Chapitre 5

Anna a reculé quelques de peur.

Telle une bête sauvage éveillée. Lorsqu’il dormait, elle ne sentait pas qu’il était un homme dangereux. Mais une fois qu’il a ouvert les yeux, le danger a débordé.

Nina est sortie de la chambre et a fermé la porte.

Voyant Anna comme un cerf effrayé, elle a dit avec consolation : « Madame, n’ayez pas peur. M. Rayan vient de se réveiller, et il se peut qu’il n’arrive pas à accepter cette réalité. Vous allez dormir dans la chambre d’amis ce soir, et lui parler demain. Je trouve que Mme Fu vous adore bien, elle pourra être de votre côté. »

Anna était bien confuse. Elle avait imaginé que Rayan pourrait mourir un jour, mais elle ne s’attendait jamais à ce qu’il se réveille.

« Nina, mes affaires sont toujours dans sa chambre ... », Anna a jeté un coup d’œil vers la chambre principale et a voulu y entrer pour sortir toutes ses affaires.

A la pensée du regard fauve de Rayan, elle avait un fort pressentiment qu’il n’aurait pas probablement reconnu cette épouse.

Elle devrait être prête à quitter la villa de Fu à tout moment.

Nina a poussé un soupir léger : « Si ce n’est pas quelque chose d’important, laissez-le là d’abord ! Je vais vous le chercher demain. »

Anna : « Eh d’accord. Avez-vous aussi peur de lui ? »

Nina : « Je suis là depuis bien longtemps. Il a l’air méchant, mais il ne me fait jamais de gêne. »

Anna a fait un signe comme réponse sans ajouter un mot.

Bien qu’elle soit sa femme, à proprement parler, c’était la première fois qu’ils se rencontraient. Elle pouvait comprendre pourquoi il avait des sentiments hostiles.

Elle n’a pas bien dormi cette nuit-là.

Sa tête était remplie de pensées désordonnées.

Le réveil de Rayan a complètement perturbé le rythme de sa vie.

...

Le lendemain.

À huit heures du matin, Nina a sorti ses affaires de la chambre principale et les lui a apportées dans la chambre d’amis.

« Madame, il est temps de prendre le petit-déjeuner. Monsieur Rayan est déjà à table. Vous pouvez y aller aussi ! Parlez avec lui pour mieux vous connaître », a déclaré Nina.

Anna avait l’air gêné : « Il n’a peut-être pas envie de me connaître. »

Nina a pris la parole : « Alors, vous devez encore prendre le petit-déjeuner, allons-y ! Je lui ai dit tout à l’heure que Mme Fu t’aime beaucoup, et il n’était pas en colère ! Peut-être qu’il modifiera son attitude envers vous. »

Anna est arrivée à la salle à manger. Avant de s’approcher, elle a aperçu Rayan assis dans un fauteuil roulant.

Ses mains étaient capables de bouger grâce à l’entraînement musculaire habituel.

Bien qu’il soit dans un fauteuil roulant, il se tenait droit, et s’il se levait, il serait certainement grand et élancé.

Elle est venue à table et s’est assise avec inquiétude.

Nina lui a apporté les couverts.

Il n’a rien dit même quand elle a pris les baguettes.

Elle ne pouvait s’empêcher de jeter un coup d’œil sur lui.

C’était juste ce regard-là qui a attiré l’attention de Rayan.

Ses yeux profonds comme un trou noir qui pouvaient avaler des gens.

« Et... je, je m’appelle Anna... », dit-elle avec nervosité.

Rayan a pris la tasse et a bu une gorgée de café avec nonchalance. Sa voix narquoise s’est élevée : « J’ai entendu dire que vous portez peut-être mon enfant maintenant. »

Le cœur serré, elle a perdu tout son appétit.

« L’avortement provoqué ou médicamenteux, lequel préférez-vous ? » Il a prononcé ces mots cruels d’un ton si calme.

La figure de Anna blêmissait tandis que sa tête est devenue vide.

Nina a probablement trouvé que ce sujet était trop lourd, alors elle a oublié les manières et a expliqué : « Monsieur, c’est Mme Fu qui veut un enfant. Ça n’a rien à voir avec Madame Anna. »

Rayan a jeté un coup d’œil à Nina : « Ne prenez pas ma mère comme bouclier pour faire pression sur moi. »

Nina a baissé la tête et a fermé la bouche.

Anna : « Rayan… »

Rayan : « Qui vous a donné la permission de m’appeler par mon nom ? »

Anna était un peu stupéfaite : « Si je ne vous appelle pas par votre nom, qu’est-ce que je dois faire ? vous appelez mon mari ? »

Rayan : ...

