Le cœur battant, Sarah observait le gynécologue appliquer délicatement du gel sur son gros ventre. Dans quelques instants, elle sera enfin fixée. Elle saura si elle devrait acheter des robes ou des pantalons. Son regard se dirigea vers le petit écran devant elle qui affichait déjà le bébé qui grandissait en elle. Il était si petit mais elle pouvait distinguer sa tête, ses bras et ses jambes. Un sourire illumina son visage à cette vision et après quelques minutes d'observation, le gynécologue qui était une femme finit par dire.
- Waouh, toutes mes félicitations mademoiselle ! Vous attendez un beau petit garçon.
Le sourire de la jeune femme se fit encore plus large qu'elle même eut peur que les commissures de ses lèvres ne se déchirent. Ses yeux s'embuèrent de larmes et c'est dans un sanglot naissant qu'elle remercia le gynécologue pour l'information.
Elle était si contente même si elle avait espérée que ce soit une fille
Après quoi, on lui prescrit divers conseil pour les derniers mois de sa grossesse et c'est toujours, le cœur emballé qu'elle sortit de la clinique. Direction, prêt à porter pour enfants!!!
Sarah gara élégamment sa berline blanche devant Girl or Boy? et entra dans la luxueuse boutique. Dès qu'elle vit les petits vêtements de bébés, une joie envahit son cœur et après avoir pris un panier, elle se dirigea dans les différents rayons où elle se mit à collectionner pantalons, culottes, chemises, pull-overs, bavoirs etc... Le tout dans de différentes couleurs en privilégiant le bleu, étant donné qu'il s'agissait d'un garçon.
Elle avait déjà apprêtée la chambre de son futur bébé avec un joli petit lit à barreaux et des draps soyeux ; poussette, couches bébé, jouets, nounours, tout était déjà prêt. Elle alla chercher ensuite l'arsenal nécessaire pour la douche de l'enfant à savoir savons, lait, pommade, déodorant, tout en faisant bien attention à ne choisir que la qualité, peu importe le prix. Aucune hésitation à se faire, elle était prête à vider son compte bancaire dans l'achat de tout ces accessoires car elle voulait le meilleur pour son fils.
Après pratiquement 1h30 de fouilles, elle finit par se rendre à la caisse pour régler ses achats et ne fut même pas surprise lorsque la caissière lui annonça.
- Le prix total de vos achats s'élève à 58755 dollars.
Sarah décida de payer la somme en espèces et prit tout ses paquets. Ils étaient si nombreux mais elle s'arrangea pour les avoir tous en main. En sortant de la boutique, elle manqua de bousculer un homme avec tout ses colis.
- Vous ne pouvez pas faire plus attention ? grommela l'homme.
- Oh, je suis désolée, vraiment, s'excusa t-elle en relevant la tête pour apercevoir le visage de l'homme.
C'était un grand jeune homme aux cheveux noirs. Il possédait de jolis yeux verts surmontés de longs cils épais de la même couleur que ses cheveux.
Sarah s'accroupit pour ramasser les quelques paquets qu'elle avait laissée échapper et ce n'est qu'à ce moment que le jeune homme remarqua son gros ventre.
- Merde, murmura t-il pour lui-même au même moment où elle se redressait difficilement.
- Où habitez-vous ? Vous êtes avec quelqu'un ? demanda t-il après s'être radoucit le ton.
- Non je.. enfin j'ai ma voiture.
Il haussa un sourcil.
- Vous conduisez avec ça ? fit-il en pointant son ventre.
La future maman posa instinctivement une main sur ce dernier, irrité que cet inconnu ait osé qualifier son bébé de «ça».
- Oui et alors ? Il y a un problème ?
- Où est donc le père pour que ce soit vous seule qui veniez faire ces achats ? demanda t-il encore.
Non mais, c'est un espion ou quoi? En quoi tout ça le regarde.
- Vous m'excusez mais je pense pas que ça vous regarde, grommela Sarah pour toute réponse.
Il leva les yeux au ciel et lui attrapa délicatement le bras.
- Laissez au moins Taylor vous aider à porter vos paquets jusqu'à votre voiture.
- Taylor?
Un homme à la carrure imposante tel un gorille apparu subitement et à voir sa posture, on devinait qu'il s'agissait d'un garde du corps.
Putain Sarah tu es tombée dans quoi là ?
- Monsieur ? fit-il en s'inclinant respectueusement devant le jeune homme.
- Veuillez aider cette jeune dame à porter ses achats jusqu'à sa voiture.
