour, pendant que Henriette la "prostituée" est chez elle devant son petit écran dans l'après-midi vers quatorze heures avec ses deux enfants, (une jeune fille de vingt ans et un petit garçon de onze ans) Roméo l'appelle. Il la supplie de venir à sa rencontre, et de ne pas refuser. Henriette repond favorable à son rendez-vous dans deux heures.
À l'heure convenue, Henriette est sur les lieux de rendez-vous, dans un restaurant, mais, pas de Roméo. Elle prend place et passe une commande.
Dix minutes environ plus tard, une sublime bagnole : une Land Rover blanche, bien flambante, vient garer devant le restaurant. Un monsieur, beau, élégant avec corpulence, bien habillé et dégageant un parfum si suave, sort. Il entre et va s'asseoir étonnamment en face d'Henriette à la même table avant qu'Henriette ne s'éveille et se rende compte que c'était Roméo qui venait. Le parfum emplit les lieux. Des regards des autres clients du restaurant tournent d'envies ou de jalousies sur eux.
-Roméo ! Mais que tu es beau et élégant ! Je n'avais pas pu te remarquer ainsi, cette nuit ! Ça alors, pour que je ne te reconnaisse plus !
-C'était la nuit. Et la nuit, tous les chats sont gris. On ne sait toujours pas qui est qui, surtout quand on ne se connaissait pas.
-Vraiment ! Et franchement, tu es très beau. Tu as la classe avec une magnifique forme de sportif. Ta femme doit plutôt en être fière !
-[Sourire...]
Henriette aussi n'est pas à négliger. Elle est splendide et envoûtante malgré la simplicité de son habillement : une robe bleue marine sur des chaussures plates, une chaîne au cou, et visage sans aucun maquillage. Elle est belle et sublime naturellement. Un peu ronde, elle a des courbes non négligeables et généreuses. Son teint foncé naturel gardé qui éclate, son regard est luisant, son sourire est foudroyant. Henriette est épatante et paraît encore jeune malgré son âge avancé de femme, malgré sa profession de "prostituée" depuis quelques bonnes années déjà. Roméo ne se donne pas non plus de la peine pour apprécier cette magnificence qu'elle est.
-Mais regarde-toi aussi, Henriette ! Tu es si magnifique ! Quelle beauté !
-Ah, tu me vois aussi le jour comme ça, Roméo.
-Ah oui, comme je le disais. La nuit, les chats sont vraiment gris.
Ils se complimentent, ils échangent les salutations, se font les bises et se prennent les nouvelles. Une serveuse vient prendre la commande de Roméo et n'a pas mis trop de temps avant de les servir cependant qu'ils changent de place pour être plus discrets et échanger tranquillement.
Pendant qu'ils dégustent leurs plats, ils se mettent à discuter du pourquoi de ce rendez-vous.
-Au fait chérie Henriette, je voudrais juste me confier ; me confier à quelqu'un qui puisse me comprendre et me sentir vivant un bon moment en sa compagnie avant de retrourner dans mon monde. Et cette seule personne, c'est toi.
-De quoi est-il question, Roméo ? Je suis là pour t'écouter et te donner cette compagnie que tu veux, mon ami.
-Mon problème avec ma femme devient pire chaque jour plus, ma chérie. Il n'y a pratiquement plus d'attouchement au lit, plus de rapport sexuel entre nous. Cette nuit, juste je la touchais, qu'elle s'est mise à crier que j'étais en train de la violer.
-Quoi !!!
-Tu t'imagines ? Ma propre femme, que j'ai dotée chez ses parents, épousée à l'état civile et emmenée devant Dieu pour le mariage religieux selon les écrits, m'a traité de violeur, parce j'ai passé ma main sur elle dans notre lit conjugal, pour avoir envie d'elle. En plus, C'est elle seule qui a des choses à imposer. Ma décision, mon avis, ma voix, ne comptent pas. Ma place d'homme dans mon propre foyer m'est dérobée. Je suis comme pris en otage par ma femme que j'ai épousée pour m'accompagner dans cette vie.
