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Chapitre 9 Enlever publiquement l’uniforme du groupe

La pression atmosphérique dans le bureau présidentiel a décliné brusquement, l’ambiance est devenue insoutenable.

Auparavant, Léa avait toujours soigneusement pesé ses mots lorsqu’elle s’adressait à Pierre. C’était alors la première fois qu’elle adoptait un ton si ferme et glacial envers lui dans son propre bureau.

Le visage de Pierre a pâli rapidement.

« Est-ce véridique, mon chéri ? » a demandé Sylvie en inclinant légèrement la tête.

Pendant un court instant, les sourcils de Pierre se sont contractés imperceptiblement à plusieurs reprises.

« Naturellement, cela n’aurait jamais dû se produire. »

Il a répliqué sans la moindre expression, « Comme elle l’a souligné, le groupe G-Martin est une entreprise qui regorge de talents, de ce fait, il n’y a ni nécessité ni justification pour qu’une simple secrétaire conserve sa carte d’identité d’entreprise. »

« Cependant, puisque tu as démissionné, il convient de le faire de manière appropriée. Continuer à porter l’uniforme de l’entreprise fourni par le groupe, sans transfert de poste, constitue une violation des règles » a-t-il continué.

Jusqu’à cet instant, Léa a compris enfin l’intention de l’homme de la contraindre à revenir au groupe avec sa carte d’identité : soit rester et continuer à travailler, soit partir sans aucun lien avec le groupe G-Martin. Il avait déjà employé ces tactiques pour la pousser à céder par le passé, et il devait penser qu’elle flancherait à nouveau cette fois-ci.

Elle avait l’impression que le peu de fierté qui lui restait avait été réduit à néant par cet homme.

« Alors, c’est de votre faute, Mlle Leroy. J’ai failli croire que Pierre et vous partagiez des histoires... »

En observant Sylvie se lover dans les bras de son ex-mari, Léa a réprimé sa colère intérieure et a soulevé ses mains tremblantes pour retirer sa veste de travail noire, puis elle a défait un à un les boutons de sa chemise.

« Je vais me défaire de cette tenue absurde ! » Ces mots ont été prononcés avec dignité.

Pierre avait raison, si elle devait partir, elle le ferait avec élégance et de manière irréprochable.

Son geste soudain a plongé le bureau du président dans un silence instantané. Sylvie la contemplait avec incrédulité.

Pierre, dont la tête était déjà légèrement baissée, ses yeux mêlant indifférence et désir, était tout aussi choqué. Après ces derniers jours passés ensemble, il percevait clairement que Léa avait radicalement changé. C’était un sentiment indescriptible pour lui, comme si elle cherchait à briser complètement ses chaînes. Ou était-ce qu’après trois années de mariage, il n’avait jamais vraiment compris cette femme ? Il s’est senti dépassé.

Personne n’aurait pu prévoir que Léa Leroy, toujours soumise et aimable, cachait un côté aussi déterminé, au point de retirer son uniforme de travail en public pour quitter son emploi !

Une fois que Léa s’est dévêtue, elle ne portait plus qu’une courte veste blanche qui mettait en valeur sa silhouette ravissante.

Des courbes généreuses, des formes séduisantes... les personnes présentes, y compris ses anciens collègues, en restaient sans voix.

« C’est vraiment surprenant de découvrir que Mlle Leroy possède une silhouette si élégante ! »

« Nous ne l’’aurions jamais deviné ! Les uniformes amples de notre groupe ont vraiment dissimulé ses belles formes ! »

Le brouhaha de la conversation a soudainement été interrompu par le rappel d’Albert : « Tout le monde est en pause ? Vous êtes tous occupés avec vos affaires ? Vous voulez une réduction de salaire ? »

Les badauds s’éparpillaient rapidement, retournant chacun à son poste de travail.

Albert a jeté un regard par l’interstice de la fenêtre à stores, et en lui-même, il s’est inquiété, car il semblait que quelque chose de sérieux se déroulait... C’était la première fois qu’il voyait M. Leroy créer des difficultés pour une jeune secrétaire sur le départ. Y avait-il un malentendu entre eux ?

Dans le bureau, Léa, ayant ôté ses vêtements, a grimacé sous l’assaut soudain de l’air froid. Elle a résisté à la température glaciale et a relevé enfin la tête.

« Monsieur Martin, pourriez-vous me rendre ma carte d’identité ? »

Craignant qu’il ne trouve une autre excuse pour la retenir, elle ne lui a pas laissé pas le temps de répondre : « En ce qui concerne la remise de mes responsabilités de travail, comme évoqué précédemment, une fois de retour à Dubaï, je transférerai toutes les informations relatives à mes tâches et à l’avancement des projets à Albert sous forme de courrier électronique. Si vous avez des préoccupations, il n’est pas nécessaire de m’accorder mon dernier salaire. »

Avec ces paroles, elle mettait fin à toute relation avec lui de manière définitive.

Les yeux sombres de Pierre se sont abaissés froidement, et une émotion indéfinissable s’est emparée de son cœur face à la détermination sans faille de Léa.

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