- Très bien monsieur, répondit Taylor en s'accaparant des 17 paquets d'un coup ne laissant même pas le temps à Sarah de placer un mot.
- Euh merci, bredouilla t-elle finalement.
- Je vous en prie mais la prochaine fois, faîtes attention à ne pas être seule. Ce n'est pas très bien pour vous...
Puis il disparut à l'intérieur de la boutique la laissant avec le gorille.
- Eh bien euh...c'est par ici, fit-elle en montrant le chemin.
Il installa tout les paquets dans le coffre de la berline et s'en alla après que la jeune femme l'ait remercié. Elle entra dans sa voiture mais ne démarra pas tout de suite, le jeune inconnu l'intriguait encore.
Qui était-il ?
Aurait-il une femme enceinte ? Sinon que ferait-il dans une boutique pour bébés?
Elle jetta un coup d'œil du côté de la porte d'entrée de la boutique et se reconcentra sur son volant et démarra sa voiture pour s'en aller mais c'était sans remarquer les deux iris verts qui la suivaient depuis une fenêtre.
Le jeune homme regarda la berline blanche disparaître dans la circulation et passa une main dans ses cheveux.
Qui était cette jeune femme et pourquoi est-ce qu'il sentait que ce ne sera pas la dernière fois qu'il la verra?
Qui était l'imbécile qui avait osé enceinter une si belle créature pour finalement l'abandonner ?
Tellement de questions se bousculaient dans l'esprit du jeune homme et il fit pression pour les chasser. Il avait été tenté de demander à Taylor de faire des recherches sur elle mais finalement, il allait abandonner et se concentrer sur ce pourquoi il était venu dans cette boutique.
Un ami proche à lui venait d'être père et il avait été invité à la fête de baptême du nouveau-né. Voilà pourquoi il se retrouvait à Girl or Boy en train de chercher le cadeau idéal...
- Comment ça «il a été utilisé»? Je vous ai bien demandé de le garder et de n'en faire usage sous aucun prétexte !!- Toutes nos excuses Monsieur Martins, c'était une erreur de la part d'un de mes employés.- Erreur ?! répéta amèrement le jeune homme aux cheveux noirs.- Je suis vraiment désolé Monsieur, vraiment désolé, s'excusa une énième fois le directeur de la clinique mais c'était peine perdue.Enzo était déjà entré dans une colère noire et tout ce dont il avait envie, c'était de réduire en pâte le corps de l'homme en blouse blanche devant lui.Comment avaient-ils pu oser faire cela malgré tout les avertissements qu'il leur avait fait ?Il était
Sarah ferma d'un coup le roman qu'elle était en train de lire après y avoir introduit un marque-page. Elle avait un creux et il lui fallait impérativement manger; hors de question de laisser son bébé affamé. Seulement, elle n'était pas d'humeur à faire la cuisine alors pour la première fois depuis son arrivée à Manhattan, elle allait manger dans un restaurant. Elle s'empara de son MacBook et se mit à la recherche de son bonheur. La jeune femme finit par dénicher un petit coin tranquille réputé pour faire une excellente cuisine.Sans tarder, elle alla prendre un bain et se vêtit d'une longue robe ovale qui lui allait comme un gant. Ensuite, elle rassembla ses cheveux en un chignon haut avant de se maquiller légèrement et d'attraper les clés de sa voiture.Le trajet jusqu'au restaurant ne fut pas très long puisqu'i
Enzo foula le sol américain à la hâte et s'empressa de rejoindre sa voiture. Lui qui croyait ne plus y mettre pied avant un bon moment, le voici forcé de s'y pointer plus tôt que prévu. Il aurait voulu envoyer quelqu'un d'autre mais c'était impossible. L'affaire qui l'emmenait à Manhattan était de la plus haute importance et confidentialité.Lorsque Taylor était revenu avec les informations sur la femme sur laquelle sa substance avait été utilisée, il avait été très surpris de constater qu'elle ne vivait pas en France mais plutôt à Manhattan. Elle n'avait que 25 ans et pourtant, elle voulait déjà avoir un enfant alors qu'elle était célibataire. Il n'arrivait pas à comprendre les motifs qui pouvaient emmener une si jeune personne à se faire inséminer et il comptait bien écla
