Chapitre 9

Élodie était de retour en France aujourd'hui. À peine avait-elle atterri qu'elle a appelé Diane.

« Diane, viens me chercher à l'aéroport. »

Il y avait beaucoup de bruit au bout du fil, ce qui a légèrement fait froncer les sourcils de Diane. Elle a demandé : « Tu es rentrée ? Pourquoi ne m'as-tu pas prévenue avant ? »

La voix d'Élodie avait quelque chose de décontracté. Elle n'aimait pas vraiment prévenir les autres à l'avance, elle avait toujours l'impression que cela enlevait un peu de la magie de la surprise.

« Je voulais justement te faire une surprise. Tu es libre maintenant ? Au fait, est-ce que mon frère est là ? Vous venez tous les deux me chercher. »

Diane a serré les lèvres. Elle allait lui annoncer qu'elle comptait divorcer de Théo quand, soudainement, une voiture noire Maybach s'est arrêtée devant elle.

La vitre s'est baissée, laissant apparaître le visage d'un homme à la fois beau et sombre.

Théo était assis à l'arrière, le regard froid et distant, et a dit d'une voix glaciale : « Monte. »

Diane ne lui a prêté aucune attention, a contourné la voiture et s'est dirigée vers la sienne.

Au moment où elle s'apprêtait à entrer dans sa voiture, une main s'est soudainement tendue derrière elle et l'a attirée dans les bras.

Elle s'est tournée rapidement, et a vu le regard sombre et presque menaçant de Théo. « Diane, je n'aime pas répéter ce que j'ai dit. »

Elle s'est rappelé ce qui venait de se passer, et soudain, le simple fait d'être proche de Théo lui a donné un malaise profond.

Elle a froncé les sourcils et lui a dit sèchement : « Lâche-moi, Théo ! »

Mais Théo ne lui a laissé aucune chance de se débattre. Il a saisi fermement sa taille fine, l'a soulevée dans ses bras comme une princesse, et l'a directement fait entrer dans la voiture.

Il s'est assis ensuite à ses côtés.

Diane, qui ne voulait pas monter dans la voiture avec lui, a dit immédiatement : « Lâche-moi, je veux descendre. »

Mais à cet instant, la voix grave de Théo a résonné, semblant porter une pointe de colère : « Sois sage. »

Diane a senti soudainement une claque sur ses fesses.

Elle a jeté un regard choqué à Théo, son esprit rempli d'incrédulité. Cet homme, qui avait toujours été si soucieux des bonnes manières, venait de lui donner une claque sur les fesses devant des étrangers.

Diane s'est sentie envahie par un tourbillon d'émotions contradictoires.

Elle a serré les lèvres, n'a plus essayé de lutter, et a fini par s’asseoir tranquillement dans le coin de la voiture.

Après un moment, Diane a brisé le silence d'une voix froide : « Si tu n'es pas content de la répartition des biens du divorce, on peut en reparler. »

Les yeux de Théo étaient profonds, il a poussé ses lunettes en métal, retroussant légèrement ses manches. Les veines de ses avant-bras étaient légèrement saillantes, montrant qu'il était un peu agité à ce moment-là.

« Tu es tellement pressée de divorcer de moi, c'est parce que tu as déjà trouvé un autre homme ? »

Diane s'est tournée vers lui, les yeux pleins d'incrédulité, prête à parler, mais Théo a laissé échapper un rire froid : « Tu sais qui il est ? Tu crois vraiment que tu peux le manipuler ? »

Diane a trouvé ses paroles complètement absurdes. Elle n'avait aucune intention de manipuler qui que ce soit, mais le ton condescendant de Théo l'a irritée profondément.

Autrefois, elle avait toujours été obéissante et ne répondait jamais à ce genre de remarques.

Mais aujourd'hui, ses yeux se sont faits plus sombres, et elle a fixé l'horizon en disant : « J'ai même pas encore essayé, comment tu peux être sûr que j'y arriverai pas ? Je compte pas abandonner si facilement ! »

En entendant cela, le visage de Théo a semblé se durcir davantage.

« Diane, ne tente pas de m'irriter, cela ne t'apportera rien de bon. »

Diane a souri légèrement, la détermination dans le regard, sans aucune émotion dans les yeux : « Je te le dis sérieusement, Théo. Un mariage comme ça, toi aussi, tu dois en avoir assez, non ? Après le divorce, on n'aura plus aucun lien. On coupera tout. Même si le chemin que je choisis est mauvais, même si l'avenir est difficile, c'est mon choix. Je n'aurai aucun regret. »

Théo a senti une pointe lui serrer le cœur en entendant Diane prononcer ces mots qui traçaient une frontière définitive entre eux. Son irritation n'en est devenue que plus vive.

Cette sensation de perdre le contrôle lui donnait l'impression que quelque chose lui glissait entre les doigts.

Un malaise l'a envahi.

Soudain, son regard est devenu plus froid. Il a attrapé violemment le poignet de Diane et l'a plaquée brutalement sous lui.