La fille d'à côté - Un jeune homme est trouvé mort à la place de l'épouvantail sur la ferme de sa famille. Un autre se retrouve à la place d'un mannequin dans une vitrine de vêtements et un troisième échappe de justesse à une mort certaine. Le Cercle de bêtises cherche à résoudre l'énigme de la mort de Juliette, une jeune fille autistique morte dans un accident de la route quelques années plus tôt dont seule la main a été retrouvée sur les lieux de l'accident. S'ils découvrent ce qui est arrivé au corps de Juliette, sauront-ils qui cherche à éliminer les membres de l'ancienne équipe de volleyball de Beldecour ?
CHAPITRE VINGT-TROISErnest Blais-Cartier était fier de ses terres agricoles, de son grand jardin maraîcher où dix personnes travaillaient de mi-avril à fin octobre. Sa petite entreprise locale nourrissait des centaines de familles depuis une dizaine d’années et il prenait grand soin de son domaine situé à quelques minutes en bordure de la petite ville de Beldecour, là-haut dans les terres d’un petit village de deux cent habitants.C’était presque la mi-août, il était content de l’été qui s’écoulait lentement avec encore de belles journées de chaleur. Ses courgettes, citrouilles et red curry poussaient en beauté, il venait de faire une excellente récolte de pois mange-tout et ses fèves jaunes, vertes et mauves seraient prêtes bientôt. Il avait déjà eu de belles
CHAPITRE VINGT-QUATREGael revenait du garage où il travaillait comme pompiste lorsque son téléphone sonna. Il activa l’hautparleur pour éviter de tenir l’appareil pendant qu’il était au volant.—Hello ?La voix énervée de Persy lui parvint.—C’est quoi le délire que m’a raconté Mathis ? Jasmin aurait été épris de Juliette Samuel ?Gael soupira discrètement. Une semaine que Persy était partie aux études à quelques heures de route et c’était son entrée en matière ? Il était déçu qu’elle ne soit pas plus enjouée à l’autre bout du fil.—C’est ce que Jasmin a soufflé à Mesra au cimetière. Demande à ta tante, elle t’expliquera.—Gael,
CHAPITRE VINGT-CINQLa nouvelle du décès de Raoul Montran choqua tout Beldecour. Pareillement à la mort de Jasmin Blais-Cartier, Raoul était un garçon sans histoire, doux, paisible et on ne lui connaissait aucun ennemi. Son premier point commun avec Jasmin était qu’il n’avait presque plus de famille sauf sa sœur aînée hospitalisée depuis la découverte du corps. Elle était sous le choc, elle ne cessait de pleurer et ne comprenait pas, tout comme le pauvre Ernest Blais-Cartier.Le deuxième point commun qui reliait les deux meurtres concernaient leur appartenance en tant qu’anciens joueurs de volleyball de l’équipe Les étoiles de Beldecour. Ils se connaissaient depuis quelques années et se voyaient parfois, malgré que l’équipe se fût dissoute deux ans plus tôt suite &ag
CHAPITRE VINGT-SIXConvaincre Bernard Mannigan pris un dix minutes de trop au goût de Saurie. Mesra fut bien plus convaincante qu’elle en lui reprochant la mort imminente du petit-ami de Perséphone. Elle ajouta que c’était certain que leur sœur Layla serait déçue de lui. Lui, l’être immonde, qui par son esprit obtus, allait briser le cœur de la fille que Layla lui avait confié. À force de lui présenter un avenir familial de chagrin et de remord, Bernard céda et les fit grimper dans sa voiture pour prendre la route en direction de St-Almand.Ils arrivèrent au campement du vieil Ermite aux chiens en moins de vingt minutes. L’endroit était désert et le stress à son comble. Armé de grosses lampes de poches, ils inspectèrent les lieux. Où se trouvait Gael ? Saurie pointa du doigt l’arri&
CHAPITRE VINGT-SEPTIl faisait froid pour un soir de septembre, Li-Jan se traina un peu plus sur le sol. Il ne saignait plus du visage. Les coupures sur ses joues lui faisaient mal, mais au moins il avait échappé au pire. Le jeune homme d’origine asiatique se hissa sur une racine d’arbre et y appuya son dos. La douleur à sa jambe brisée l’élançait, mais c’est le choc reçu à la tête en tombant qui lui donnait le tournis.Si le téléphone n’avait pas sonné pour distraire la femme, si la fumée somnifère qu’il avait respiré en arrivant devant la maison familial n’avait pas été trop faible pour l’endormir plusieurs heures, s’il n’avait pas eu la présence d’esprit de s’enfuir rapidement et de se jeter du haut d’une fenêtre qui donnait sur u
CHAPITRE VINGT-HUITSaurie faisait les cent pas dans le couloir de l’hôpital. Elle avait trafiqué la vérité lorsqu’on l’avait interrogé. Son récit était celui-ci: Elle avait croisé Li-Jan la semaine précédente et lorsque le sujet du meurtre de Jasmin et de Raoul était venu dans la conversation, Li-Jan lui avait parlé de sa montre JPS. Comme ils devaient se revoir et qu’elle n’avait pas eu de nouvelles, Saurie expliqua qu’elle s’était rendue avec sa cousine à la boutique médiévale dans l’intention inavouée de «croiser» Li-Jan. Inquiète que personne ne paraissait l’avoir vu récemment, elle avait demandé à Shanna de le retracer grâce à sa montre.Fin de l’histoire et les policiers y avaient cru. D
CHAPITRE VINGT-NEUFLe Cercle des bêtises avait prévu une soirée végétarienne pour profiter d’un moment ensemble et discuter de la situation. L’estomac bien remplie, Gael continuait de grignoter des petites carottes avec de l’humus lorsqu’il résuma les interrogations de chacun depuis une demi-heure de discussion:—Donc on s’entend qu’il faut trouver le lien entre la mort de Juliette et celles de Jasmin et Raoul ?Lucas se laissa choir sur les coussins répandus autour de la table basse du salon à laquelle ils étaient tous assis.—Jasmin et Raoul étaient dans la même équipe de volleyball autrefois, mais je ne vois pas ton lien ou celui de Li-Jan avec eux ?Saurie termina d’engloutir une biscotte avec du paris pâté végétarien pour spécifier.
CHAPITRE TRENTELa mort de Francis Jean ne fit de la peine à personne, c’était vraiment un homme désagréable que tout le monde avait fini par détester au fil des ans. Le seul qui semblait l’aimer était son petit-fils Sébastien habitant Nouvelle Marie, mais ce dernier avait été victime de la Folle du Joker et son corps avait été installé à l’endroit précis à Beldecour où le vieux Francis le trouverait. La douleur émotionnelle avait eu raison du détestable personnage.Gael déposa le journal devant lui et regarda sa mère.—La journaliste n’est pas allée de main morte pour décrire monsieur Jean. Il n’était pas aimé du tout pour que sa mort passe pour une «libération pour la population de Beldecour». Elle