Chapitre 7

Diane a pris une douche, l'eau s'écoulant sur son visage. Elle a essuyé son corps sans aucune expression et est sortie aussitôt.

Après la douche, elle se sentait bien mieux. Lorsqu'elle est sortie de la salle de bains, Théo avait déjà disparu.

Isabelle attendait Diane en bas, et dès qu'elle l'a vue, elle s'est empressée de lui tendre quelque chose d'une manière mystérieuse.

« Tiens. »

Diane n'a pas encore eu le temps de voir ce que c'était, mais Isabelle lui a murmuré à l'oreille : « Prends ça et ramène-le chez vous pour le boire avec Théo, surtout n'oublie pas. »

Diane ne voulait pas décevoir Isabelle, alors elle a accepté.

Après être sortie, elle n'a pas pu s'empêcher de jeter un coup d'œil furtif. Lorsqu'elle a ouvert l'objet, elle s'est figée un instant, une légère rougeur montant à ses joues. L'objet ressemblait étrangement à un jouet intime.

Diane n'avait pas l'intention de l'utiliser. De plus, Théo ne l'avait jamais touchée, et maintenant qu'ils en étaient arrivés là, il n'y aurait plus jamais de relation entre eux.

Cependant, elle ne l'a pas jeté. Elle l'a simplement rangé dans le vide-poche de la portière avant de prendre le volant en direction de l'entreprise.

Elle avait déjà pris la décision de démissionner.

Au cours de ses années passées dans l'entreprise, Diane avait obtenu de nombreux honneurs pour le compte de Théo, devenant ainsi sa collaboratrice la plus précieuse.

Maintenant qu'elle avait choisi de tout arrêter, elle voulait le faire nettement, sans laisser la moindre attache.

Lorsqu'elle est arrivée à l'entreprise, Diane s'apprêtait à monter à l'étage lorsqu'elle a été interceptée par Thomas Bernard, l'assistant de Théo.

Cet homme avait un air grave et austère. Vêtu d'un costume noir, il semblait rigide et froid, ses yeux étaient dépourvus de toute émotion. Il dégageait une impression de mécanique, comme s'il n'était qu'une machine. Si elle n'avait pas travaillé avec lui pendant tout ce temps, Diane aurait presque cru qu'il était un robot artificiel.

« Je veux voir Théo. »

Thomas n'a pas cédé, ses yeux se sont glacés encore plus.

« Madame Morel, nous sommes au bureau. Je vous prie de surveiller vos manières. Si vous continuez à crier le nom de Monsieur Laurent comme cela, vous allez l'irriter. »

Diane a eu un petit rire, mais la gaieté dans ses yeux était bien légère.

Avant, elle aurait peut-être accordé de l'importance aux préférences de Théo et se serait souciée de respecter ses règles. Mais maintenant qu'elle était sur le point de divorcer, à quoi bon encore se préoccuper de tout cela ?

« Dans ce cas, pourriez-vous lui transmettre ma démission ? »

Diane faisait déjà preuve de beaucoup de patience avec Thomas.

Cependant, le regard de Thomas restait glacial, sans la moindre intention de compromis.

« Une démission nécessite un préavis d'un mois. Vous devez d'abord faire une demande. »

Diane a serré les lèvres et ne lui a pas répondu. Elle l'a regardé droit dans les yeux.

Comment pouvait-il être aussi rigide, ce type ?

« Laissez-moi monter. Je serai rapidement de retour. Sinon, vous retarderez le travail de Théo. »

Thomas a froncé légèrement les sourcils en regardant la femme devant lui. Un regard glacé est passé brièvement dans ses yeux, une lueur de mépris à peine perceptible, avant de disparaître aussi vite qu'elle est apparue.

Il n'appréciait pas vraiment Diane. En tant que femme, elle était totalement dépendante de l'homme, un type de personne qui ne correspondait pas du tout à ses critères de compagne idéale.

Il semblait aussi que Monsieur Laurent n'appréciait guère Diane, et Thomas avait donc aisément deviné les intentions de son patron.

Le fait qu'il ne la laisse pas monter était, en réalité, une manière de prendre soin des intérêts de Monsieur Laurent et de Mademoiselle Blanc.

Diane n'avait plus envie de se disputer avec lui. Bien qu'elle ait un tempérament calme et qu'elle évite en général les conflits, elle ne pouvait s'empêcher de le regarder froidement.

« Thomas, je pense que tu n'as pas bien compris ta place. »

À peine avait-elle fini sa phrase qu'elle a passé Thomas, ses yeux perçants se dirigeant droit vers l'intérieur.

Thomas, pour un instant, a été figé par son regard. Lorsqu'il a repris ses esprits, il s'est immédiatement précipité derrière elle.

« Madame Morel, vous ne pouvez pas monter ! »

Pour une fois, il laissait paraître un certain trouble.

Diane est déjà entrée dans l'ascenseur privé, un ascenseur réservé uniquement à elle et à Théo, équipé d'une carte d'accès spéciale.