Enzo cru un moment que les yeux de la jeune femme allaient tomber de leurs orbites tellement ils étaient exorbités de stupeur.À deux reprises, elle avait ouvert la bouche comme pour dire quelque chose mais aucun son ne s'était dégagé de sa gorge.- Je ne suis pas du genre à parler de ce qui ne me concerne pas alors n'ayez crainte quant à ce secret.- Co... Comment est-ce... Enfin je... Comment vous... finit-elle par bégayer.- C'est une longue histoire et vous n'avez pas idée de ce dans quoi vous vous êtes engagée.La rousse passa une main sur son ventre en fermant les yeux comme pour calmer les battements effrénés de son cœur.- Nous devons parler Mademoiselle Hall et maintenant, continua le jeune homme en la fixant durement.- Je... Enf
Vous me voyez vraiment navré Sarah mais l'enfant qui grandit dans votre ventre est aussi le mien...La jeune femme n'en revenait pas. Non, ce n'était pas vrai, tout ça était un rêve ; un mauvais rêve. Elle avait acceptée qu'il y avait eue une erreur au niveau de son insémination mais elle ne pouvait accepter que le père de son fils était juste devant elle.Non, elle ne voulait pas ça ! Elle voulait d'une vie seule avec son enfant, était-ce trop demander ?Sarah porta une main fébrile sur son front où venait de naître un début de migraine et souffla bruyamment. Un soudain manque d'air venait de s'emparer de ses poumons et elle essaya de se lever pour sortir. Seulement, sa tentative échoua lorsqu'un vertige vint s'y mêler et c'est à demie consciente qu'elle se vit plonger vers le sol à vitesse fulgurante.
Enzo reposa son verre de Whisky sur la table et se laissa choir dans le fauteuil de son bureau. Un soupir las s'échappa d'entre ses lèvres puis il passa ses deux mains dans ses cheveux ébouriffés. Deux semaines. Celà faisait deux semaines qu'il s'était rendu chez Sarah. Deux semaines qu'il guettait un appel ou un quelconque signe de sa part. Il comprenait le fait qu'elle ait besoin de temps mais celà faisait déjà trop pour lui. Il fallait qu'elle se décide au plus vite sinon il risquerait de ne plus pouvoir tenir. Porter son enfant représentait beaucoup et elle semblait ne pas en avoir conscience. Bien sûr puisqu'elle n'en avait pas conscience. Il se devait de la protéger afin qu'elle accouche en toute sécurité et dans la plus grande discrétion. Cet enfant était un pion très important d'une histoire et bien avant sa conception, il était déjà convoité par des esprits malsains. Enzo se savait lui-même constamment en danger mais il avait l'habitude et en plus il savait se défendre. Ce
- Merci beaucoup.Je fermai la porte derrière le livreur de popcorn et je m’en allai vers le séjour. Ce soir, j’avais décidée de me faire une soirée Netflix; une façon de fêter mes six mois de grossesse. J’avais donc choisie le fameux film anglais qui se faisait appeler Twilight. La rumeur sur le succès de cette série de cinq saisons avait fait le tour et il me tardait de découvrir ce qui s'y trouvait. Ces derniers temps avaient été pleins de réflexions pour moi. Le visage du père de mon bébé n'avait cessé de me hanter mais je ne pouvais pas encore me décider à lui téléphoner. J’avais encore besoin de temps.Dis plutôt que tu essaies de fuir la réalité ! Me chuchota une petite voix dans ma tête.Non, je ne voulais pas fuir la réalité ou enfin...c’était ce dont j’essayais de me persuader. Je voulais seulement passer plus de temps seule avec mon bébé sans avoir à affronter un supposé père qui viendra tout le temps partager le bonheur maternel avec moi. M’asseyant confortablement dans
J’ouvris lentement les yeux sur un plafond blanc parcouru de lustres que je ne reconnaissais pas. Je clignai des yeux pour m’habituer à la forte luminosité et je posai une main sur ma tête d’où se dégageait un mal lancinant. Je me redressai dans le grand lit aux draps blancs dans lequel j’étais allongée et entrepris de me situer. J’étais dans une grande chambre dans des tons blancs et marrons foncés qui arborait un style luxueux. - Mais qu’est-ce que je fous ici?La chambre était très riche en texture et les murs étaient habillés de papier peint ainsi que de tapisseries et de divers tableaux. Le sol quant à lui était couvert d’un tapis de velours beige. Un fauteuil cosy était posé dans un coin de la chambre à côté d’une grande baie vitrée qui laissait filtrer la lumière du jour. Devant moi et donc le lit, une coiffeuse au mobilier en bois massif s’y trouvait avec un miroir de forme circulaire. Je contemplais presque hébétée la pièce en me demandant dans quel paradis j’étais tombée. P