Chapitre 8

Julien s'est retourné et Diane est restée figée un instant. « C'est toi. »

Julien se tenait là, vêtu d'un manteau marron qui soulignait parfaitement sa silhouette grande et élancée, un sourire frais illuminant son visage.

Diane s'est approchée et est entrée dans le studio avec lui.

« Je ne pensais pas que ce serait toi. Nous avons vraiment beaucoup de chance de nous croiser. »

Diane lui a adressé un sourire discret. « Et le border collie, elle n'est pas venue avec toi ? »

Julien l'a guidée à travers le studio, toujours avec ce sourire frais, tel une brise printanière.

« Tu l'aimes beaucoup, n'est-ce pas ? »

En réalité, Diane n'avait pas d'affection particulière pour les chats et les chiens, mais ce border collie semblait presque comprendre les humains, elle était tellement intelligente et vive d'esprit. C'est pourquoi elle gardait un souvenir assez marquant d’elle.

« Elle est assez mignonne. »

Julien n'a rien répondu de plus et a continué de la conduire à travers le studio tout en en faisant la visite.

« Ici, c'est la salle de repos, avec une salle de bain indépendante, c'est même un endroit où l'on peut dormir. Les mesures de sécurité sont très fiables, donc tu n'as pas à t'inquiéter pour ta sécurité. En bas, il y a deux pièces, qui peuvent servir de studio et d'exposition. »

En écoutant ses explications, Diane s'est rendu compte qu’elle était vraiment intéressée.

Elle avait besoin d'un endroit où elle pourrait s'investir pleinement, et ce studio semblait être une véritable bouée de sauvetage, apparaissant à point nommé devant elle, ce qui la surprenait agréablement.

Elle a commencé à craindre que le loyer soit exorbitant.

Elle a mordillé sa lèvre, puis a fini par demander, ne voulant plus chercher d'autres lieux. L'équipement ici semblait vraiment complet.

« Puis-je savoir quel est le loyer annuel ? J'aimerais m'y préparer. »

Elle avait un air un peu gêné, car elle n'avait plus beaucoup d'argent en ce moment. Si le loyer était trop élevé, elle devrait probablement renoncer.

Julien a affiché un sourire mystérieux, sans répondre directement. Il s'est contenté de sourire en coin, un éclat de malice dans les yeux.

« Continue de visiter le studio, d'abord. »

Diane a secoué légèrement la tête. « Je préférerais savoir le loyer, c'est important pour moi. »

Julien a souri. « D'accord. »

Il a réfléchi un instant, puis a dit : « Je peux te permettre de ne pas payer de loyer. »

Diane est restée pétrifiée. « Pourquoi ? »

Même si elle manquait d'argent en ce moment, elle savait bien qu’on ne lui offrirait rien sans raison.

« Monsieur », elle s'est rendu compte soudain qu'elle ne savait même pas son nom. « Comment tu veux que je t'appelle ? »

Julien lui a souri. « Je t'ai dit la dernière fois, si le destin veut bien, dis-moi ton nom. Moi, c'est Julien Fontaine. Et toi ? »

Diane a réfléchi un instant, puis cette fois, elle n'a rien caché. Elle a répondu directement : « Je m'appelle Diane Morel. »

Julien a haussé un sourcil. « Mademoiselle Morel, voilà la situation : tu me sembles familière, et j'ai entendu parler de ta marque de parfums. Alors j'aimerais investir dans ton entreprise. Ce studio pourrait être mon investissement, qu'en penses-tu ? »

Diane s'est plongée dans ses pensées.

Elle a baissé les yeux. D'un côté, elle était vraiment satisfaite de ce studio, tant par son emplacement que sa taille, et en plus, elle économisait de l'argent sur le loyer. D'un autre côté, elle n'était pas sûre que la boutique puisse générer suffisamment de revenus. Si elle perdait de l'argent, elle ne pourrait pas payer son loyer…

« Je connais tes inquiétudes, et j'ai pris tout ça en compte. Je ne peux pas investir en termes de compétences ou de capital, mais je peux investir de cette manière. Je ne sais pas si tu peux accepter. Si on fait des bénéfices, on les partage. Si on perd de l'argent, on le partage aussi. Qu'en penses-tu ? »

Diane hésitait encore un peu. D'habitude, elle était une personne déterminée et efficace, mais maintenant, elle devait prendre ses propres décisions pour son entreprise. Contrairement à Amélie, elle n'avait personne pour la soutenir. Elle avait trop de choses à prendre en compte.

« Est-ce que je peux y réfléchir un peu ? »

Julien a hoché la tête, tout au long de la visite, il ne l'a pas pressée et a fait en sorte de rester discret.

« Bien sûr. »

Diane a fait encore quelques tours dans le studio, puis Julien a dû partir pour s'occuper d'autres affaires.

Diane s'est retrouvée seule à l'entrée du studio, et son téléphone a vibré.

C'était Élodie Laurent, la sœur de Théo, qui l'appelait.

Depuis leur époque au lycée, Diane et Élodie étaient des amies très proches, une amitié qui remontait bien avant qu'elle ne se marie avec Théo.