Lahat ng Kabanata ng Cœur de tiran : Kabanata 41 - Kabanata 50

Aldric Le mois qui suivit ma rencontre avec les seigneurs rebelles s’étira dans une lenteur étouffante. Chaque jour apportait son lot d’obstacles, de défis, de tensions à désamorcer. J’avais promis des réformes, je m’étais engagé à changer les choses, mais mettre en œuvre ces promesses s’avéra bien plus ardu que prévu.Les concessions que j’avais faites aux seigneurs rebelles pesaient lourd sur mes épaules. Certains estimaient que je leur avais trop cédé, d’autres jugeaient mes efforts insuffisants. Et au sein même de ma cour, des murmures de trahison résonnaient encore dans l’ombre des couloirs. Beaucoup ne croyaient pas à cette paix fragile.Mais je n’avais pas le luxe d’attendre. J’avais un mois, un simple mois, pour prouver ma sincérité. Alors, plutôt que de rester enfermé dans mon château à parlementer avec des hommes avides de pouvoir, j’ai parcouru mon royaume. J’ai foulé les routes poussiéreuses, rencontré les paysans brisés par les conflits, écouté les artisans dont le labeu

Aldric En fin de matinée, les premiers seigneurs rebelles arrivent. Je les attends, debout, face au trône. Kallian, leur chef, s’avance en premier. Son regard dur, marqué par la guerre, porte une lueur d’incertitude. Je peux voir l’hésitation dans ses yeux. Il n’a pas encore fait son choix.Je prends une profonde inspiration et brise le silence.— Mes seigneurs, le mois est écoulé. Vous avez vu mes efforts, les sacrifices que j’ai consentis. Vous avez eu le temps d’évaluer mes promesses et mes réformes. Maintenant, je vous demande de faire votre choix : allons-nous vers un avenir de paix ou la guerre sera-t-elle notre seul héritage ?Un silence lourd s’installe. Certains échangent des regards, d’autres restent immobiles, le visage fermé. Puis Kallian s’avance et sa voix grave résonne dans la salle.— Nous avons observé vos actions, Aldric. Vous avez réduit les taxes, partagé des terres, instauré un conseil où nos voix comptent enfin. Mais les cicatrices de la guerre ne disparaissent

Aldric Je chevauche en tête de mes troupes, mon esprit bouillonnant sous le poids des responsabilités qui semblent se multiplier à chaque heure. La frontière nord est à portée de main, mais l'ombre de la menace des pillards pèse lourdement sur nous. Pourtant, ce n’est pas seulement cette nouvelle guerre qui m’obsède. Non, quelque chose d’encore plus troublant me hante, une question qui ne cesse de tourner dans ma tête : et si cette rébellion n'était pas simplement le soulèvement de bandits ? Et si elle cachait un complot plus vaste, plus sinistre, quelque chose que je n'avais pas vu venir ?Les terres du nord sont délaissées, souvent ignorées par les grandes villes, un territoire où la loi n’est qu’un souvenir lointain. Les rapports de mes éclaireurs me sont parvenus, signalant des groupes de pillards bien plus organisés qu’il ne devrait en exister. C’est un signe de quelque chose de bien plus complexe qu’un simple acte de maraudage. Mais quoi ? Qui tire les ficelles de cette rébelli

Aldric Mon cœur bat à un rythme effréné alors que mes yeux s’accrochent à la silhouette de Dorian, à peine visible dans l’ombre du camp. Un frisson glacé me traverse l’échine. Cet homme, que j’ai autrefois considéré comme un frère d’armes, un conseiller loyal, n’est plus qu’une ombre perfide, l’incarnation même de la trahison.Tout autour, l’obscurité pèse comme une chape de plomb. Le vent souffle légèrement, soulevant la poussière et les cendres d’un feu mourant au centre du campement. L’odeur de la suie et du cuir humide emplit mes narines. Je devrais avancer, agir, frapper. Mais je reste figé, la mâchoire serrée, les poings crispés.Une rage sourde gronde en moi, mais je sais que céder à l’impulsion de l’instant serait une erreur. Dorian n’est pas un ennemi ordinaire. Il a toujours su jouer avec les apparences, manipuler les esprits, tisser sa toile dans l’obscurité. S’il est ici, c’est qu’il a déjà plusieurs coups d’avance.— Reste calme, murmure Elara à mes côtés, sa voix un sou

AldricLes soldats masqués avancent en silence, une vague sombre et menaçante qui se rapproche inexorablement. Leur armure capte faiblement la lumière des torches, jetant des éclats d’acier sur le sol souillé par la poussière et le sang séché des batailles précédentes. Chaque pas qu’ils font résonne comme un glas funèbre, annonçant la fin imminente de quelque chose, peut-être de tout.Face à eux, je me tiens droit, le cœur alourdi par le poids des responsabilités et de la trahison. Ma main serre la garde de mon épée, mes jointures blanchissent sous la pression, mais je ne tremble pas. Je ne peux pas me permettre de faillir. Pas maintenant. Pas devant lui.Caelan se tient à quelques pas, son ombre s’étirant sous les lueurs vacillantes, gigantesque et implacable. Son regard me transperce, empli d’une détermination froide que je ne lui ai que trop rarement vue. Mon frère. Mon propre sang. Celui qui, autrefois, se battait à mes côtés, partageant les mêmes idéaux, les mêmes rêves d’un roya