-Là, ce n'est pas du tout sérieux. Elle exagère quand même, même si je ne connais pas sa version des faits. Comme on dit, on ne prend pas un seul quartier de la cola pour faire du rituel. On a besoin de la cola en entier et il faut le deuxième quartier.
-Tu penses que je puisse te mentir, ma chérie ?
-Je te crois. Après tout ce que tu m'as raconté cette nuit, et ce que j'ai vu de toi, je n'ai vraiment pas de raison de douter de toi, mon chéri. Mais dis-moi, il n'y a personne à qui tu peux parler pour qu'elle l'appelle ? Une personne qui puisse avoir d'influence sur elle ? Votre pasteur par exemple, ou le comité des femmes de votre église !
-Aux yeux de tous, ma femme est la bonne épouse au foyer et je suis même envié. Notre couple a l'air d'un couple exemplaire au regard des gens. Si ma femme parle devant toi et sourit, tu vas croire avoir rencontré la plus noble, la plus innocente, la plus douce sur terre. Elle est dotée de tant de charme. Tellement elle te vend la perfection que tu l'achètes seulement sans chercher à marchander. Si tu es homme, tu succombes. Tu vas la désirer, la vouloir dans ta vie ; t'imaginer ce bonheur à vivre avec elle dans la tranquillité. Et parler de cette histoire à quelqu’un, c'est donner impression que c'est moi qui voulais aller voir ailleurs et cherchais des arguments pour emmerder les gens. De plus, tu es la seule personne à qui je parle pour la première fois de mon problème de couple. Le pasteur a son couple à lui et il ne vient pas me l'exposer. Les autres femmes, qui sait comment elles aussi traitent leur maris à la maison avant de présenter des visages d'ange et d'innocence au dehors tout comme ma femme ? Qui sait la douce violence ; la violence mentale et psychologique, qu'elles sont à leur maris, pour sortir paraître nobles au déhors avec de beaux sourires comme ma femme ? Alors, pourquoi aller vendre mon couple au pasteur qui cache le sien, et livrer ma femme à la vindicte des autres de sa race, cachées, au lieu de la protéger et protéger notre couple de l'extérieur ?
-Mais tu en as parlé à une prostituée que tu avais ramassée pour la toute première fois dans sa rue à la recherche de clients, et tu lui en parles encore actuellement. Tu m'en parles, moi, la prostituée, une femme sans mœurs !
-Que je me sois livré ainsi à toi, c'est quelque chose de plus fort qu'on ne peut pas comprendre tous les deux. Et n'étant pas de ma nature d'avoir d'escapade sexuelle jusqu'à aller me chercher une fille de joie, je me suis retrouvé dans le besoin de me justifier ; de dire à celle qui allait me fournir en cet instant, ses services de plaisirs, le pourquoi je suis venu dans cette nuit pour la traîner à l'hôtel. Heureusement, sur toi, je suis tombé pour que tu deviennes mon amie. Et, voilà que je trouve en ta compagnie, la tranquillité dont me prive ma chère épouse que j'aime. Un amour à sens unique qui me tue dans l'ombre en me consumant intérieurement.
-C'est vraiment révoltant, mon ami. La vie a ses tours à jouer et d'aucuns ne se rendent pas compte de la noble chance qu'ils ont d'être à une place dont la plupart veulent juste humer de loin, l'odeur sous ce soleil. Et j'insiste que quelqu'un intervienne dans votre relation pour parler à ta femme afin de sauver ton mariage, parce que là, le bateau conjugal chavire, s'il te plaît ! Son père, ou, sa mère, par exemple. C'est quand même ses parents et ils ont un devoir vis à vis de toi : remettre leur enfant qui est sous ton toit sur le droit chemin quand elle ne se reconnaît pas en tant que femme mariée appelée à donner à son mari, la place qui lui est due et tout le respect, et refuse d'accomplir son devoir d'épouse. C'est aussi leur responsabilité, pas à toi seul, surtout qu'elle n'a même aucune considération pour toi pour t'écouter. Tu l'as quand même épousée à la fin et elle est sous ta conduite et ton autorité pour t'accompagner, pas le contraire, pour te monter dessus. Un homme repecte et aime sa femme ; la chérit et la protège. Il lui donne ses droits, pas rester sous sa conduite et la supplier comme si c'était elle qui était partie le doter chez ses parents et l'engager sous son toit.