À l'origine, Diane n'avait pas cette carte d'ascenseur, c'était Isabelle qui avait estimé que cela n'était pas approprié. En tant qu'épouse de Théo, même de façon nominale, Diane devrait bénéficier de ce privilège, alors Théo lui avait fourni la carte d'ascenseur.

Il semblait attentionné, mais en réalité, il était froid, donnant l'impression d'une grande distance. Chaque fibre de son être semblait imprégnée de son indifférence envers elle.

Diane avait enduré cette vie pendant six ans.

Mais elle n'en pouvait plus maintenant.

Diane a poussé la porte du bureau de Théo, sa main s'est arrêtée sur la poignée.

Un cri a percé l'air dans la pièce, celui d'une jeune fille : « Ah ! »

Amélie, presque nue, était à moitié allongée sur Théo, tandis que Théo restait en costume, sans aucun geste déplacé.

Diane est entrée sans prévenir, brisant l'atmosphère intime de la scène.

Amélie s'est précipitée pour enfiler ses vêtements, expliquant en même temps : « Madame Morel, ne vous méprenez pas, je suis juste… mes vêtements sont mouillés, alors je suis venue me changer. »

Elle rougissait, et plus elle s'expliquait, plus sa voix devenait basse.

Le visage de Théo s'est durci, et il a tiré Amélie derrière lui, comme pour la protéger, avant de fixer Diane d'un regard glacial.

« Qui t'a autorisée à entrer ? »

Diane avait soudain l'impression que son esprit s'arrêtait net. Elle se sentait comme paralysée.

Derrière elle, la voix de Thomas s'est fait entendre, inquiète : « Madame Morel, vous ne pouvez pas... »

Mais lorsqu'il a vu la scène devant lui, ses mots se sont éteints. En entendant à nouveau le cri d'Amélie, il s'est immédiatement retourné.

« Madame Morel, veuillez descendre avec moi ! C'est mon travail, ne me mettez pas dans une position difficile ! »

Les yeux de Diane étaient légèrement piquants, et sa poitrine semblait être serrée par une main énorme. Bien que la fenêtre du bureau soit ouverte, elle avait l'impression de ne pas pouvoir respirer.

Elle s'est forcée à retrouver son calme, faisant semblant de n'avoir rien vu, puis elle est entrée.

Thomas s'est apprêté à l'arrêter, mais Diane lui a jeté un regard glacial, ce qui l'a immédiatement fait relâcher son emprise.

Il a effectivement été intimidé par le regard de Diane.

Diane a marché tranquillement dans la pièce, sans même jeter un regard à Amélie, et a posé les papiers de démission sur le bureau.

Elle n'avait aucune émotion dans les yeux et a dit calmement : « Théo, signe. »

Théo regardait Diane d'un air froid, tandis qu'Amélie était serrée contre lui, protégée dans ses bras.

« Diane, je t'ai déjà dit, il est impossible qu'on divorce. »

Diane a répondu d'un ton détaché : « Voici ma démission. »

Les sourcils de Théo se sont froncés légèrement : « Tu veux démissionner ? »

Diane allait répondre, mais il ne lui a pas laissé le temps et a dit directement : « Sors d'ici. »

Dans la situation actuelle, elle n'avait effectivement plus rien à lui dire. Diane a posé directement le contrat de démission sur le bureau, puis elle s'est tournée et est partie.

Théo l'a regardée partir, son cœur s'est serré de douleur, comme si quelque chose disparaissait lentement.

Mais il n'a pas tenté de l'arrêter.

Parce qu'il savait que Diane ne le quitterait pas, et qu'il n'avait pas l'énergie de se soucier d'elle pour le moment.

Théo a enlevé sa veste et l'a tendue à Amélie, son visage n'ayant plus la douceur qu'il avait précédemment : « Va dans la pièce et change-toi. »

Amélie mordillait sa lèvre, son expression montrant une certaine confusion.

« Sois sage. »

Théo a allumé une cigarette et se tenait près de la fenêtre, regardant en bas.

Diane est montée seule dans la voiture, puis elle était partie sans la moindre hésitation.

Le regard de Théo n'a montré aucune émotion, comme si la voiture qui partait reviendrait tôt ou tard.

...

Après être partie, Diane a contacté l'atelier qu'elle avait repéré plus tôt, exactement celui qu'elle avait choisi.

Dès qu'elle avait appris que Théo était prêt à sacrifier sa propre vie pour Amélie, elle avait déjà commencé à planifier tout cela.

Elle attendait ce moment.

Diane a composé le numéro, et l'appel a été pris.

Elle a demandé : « Bonjour, est-ce que c'est un bon moment pour visiter le studio ? »

La voix de l'homme à l'autre bout du fil était légèrement rauque, comme s'il venait de se réveiller. « C'est bon maintenant, tu peux venir quand tu veux. »

Diane a trouvé sa voix vaguement familière, mais elle n'a pas eu le temps de réfléchir davantage et a simplement répondu positivement.

Quand elle est arrivée, l'homme était déjà là. Elle est sortie de la voiture, et son dos lui a semblé de plus en plus familier.