Les lèvres fines de Rayan pincées, la colère était sur le point de jaillir de ses yeux.

Avant qu’il ne se fâche, elle a apaisé sa colère à temps : « Je ne suis pas enceinte. J’ai mes règles. Si vous ne me croyez pas, vous pouvez demander à Jade Wu qui fait le ménage. Je lui ai emprunté un tampon ce matin. »

Sans dire un mot, il a pris la tasse de café et a siroté une petite gorgée.

Anna avait un peu mal à l’estomac à cause de la faim. De ce fait, elle a commencé à manger en laissant tomber tout ça.

Elle a terminé son petit-déjeuner à la hâte, elle voulait retourner dans la chambre pour prendre son sac et sortir.

Vivre sous le même toit avec Rayan a rendait mal à l’aise.

« Anna, préparez votre livret de famille, nous allons bientôt divorcer », a retenti sa voix froide.

Anna s’est arrêtée, sans aucune surprise : « Voulez-vous y aller maintenant ? »

« Dans quelques jours », a-t-il dit.

Bien excitée la nuit dernière, Mme Fu a été hospitalisée pour hypertension artérielle.

Rayan voulait discuter des affaires du divorce après que la tension artérielle de sa mère se soit stabili et qu’elle soit sortie de l’hôpital.

« D’accord, prévenez-moi quand vous aurez décidé. » Elle est rentrée dans sa chambre à pas accéléré.

A peu près cinq minutes plus tard, elle est sortie de la chambre avec son sac.

Contre toute attente, elle a vu une silhouette familière dans le salon.

Yanis.

Comme une carpette qui s’aplatissait, Yanis s’est tenu respectueusement à côté du fauteuil roulant de Rayan.

« Oncle, mes parents sont allés à l’hôpital pour voir ma grand-mère. Mon père m’a demandé de vous rendre une visite. » En disant cela, Yanis posait les reconstituants sur la table basse.

Rayan a jeté un coup d’œil au garde du corps à côté de lui.

Le garde du corps a compris, il a ramassé les cadeaux de Yanis et les a jetés dehors.

Yanis a paniqué : « Oncle ! Tout ce que je t’ai apporté, ce sont des reconstituants de haute qualité. Si tu ne les aimes pas, je peux les changer ... Ne te mets pas en colère. »

Aussitôt qu’il a terminé ses derniers mots, un autre garde du corps s’est approché et lui a donné un coup de pied au genou, ce qui l’a fait s’agenouiller brusquement.

Anna était si effrayée qu’elle n’osait pas respirer.

Elle ne savait pas pourquoi Rayan était si furieux envers son neveu.

« Mon bon neveu, je suis réveillé, es-tu déçu ? » Rayan tenait une cigarette entre ses doigts cette fois-ci.

Le garde du corps l’a allumée avec un briquet.

Les flammes étaient assez brûlantes !

Il venait de se réveiller la nuit dernière, il a pris d’abord le café puis la cigarette dans une matinée, pensait-il être en bonne santé ?

Yanis s’est agenouillé sur le parquet, pleurant à cause de la douleur intense au genou : « Oncle, je suis très heureux que vous vous réveilliez... Même dans les rêves, je souhaite que vous puissiez vous réveiller... »

« Est-ce que tu es en train de m’interroger ? » Rayan a haussé les sourcils, « tu oses suborner mon avocat, oses-tu le nier ? » A-t-il dit mot à mot. Tout s’est passé dans une nonchalance apparente, cachant en fait cachant des menaces.

Il a fait exprès de donner quelques chiquenaudes de cendre sur le visage de Yanis et a soudainement dit : « Casse-toi ! Ne m’irrite plus, ou je te jetterai aux chiens ! »

Yanis s’est levé et il s’est enfui.

Témoin de cette scène, Anna n’arrivait pas à se calmer pendant longtemps.

Elle avait peur.

Peur de Rayan.

Yanis, homme turpide, se comportait comme un idiot devant Rayan.

Elle n’osait pas l’irriter ni attirer son attention.

Portant son sac, elle a vite quitté le salon.

Ce jour-là, elle devait aller à l’hôpital pour faire un examen.

Ses règles étaient retardées et moins abondantes.

C’était la première fois que ça lui arrivait.

Lorsqu’elle est arrivée à l’hôpital et a informé le médecin, ce dernier lui a donné un formulaire de demande d’échographie Doppler couleur.

Environ une heure plus tard, l’examen s’est terminé et elle a obtenu le résultat médical.

L’échographie Doppler couleur n’a montré qu’il n’y avait pas de saignements utérins, mais il y avait un sac gestationnel... elle était enceinte !