-[Soupir... !] Comme si je rêvais ! Je vais faire comme tu me le demandes, promis. Je vais solliciter l'intervention de ses parents. Merci beaucoup à toi, chère amie. Une amie comme toi m'est très précieuse.
-Merci plutôt à toi pour toute cette considération à une protituée que je suis. Je ne peux pas croire qu'il y ait encore des hommes ou des gens qui nous voient, nous les putes, comme des humains toujours dans ce pays, autres que, des objets sexuels et de plaisirs en lesquels on s'est converties pour nous vendre, jusqu'à se confier à moi. Vraiment merci beaucoup pour cette valorisation que tu me donnes.
Roméo s'émeut à l'écouter parler ainsi. Des larmes imbibent ses globes oculaires.
MON CHOIX: LA PROSTITUÉEChapitre 2:Ils se regardent dans les yeux, laissant un bon bout de temps au silence qui règne entre eux, imbus de la même émotion. Roméo hésite, mais, finit par demander à Henriette :-Si tu permets, chérie Henriette, pourquoi une femme aussi belle que sage telle que toi s'est donnée pour profession, la prostitution ? Peux-tu me le dire, s'il te plaît, mon amie ?-[Soupir...] Si tu as pu le faire avec moi, parler de ton couple à une parfaite inconnue que j'étais en me prenant pour confidente, je peux aussi le faire avec toi qui ne m'est plus un inconnu, mais un ami et plus. Je peux te révéler tout sur moi. Mais, promets-moi de ne pas me juger, moi, ton amie, s'il te plaît, Roméo !-Je te le promets, chérie. Vas-y !-Je suis une maman. J'ai deux enfants : une be
MON CHOIX : LA PROSTITUÉEChapitre 3:Roméo et sa femme sont des fidèles d'une même église. C'est même dans l'église qu'ils se sont rencontrés pour devenir mari et femme. C'est courant dans leur église, que les fidèles se marient entre eux. En tout cas, pour l'église, c'est la règle ; la norme.Roméo essaie sur les conseils de son amie Henriette de reconquérir sa femme Vicentia. Oui, elle s'appelle Vicentia ; Sa Toute Majesté Vicentia. Ses efforts personnels ne donnent toujours rien , Vicentia ne demeure que froide et indifférente envers lui. Il finit malgré lui par opter pour les interventions de l'extérieur et fait donc appel aux parents de Vicentia pour qu'ils parlent à leur fille. Aucune amélioration. Au contraire, c'est pire après leur intervention. Vicentia est devenue rem
MON CHOIX : LA PROSTITUÉEChapitre 4:Henriette, à la maison, enfermée dans sa chambre, se met à se questionner si elle doit maintenir son accord avec la proposition de Roméo et l'épouser vraiment ou pas. Elle est tourmentée. Roméo est un homme marié, réputé, moins âgé qu'elle, et de la haute classe sociale, (sauf qu'il n'est pas bourgeois ou hautain, heureusement...) Et, elle autre, n'est rien qu'une pute âgée. Sa femme Vicentia est encore plus fraîche et vraiment très belle. Ils ont un enfant qui a besoin d'eux ; repense-t-elle, tout défile dans sa tête, touche sa conscience. Elle ne veut surtout pas que quiconque dise d'elle s'incruster dans un couple pour le briser, refusant de ce fait à un enfant innocent de grandir avec ses deux parents ensemble. À penser même à cette hypothè
MON CHOIX : LA PROSTITUÉEChapitre 5:Vicentia remarque son mari changer radicalement d'attitude depuis quelques jours ; plus d'une semaine déja.Roméo est soudain, toujours gai, toujours jovial ; et toujours, bonne mine, il a. Il ne s'intéresse plus à elle. Pas pour la moindre des choses. La nuit, il lui tourne carrément le dos et dort profondément jusqu'au petit matin. Il n'a plus rien de cet homme docile qui quemandait la moindre attention de sa femme et la suppliait, lui demandait pardon en la sentant le bouder, même pour un rien du tout, ou, sans aucune raison valable, le plus souvent. Il fait comme si elle n'existait même pas ou n'a jamais existé d'ailleurs pour lui. Tout ce qui l'accroche dans tout ce changement mystérieux, est son enfant à qui il donne encore plus, tout son temps quand il est à la maison, et le mène à plus de
MON CHOIX : LA PROSTITUÉEChapitre 6:-Éric ! Ériiiiiiiiiic !Hurle Vicentia à table devant son goûter qui lui paraît tout fade qu'elle n'arrive pas à se mettre dans la bouche. Elle appelle Éric résigné dans sa chambre et qui ne lui pipe mot. Elle pousse un troisième cri prolongé pour appeler de nouveau l'enfant avant de l'entendre lui répondre d'un ton sec.-Maman.-Viens, mon chéri !-Je veux être seul. Laisse-moi !-Non, mon chéri, viens. Maman a besoin de toi, s'il te plaît !-Je dis, je ne veux pas, laisse-moi tranquille !-Sois gentil, viens t'amuser avec ta maman chérie. J'ai un cadeau pour toi, mon bébé chou.Éric maintient sa position de ne pas vouloir voir sa maman. Il fait la sourde oreille. Vicentia insiste en vain. Finalement, elle s
MON CHOIX : LA PROSTITUÉEChapitre 7:La maison est toute noire. Aucune lumière allumée à l'intérieur qui laisse percevoir la moindre lueur à travers les glaces. Même pas une seule veilleuse du salon. Tout est éteint et tout est si calme.Où pourrait-elle aller ! Et avec l'enfant jusqu'au-delà de vingt-une heures sans songer qu'il devrait être dans son lit à cette heure, et qu'il n'est juste qu'un enfant ?Il sort son portable et lance son numéro. Elle est inaccessible. Il pousse un soupir de désolation et tourne la tête regarder dans la direction du logis du gardien qui aussi une fois le portail fermé après son entrée, est parti s'enfermer à l'intérieur. D'ailleurs, ça a toujours été ainsi et c'est son plein droit. Il n'a pas à le déranger. Aussi, ce n'est p
MON CHOIX : LA PROSTITUÉEChapitre 8:L'existence, très souvent, n'est que déboires, désarrois, pleurs, grincements de dents. Du vrai roussi. L'on se questionne : pourquoi est-on venu dans cette vie aussi ? Pourquoi fallait-il qu'on naisse aussi ? Quel tort a-t-on commis pour autant, et à quel moment ? L'on a l'impression de ne marcher que dans une nuit obscure à la noirceur si épaisse où tous les sens de lumière sont obstrués. Tous les efforts pour s'en sortir paraissent vains. On conclut être condamné ainsi par le destin et l'on se résigne. On accepte cette situation, pénible, pour laquelle on serait fait et on se laisse faire pour tout subir et accepter ainsi ; accepter sa vie ainsi. On marche dans ce qui serait son ombre, humant lamentablement l'air épais qu'y souffle, en attendant que le soir sinistre vienne s'abattre sur les paupi&eg
MON CHOIX : LA PROSTITUÉEChapitre 9:Vicentia remonte au plus vite, les vitres de sa voiture pour que ne lui parviennent point de trop à l'oreille dans ses troubles déjà les propos acerbes des conducteurs de taxi-moto. Ça crie sur elle en Ewé, la langue du sud du pays : prostituée, buveuse de sang, sectaire, sacrificatrice d'humains, etc.Elle vient de rater de justesse, l'un des leurs dans le tournant avec son inattention et le zèle sur la route de ce conducteur aussi. Et pour ces gens dont la vie est si dure où il faut se battre sous un soleil qui ignore la clémence (comme il l'est déjà en cette matinée de dix heures dépassées), dès qu'il se lève jusqu'à son coucher et aller au-delà jusque tard dans la nuit pour pouvoir aux besoins de leurs familles ou parvenir à joindre les deux